DUQUESNE Compagnie Maritime Française

olivier 12
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Re: DUQUESNE Compagnie Maritime Française

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Histoire de René Barré (suite)

Les navires mentionnés dans cette affaire

Canonnière DECIDEE Voir ce lien viewtopic.php?t=44472

Mise à flot en Juin 1899
680 t. 1800 cv Longueur 56 m Largeur 3,8 m 1 hélice 13 nœuds
1900-1913 Saigon, Chine, Japon
1914-1917 Indochine
1917 Côtes du Liban
1920 Oran
1922 Ponton école TSF à Toulon
Condamnée en 1931

Voici trois photos de cette canonnière

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HYDRA

Il s’agit d’un vapeur anglais construit en 1902 au chantier Ropner de Stockton. Longueur 106 m, largeur 15 m, 4062 tonnes, 1 hélice.
L’armateur était en 1906 Glasgow Nav Co Ltd, de Glasgow.

Renommé RETLAW en 1915 par l’armateur londonien Imperial Oil Co Ltd, il fera naufrage le 5 Février 1917 à Jeddore Head, près de Halifax (Nouvelle Ecosse), lors d’une traversée New York – Le Havre avec du pétrole en fûts.

YORK CASTLE

Vapeur de 5310 t construit en 1901 au chantier Laing de Deptford. Longueur 124 m. Largeur 15 m.
Armateur Union Castle Mail SS Co Ltd de Londres
Devenu SAN TERENZO en 1925. Démoli à Gênes en 1932.

Voici deux images du YORK CASTLE

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(à suivre)

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Re: DUQUESNE Compagnie Maritime Française

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Histoire de René Barré (suite)

Les navires mentionnés dans cette affaire

ST LOUIS

Paquebot américain construit en 1894 au chantier Cramp & Sons de Philadelphie.
14910 tonnes. Longueur 169 m Largeur 19 m Deux hélices 20 nœuds
A servi de transport militaire pendant la guerre hispano-américaine en 1898. Bataille de Santiago de Cuba.
A servi de transport de troupes pendant la Grande Guerre sous le nom de USS LOUISVILLE.
A brûlé en Janvier 1920 au cours de travaux de transformation à Hoboken (New Jersey). Remis à flot et démoli à Gênes en 1925.

Voici quelques photos de ce paquebot.

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MADONNA Voir ce lien viewtopic.php?t=43770

Paquebot mixte anglais construit en 1905 au chantier Swan, Hunter & Richardson de Low Walker.
5537 t. Longueur 131 m. Largeur 14,7 m. 2 hélices 15 nœuds

Armateurs

1905 – 1906 Richmond SS Co Ltd Liverpool
1907 Cie Française de Navigation à vapeur Marseille

Démoli à Gênes en 1934

Voici deux images de MADONNA sous pavillon français, donc après 1907.

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Bonjour à tous,

Complément à l’histoire de René Barré

J’avais signalé en Juillet 2018 que, juste avant sa mort, René Barré avait été très éprouvé par la disparition de son jeune frère, mort pour la France. Cette tragédie avait sans doute accéléré sa maladie et provoqué son décès.

Jean Barré était en effet soldat au 128e Régiment d’Infanterie. Il avait été gravement blessé le 11 Octobre 1915 à La Croix en Champagne (Marne) et était décédé des suites de ses blessures.
Le 25 Septembre 1915, le régiment qui était au repos dans le secteur de Bois Bouchot avait quitté la région de Verdun pour participer à la 2e offensive de Champagne, l’une des plus sanglante de la Grande Guerre. Le 6 Octobre, dans un élan resté légendaire, il avait enlevé à lui seul la butte et le village de Tahure. Il avait résisté victorieusement à toutes les contre-attaques de l’ennemi, puis avait quitté la Champagne le 22 Octobre. C’est au cours de ce combat que Jean Barré avait été tué. Le régiment avait été cité à l’Ordre de l’Armée, ayant perdu 6 officiers et 287 hommes en quelques jours dans cette seule bataille de Tahure. (Source : historique du 128e RI. Lavauzelle)

Voici une image de la bataille de Tahure
source http://laurent59.canalblog.com/archives ... 33573.html

