BOUVET - Compagnie Havraise Péninsulaire

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Le 23 Avril 1917, BOUVET avait échappé au sous-marin UC 67 de l'Oblt Karl Neumann, sauvé in extremis par l'intervention du chalutier patrouilleur NORMANDIE. L'action s'était déroulée au large de Bizerte et c'est à nouveau devant Bizerte qu'il fera naufrage en Septembre..

Bien que le journal "Le Temps" certifie qu'il n'y a pas eu de victimes dans le personnel du BOUVET, on constate qu'une somme de 1500 francs fut répartie comme suit entre les familles des victimes du BOUVET :

300 f Mme GUILLOU (Veuve) à Moëlan
200 f Mr. COUCHOURON (Père) à Tréhou
200 f Mr SALAUN (Père) 18 rue St Matthieu à Quimper
100 f Mme TOUTBLANC (Veuve) 9 rue du Refuge à Marseille
100 f Mr RAVERT (Père) à Valognes
100 f Mme MEJOU (Veuve) au Relecq Kerhuon
100 f Mme NAUD (Mère et veuve) à Port Joinville Ile d'YEU
100 f Mme MONTIGNY (Mère et veuve) à St Aubin Châteauneuf (Yonne)
100 f Mr GAULARD (Père) à Plougastel Daoulas
100 f Mr LEONETTI (Père) à Muro Corse
100 f Mme JOSSE (Veuve) à Plounez

Cdlt

[Rutilius]

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Bonjour à tous,


Le cargo Salona appartenait à l’armement autro-hongrois Karl Martin Olich, de Trieste (alors Autriche). Saisi le 2 septembre 1916 en rade d’Eleusis (Grèce) par les « autorités navales alliées en Méditerranée orientale », sa prise fut déclarée « bonne et valable » par une décision du Conseil des prises rendue le 29 novembre 1917 (J.O. 9 janv. 1918, p. 402 – Rec. C.E. 1917, p. 935, 13e espèce), décision confirmée en appel par le décret du 27 février 1919 (J.O. 26 mars 1919, p. 3.117). A la date de sa saisie, la valeur de ce bâtiment était estimée à 1.250.000 fr.

Renommé Bouvet par l’État français, il fut utilisé comme ravitailleur en essence de l’Armée d’Orient, à Salonique, étant « géré commercialement », ce que révèle ce vœux de l’Association des marins anciens combattants de Provence, adopté le 21 mars 1937 par l’Assemblée générale de la Fédération des associations de marins anciens combattants (F.A.M.A.C.) :

« Que le vapeur Bouvet (ex-Salona), ravitailleur en essence de l’Armée d’Orient à Salonique, navire géré commercialement, figure sur la liste des unités ayant droit à la Médaille commémorative d’Orient (C.M. du 17-12-1926, page 1.173 et B.O. 1927, p. 174). » (Le Marin combattant, n° 26, Avril 1937, p. 1).

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


A la suite de l’abordage survenu entre le cargo Bouvet et le paquebot Orénoque au large de Bône, dans la nuit du 13 septembre 1917, la récompense pour fait de sauvetage suivante fut – bien tardivement – accordée par une décision du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des pêches en date du 31 mars 1925 (J.O. 3 avr. 1925, p. 3.383) :

« Ben Sadorm (Albert), 22 ans, agent du service général, inscrit à Oran n° 93, domicilié 8, avenue de Paris à Châtillon-sous-Bagneux, médaille de bronze : lors de l’abordage survenu au large de Bône, dans la nuit du 13 septembre 1917, entre les vapeurs Bouvet et Orénoque, n’a pas hésité, bien qu’âgé seulement de 15 ans, à descendre le long du bord de ce dernier navire, à l’aide d’une échelle de pilote, pour porter secours à des passagers indigènes projetés à la mer et blessés. Est parvenu, au prix de sérieuses difficultés, à hisser trois d’entre eux à bord. A été à l’ordre du jour à la suite de ce sauvetage. » (p. 3.384).