Bonjour.
Le souvenir français va rendre le 10 septembre 2025, un hommage à Protte André qui repose au cimetière du trottoir aux Eparges. A peine âgé de 16 ans, il est le plus jeune poilu reposant dans un cimetière militaire en Meuse voire en France. Y-a-t-il des victimes plus jeunes que Protte André inhumées dans une nécropole militaire française ?
Cordialement
Pierre
Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour,
Avec les champs informatiques "date de naissance" et "date de décès", on a tôt fait de trouver ...
Exemple de recherche : BOUSSAUD Edouard
- date de naissance 1901 (06/02/1901)
- date de décès "mort pour la France" 1915 (17 avril 1915). "Mort pour la France" indiqué sur sa fiche.
Au revoir, bonne soirée.
Avec les champs informatiques "date de naissance" et "date de décès", on a tôt fait de trouver ...
Exemple de recherche : BOUSSAUD Edouard
- date de naissance 1901 (06/02/1901)
- date de décès "mort pour la France" 1915 (17 avril 1915). "Mort pour la France" indiqué sur sa fiche.
Au revoir, bonne soirée.
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour.
Merci pour l'info mais je ne recherche pas le plus jeune mort pour la France mais le plus jeune qui est inhumé dans une nécropole militaire française. Je n'ai pas trouvé le lieu d'inhumation de Boussaud Édouard. Savez-vous où il est inhumé ?
Cordialement
Pierre
Merci pour l'info mais je ne recherche pas le plus jeune mort pour la France mais le plus jeune qui est inhumé dans une nécropole militaire française. Je n'ai pas trouvé le lieu d'inhumation de Boussaud Édouard. Savez-vous où il est inhumé ?
Cordialement
Pierre
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour rslc55,
Même principe, par tatonnement, en entrant les champs informatiques "date de naissance" et "date de décès" sur le site "sépultures de guerre" :
On trouve déjà un des premiers : mort (MpF) à l'âge de 14 ans.
Sa fiche de "Mort pour la France" : 49e R.I , tué à l'ennemi, inhumé à Douaumont
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... ge/4790365
Extrait du site "sépulture de guerre" :
Au revoir, bonne journée
Même principe, par tatonnement, en entrant les champs informatiques "date de naissance" et "date de décès" sur le site "sépultures de guerre" :
On trouve déjà un des premiers : mort (MpF) à l'âge de 14 ans.
Sa fiche de "Mort pour la France" : 49e R.I , tué à l'ennemi, inhumé à Douaumont
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... ge/4790365
Extrait du site "sépulture de guerre" :
Bien sûr, il faudra éliminer les erreurs qui existent.THEPAULT Louis Marie
Mort pour la France le/en 1/4/1916 à Récicourt ( 55 - Meuse, )
Né(e) le/en 20/10/1901 à Glomel (22 - Côtes-d'Armor (ex Côtes-du-Nord), )
Grade
soldat de 2e classe
Unité
48e régiment d'infanterie (48e RI)
Classe
1921
Bureau de recrutement
Guingamp (22)
Matricule au recrutement
709
Mention
Mort pour la France
Lieu de sépulture
Fleury-devant-Douaumont
Département de sépulture
55 - Meuse
Nom du site de sépulture
nécropole nationale 'Douaumont'
Type de sépulture
tombe individuelle
Numéro de la sépulture
5800
Au revoir, bonne journée
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour.
Merci pour ce complément. Mais sur le site sépulture en entrant ces critères, il y a énormément d'erreurs. J'avais trouvé Thépault. Son nom ne figure pas au monument aux morts de sa commune. J'attends une réponse de sa commune de naissance.
Cordialement
Pierre
Merci pour ce complément. Mais sur le site sépulture en entrant ces critères, il y a énormément d'erreurs. J'avais trouvé Thépault. Son nom ne figure pas au monument aux morts de sa commune. J'attends une réponse de sa commune de naissance.
Cordialement
Pierre
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour à tous,
Attention aussi à l'engagement sous un faux nom invérifiable car en zone occupée pour avoir l'âge de s'engager
Voir le cas de Corentin Jean Carre
Cordialement
Attention aussi à l'engagement sous un faux nom invérifiable car en zone occupée pour avoir l'âge de s'engager
Voir le cas de Corentin Jean Carre
Cordialement
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonjour
Thépault Louis Marie n'est pas né en 1901, il est mort à l'âge de 33 ans. Fausse piste .