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Les descendants de la famille Barré ont recherché sa tombe pendant longtemps en Champagne. Il ne l’on retrouvée que très récemment. En réalité, le corps avait été ramené à Nantes en 1922 et Jean Barré avait été inhumé au carré militaire du cimetière de La Bouteillerie, à Nantes. Voici sa tombe, placée entre celles de deux autres soldats de la Grande Guerre, Arthur METAYER, canonnier au 17e régiment d’artillerie tué en Champagne le 8 Octobre 1915 et Ludovic MOREAU, soldat au 65e régiment d’infanterie, décédé le 16 Février 1919. Notons qu’elle ne semble pas figurer sur le site « Mémoire des Hommes ».

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Rutilius
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DUQUESNE — Trois mâts carré — Société nouvelle d’armement (1913~1916), puis Société générale d’armement (1916~1928).

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Bonjour à tous,


BARRÉ Jean Marie


Né le 30 janvier 1892 à Chantenay-sur-Loire — désormais quartier de Nantes — (Loire-Inférieure — au-jourd’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Chantenay-sur-Loire, Année 1892, f° 7, acte n° 36), domicilié en dernier lieu dans ladite commune, au 7, rue Blanqui. Décédé des suites de ses blessures le 11 octobre 1915, à 13 h. 00, à l’Ambulance 12/XX alors établie à La Croix-en-Champagne (Marne) [Acte de décès transcrit le 4 avril 1916 à Chantenay-sur-Loire (Registre des actes de décès de la commune de Chantenay-sur-Loire, Année 1916, f° 36, acte n° 76)]).

• Fils de Charles BARRÉ, né le 13 avril 1853 à Briec (Finistère), manœuvre, et d’Anne PORHIEL, née le 7 juillet 1857 à Briec, sans profession. Époux ayant contracté mariage à Chantenay-sur-Loire, le 3 septembre 1881 (Registre des actes de mariage de la commune de Chantenay-sur-Loire, Année 1881, f° 41, acte n° 79).

Signalement : Cheveux châtains. Yeux marron clair. Front moyen. Nez cave. Visage long. Taille : 1,68 m. Marque particulière : tatouage au bras droit. Degré d’instruction générale : ...

**********

Incorporé le 13 octobre 1913 au 4e Bataillon d’infanterie légère d’Afrique ; arrivé au corps et soldat de 2e classe le même jour, matricule n° 5.436 [Avait été condamné le 22 mai 1911 par le Tribunal correctionnel de Nantes à 8 mois de prison pour vols, d’où son affectation à ce bataillon disciplinaire.]. Passé le ... au 93e Régiment d’infanterie ; arrivé au corps le ..., matricule n° 6.242 Passé au 128e Régiment d’infanterie le 12 janvier 1915, matricule n° 8.674 ; arrivé au corps le même jour. Blessé le 10 octobre 1915 à Tahure (Marne) : « Plaies profondes de la jambe droite, de la fesse gauche et du talon par éclats d’obus ». Décédé des suites de ses blessures le 11 octobre 1915, à 13 h. 00, à l’Ambu-lance 12/XX alors établie à La Croix-en-Champagne (Marne). [A compter du 7 octobre 1915, le 128e R.I fut commandé par le lieutenant-colonel Camille Guillaume MEAUDRE de SUGNY, en remplacement du colonel Eugène CHARDOILLET, tué à l’ennemi la veille lors de l’attaque de la butte de Tahure.]

Nota. — Jean BARRÉ fut très probablement blessé le 6 octobre 1915, date de l’attaque de la butte et du village de Tahure, et non le 10. Du 8 au 11 octobre 1915, en effet, le 128e R.I. se reformait à environ 2 km de Perthes-lès-Hurlus. [Cf. : Journal des marches et opérations du 128e Régiment d’infanterie — 2 déc. 1914 ~ 7 oct. 1915 —, Journée du 6 octobre 1915 (Service historique de la Défense, Cote 26 N 686/7, p. num. 28 et 29). Ibid. — 8 oct. 1915 ~ 31 déc. 1916 — (Service historique de la Défense, Cote 26 N 686/8, p. num. 3)]

Distinctions

□ Cité à l’ordre du régiment le 7 juillet 1919 dans les termes suivants : « Bon soldat qui a eu au feu une belle attitude le 11 octobre 1915. Est mort glorieusement pour la France à la Croix-en-Champagne des suites de ses blessures. »

□ Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du 18 octobre 1919 (J.O. 8 déc. 1919, p. 14.183 et 14.190), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

BARRÉ Jean Marie Joseph - M.M. - .jpg
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: DUQUESNE Compagnie Maritime Française

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Bonjour à tous,

Complément sur l’histoire du DUQUESNE

Voici un récit intéressant fait par Jean-Baptiste CODET, lieutenant sur le DUQUESNE en 1920.

