Bonjour,
J'ai bien dans mes stocks depuis un moment l'historique du 133e. Je crois qu'il était tout simplement disponible sur l'un des sites bien connus, chtimiste ou jeanlucdron. Mais comme "mon" soldat n'y a combattu qu'un mois et n'y a pas été tué mais seulement blessé, je n'avais pas eu la curiosité d'aller voir à la fin l'état des pertes.
Philippe : ce qui m'intéresserait énormément, puisque vous avez rassemblé beaucoup de doc sur ce régiment, ce serait justement un état des blessés pour ce 1er septembre 1914, qui indiquerait le bataillon (ou mieux, la compagnie) du soldat Amédée Cognet. En effet je ne vois pas d'autre façon de les connaître. J'ai supposé que c'était le 1er bataillon compte tenu du lieu indiqué par sa fiche matricule pour sa blessure (à cette date c'est le 1er Bton qui se replie sur le col des Journaux) mais il suffit qu'on ait été imprécis ou "générique", que ce soit en réalité le col de Mandray et paf, ça change.
Jean-Louis : bien sûr, pour les dénivelés et les km il faut travailler à l'échelle de l'étape. Les logiciels en question peuvent donner une coupe topo toute faite pour un itinéraire et compte tenu des waypoints. Mais je ne l'ai pas pour les Vosges, ces logiciels sont très chers (40 ou 50 € pour un demi-département...)
Par contre, géoréférencer un fond Géoportail dans un logiciel de SIG, y placer des points possédant dans leur table Données un champ Altitude et un champ Pertes du jour, ça c'est très faisable et de bidouille en bidouille ça répondrait aux questions.
Les boucles et les détours... Je vois que la question est pendante !
Ma première question, c'est donc pourquoi ils avancent bille en tête, aussi loin qu'ils ne rencontrent pas l'ennemi, quitte à se trouver devant un mur de feu, épuisés par une marche de 25 km, fût-elle faite en descente et l'arme à la bretelle.
La seconde, c'est : pourquoi s'être repliés si loin au SO après l'échec à Cernay, alors que rien dans le JMO n'indique que les Allemands ont effectué une quelconque poursuite. D'ailleurs ils vont de nouveau laisser les Français s'installer à Cernay et même aller faire les zouaves dans Mulhouse. Là Jean-Louis donne une piste : rappel par le commandant de la place de Belfort ? et on repart en avant après avoir constaté que la menace ne se concrétise pas ?
Tertio, pourquoi ce raid en direction de Bruebach (où l'on ne rencontre d'ailleurs pas l'ennemi) pour revenir au nord de Mulhouse. Le JMO est muet sur la raison. S'il ne s'agit que de tâter le terrain, il n'y a pas de cavalerie pour faire ce boulot ? C'est d'ailleurs une question récurrente. On a un peu l'impression (ou est-ce mon manque d'habitude des JMO et de leurs non-dits ?) que ce régiment marche à l'aveuglette, sans patrouilles de cavalerie devant lui. Le premier bataillon en tête, et en avant marche !
La suite est malheureusement plus claire : les Allemands mettent la pression dans les Vosges, à partir de là le régiment "subit" complètement les événements, il doit foncer éteindre l'incendie du mieux possible.
Pour enchaîner sur les pertes, j'ai feuilleté le JMO quelques pages (et jours) au-delà du 1er septembre : de mémoire, le 15, pratiquement tous les noms de commandants de bataillon ont changé...
Bon, j'essaierai de faire ce petit travail carto ce WE et je le mettrai en ligne, les intéressés me diront ce qu'ils en pensent !
Cordialement,
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)