Pieds gelés/pieds de tranchée : une fiche matricule à décrypter

[violette]

Bonjour à tous,
Les fils ci-dessous regorgent d'informations concernant les pieds gelés ou pieds de tranchée, mais n'ayant pas trouvé de réponse précise à mes interrogations, je me permets de soumettre à la perspicacité des" pros du service de santé" le cas suivant :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... 1022_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... _621_1.htm


1- Séraphin Tronel-Peyroz a été évacué une première fois pour pieds gelés en juillet 1915, pas vraiment en hiver, donc, ce qui n'est pas si surprenant à la lumière des informations déjà exposées. Sa fiche semble imputer cette gelure à la blessure reçue 6 mois auparavant. Qu'en pensez-vous ?

2- Nouvelle évacuation pour "pieds gelés" le 23 février 1916,même motif. Ces gelures sont-elles nécessairement de nouvelles gelures ou plus probablement une récidive des premières, mal guéries ? Je possède une photo difficile à dater, mais vraisemblablement de cette période mais où le blessé, à l'hôpital a les deux pieds bandés et deux béquilles.

3- Placé en service auxiliaire le 13 décembre 1916, Libéré provisoirement le 18 décembre 1916, maintenu en service auxiliaire, puis hospitalisé à Grenoble le 8 juin 1917, de nouveau pour "pieds gelés". Là, c'est une récidive, aucun doute ?

Cordialement,
Violette

[marcel clement]

Bonjour à Violette et à tous,


Impossible d'affirmer la chose au vu seulement de documents.

Mais, Il y a de fortes chances que ce soient effectivement les séquelles de sa première pathologie qui ont entrainé les complications ultérieures.


Amicalement,

Alain MC

[violette]

Bonjour à tous,
Bonjour Alain,
Merci de votre réponse
Au vu d'un seul document même, uniquement de la fiche matricule. Les rares courriers qui ont été conservés ne donnent pas plus d'indications, si ce n'est que Séraphin souffre abominablement, ce qu'on croit aisément. Pas grand-chose à tirer de la photo non plus.
Très probablement, donc, la blessure a occasionné une première fragilité, propice au développement de la pathologie ? Puis les séquelles de cette première atteinte conduit à la suite ?
Je me demandais également si certains terrains pouvaient prédisposer à l'apparition de ces "pieds de tranchée" ? En effet, les difficultés circulatoires et vasculaires sont une constante dans la famille de Séraphin. Lui-même est décédé d'une attaque cérébrale dans les années 40.
Cordialement,
Violette

[marcel clement]

Re,

Oh oui, il devait souffrir énormément, avec un gêne fonctionnelle considérable et très invalidante.

Les antécédents circulatoires familiaux sont en effet une cause favorisant cette pathologie.


Comme toujours dans cette guerre 14-18, que de souffrances ...


Amicalement,

Alain

[violette]

Bonjour,
Merci Alain de vos réponses successives, j'y vois beaucoup plus clair maintenant.
Que de souffrances en effet...
Cordialement,
Violette

[subaq]

Les plaies en "séton" réalisent une véritable tunnellisation de la peau. C'est le cas de projectiles passant sous la peau.



Ces plaies entrainent souvent des lésions vasculaires importantes, favorisant les problèmes de nécroses parfois tardives et favorisées par les conditions de macération, la compression, le froid.

[violette]

Bonjour à tous,
Merci à vous Jérôme de ces dernières explications : voilà maintenant éclaircie la totalité du processus ayant conduit à ce douloureux résultat.
Cordialement,
Violette