Jean-Baptiste Codet (1900-1991) fut l’un des derniers capitaines au long cours Trentemousins. Il était entré à l’école d’hydro de Nantes en 1916. En 1931-32 il fut lieutenant sur le paquebot NORMANDIE dont il avait suivi la construction à Saint Nazaire, sous les ordres du commandant Pugnet.

En 1991, peu avant son décès, il a raconté à son fils François son embarquement à bord du trois-mâts DUQUESNE. Ce récit a été publié par Michel Kervarec, historien rezéen, dans le bulletin n° 84 « L’Ami de Rezé ». Ce bulletin parait 3 fois par an depuis 1984.

Voici un extrait de ce récit concernant le DUQUESNE.

En Janvier 1920, j’étais en attente à Nantes, au quai des Salorges, sur le BUFFON, qui lui-même attendait une chaudière auxiliaire en provenance d’Angleterre, qui n’arrivait pas.
Un jour que j’étais sur la dunette à faire les cent pas, un « brasse-carré » (gendarme) est monté à bord et m’a dit que l’Administrateur voulait me voir. « Vous allez bientôt avoir 20 ans, âge de la levée pour le service militaire, et je ne sais pas si je dois vous laisser partir à la voile. » Or le trois-mâts DUQUESNE était en partance à Saint Nazaire pour charger du blé, du maïs et de la graine de lin à Buenos Aires. Il fallait un mois pour y aller, un mois sur place et un mois pour revenir. Cela signifiait que j’aurais un mois et demi de retard. « Partez, mais partez vite » m’a dit l’Administrateur.

Le voyage a duré 83 jours à l’aller et 89 jours au retour, plus deux mois à Buenos Aires. A bord, nous appliquions le régime de quart par bordée, soit douze heures de service par jour avec 4 à 8 heures de sommeil entre les quarts. L’effectif était de 32 hommes sur un trois-mâts (36 sur un quatre-mâts). Il y avait toujours du travail hors quart tel que laver le pont, le maintenir humide, réparer les voiles (la moitié des matelots savait coudre). Tous les Dimanches, les officiers visitaient la mâture, vérifiaient les enfléchures dans les haubans, contrôlaient le passage des chaînes d’écoute dans les bouts de vergues, les marchepieds… Au port, on travaillait de six heures du matin à six heures du soir.

Trois voiliers se sont retrouvés à Buenos Aires : DUQUESNE, AMIRAL CECILE et CHAMPIGNY. J’ai toujours eu du regret de ne pas avoir été embarqué sur CHAMPIGNY. Son capitaine était apprécié et son équipage bien nourri. J’aurais passé les trois caps alors que sur DUQUESNE le capitaine Bernot était si pingre qu’on avait faim. Le commandant allait au marché. Il nous parlait de la viande et des fruits qu’il avait vus, mais il n’en achetait jamais. Le soir, nous allions sur les autres bateaux pour avoir des vivres frais. En mer, le menu était essentiellement composé de lard salé, de haricots, de pommes de terre et, le Dimanche de « singe », l’endaubage, un régal qui nous changeait de la morue. Nous avions droit à un quart de vin par repas. Les légumes verts ne duraient pas. Il n’y avait pas de fruits. Nous partions avec des poules et deux cochons. Le jour où l’on tuait un cochon, il y avait de la viande fraîche. Mais le reste était mis en baril salé et était réservé. Le navire disposait d’une réserve de 18 tonnes d’eau douce : nous avions droit à un seau par semaine et le cuisinier en recevait deux par jours pour la nourriture. La pompe à eau était cadenassée et un charnier était installé sur la dunette pour l’eau de boisson. Au carré, nous étions trois. Le capitaine avait son couteau Pradel et il nous coupait une tranche de viande à chacun, puis il disait au novice : « Jean, tu mettras ça sur la cheminée du salon, c’est plus frais ».Il ne fallait pas compter en avoir d’autre. Le Dimanche, nous avions un verre de vin blanc.
Sur DUQUESNE nous avions des pigeons. A la mer, la claire-voie du carré était ouverte et nous sentions l’odeur des œufs et du lard que le capitaine se faisait cuire. De temps en temps, il mangeait un pigeon. Il n’en restait plus qu’un auquel le novice donnait un peu de maïs. Un beau jour, il s’est envolé alors que le novice faisait du bois d’allumettes en coupant des cageots en fragments de taille déterminée et en remplissant des boites de conserves. Le pigeon s’est mis à voler et vers dix heures du soir il était perché sur la vergue de perruche. Un matelot est monté tout doucement l’attraper. Pour le 14 Juillet, nous l’avons fait cuire. Mais ça ne faisait pas gros pour chacun : nous étions quatorze.

