Bonjour,
Sur le JMO de la 13ème division à la date du 30 octobre 1914, il est noté à propos des combats pour la prise de Vermelles que les troupes sont arrivées à progresser jusqu'à 200 mètres du Rutoire (hameau de Vermelles) et qu'ainsi, elles interceptent les communications allemandes entre ce point et Vermelles.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 035__T.JPG
De quels types de communications pensez-vous qu'il puisse s'agir ?
Cordialement.
Jean-Marie
Interception de communications
- Arnaud Carobbi
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Re: Interception de communications
Bonjour,
Je pense aux voies de communication simplement. Ils empêchent tout passage entre les deux points cités.
Cordialement,
Arnaud
Je pense aux voies de communication simplement. Ils empêchent tout passage entre les deux points cités.
Cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°65 – Ne pas désespérer des disparus (1). 27/04/2025
Re: Interception de communications
Bonjour Jean-Marie et Arnaud
Je suggère l'écoute, l'interception des communications téléphoniques
Lire ce sujet intéressant sur
http://www.commelec.forces.gc.ca/org/hi ... 03-fra.asp
Extrait:
" ...
À l’été 1915, on découvre que les Allemands écoutent les conversations téléphoniques alliées. Les Allemands ont par hasard découvert que les conversations téléphoniques peuvent être interceptées grâce au fil de terre (le sol) des circuits téléphoniques qui utilisent alors un seul fil. Le signal avertisseur peut être détecté jusqu’à 300 verges de distance tandis que la conversation peut l’être à 100 verges avec un équipement rudimentaire que possède l’ennemi dans ses tranchées de première ligne. Les postes d’écoute allemand interceptent bientôt couramment les conversations du front jusqu’à 600 verges de distance. Les alliés découvrent que les messages sont interceptés, mais ne connaissent pas les moyens utilisés par l’ennemi; ils mettent alors en place des points de terre de circuits téléphoniques à une distance de 100 verges à l’arrière du front, cette distance passant à 1 600 verges en 1916, puis ils en viennent à d’autres moyens dont l’utilisation des câbles torsadés ainsi que de noms de code élaborés et de lettres d’appel d’unités; ils développent aussi de nouveaux appareils permettant de faire échec à ces interceptions. Les identités d’unités, les noms d’officiers, les emplacements et les heures deviennent des sujets interdits dans les transmissions électroniques; les contrevenants peuvent même se retrouver devant une Cour martiale. Les Canadiens viennent d’entrer en « guerre électronique ». Il est intéressant de noter que le secret de la façon dont les Allemands écoutaient les transmissions est finalement dévoilé en 1916 par le sergent Lorne Hicks de l’école des transmissions de Barriefield, en Ontario. Pendant une classe de morse, le sergent-instructeur Hicks découvre que son appareil sans fil reçoit le signal d’un ronfleur à faible tension installé à environ 90 pieds plus loin. Cette découverte mène à l’étude scientifique de ce curieux phénomène et aux mesures correctives appropriées. Le fullerphone (mis en production en 1916 et utilisé dans les quartiers généraux de brigade en 1917) utilise un signal morse à courant continu transmis par ce vibreur et ce ronfleur de téléphone pour efficacement éliminer les signaux qui permettent l’interception par l’ennemi. Le fullerphone sera utilisé jusque tard dans la Seconde Guerre mondiale.
..."
au plaisir
Je suggère l'écoute, l'interception des communications téléphoniques
Lire ce sujet intéressant sur
http://www.commelec.forces.gc.ca/org/hi ... 03-fra.asp
Extrait:
" ...
À l’été 1915, on découvre que les Allemands écoutent les conversations téléphoniques alliées. Les Allemands ont par hasard découvert que les conversations téléphoniques peuvent être interceptées grâce au fil de terre (le sol) des circuits téléphoniques qui utilisent alors un seul fil. Le signal avertisseur peut être détecté jusqu’à 300 verges de distance tandis que la conversation peut l’être à 100 verges avec un équipement rudimentaire que possède l’ennemi dans ses tranchées de première ligne. Les postes d’écoute allemand interceptent bientôt couramment les conversations du front jusqu’à 600 verges de distance. Les alliés découvrent que les messages sont interceptés, mais ne connaissent pas les moyens utilisés par l’ennemi; ils mettent alors en place des points de terre de circuits téléphoniques à une distance de 100 verges à l’arrière du front, cette distance passant à 1 600 verges en 1916, puis ils en viennent à d’autres moyens dont l’utilisation des câbles torsadés ainsi que de noms de code élaborés et de lettres d’appel d’unités; ils développent aussi de nouveaux appareils permettant de faire échec à ces interceptions. Les identités d’unités, les noms d’officiers, les emplacements et les heures deviennent des sujets interdits dans les transmissions électroniques; les contrevenants peuvent même se retrouver devant une Cour martiale. Les Canadiens viennent d’entrer en « guerre électronique ». Il est intéressant de noter que le secret de la façon dont les Allemands écoutaient les transmissions est finalement dévoilé en 1916 par le sergent Lorne Hicks de l’école des transmissions de Barriefield, en Ontario. Pendant une classe de morse, le sergent-instructeur Hicks découvre que son appareil sans fil reçoit le signal d’un ronfleur à faible tension installé à environ 90 pieds plus loin. Cette découverte mène à l’étude scientifique de ce curieux phénomène et aux mesures correctives appropriées. Le fullerphone (mis en production en 1916 et utilisé dans les quartiers généraux de brigade en 1917) utilise un signal morse à courant continu transmis par ce vibreur et ce ronfleur de téléphone pour efficacement éliminer les signaux qui permettent l’interception par l’ennemi. Le fullerphone sera utilisé jusque tard dans la Seconde Guerre mondiale.