Cordialement
Pierre
Thépault Louis Marie n'est pas né en 1901, il est mort à l'âge de 33 ans. Fausse piste .
Cordialement
Pierre
Re: Plus jeune poilu inhumé dans une nécropole
Bonsoir,
Pour en revenir au point de départ du sujet, je me dois d'attirer votre attention sur le fait que le jeune poilu André Protte, honoré aux Éparges, ne peut être considéré comme un engagé. Car même si le statut de soldat 2e classe lui est accordé dans son acte de décès, il est accompagné de la mention « Boy-scout ayant volontairement suivi le bataillon ».
Je n'ai pas trouvé d'autres cas similaires.
Ci-dessous, l'article que je lui ai consacré en 2016.
"Mort aux Eparges à 16 ans
Les croix blanches du cimetière du Trottoir des Eparges égrènent des noms, des dates, voire un numéro de régiment mais les histoires de chacun restent inconnues.
Ainsi la tombe n° 519 : André Protte 18e B.C.P. Mort pour la France 10 septembre 1915. Sous ce froid intitulé, reposent sans doute le plus jeune mort de ce cimetière et sa touchante histoire.
Le jeune André Protte n’a pas été mobilisé. Né en juillet 1899, il a 15 ans à la déclaration de guerre. Il appartenait à la classe 1919 et même s’il avait voulu s’engager, il aurait dû attendre l’âge légal de 17 ans. La déclaration de décès dressée par le sous-lieutenant du 18e B.C.P. Henri Babou précise le statut particulier d’André Protte au sein du régiment : « Boy-scout ayant volontairement suivi le bataillon ». Il n’est pas possible de savoir à quel moment le jeune soldat a rejoint le 18e B.C.P., ni par quel moyen. On peut imaginer dans l’ambiance guerrière des années d’avant-guerre, son incorporation au sein des scouts, et peut-être avide de connaître les sensations du combat, a-t-il rejoint le front en se glissant dans un train, comme l’ont fait d’autres adolescents, ou alors se trouvait-il à proximité, amené là par ses activités de scout. Il fut en tout cas adopté par le bataillon, peut-être devenu leur « mascotte ». Il est au plus près des combats et doit même y participer.
Il décède « aux Eparges le 10 septembre 1915 à quatre heures du matin par suite de blessures par éclats de torpille », selon le témoignage de Pariset Maurice et de Dhermy Jean Baptiste, tous deux sergents du 18e B.C.P.
Le J.M.O. du régiment ne décrit ce jour-là rien d’extraordinaire: « Du 8 au 14 septembre, le bataillon occupe toujours le même secteur (sous-secteur des Eparges). Rien d’intéressant à signaler si ce n’est activité toujours grande sur les bataillons du centre et de gauche qui ont constamment leurs ouvrages démolis par les nombreuses bombes et coups de canon-révolver qu’envoie l’ennemi. »
Un de ces projectiles atteindra et tuera le jeune soldat.
La courte vie d’André Protte a laissé peu de traces. L’état-civil nous apprend qu’il est né André Perrot le 3 juillet 1899, au 33 rue de la Bûcherie à Paris dans le 5ème arrondissement, quartier de la Sorbonne (sans doute dans l’hôpital annexe de l’Hôtel-Dieu qui se trouvait dans cette rue à cette époque). Il est le fils naturel de Mathilde Elise Perrot, jeune chapelière née en 1879 à Champlitte en Haute Saône. Le mariage de Mathilde Elise le 20 Septembre 1900 avec Henry Auguste Protte permettra de légitimer sa naissance.
Henry Auguste Vincent Protte est originaire de l’Aube : né en 1870 à Essoyes, d’un père instituteur, il s’engage à l’âge de 18 ans dans l’armée et participe aux campagnes d’Afrique. En 1896, il devient garde à pied dans la Garde Républicaine à Paris, poste dont il sera écarté en 1900 par mesure de discipline. A son mariage, il se déclare représentant de commerce et sa jeune épouse est maintenant couturière. Mais le couple divorcera le 6 Janvier 1909.
