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par Rutilius » lun. oct. 05, 2009 6:52 pm
Bonjour à tous,
■ Historique.
— 28 août 1914 : Inscrit sur la Liste officielle des bâtiments de guerre français (J.O. 28 août 1914, p. 7.774).
— 28 mai 1915 : S’échoue sur la roche du Casino, à proximité de la plage de Saint-Nazaire.
● L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.765, Samedi 29 mai 1915, p. 2.
« Le paquebot La Champagne s’échoue près de Saint-Nazaire
SAINT-NAZAIRE, 28 mai (contrôlé). ― Ce matin, vers 3 heures, le paquebot Champagne, capitaine Josseau, de la Compagnie générale transatlantique, venant de Colon, entrant en rade s’est mis à la côte par suite d’une fausse manœuvre. Il s’est échoué sur la roche dite du Casino, en face du boulevard de l’Océan ; le navire s’est cassé dans la matinée, à basse mer, par le travers, et est considéré comme perdu.
Les passagers, au nombre de 978, dont 809 soldats nègres, et l’équipage composé de 180 hommes, ont été sauvés et ramenés au port vers 5 heures par le paquebot Rigel, qui précédait La Champagne. Trois chauffeurs ont été brûlés par l’échappement de la vapeur, un, assez grièvement à la poitrine, deux autres aux mains et aux pieds.
Le paquebot avait un chargement de marchandises diverses et mille tonnes de café.
A LA COMPAGNIE TRANSATLANTIQUE
PARIS, 28 mai (contrôlé). ― A la Compagnie générale transatlantique, où nous avons demandé des renseignements complémentaires, on nous déclare que le paquebot faisait le service de la ligne Colon-Antilles-Saint-Nazaire. Son échouement est purement accidentel. La Champagne est un paquebot ancien de 155 mètres de long, construit en 1886. »
● Le Temps, n° 19.684, Samedi 29 mai 1915, p. 4, en rubrique « Dernières nouvelles ».
« Le transatlantique Champagne s’est échoué
Nantes, 28 mai.
Ce matin, vers 3 heures, le paquebot Champagne, capitaine Josseau, de la Compagnie transatlantique, venant de Colon, entrant en rade s’est mis à la côte par suite d’une fausse manœuvre. Il s’est échoué sur la roche dite du Casino, en face du boulevard de l’Océan. Le navire s’est cassé dans la matinée à la basse mer, par le travers des cheminées et est considéré comme perdu.
Les passagers, au nombre de 978, dont 909 soldats nègres, et l’équipage, composé de 180 hommes, ont été sauvés et ramenés au port vers 5 heures par le paquebot Rigel, qui précédait La Champagne. Trois chauffeurs ont été brûlés par l’échappement de la vapeur, un assez grièvement à la poitrine, deux autres aux mains et aux pieds.
Le paquebot avait un chargement de marchandises diverses et mille tonnes de café.
Construite à Saint-Nazaire en 1886, la Champagne avait 155 mètres de long, 16 de large, jaugeait 3.067 tonnes. Ses machines avaient une force de 9.000 chevaux. Le chargement était assuré par plusieurs compagnies. On prend des dispositions pour opérer le déchargement s’il est possible. »
● Militaire antillais disparu lors du naufrage.
― CAMBRONNE Apollon Théodore, né le 7 février 1896 aux Abymes (Guadeloupe), mort le 28 mai 1915 « en rade de Saint-Nazaire [par suite d’un] naufrage », Tirailleur de 2e classe, Compagnie d’infanterie coloniale de la Martinique, Matricule n° ... au corps, classe 1916, n° 1027 au recrutement de la Guadeloupe (Jug. Trib. Pointe-à-Pitre, 24 juin 1926, transcrit aux Abymes, le 15 juill. 1916).
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Nota. : Le naufrage de La Champagne n’est pas mentionné dans l’ouvrage d’Alain Foulonneau et André Meignen intitulé : « Naufrages dans l’estuaire de la Loire » (Coiffard Libraire-éditeur, Juin 2007, ISBN n° 2-910366-76-6).
Bien amicalement à vous,
Daniel.