Bonjour à tous,
Suite et fin du chapitre consacré aux ballons d'observation dans la Marine :
"Les observateurs étaient pour les ballons affectés aux grands navires, des officiers de marine; pour les autres, de beaucoup les plus nombreux, ils étaient des officiers mariniers, des quartiers maîtres et des matelots.
Deux écoles ont fonctionné : pour l'Armée de mer à Corfou, pour les observateurs à Brest.
En outre, les observateurs recevaient une formation élémentaire de pilotage de ballon libre afin de pouvoir parvenir à une côte ou rejoindre un navire en cas de rupture de câble. Cette formation excellente était donnée à l'Ecole de Ballon libre de Rochefort, fonctionnant au Centre d'Aérostation maritime.
Le service des observateurs était extrêmement dur, en raison de la lourde responsabilité et de la longue présence en nacelle, des secousses, des oscillations et rotations constantes; de la difficulté et des risques au changement d'équipage par une longue échelle de corde à 30 barreaux, quel que soit le temps et l'état de la mer. Les observations se faisaient à une altitude variant de 500 à 800 mètres suivant les circonstances.
Le ravitaillement en hydrogène était une opération délicate. Il est à noter que très peu de matériel a été avarié et qu'il ne s'est produit qu'un seul accident mortel (le quartier-maitre Decanter à Cherbourg ayant sauté après rupture de câble, son parachute s'étant pris dans les cordes de manœuvre, se mit en torche) (
viewtopic.php?t=45597).
Ayant été pendant toute l'année 1918 moniteur de ballon libre à Rochefort, j'ai pu connaitre et apprécier pleinement les qualités et le courage des modestes observateurs des ballons captifs de la Marine."
Charles Dollfus, Aéronaute.
A bientôt.