Sobral ― Paquebot brésilien, ex-Cap-Vilano allemand ― Flotte de l’État (1917~1922). Futur Général-Metzinger ― Services contractuels des Messageries maritimes (1922~1940).
Le paquebot Cap-Vilano fut construit en 1906 par le chantier Blohm und Voss GmbH, de Steinwerder (Allemagne), pour le compte de la Hamburg-Sudamerikanische Dampfschifffahrts Gesellschaft (H.S.D. G.), établie Hambourg (‒ d° ‒), qui l’affecta à la ligne Hambourg ~ Boulogne-sur-Mer ~ Southampton ~ Lisbonne ~ La Plata [Hamburg-Amerika Linie (H.-A.L.)]. Attaché au port de Hambourg ; signal distinctif : R.P.G.F.
Ce bâtiment fut interné en Août 1914 dans le port de Pernambouco (Brésil). Le 2 juin 1917, avec 41 autres navires, dont certains sabotés par leur équipage, il fut saisi à titre conservatoire par l’État brésilien, en application d’une loi adoptée la veille, abandonnant la neutralité de ce pays en ce qui concerne la guerre entre les États-Unis et l’Allemagne (Journal du droit international, 1917, p. 1.382). Renommé Sobral sur proposition du Lloyd (Journal du droit international, 1918, p. 166), il fut alors donné en gérance à la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro ; son équipage fut interné à Ilha das Flores (État du Sergipe) et remplacé par un équipage brésilien (Journal du droit international, 1917, p. 1.382).
Puis, avec 26 autres navires, ce paquebot fut affrété par le Brésil à la France, en application d’une con-vention conclue le 3 décembre 1917 entre les deux États, dont l’article V disposait cependant que les ex-navires allemands remis à la France continueraient à avoir des états-majors et des équipages brési-liens, à l’exception de marins français chargés de servir leur armement défensif. Le Sobral fut livré à un représentant du gouvernement français le même mois à Rio-de-Janeiro (Brésil). La convention devait normalement prendre fin le 1er avril 1919, mais la France manquant encore, à cette date, du tonnage nécessaire au ravitaillement du pays ainsi qu’à la démobilisation des armées, un nouvel accord, conclu le 12 avril 1919, en prorogea pour un temps les effets. Enfin, le 14 décembre 1920, après d’âpres négo-ciations, un accord de principe mit fin à l’application de la convention du 3 décembre 1917. Pendant toute sa navigation sous pavillon français, ce navire fut exploité en gérance par le Transit maritime, au nom et pour le compte de l’État.
En Décembre 1918, le Sobral assura le rapatriement au Havre de prisonniers de guerre qui venaient d’être libérés des camps allemands, puis, en Janvier 1919, celui de civils qui s’étaient réfugiés aux Pays-Bas. La même année, il fut ensuite utilisé pour le transport des troupes démobilisées, spéciale-ment à destination de l’Afrique du Nord.
Le 17 mars 1921, le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande informa le Ministre des affaires étran-gères que le terme de la convention d’affrètement était définitivement arrêté au 31 mars 1921. En Avril 1922, le Sobral, avec le paquebot Léopoldina, ex-Blücher allemand, fut cédé par l’État brésilien à l’État français (L’Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 7.469, Dimanche 16 avril 1922, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes ») pour le prix global de 11.000.000 fr. ; ces deux navires se trouvaient respec-tivement désarmés dans les ports du Havre et de Brest. Dès Mai 1922, en exécution de l’article 2 de la loi du 9 août 1921 ayant prescrit la liquidation de la flotte de l’État avant le 31 juillet 1923 (J.O. 10 août 1921, p. 9.390), il fut cédé par l’État aux Services contractuels des Messageries maritimes pour le prix de 4.500.000 fr., somme payée comptant [L’Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 7.513, Mardi 30 mai 1922, p. 6, en rubrique « Nouvelles maritimes » ― Loi du 21 janvier 1928 portant approbation des con-trats de vente de navires de la flotte de l’État, Annexe III. : J.O. 28 janv. 1928, p. 1.011].
Après avoir été transformé à La Seyne-sur-Mer par le chantier de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée, afin d’être dorénavant chauffé au mazout (L’Ouest-Éclair ― éd. de Rennes ―, n° 8.131, Mercredi 19 décembre 1923, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes »), et après avoir été francisé sous le nom de Général-Metzinger, il fut affecté à la ligne postale de l’Océan Indien à partir de la mi-1924.
Le 11 juin 1940, il fut coulé aux approches du Havre lors d'un bombardement aérien.
Caractéristiques générales. ― Jauge : 9.467 tx jb et 5.609 tx jn. Dimensions : 475.7 x 55.3 x 30.9 ft [144,98 x 16,85 x 9,41 m]. Propulsion : Deux machines à quadruple expansion comportant chacune quatre cylindres et développant ensemble 805 nhp ; 16 chaudières ; deux hélices. Vitesse : 13 nœuds.
