Ce matin, sur un vide grenier du département 44, dans un carton de vieux papier, je suis tombé sur ce document technique de 1916 approximativement format A 3 (plié en 2) relatif aux opérations techniques à accomplir pour limiter les incidents de tir sur les canons SCHNEIDER.
Connaissant l'intérêt de certains forumeurs sur ces aspects techniques ( clin d'oeil respectueux à AVLF), je me permets de le partager en espérant que cela les intéressera.
On mesure que l'Artillerie est une arme savante......
Je note que ce document susceptible de tomber dans les mains ennemies n'est pas classifié.
Cordialement
Yann LE FLOC'H
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Merci pour cet intéressant document!
Il résume avant tout les mesures à prendre pour que les matériels d'artillerie lourde Schneider conservent leur efficacité. Il est manifestement rédigé pour les utilisateurs (chefs de pièce, mécaniciens de batterie) et ne s'adresse pas aux "services techniques" tels que les équipes de réparation, les Parcs et autres établissements qui emploient d'épais documents techniques.
Les freins et récupérateurs conçus par la firme du Creusot présentent une faiblesse qui ne disparaîtra jamais sur tous les matériels malgré des améliorations successives de conception. Ce défaut est la fuite de liquide aux freins et récupérateurs.
Tous les manuels techniques (rédigés par le constructeur ou ceux du Ministère de la Guerre) tiennent compte de cet état de fait aux rubriques "entretien", "visite", etc....
Les matériels d'artillerie de campagne Schneider ont d'autres défauts qui, il faut le reconnaître, ne sont pas présents dans le 75 modèle 1897, "merveille technique", présentant très peu de défauts de conception.
Ces petits défauts des matériels Schneider sont souvent mis en relief dans les états-majors d'artillerie, à l'Ecole d'Artillerie de Fontainebleau et même chez les autorités politiques du Ministère de la Guerre pour des raisons différentes.
...pour les artilleurs, les matériels Schneider (et ceux des autres constructeurs de l'industrie privée) sont la preuve vivante que, désormais, on ne trouve plus d'officiers concepteurs de matériels comme de Bange, Lahitolle, Deport, Tournier, Rimailho, Sainte-Claire-Deville, Filloux. La plupart de ces officiers sont d'ailleurs presque tous partis dans l'industrie, les derniers étant même passés au privé en milieu de carrière seulement dans les années d'avant-guerre.
...pour certaines autorités politiques, il y a aussi réticence à commander des matériels très coûteux à une grande société capitaliste, symbole du "paternalisme patronal" et portant le nom du dernier président du Corps législatif du Second-Empire.
En tout état de cause, en 1918, toute l'artillerie lourde française provient de l'industrie privée (Schneider et Saint-Chamond) et ces matériels sont en service dans les armées françaises, américaines, belges, serbes, grecques avec même des livraisons importantes à l'Italie.
Cordialement,
Guy François.
bonjour à vous,
hé oui parfois on trouve des merveilles pour les passionnés dans les vides greniers! plus que dans les brocantes (car certains dans les brocantes supposent avoir des documents introuvables et tenter de vendre à prix d'or fin... ce n'est que mon avis).
je parcours avec plaisir cette documentation et suis toujours enchanté de lire les sujets et commentaires de Mr Guy François.
bonne journée
cordialement
Diable Noir
clin d'oeil respectueux à AVLF), je me permets de le partager en espérant que cela les intéressera.