Thekla-Bohlen — Cargo ex-allemand — Flotte d’État (1919~1922).
Cargo en acier lancé le 4 juin 1894 par le chantier Blohm und Voss GmbH, de Steinwerder (Allemagne) pour le compte de l’Afrikanische Dampschiffs-Aktien Gesellschaft, société d’armement constituée en 1885 dans cette ville, plus connue sous le nom de « Ligne Wœrmann » — du nom de son fondateur, Adolph Wœrmann —, n° de chantier, 104. Affecté à la desserte des colonies allemandes d’Afrique de l’Ouest.
Le 21 mars 1899, venant d’Afrique, ce bâtiment s’échoua dans l’estuaire de l’Elbe, à la suite d’un abor-dage avec le cargo Minneburg, de la Deutsche Dampfschifffahrts Gesellschaft « Hansa », de Brême (Allemagne). Le choc provoqua une large ouverture en dessous de la ligne de flottaison, renversa la chaufferie et des appareils à pétrole, ce qui provoqua un incendie qui gagna très rapidement l’entre-pont. Des remorqueurs et des navires spéciaux, envoyés du port de Hambourg, parvinrent après de longs efforts à circonscrire l’incendie, puis à renflouer le navire et à le conduire en sûreté au port. Après l’a-bordage, la majeure partie de l’équipage était passée sur le Minneburg ; n’étaient demeurés à bord que le capitaine, trois officiers et sept hommes du pont et de la machine. [Tribunal supérieur hanséa-tique, 21 déc. 1900, Navire Thekla-Bolhen : Revue internationale de droit maritime 1900, II., p. 678].
Durant la Grande guerre, interné en Espagne à Las Palmas (Grande Canarie) [La Opinión (Santa Cruz de Tenerife), n° 7.090, Martes 21 de Marzo de 1916, p. 1 ― « Relación de los buques alemanes y austriacos refugiados en puertos españoles, con motivo del actual conflicto europeo. »].
En 1919, livré par l’Allemagne à la France, en exécution de l’article VIII de la Convention additionnelle concernant la prolongation de l'armistice, signée à Trèves le 16 janvier 1919. Alors exploité en gérance par le Service central du transit maritime pour le compte du Comité interallié des transports maritimes ; employé au ravitaillement des différentes régions d’Europe, naviguant pavillon interallié à la poupe et pavillon français en tête de mât.
A la suite de l’Accord interallié de Spa du 16 juillet 1920 (art. 6), remis administrativement à la Com-mission des réparations et définitivement attribué à la France, en application de l’Annexe III, Partie VIII (Réparations) du Traité de Versailles du 25 juin 1919 (D. 10 janv. 1920 portant publication du traité : J.O. 11 janv. 1920, p. 458 et 486). Incorporé à la Flotte d’État.
En exécution de l’article 2 de la loi du 9 août 1921 ayant prescrit la liquidation de la flotte de l’État avant le 31 juillet 1923 (J.O. 10 août 1921, p. 9.390), cédé en 1922 à la société de navigation P.-A. La-picque et Cie (1), de Hong-Kong, pour le prix de 203.280 fr. payé comptant [Loi du 21 janvier 1928 por-tant approbation des contrats de vente de navires de la flotte de l’État, Annexe II. : J.O. 28 janv. 1928, p. 1.011] ; renommé Sông-Ma. (2)
Après le placement en liquidation judiciaire de la société de navigation P.-A. Lapicque et Cie, prononcé début Octobre 1923 par le Tribunal de commerce de Haïphong, vendu selon la procédure d'adjudication forcée, à la requête de la Banque de l’Indochine, créancière [Cf. Cour d’appel de Hanoï, 5 avril 1929, Société A. Lapicque c/ État français : Recueil de législation, de doctrine et de jurisprudence coloniales 1930, II, p. 235].
Sort ultérieur inconnu.
Caractéristiques générales (en 1920). — Jauge : 1.416,66 tx jb et 1.301,25 tx jn. Port en lourd : 3.000 t. Propulsion : machine de 800 cv.
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(1) Paul-Auguste LAPICQUE, né le 17 octobre 1873 à Épinal (Vosges) et décédé le 26 décembre 1949 à Hongay (Tonkin — aujourd’hui Viêt-nam).
Principal associé : F. WALTHER, ingénieur.
(2) Furent également cédés à la société de navigation P.A. Lapicque et Cie les deux bâtiments suivants (L. 21 janv. 1928 précitée, Annexe II) :
— Dessinateur, vendu le 3 janvier 1922 pour le prix de 517.440 fr., avec un crédit de 12 ans; renommé Sông-Giang ;
— Titania, vendu le 12 avril 1922 pour le prix de 671.220 fr., avec un crédit de 12 ans ; renommé Sông-Bo.
[Cf. Cour d’appel de Hanoï, 31 juillet 1925, Lapicque & Cie c/ État français : Le Droit maritime français 1925, Jp., p. 867 — Contentieux hypothécaire consécutif à la liquidation de la société.