Au bout de six mois d’absence, j’ai pu mettre sac à terre à Rotterdam en Septembre 1920. Il fallait que je rentre, sinon j’aurais été accusé de désertion. Après une année d’instruction d’élève officier de réserve sur le MAGELLAN à Brest, je suis parti pour trois ans de service à Constantinople.

Commentaire


On ne peut que constater que l’ordinaire ne s’était guère amélioré sur ce voilier, après la Grande Guerre. Le capitaine Bernot était dans la droite ligne de son prédécesseur le capitaine Rozé qu’avait connu René Barré en 1905-1906. Pas de vivres frais, ni légumes ni fruits, peu de viande et, pour le 14 Juillet, un pigeon pour 14 hommes …. On reste sur sa faim !

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Rutilius
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DUQUESNE — Trois mâts carré — Société nouvelle d’armement (1913~1916), puis Société générale d’armement (1916~1928).

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Bonsoir à tous,

— BARRÉ René, né le 17 février 1886 à Chantenay-sur-Loire — aujourd’hui quartier de Nantes — (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Chante-nay-Sur-Loire, Année 1886, f° 9, acte n° 49), décédé le 14 septembre 1916 au Western Hate Hospital, de Fort Steilacoom (État de Washington, États-Unis).

• Fils de Charles BARRÉ, né le 13 avril 1853 à Briec (Finistère), manœuvre, et d’Anne PORHIEL, née le 7 juillet 1857 à Briec, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Chantenay-sur-Loire, le 3 septembre 1881 (Registre des actes de mariage de la commune de Chantenay-Sur-Loire, Année 1881, f° 41, acte n° 79).

**********

Embarqué comme matelot léger, le 5 janvier 1905 à Nantes, sur le cargo Ville-de-Bayonne, bâtiment de 127,83 tx jn construit en 1864 à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni), immatriculé à Nantes, f° 86, n° 255, propriété de la société anonyme dite « Compagnie maritime L’Armoricaine », constituée le 28 mars 1901 à Nantes [Siège social : 66, quai de la Fosse] et déclarée en faillite le 22 décembre 1908.

Navire alors commandé par le maître au cabotage Adrien MONTONROY, né le 18 octobre 1862 à Quey-rac (Gironde), inscrit au quartier de Bordeaux, n° 96.


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Bien amicalement à vous,
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DUQUESNE — Trois mâts carré — Société nouvelle d’armement (1913~1916), puis Société générale d’armement (1916~1928).

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Bonsoir à tous,

Duquesne — Trois mâts carré — Société nouvelle d’armement (1913~1916), puis Société générale d’ar-mement (1916~1928).