..."
au plaisir
Salutations
Michel
Michel
Re: Interception de communications
Bonsoir à tous,
Pour les tenants du système métrique (Cf. Loi du 4 juillet 1837, modifiée par la loi du 15 juillet 1944, relative au système métrique et à la vérification des poids et mesures ; loi du 2 avril 1919 sur les unités de mesure, modifiée par la loi du 14 janvier 1948) – textes toujours en vigueur – :
Une verge – abréviation vg dans le Système international d’unités (S.I.) – (Canada), ou yard – abréviation yd dans le système international d’unités – (Royaume-Uni ; États-Unis) = 0,9144 mètre.
Donc :
— 100 verges = 91,44 mètres.
— 300 verges = 274,34 mètres.
— 1.600 verges = 1.463,04 mètres.
Aucun rapport, néanmoins, avec le roman de Guillaume Apollinaire intitulé « Les Onze Mille Verges », ou « Les Amours d’un Hospodar », œuvre publiée en 1907 !
Et, pour mémoire, le mètre est aujourd’hui « la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 458 de seconde » [D. n° 61-501 du 3 mai 1961 relatif aux unités de mesure et au contrôle des instruments de mesure (J.O. du 20 mai, p. 4.584), modifié en dernier lieu par le décret n° 2009-1234 du 14 octobre 2009 (J.O. du 16 oct., Texte n° 10), art. 2, al. 9].
________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: Interception de communications
Bonjour à tous,
Sur les interceptions de communications téléphoniques (vues du côté français) le livre "A l'écoute devant Verdun" (Récit du CNE H. MORIN recueilli par Pierre ANDRIEU/Editions Denoël 1938) est fort intéressant et relate la mise en place de notre côté.
Nous avons eu des "postes spéciaux d'écoute" dès le printemps 1915 dans le saillant de St Mihiel. Voir par ex. le site http://perso.wanadoo.fr/jmpicquart/ecou ... niques.htm
J'ai eu l'occasion de consulter au SHD dans le carton 24N1865 de la 73ème Division des comptes-rendus de ces postes spéciaux du secteur du Bois-le-Prêtre.
Bien cordialement,
GERAUD
Sur les interceptions de communications téléphoniques (vues du côté français) le livre "A l'écoute devant Verdun" (Récit du CNE H. MORIN recueilli par Pierre ANDRIEU/Editions Denoël 1938) est fort intéressant et relate la mise en place de notre côté.
Nous avons eu des "postes spéciaux d'écoute" dès le printemps 1915 dans le saillant de St Mihiel. Voir par ex. le site http://perso.wanadoo.fr/jmpicquart/ecou ... niques.htm
J'ai eu l'occasion de consulter au SHD dans le carton 24N1865 de la 73ème Division des comptes-rendus de ces postes spéciaux du secteur du Bois-le-Prêtre.
Bien cordialement,
GERAUD
Re: Interception de communications
Bonjour,
Je pense que dans le cas qui nous concerne, il s'agit bien de communications dans le sens de transmissions d'informations.
En effet selon la configuration des lieux, la progression des troupes françaises n'a en rien perturbé les communications de déplacement des Allemands entre Vermelles et le Rutoire.
Cependant, d'après vos témoignages, le procédé d'interception des communications téléphoniques n'est découvert qu'en décembre 1914.
Il semble donc que pour octobre 1914, il faille se tourner vers d'autres moyens de communication interceptés. A part les signaux visuels, qu'existait-il comme moyens de communiquer ?
Cordialement.
Jean-Marie
Je pense que dans le cas qui nous concerne, il s'agit bien de communications dans le sens de transmissions d'informations.
