La réponse:
par Mercadal P » 05 juin 2024 09:51
Bonjour.
Il est possible que la balle ait été dessertie, la poudre retirée ainsi que l'amorce .Puis, après soudure des fils la balle remise en place et ressertie ( une simple pince suffit alors).
La réponse:
Entre-temps j'ai retrouvé une photo du fourreau de baïonnette, planté dans le sol avec un fil de cuivre enroulé autour :Fixés par brasure.
Les personnels chargés des écoutes étaient recrutés chez les téléphonistes/télégraphistes et également chez les alsaciens-lorrains et linguistes. L’idéal étant effectivement de comprendre l’allemand (sauf pour les techniciens). On ne recrutait pas qu’au 8e Régiment du Génie (régiment spécialisé dans les transmissions) mais également parmi les téléphonistes des régiments. Exemple avec le témoignage de Charles Bruneau, soldat dans un régiment d’infanterie. En 1915 il devient téléphoniste. On le passera ensuite à la TSF mais avec un passage aux écoutes spéciales (le nom de ces écoutes). Ils étaient clairement tenus au secret. Les postes d’écoutes spéciales étaient rigoureusement interdits à toute personne n’ont autorisées gradées ou pas.Mercadal P a écrit : ↑mar. juin 04, 2024 3:42 pm Comment sont sélectionnés les personnels chargés des écoutes ?
Que savent-ils de l'organisation de l'armée qu'ils écoutent ?
Comment sont-ils formés ?
Sont-ils tenu au secret ?
Comment rendent-ils compte à l'échelon supérieur ?
Qui effectue l'interprétation voire la synthèse des écoutes d'un même secteur. ?
Des intrusions ont-elles été constatées ?
Merci pour ce document que je ne connaissais pas.ALVF a écrit : ↑mar. juin 04, 2024 4:25 pm Quelques pages générales mais intéressantes sur les écoutes de l'ennemi à partir de février 1915 dans le livre du général J.Rouquerol "Les Hauts de Meuse et Saint-Mihiel 1914-1918", chapitre XVII "Les premières écoutes téléphoniques" pages 146 à 152-Payot-1939.
Attention on ne parle pas de la même chose. Dans les postes d’écoutes spéciales on utilisait également des prises de terre que cela soit prises de terre réglementaires, vieilles baïonnettes, barres, etc. D’ailleurs la baïonnette était déjà utilisée en prise de terre pour les téléphones avant guerre de manière tout à fait réglementaire.air339 a écrit : ↑mar. juin 04, 2024 5:57 pm Des différents échanges, j'en comprends que ces cartouches servaient à un système d'écoute par le sol.
Ce qui est à différencier des prises de terre de la téléphonie, pour laquelle j'ai lu qu'il y avait des piquets, comme des longues barres.
Mais qu'il pouvait y avoir aussi l'utilisation de différents moyens comme les "crochets du génie", ces piquets à tout faire, aussi bien comme piquet de tente que d'ancrage des réseaux Brun. Sur le terrain, il me semble avoir déjà vu ces piquets plantés avec des restes de fil enroulé. Il faut que regarde dans mes archives photographiques, je ne serais pas affirmatif, mais le sujet m'intéresse, pour mieux comprendre ce que j'ai sous les yeux lors de balades.
PS : l'article traduit par TCSchmitt concerne les troupes françaises.
De mon côté, la documentation qu’on peut en avoir montre que les allemands ont été très surpris d’apprendre en 1916 qu’ils étaient écoutés ainsi par les français. C’est à partir de ce moment que toutes les liaisons téléphoniques vont être changées pour ne plus utiliser un seul fil avec retour par la terre mais bien deux fils et de préférence torsadés pour limiter les inductions (les fils téléphoniques et les câbles réseaux de notre époque sont d’ailleurs torsadés pour limiter les phénomènes d’inductions qui peuvent provoquer des parasites dans nos installations).