Trois-mâts carré en acier du type E. lancé sous ce nom le 15 Juin 1901 par l’établissement de Nantes de la Société anonyme des Ateliers et chantiers de la Loire [Siège social : 11 bis, boulevard Haussmann, Paris (IXe Arr.)(1893)], pour le compte de la société anonyme dite « Compagnie maritime française », personne morale constituée le 31 janvier 1899 [Siège social : Paris, initialement, 5, rue Scribe (IXe Arr.), puis, successivement, 2, rue Alphonse Baudin (XIe Arr.) et 33, rue de Vivienne (IIe Arr.). Direction com-merciale : Nantes, 3, rue Jean-Jacques Rousseau. Administrateur délégué : Eugène POLO, domicilié à Nantes, au 5, rue Boileau] ; septième unité de cette société d’armement. Francisé le 27 août 1901 à Nantes, n° ... Immatriculé le ... 1901 audit quartier, f° 193, n° 573. Signal distinctif : H.W.S.M. (1)

Initialement armé au long-cours le 29 août 1901 à Nantes, n° 395, pour un voyage à Portland (Oregon, États-Unis) ; désarmé le 19 août 1902 audit quartier, n° 442. Capitaine Édouard Pierre ROZÉ, né le 8 octobre 1874 à Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 313, n° 617. Voyage de 10 mois et 10 jours. (2)

En dernier lieu, armé au long-cours au nom de la Compagnie maritime française le 13 novembre 1912 à Cork (Irlande), puis administrativement le 20 à Nantes, n° 770, pour un voyage à Mejillones (Chili), avec retour à Hambourg (Allemagne) ; désarmé le 19 décembre 1913 à Nantes, n° 811. Capitaine Édouard Pierre ROZÉ, précité. Lors de ce voyage, disparut le matelot Joseph Yves Marie CORBIN, né le 4 août 1885 à Kérity (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), inscrit au quartier de Paimpol, n° 1.610 (H.S.), tombé à la mer le 7 février 1913, vers 5 heures du matin, par 47° N. et 16° 37’ W., après avoir perdu l’équilibre dans les haubans de hune par suite d’un violent coup de roulis, alors qu’il était occupé, avec deux autres marins, à serrer le volant de fougue. (3) [Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Brieuc, 12 juill. 1916, transcrit le 29 juill. 1916 à Plouézec (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) (Re-gistre des actes de décès de la commune de Plouézec, Année 1916, f° 32, acte n° 62)]

A la suite de la dissolution par anticipation de la Compagnie maritime française, intervenue le 13 juin 1913 (Archives commerciales de la France, n° 28, Mercredi 8 avril 1914, p. 471), par acte du 26 juillet 1913, vendu en cours de voyage à la société anonyme dite « Société nouvelle d’armement » [Siège social : Nantes, 1, place Graslin]. (4)

Initialement armé au long-cours au nom de cette société le 14 janvier 1914 à Hambourg, n° 19, et admi-nistrativement le 16 mars 1914, n° 253, pour un voyage à San-Francisco (Californie, États-Unis), avec retour à Ipswich (Suffolk, Royaume-Uni) ; désarmé administrativement le 16 mai 1915 à Nantes, n° 315. Capitaine Constant Marie MENIER, né le 30 mars 1878 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), capitaine au long-cours (Brevet ordinaire), inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 348, n° 691. Voyage de 15 mois et 3 jours. (5)

Apporté en 1916 en cours de voyage à la société anonyme dite « Société générale d’armement » [Siège social : Nantes, 1, place Graslin], venue aux droits de la précédente. Même signal distinctif, puis O.F.W.R. en 1921. (6)

Affrété par le Ministère du Commerce et de l’Industrie par charte-partie en date, à Nantes, du 30 août 1916. Armé au long-cours le 29 septembre 1916 à Pauillac, n° 84, pour un voyage à Buenos-Aires (Argen-tine), avec retour à Nantes ; désarmé le 20 mai 1917 audit quartier, n° 171. Capitaine Constant Marie MENIER, précité. Voyage de 7 mois et 28 jours. (7)

A nouveau affrété par le Ministère du Commerce et de l’Industrie par contrat du 1er mars 1917. Réarmé au long-cours le 27 mai 1917 à Nantes, n° 134, pour un voyage à Sydney (Australie) avec retour à Nan-tes, via San-Francisco, puis Littletown (Nouvelle Zélande). Réquisitionné à San-Francisco le 24 juillet 1918. Désarmé le 15 décembre 1919 à Saint-Nazaire, n° 134. Capitaine Constant Marie MENIER, précité. Voyage de 28 mois et 27 jours. (8)