Sa croix au cimetière du Trottoir reste ainsi l’ultime et unique trace de la courte existence d’André Protte, car son nom ne semble n’être inscrit sur aucun monument aux morts."
Cordialement,
Elise
Pour en revenir au point de départ du sujet, je me dois d'attirer votre attention sur le fait que le jeune poilu André Protte, honoré aux Éparges, ne peut être considéré comme un engagé. Car même si le statut de soldat 2e classe lui est accordé dans son acte de décès, il est accompagné de la mention « Boy-scout ayant volontairement suivi le bataillon ».
Je n'ai pas trouvé d'autres cas similaires.
Ci-dessous, l'article que je lui ai consacré en 2016.
"Mort aux Eparges à 16 ans
Les croix blanches du cimetière du Trottoir des Eparges égrènent des noms, des dates, voire un numéro de régiment mais les histoires de chacun restent inconnues.
Ainsi la tombe n° 519 : André Protte 18e B.C.P. Mort pour la France 10 septembre 1915. Sous ce froid intitulé, reposent sans doute le plus jeune mort de ce cimetière et sa touchante histoire.
Le jeune André Protte n’a pas été mobilisé. Né en juillet 1899, il a 15 ans à la déclaration de guerre. Il appartenait à la classe 1919 et même s’il avait voulu s’engager, il aurait dû attendre l’âge légal de 17 ans. La déclaration de décès dressée par le sous-lieutenant du 18e B.C.P. Henri Babou précise le statut particulier d’André Protte au sein du régiment : « Boy-scout ayant volontairement suivi le bataillon ». Il n’est pas possible de savoir à quel moment le jeune soldat a rejoint le 18e B.C.P., ni par quel moyen. On peut imaginer dans l’ambiance guerrière des années d’avant-guerre, son incorporation au sein des scouts, et peut-être avide de connaître les sensations du combat, a-t-il rejoint le front en se glissant dans un train, comme l’ont fait d’autres adolescents, ou alors se trouvait-il à proximité, amené là par ses activités de scout. Il fut en tout cas adopté par le bataillon, peut-être devenu leur « mascotte ». Il est au plus près des combats et doit même y participer.
Il décède « aux Eparges le 10 septembre 1915 à quatre heures du matin par suite de blessures par éclats de torpille », selon le témoignage de Pariset Maurice et de Dhermy Jean Baptiste, tous deux sergents du 18e B.C.P.
Le J.M.O. du régiment ne décrit ce jour-là rien d’extraordinaire: « Du 8 au 14 septembre, le bataillon occupe toujours le même secteur (sous-secteur des Eparges). Rien d’intéressant à signaler si ce n’est activité toujours grande sur les bataillons du centre et de gauche qui ont constamment leurs ouvrages démolis par les nombreuses bombes et coups de canon-révolver qu’envoie l’ennemi. »
Un de ces projectiles atteindra et tuera le jeune soldat.
La courte vie d’André Protte a laissé peu de traces. L’état-civil nous apprend qu’il est né André Perrot le 3 juillet 1899, au 33 rue de la Bûcherie à Paris dans le 5ème arrondissement, quartier de la Sorbonne (sans doute dans l’hôpital annexe de l’Hôtel-Dieu qui se trouvait dans cette rue à cette époque). Il est le fils naturel de Mathilde Elise Perrot, jeune chapelière née en 1879 à Champlitte en Haute Saône. Le mariage de Mathilde Elise le 20 Septembre 1900 avec Henry Auguste Protte permettra de légitimer sa naissance.
Henry Auguste Vincent Protte est originaire de l’Aube : né en 1870 à Essoyes, d’un père instituteur, il s’engage à l’âge de 18 ans dans l’armée et participe aux campagnes d’Afrique. En 1896, il devient garde à pied dans la Garde Républicaine à Paris, poste dont il sera écarté en 1900 par mesure de discipline. A son mariage, il se déclare représentant de commerce et sa jeune épouse est maintenant couturière. Mais le couple divorcera le 6 Janvier 1909.
Sa croix au cimetière du Trottoir reste ainsi l’ultime et unique trace de la courte existence d’André Protte, car son nom ne semble n’être inscrit sur aucun monument aux morts."
Cordialement,
Elise