Le paquebot Cap-Vilano fut construit en 1906 par le chantier Blohm und Voss GmbH, de Steinwerder (Allemagne), pour le compte de la Hamburg-Sudamerikanische Dampfschifffahrts Gesellschaft (H.S.D. G.), établie Hambourg (‒ d° ‒), qui l’affecta à la ligne Hambourg ~ Boulogne-sur-Mer ~ Southampton ~ Lisbonne ~ La Plata [Hamburg-Amerika Linie (H.-A.L.)]. Attaché au port de Hambourg ; signal distinctif : R.P.G.F.
Ce bâtiment fut interné en Août 1914 dans le port de Pernambouco (Brésil). Le 2 juin 1917, avec 41 autres navires, dont certains sabotés par leur équipage, il fut saisi à titre conservatoire par l’État brésilien, en application d’une loi adoptée la veille, abandonnant la neutralité de ce pays en ce qui concerne la guerre entre les États-Unis et l’Allemagne (Journal du droit international, 1917, p. 1.382). Renommé Sobral sur proposition du Lloyd (Journal du droit international, 1918, p. 166), il fut alors donné en gérance à la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro ; son équipage fut interné à Ilha das Flores (État du Sergipe) et remplacé par un équipage brésilien (Journal du droit international, 1917, p. 1.382).
Puis, avec 26 autres navires, ce paquebot fut affrété par le Brésil à la France, en application d’une con-vention conclue le 3 décembre 1917 entre les deux États, dont l’article V disposait cependant que les ex-navires allemands remis à la France continueraient à avoir des états-majors et des équipages brési-liens, à l’exception de marins français chargés de servir leur armement défensif. Le Sobral fut livré à un représentant du gouvernement français le même mois à Rio-de-Janeiro (Brésil). La convention devait normalement prendre fin le 1er avril 1919, mais la France manquant encore, à cette date, du tonnage nécessaire au ravitaillement du pays ainsi qu’à la démobilisation des armées, un nouvel accord, conclu le 12 avril 1919, en prorogea pour un temps les effets. Enfin, le 14 décembre 1920, après d’âpres négo-ciations, un accord de principe mit fin à l’application de la convention du 3 décembre 1917. Pendant toute sa navigation sous pavillon français, ce navire fut exploité en gérance par le Transit maritime, au nom et pour le compte de l’État.
En Décembre 1918, le Sobral assura le rapatriement au Havre de prisonniers de guerre qui venaient d’être libérés des camps allemands, puis, en Janvier 1919, celui de civils qui s’étaient réfugiés aux Pays-Bas. La même année, il fut ensuite utilisé pour le transport des troupes démobilisées, spéciale-ment à destination de l’Afrique du Nord.
Le 17 mars 1921, le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande informa le Ministre des affaires étran-gères que le terme de la convention d’affrètement était définitivement arrêté au 31 mars 1921. En Avril 1922, le Sobral, avec le paquebot Léopoldina, ex-Blücher allemand, fut cédé par l’État brésilien à l’État français (L’Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 7.469, Dimanche 16 avril 1922, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes ») pour le prix global de 11.000.000 fr. ; ces deux navires se trouvaient respec-tivement désarmés dans les ports du Havre et de Brest. Dès Mai 1922, en exécution de l’article 2 de la loi du 9 août 1921 ayant prescrit la liquidation de la flotte de l’État avant le 31 juillet 1923 (J.O. 10 août 1921, p. 9.390), il fut cédé par l’État aux Services contractuels des Messageries maritimes pour le prix de 4.500.000 fr., somme payée comptant [L’Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 7.513, Mardi 30 mai 1922, p. 6, en rubrique « Nouvelles maritimes » ― Loi du 21 janvier 1928 portant approbation des con-trats de vente de navires de la flotte de l’État, Annexe III. : J.O. 28 janv. 1928, p. 1.011].
Après avoir été transformé à La Seyne-sur-Mer par le chantier de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée, afin d’être dorénavant chauffé au mazout (L’Ouest-Éclair ― éd. de Rennes ―, n° 8.131, Mercredi 19 décembre 1923, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes »), et après avoir été francisé sous le nom de Général-Metzinger, il fut affecté à la ligne postale de l’Océan Indien à partir de la mi-1924.
Le 11 juin 1940, il fut coulé aux approches du Havre lors d'un bombardement aérien.
Caractéristiques générales. ― Jauge : 9.467 tx jb et 5.609 tx jn. Dimensions : 475.7 x 55.3 x 30.9 ft [144,98 x 16,85 x 9,41 m]. Propulsion : Deux machines à quadruple expansion comportant chacune quatre cylindres et développant ensemble 805 nhp ; 16 chaudières ; deux hélices. Vitesse : 13 nœuds.
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Le cargo Sobral à Saint-Nazaire en 1918 ou 1919
U.S. Naval History and Heritage Command Photograph
Photographie de V.J.M. ~ Donation Charles R. Haberlein Jr., 2008 ~ Catalog # : NH 106285
Photographie de V.J.M. ~ Donation Charles R. Haberlein Jr., 2008 ~ Catalog # : NH 106285