Réarmé au long-cours le 16 décembre 1919 à Saint-Nazaire, n° 200 ; désarmé le 9 septembre 1920 à Rotterdam (Pays-Bas), puis administrativement le 17 novembre 1920 à Nantes, n° 502. Capitaine Fran-çois Marie Ange Henry BERNOT, né le 9 août 1877 à Lancieux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 411, n° 805. Voyage de 8 mois et 11 jours. Lors de ce voyage, disparut le matelot Émile Henri Florentin CORMERAIS, né le 31 décembre 1895 à Paimbœuf (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), inscrit au quartier de Saint-Na-zaire, n° 4.129, tombé accidentellement à l’eau dans le port de Buenos-Ayres (Argentine), le 9 mai 1920, à 23 h. 15, en montant l’échelle du trois-mâts britannique Terpsichore, amarré au quai et se trouvant à couple du trois-mâts Duquesne — Corps retrouvé le 15. (9) [Acte de décès transcrit le 10 octobre 1920 à Saint-Nazaire (Registre des actes de décès de la ville de Saint-Nazaire, Année 1920, f° 47, acte n° 567)]

Réarmé au long-cours le 10 septembre 1920 à Rotterdam, n° 1, puis administrativement le 30 novembre 1920 à Nantes, n° 577, pour un voyage à Port-Adélaïde (South Australia, Australie), via Belle-Île, avec retour à Nantes, via Bordeaux, où il parvint le 18 juillet 1921 ; désarmé le 19 août 1921 à Nantes, n° 437, puis remorqué jusqu’au canal de La Martinière. Capitaine François Marie Ange Henry BERNOT, précité. (10)

Sorti du canal de La Martinière en Août 1924, puis réarmé le 13 à Nantes, n° 485, pour un ultime voyage en Guyane française, afin d’y prendre un chargement de grumes d’essences diverses, avec retour à Bordeaux. Capitaine ... ALLAIN. Arrivé à Bordeaux en Mai 1925, en repart le 26 à destination du canal de La Martinière, étant remorqué par le Tourbillon. Définitivement désarmé le 11 juin 1925 à Nantes, n° 400. Ne ressort du canal que le 27 juin 1927, puis demeure à quai à Nantes jusqu’à la fin de l'année 1928. Remorqué début 1929 à Arcachon, où il est transformé en ponton à charbon pour les besoins des chalutiers attachés à ce port. Remorqué en 1948 à Bayonne, où il est finalement livré à la démolition. (11)

Caractéristiques générales. — Jauge : 2.173,91 tx jb et 1.926,03 tx jn. Port en lourd : 3.000 t. Dimensions : 276.6 x 40.3 x 22.5 ft [84,30 x 12,28 x 6,85 m] (Selon le Lloyd’s Register). Tirant d’eau : 6,20 m. Surface de la voilure : 2.807 m². Navire à coffre avec deux roofs sur le pont et passerelles.

_________________________________________________________________________________________


(1) — Louis LACROIX : « Les derniers grands voiliers », éd. J. Peyronnet & Cie, Paris, 1937, p. 239 et 358 + Annexe, p. 489).

— Henri PICARD : « La fin des cap-horniers. Les dernières aventures des long-courriers français. », éd. Édita, Lausanne, 1976, 187 p. — Spécialement p. 63 et 64.


(2) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1902), n° 442, 19 août 1902 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 728.

(3) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1913), n° 811, 13 décembre 1913 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 775.

(4) Lloyd’s Register of Shipping, 1913~1914, Sailing Vessels, Lettre D., n° 224, p. num. 105.

(5) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1915), n° 315, 16 mai 1915 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 781.

(6) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Matricules des bâtiments de commerce ~ f° 9, n° 251 (Report sur une nouvelle matrice du matricule : f° 193, n° 573) : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 1.323.

(7) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1917), n° 171, 16 mai 1915 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 787.

(8) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1919), n° 134, 15 décembre 1919 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 787.

(9) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1920), n° 502, 9 septembre 1920 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 800.

(10) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Rôles des bâtiments de commerce ~ Désarmements (1921), n° 502, 19 août 1921 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 804.

(11) Henri PICARD, op. cit., p. 64.

