Bonjour à toutes et à tous,
Concernant la tuberculose voici quelques chiffres trouvés dans le petit ouvrage du docteur Cassou " La tuberculose dans l'armée pendant la guerre 1914-1918" publié en 1925 aux Editions Lyon Société de l'imprimerie A. Rey.
D'août 1914 à juin 1919
Réforme n° 2 86542
Réforme n° 1 23679
Pour la réforme n° 2 les chiffres suivants sont fournis par périodes successives :
Du 2 août 1914 au 1er novembre 1915 : 65519
Du 1er novembre 1915 au 1er mars 1916 : 4442
Du 1er mars 1916 au 31 décembre 1916 : 6753
Du 1er janvier 1917 au 31 décembre 1917 : 5568
Du 1er janvier 1918 au 31 décembre 1918 : 3581
Du 1er janvier 1919 au 31 avril 1919 : 652
Les chiffres des réformés n° 2 comprennent également les tuberculeux qui ont été réformés au moment de leur incorporation ou peu après celle-ci. Ceux-ci n'ont pas pu être dénombrés.
Le chiffre des réformés n° 1 rassemble les réformes temporaires et définitives.
Les réformes...
La commission permanente de la préservation souhaite, dès le 5 mars 1915, attirer l'attention concernant "les blessés par tuberculose". Un rapport rédigé par Landouzy met en évidence leur situation vis-à-vis de l'état et du pays. Le "blessé par tuberculose" doit pouvoir être indemnisé au même titre que le mutilé sur le champ de bataille. "À ceux-là comme à ceux-ci, la nation doit payer la même dette de reconnaissance" dit Ladouzy.
S'il y a danger, il y a aussi injustices à renvoyer dans son foyer, sans le secourir, le soldat tuberculeux rayé des cadres de l'armée.
La chambre vote la loi du 18 octobre 1915 décrète l'assistance pendant la durée de la guerre aux militaires en instance de réforme ou réformés pour tuberculose.
Un an plus tard, le 15 octobre 1916, une circulaire apporte un changement notable au mode de réforme.
La réforme temporaire ou définitive n° 1 peut maintenant être prononcée pour des maladies contractées pouvant s’aggraver par le fait du service. La jurisprudence du conseil d'État admet, au même titre que l'origine directe de l'aggravation des infirmités ou maladies, notamment la tuberculose, peut exister en germes, ou encore à l'état initial ou peu grave, chez les militaires au moment de leur incorporation. Dans ce cas, la responsabilité de l'état est engagée.
La législation s'est peu à peu modifiée au profit du soldat atteint de tuberculose. Jusqu'alors, seule une minorité de militaires bénéficiait de la réforme n° 1, c'est-à-dire avec indemnisation.
L'immense majorité des soldats étaient réformés sans indemnisation (réforme n° 2).
Bien cordialement,
Denis
Que sont devenus ces héros après guerre ?
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Bonsoir
Juste une question.
denis33 nous dit:
Il n'est pas inscrit sur le MaM de sa commune.
En aurait-il le droit?
Il est vrai que je n'ai pas approfondie son parcours.
Cordialement et bonne soirée.
Fernand
Juste une question.
denis33 nous dit:
J'ai un cas de "réformé n° 1" décédé de tuberculose en janvier 1919 contracté en service. (fiche mdh)Jusqu'alors, seule une minorité de militaires bénéficiait de la réforme n° 1, c'est-à-dire avec indemnisation.
Il n'est pas inscrit sur le MaM de sa commune.
En aurait-il le droit?
Il est vrai que je n'ai pas approfondie son parcours.
Cordialement et bonne soirée.
Fernand
-
- Messages : 873
- Inscription : jeu. avr. 24, 2014 2:00 am
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Bonsoir,avez vous des chiffres aussi precis pour la grippe espagnole?merci.
zephyr joyeux
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Bonsoir à toutes et à tous,
Hélas, je n'ai aucuns chiffres pour la grippe espagnole.
Bien cordialement,
Denis
Hélas, je n'ai aucuns chiffres pour la grippe espagnole.