—> https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... f881.image ]
Mis en vente aux enchères publiques le 28 janvier 1925 à l’audience des criées du Tribunal de Haïphong, le Sông-Bon fut adjugé pour la somme de 1.215.000 fr. à la Compagnie indochinoise de navigation (L’Avenir du Tonkin, n° 3.648, Vendredi 30 janvier 1925, p. 2).
Le 21 mars 1899, venant d’Afrique, ce bâtiment s’échoua dans l’estuaire de l’Elbe, à la suite d’un abor-dage avec le cargo Minneburg, de la Deutsche Dampfschifffahrts Gesellschaft « Hansa », de Brême (Allemagne). Le choc provoqua une large ouverture en dessous de la ligne de flottaison, renversa la chaufferie et des appareils à pétrole, ce qui provoqua un incendie qui gagna très rapidement l’entre-pont. Des remorqueurs et des navires spéciaux, envoyés du port de Hambourg, parvinrent après de longs efforts à circonscrire l’incendie, puis à renflouer le navire et à le conduire en sûreté au port. Après l’a-bordage, la majeure partie de l’équipage était passée sur le Minneburg ; n’étaient demeurés à bord que le capitaine, trois officiers et sept hommes du pont et de la machine. [Tribunal supérieur hanséa-tique, 21 déc. 1900, Navire Thekla-Bolhen : Revue internationale de droit maritime 1900, II., p. 678].
Durant la Grande guerre, interné en Espagne à Las Palmas (Grande Canarie) [La Opinión (Santa Cruz de Tenerife), n° 7.090, Martes 21 de Marzo de 1916, p. 1 ― « Relación de los buques alemanes y austriacos refugiados en puertos españoles, con motivo del actual conflicto europeo. »].
En 1919, livré par l’Allemagne à la France, en exécution de l’article VIII de la Convention additionnelle concernant la prolongation de l'armistice, signée à Trèves le 16 janvier 1919. Alors exploité en gérance par le Service central du transit maritime pour le compte du Comité interallié des transports maritimes ; employé au ravitaillement des différentes régions d’Europe, naviguant pavillon interallié à la poupe et pavillon français en tête de mât.
A la suite de l’Accord interallié de Spa du 16 juillet 1920 (art. 6), remis administrativement à la Com-mission des réparations et définitivement attribué à la France, en application de l’Annexe III, Partie VIII (Réparations) du Traité de Versailles du 25 juin 1919 (D. 10 janv. 1920 portant publication du traité : J.O. 11 janv. 1920, p. 458 et 486). Incorporé à la Flotte d’État.
En exécution de l’article 2 de la loi du 9 août 1921 ayant prescrit la liquidation de la flotte de l’État avant le 31 juillet 1923 (J.O. 10 août 1921, p. 9.390), cédé en 1922 à la société de navigation P.-A. La-picque et Cie (1), de Hong-Kong, pour le prix de 203.280 fr. payé comptant [Loi du 21 janvier 1928 por-tant approbation des contrats de vente de navires de la flotte de l’État, Annexe II. : J.O. 28 janv. 1928, p. 1.011] ; renommé Sông-Ma. (2)
Après le placement en liquidation judiciaire de la société de navigation P.-A. Lapicque et Cie, prononcé début Octobre 1923 par le Tribunal de commerce de Haïphong, vendu selon la procédure d'adjudication forcée, à la requête de la Banque de l’Indochine, créancière [Cf. Cour d’appel de Hanoï, 5 avril 1929, Société A. Lapicque c/ État français : Recueil de législation, de doctrine et de jurisprudence coloniales 1930, II, p. 235].
Sort ultérieur inconnu.
Caractéristiques générales (en 1920). — Jauge : 1.416,66 tx jb et 1.301,25 tx jn. Port en lourd : 3.000 t. Propulsion : machine de 800 cv.
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(1) Paul-Auguste LAPICQUE, né le 17 octobre 1873 à Épinal (Vosges) et décédé le 26 décembre 1949 à Hongay (Tonkin — aujourd’hui Viêt-nam).
Principal associé : F. WALTHER, ingénieur.
(2) Furent également cédés à la société de navigation P.A. Lapicque et Cie les deux bâtiments suivants (L. 21 janv. 1928 précitée, Annexe II) :
— Dessinateur, vendu le 3 janvier 1922 pour le prix de 517.440 fr., avec un crédit de 12 ans; renommé Sông-Giang ;
— Titania, vendu le 12 avril 1922 pour le prix de 671.220 fr., avec un crédit de 12 ans ; renommé Sông-Bo.
[Cf. Cour d’appel de Hanoï, 31 juillet 1925, Lapicque & Cie c/ État français : Le Droit maritime français 1925, Jp., p. 867 — Contentieux hypothécaire consécutif à la liquidation de la société.
—> https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... f881.image ]
Mis en vente aux enchères publiques le 28 janvier 1925 à l’audience des criées du Tribunal de Haïphong, le Sông-Bon fut adjugé pour la somme de 1.215.000 fr. à la Compagnie indochinoise de navigation (L’Avenir du Tonkin, n° 3.648, Vendredi 30 janvier 1925, p. 2).