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Message par Rutilius »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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DUQUESNE — Trois mâts carré — Société nouvelle d’armement (1913~1916), puis Société générale d’armement (1916~1928).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le dernier capitaine du trois-mâts barque Ville-de-Dijon


— MENIER Constant Marie, né le 30 mars 1878 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Lunaire, Année 1878, f° 3, acte n° 37), décédé le 23 juillet 1939 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime).

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 348, n° 691. Classe 1898, n° 879 au recru-tement de Saint-Malo. (*)

Le 21 juillet 1913, avait échappé au naufrage du trois-mâts barque nantais Ville-de-Dijon, de la Société générale d’armement, échoué dans la baie de Papudo (Valparaiso, Chili), bâtiment dont il exerçait alors le commandement. 19 rescapés, capitaine compris, et trois disparus.

Du 17 janvier 1914 au 15 décembre 1919, a ensuite exercé sans interruption le commandement du trois-mâts carré Duquesne, bâtiment cédé en 1913 à la Société nouvelle d’armement [Siège social : Nantes, 1, place Graslin] par la Compagnie maritime française alors en voie de dissolution [Dernier siège social : Paris, 33, rue de Vivienne (IIe Arr.)].

Par arrêtés du Ministre des Travaux publics en date des 4 novembre 1924 (J.O. 6 nov. 1924, p. 9.850) et 19 janvier 1925 (J.O. 19 janv. 1925, p. 781), nommé à l’emploi de maître de port de 4e classe à comp-ter du 15 décembre 1924. Affecté en cette qualité au port du Havre. Par arrêté du Ministre des Travaux publics en date du 10 octobre 1931 (J.O. 12 oct. 1931, p. 10.906), nommé à l’emploi de lieutenant de port de 3e classe à compter du 1er novembre 1931. Alors placé en position de détachement auprès du Gouvernement général de l’Algérie à la résidence d’Oran ; maintenu dans cette position.


L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 15.596, 25 juill. 1939, p. 7.

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L’Écho Oranais, n° 24.070, Mardi 25 juill. 1939, p. 6.

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• Fils de Constantin Eugène MENIER, né le 9 août 1835 à Saint-Lunaire et y décédé, le 11 avril 1898 (Registre des actes de décès de la commune de Saint-Lunaire, Année 1898, f° 5, acte n° 16), marin. Et de Philomène MARQUET, née le 1er mars 1841 à Trévé (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) (Registre des actes de naissance de la commune de Trévé, Année 1841, f° 9, acte n° 15), sans profes-sion. Époux ayant contracté mariage à Saint-Lunaire, le 26 septembre 1866 (Registre des actes de ma-riage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1866, f° 8, acte n° 10).

• Époux d’Anne-Marie Gabrielle LABBÉ, née le 21 novembre 1887 à Saint-Lunaire, décédée le 26 fé-vrier 1972 à Dinard (Ille-et-Vilaine) (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Lunaire, Année 1887, f° 10, acte n° 33), sans profession [Repasseuse (1909)], avec laquelle il avait contracté ma-riage à Saint-Lunaire, le 31 août 1909 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1909, f° 5, acte n° 8).

Fille de Marie Ange Jacques LABBÉ, né le 18 août 1847 à Pléven (Côtes-du-Nord — aujour-d’hui Côtes-d’Armor), chaisier, et d’Anne Marie Louise Toussainte BRÉBAN, née le 20 septembre 1851 à Brons (– d° –), sans profession [Cuisinière (1875)]. Époux ayant contracté mariage à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le 1er décembre 1875 (Registre des actes de mariage de la ville de Saint-Malo, Année 1875, f° 48, acte n° 95).
Distinction honorifique

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé de la Marine marchande en date du 21 janvier 1917 (J.O. 25 janv. 1917, p. 741), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage du trois-mâts carré Duquesne précité, dont il exerçait alors le commandement.

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(*) Inscription maritime ~ Quartier de Saint-Malo ~ Matricule des capitaines au long-cours ~ 1883-1917 ~ N°ˢ 399 à 793 ~ f° 348, n° 691 (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, Cote 4 S 11.069, p. num. 186).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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markab
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Re: DUQUESNE Compagnie Maritime Française

Message par markab »

Bonjour à tous,

Un lien vers le site Caphorniersfrançais et la fiche du DUQUESNE : https://caphorniersfrancais.fr/voiliers/296

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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