Bien cordialement,
Denis
-
- Messages : 873
- Inscription : jeu. avr. 24, 2014 2:00 am
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Bonjour merci,il parait pourtant qu elle aurait tue beaucoup de monde dans les hôpitaux en 1918 1919.Cordialement.
zephyr joyeux
-
- Messages : 155
- Inscription : ven. déc. 14, 2007 1:00 am
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Bonjour à toutes et tous.
je voudrais corriger une petite coquille qui avait échappé à ma relecture du texte. Goudon qui avait été dépisté tuberculeux en mars 1918 est proposé pour la réforme en septembre 1918 et réformé n°1 définitivement le 9 mars 1919 et non 1918 comme je l'avais écrit. Il ne bénéficiera de sa gratification renouvelable que pendant 13 mois. Sa tuberculose était très avancée. Déclarée bacillose ouverte en septembre 1918, cela voulait dire qu'il avait des hémoptysies, crachements de sang dus a une toux permanente. A ce stade à l'époque l'issue était irrémédiable.
Dans Terre d"Eygues n°53, spécial 14-18, bulletin de la ville de Nyons, paru récemment, il se trouve un état des 45 soldats décédés entre 1914 et 1918, à l'hôpital temporaire n°13, où il y avait 230 lits en 1915, où était soignés des blessés, mais aussi des soldats atteints de maladies pulmonaires (tuberculoses, broncho-pneumonies, pneumonies, compliquées de rougeole et scarlatine, pleurésies simples et doubles et purulentes, grippes. On trouve même un cas de poliomyélite aigüe. Le climat méditerranéen de Nyons convenait parfaitement à ces maladies mais tous n'en guérissaient pas La majorité de ces soldats décédés étaient du quart Sud-est de la France. Un liaison férroviaire permettait d'acheminer les soldats jusqu'à Nyons. Nyons n'était pas une ville de g
je voudrais corriger une petite coquille qui avait échappé à ma relecture du texte. Goudon qui avait été dépisté tuberculeux en mars 1918 est proposé pour la réforme en septembre 1918 et réformé n°1 définitivement le 9 mars 1919 et non 1918 comme je l'avais écrit. Il ne bénéficiera de sa gratification renouvelable que pendant 13 mois. Sa tuberculose était très avancée. Déclarée bacillose ouverte en septembre 1918, cela voulait dire qu'il avait des hémoptysies, crachements de sang dus a une toux permanente. A ce stade à l'époque l'issue était irrémédiable.
Dans Terre d"Eygues n°53, spécial 14-18, bulletin de la ville de Nyons, paru récemment, il se trouve un état des 45 soldats décédés entre 1914 et 1918, à l'hôpital temporaire n°13, où il y avait 230 lits en 1915, où était soignés des blessés, mais aussi des soldats atteints de maladies pulmonaires (tuberculoses, broncho-pneumonies, pneumonies, compliquées de rougeole et scarlatine, pleurésies simples et doubles et purulentes, grippes. On trouve même un cas de poliomyélite aigüe. Le climat méditerranéen de Nyons convenait parfaitement à ces maladies mais tous n'en guérissaient pas La majorité de ces soldats décédés étaient du quart Sud-est de la France. Un liaison férroviaire permettait d'acheminer les soldats jusqu'à Nyons. Nyons n'était pas une ville de g
-
- Messages : 155
- Inscription : ven. déc. 14, 2007 1:00 am
Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Herraré humanum esté.
Nyons n'était pas une ville de garnison mais elle a abrité semble-t-il autant de soldats quelle avait d'habitants. Il y avait entre autres beaucoup de stages de mitrailleurs.Tout était réquisitionné pour loger la troupe et des barraques Adrian avaient été construites et certaines unités campaient au milieu des oliviers. A ce sujet lire l'intéressant témoignage de rené Barjavel : La charrette bleue.
Cordialement à tous et sorry.
Francis.
Nyons n'était pas une ville de garnison mais elle a abrité semble-t-il autant de soldats quelle avait d'habitants. Il y avait entre autres beaucoup de stages de mitrailleurs.Tout était réquisitionné pour loger la troupe et des barraques Adrian avaient été construites et certaines unités campaient au milieu des oliviers. A ce sujet lire l'intéressant témoignage de rené Barjavel : La charrette bleue.
Cordialement à tous et sorry.
Francis.