En effet selon la configuration des lieux, la progression des troupes françaises n'a en rien perturbé les communications de déplacement des Allemands entre Vermelles et le Rutoire.
Cependant, d'après vos témoignages, le procédé d'interception des communications téléphoniques n'est découvert qu'en décembre 1914.
Il semble donc que pour octobre 1914, il faille se tourner vers d'autres moyens de communication interceptés. A part les signaux visuels, qu'existait-il comme moyens de communiquer ?
Cordialement.
Jean-Marie
Re: Interception de communications
Bonjour à tous,
Une piste possible quant à la création du service des « postes d’écoute spéciaux » :
● Bulletin des Postes, des Télégraphes et des Téléphones, n° 13/1918, « Livre d’or des Postes, Télégraphes et Téléphones », (42e liste), « Citations diverses », p. 321.

________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
- mounette_girl
- Messages : 2858
- Inscription : lun. juil. 18, 2005 2:00 am
Re: Interception de communications
Bonjour à toutes et tous
Moi aussi, je suis persuadée que l'on évoque les communications téléphoniques, parce que je vous ai présenté, naguère, le profil un peu spécial d'un écoutant français que j'ai appelé "l'Homme aux trois visages" et qui a été tué alors qu'il installait son dernier poste d'écoute. voici du reste un entrefilet le concernant :

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Bien amicalement
Mounette
[:mounette_girl]
Moi aussi, je suis persuadée que l'on évoque les communications téléphoniques, parce que je vous ai présenté, naguère, le profil un peu spécial d'un écoutant français que j'ai appelé "l'Homme aux trois visages" et qui a été tué alors qu'il installait son dernier poste d'écoute. voici du reste un entrefilet le concernant :

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Bien amicalement
Mounette
[:mounette_girl]
"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
Re: Interception de communications
Bonjour Jean Marie (et à tous)
Il n'est pas dit précisément de la méthode utilisée dans ce cas présent, mais on soupçonne fortement l'interception de communications téléphoniques... ouvrons tout de même une fenêtre
pour la radio émetteur/récepteur (décryptage ondes, déchiffrement de codes chiffres/mots/noms)... ailleurs on aurait même évoqué des pigeons ...
au plaisir
Il n'est pas dit précisément de la méthode utilisée dans ce cas présent, mais on soupçonne fortement l'interception de communications téléphoniques... ouvrons tout de même une fenêtre

au plaisir
Salutations
Michel
Michel
- Jean-Claude Poncet
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Interception de communications
Bonsoir,
Pour ma part, je rejoins Arnaud Carrobi.
La demande concerne à l'origine un document d'octobre 1914.
L'armée française ne dispose alors pratiquement pas de moyens de transmissions téléphonique et radio électriques.... alors intercepter celles de l'ennemi ? Ce serait un évènement digne d'une communication à l'Académie. Le Général Ferrié, patron de ma promotion m'approuve certainement.
Les interceptions, que l'on désigne aujourd'hui sous le vocable "Écoute" cela s'est fait, largement mais plus tard, soit par T.P.S., soit directement par branchement sur les lignes sous plomb, notamment dans les zones occupées ; la capture de messages par radio est un autre domaine et un peu plus tardif.
Mais donc en octobre 1914, je reste persuadé qu'il s'agit pour la demande de Monsieur [F. G.] (sic) d'interception de voies de communication terrestre par opération humaine militaire et rien du tout de technique.
Il y a des cas d'interceptions de communications téléphoniques sur le réseau P.T.T. mais dans le cas présent il ne peut pas s'agir de cela me semble-t-il.
Salutations
Jean-Claude
Pour ma part, je rejoins Arnaud Carrobi.
La demande concerne à l'origine un document d'octobre 1914.
L'armée française ne dispose alors pratiquement pas de moyens de transmissions téléphonique et radio électriques.... alors intercepter celles de l'ennemi ? Ce serait un évènement digne d'une communication à l'Académie. Le Général Ferrié, patron de ma promotion m'approuve certainement.
Les interceptions, que l'on désigne aujourd'hui sous le vocable "Écoute" cela s'est fait, largement mais plus tard, soit par T.P.S., soit directement par branchement sur les lignes sous plomb, notamment dans les zones occupées ; la capture de messages par radio est un autre domaine et un peu plus tardif.
Mais donc en octobre 1914, je reste persuadé qu'il s'agit pour la demande de Monsieur [F. G.] (sic) d'interception de voies de communication terrestre par opération humaine militaire et rien du tout de technique.
Il y a des cas d'interceptions de communications téléphoniques sur le réseau P.T.T. mais dans le cas présent il ne peut pas s'agir de cela me semble-t-il.
Salutations
Jean-Claude