Armement

[Putine]

Bonjour a tous !

Etudiant l' histoire militaire de la Grande guerre, pour moi reste en suspens la probleme concernant l' armement des troupes francaises. Oui, bien sur, on sait tres bien le fusils de Lebel, le mousqueton de Berthier, le revolver de Galand, le mitrailleuse de Chauchat, le canon de 75 etc.

Mais j' ai une question : dans lesquelles travaux on peut savoir d' armement que doivait avoir ( sur le reglement militaire, bien sur! ) le fantassin, le sapeur-mineur, l' artilleur. le mitrailleur etc ?

Amicalement
Igor

[ALVF]

Bonjour Igor,

La meilleure source pour connaître la dotation en armement des troupes françaises est le Journal Militaire Officiel, en abrégé JMO (à ne pas confondre avec l'abréviation désignant le Journal de Marche et Opérations (JMO)!).
Le Journal Militaire Officiel paraît toutes les semaines, il contient toutes les notes, décisions, décrets, lois, etc... concernant l'Armée française.L'ensemble constitue au moins deux et parfois trois gros volumes de 700 à 1000 pages PAR AN!Il y a heureusement des tables fort bien faites.
Tout ceci est long à relever mais c'est la base "réglementaire".Bien entendu, il faut parfois du temps pour que les décisions soient appliquées.
Il existe en effet beaucoup de livres, très complets techniquement mais dont les auteurs n'ont pas pris le temps de consulter cette source, ce qui les conduit parfois à écrire des inexactitudes.
Les manuels d'instruction donnent la base de l'armement mais pas toujours les exceptions pour les petits corps ou les spécialistes.
Voici un exemple de ce que l'on trouve pour la distribution de l'armement, exemple pris dans un tome de 1872 et qui concerne des portions de troupes spécialisées, mais il y en a pour toutes les années jusqu'en 1914!Le travail est donc long pour consulter tout ceci!



Cordialement,
Guy François.

[philippe crozet]

Bonjour à tous,

Comme je suis bien incapable de répondre au message initial, je vais donc enchaîner sur une autre question…Bien avant le déclanchement des hostilités, il fait référence, d’un possible emploi du fusil machine Madsen par nos fantassins, qui certes à l’époque, n’est pas encore au point. Doit on comprendre qu’aucune arme automatique individuelle n’était encore au point à l’aube du 1er conflit mondial, pour ne pas en voir en dotation au sein des unités ? Ou, en présence d’un choix délibéré de ne pas en acquérir ?

Merci de me renseigner

Bon dimanche à vous tous,
Philippe

[arvellavi]

Bonjour à tous
L'emploi d'une arme automatique individuelle, selon les "penseurs" de l'époque n'était pas interessante car elle allait selon eux provoquer un gaspillage des munitions le soldat ne prendrait plus le temps de viser et consommerait très rapidement sa dotation...
Un autre problême "de poids" et réelle celui là est le nombre des munitions à emporter, on en était pas encore à la réduction des calibres. Pour exemple, bien plus tard j'ai eu le témoignage d'anciens d'Indochine, qui de retour d'une longue patrouille avec accrochage, tombaient au retour dans une embuscade près du poste étant dépouvu de munitions.
Cordialement Martin

[Putine]

Bonjour a tous !

Merci bien a Guy François pour votre information !

Igor

[arvellavi]

Bonjour à tous.
Il y a je pense les textes officiels et la réalité sur le terrain. Par exemple en ce qui concerne les mitrailleuses la dotation était du Mle de Saint Etienne, mais beaucoup de groupe de mitrailleuses étaient équipés de mitrailleuses Hotchkiss non réglementaires. Il se disait d'ailleurs que la Saint Etienne (oeuvre de nos spécialistes de l'armement) était une merveille d'horlogerie et l'Hotchkiss une merveille de fonctionnement...
Cordialement Martin.

[ALVF]

Bonjour,

Il y a une constante dans les Armées de tous les pays, c'est qu'en temps de paix, les "textes officiels" sont généralement respectés.
Si vous avez la curiosité de les lire, vous découvrirez que l'Armée française avait en dotation en 1914 une masse de mitrailleuses Saint-Etienne modèle 1907 mais aussi des mitrailleuses de Puteaux et des Hotchkiss modèle 1900 pour des usages spécifiques.La mitrailleuse Hotchkisss Mle 1900 était déjà "réglementaire" avant la guerre.
Vous y découvrirez aussi que la "mitrailleuse portative" ou mitrailleuse légère Hotchkiss du type 1909 a été mise en service dans l'Armée française dès 1914, suivie ensuite des mitrailleuses Colt et Vickers, commandées à l'étranger, et des mitrailleuses Hotchkiss modèle 1914 qui, effectivement, s'imposèrent rapidement comme le meilleur modèle de mitrailleuse française.De même, des commandes de Madsen furent honorées et cette mitrailleuse légère, véritable fusil-mitrailleur, déjà expérimentée avant la guerre fut mise en service à plusieurs centaines d'exemplaires.Après 1918, les Madsen furent de nouveau essayées "en grand", employées au combat au Maroc et au Levant et furent un sérieux concurrent pour les "nouveaux" FM français en expérimentation après guerre.
Enfin, pour l'anecdote, le lieutenant-colonel Chauchat amena personnellement, dès août 1914, des exemplaires de sa mitrailleuse légère C.S (Chauchat-Sutter) à l'aviation du Camp Retranché de Paris.Il est à noter que cette mitrailleuse C.S, "ancêtre" du F.M C.S.R.G modèle 1915 était très bien construite et "fonctionnait comme une horloge", même avec des chargeurs demi-circulaires de cartouches de 8 mm dont le profil de l'étui posait pourtant de redoutables problèmes aux concepteurs d'armes automatiques.
Cordialement,
Guy François.
Cordialement,
Guy François.

[Arnaud Lejaille]

Bonsoir à tous,

J'ai placé une photo de cette merveille qu'est le prototype du FM CSRG sur la page suivante :

http://www.mitrailleuse.fr/France/Chauchat/Chauchat.htm




Etes-vous sûre pour le Fm Madsen ?
Il a effectivement été utilisé par l'armée allemande, mais je n'ai aucune connaissance d'essais français.

Bien cordialement

[ALVF]

Bonsoir,

Votre belle photographie montre une mitrailleuse légère C.S (Chauchat-Sutter) dont une centaine était en cours de fabrication en 1914.Le lieutenant-colonel Chauchat lui-même amena des exemplaires de cette mitrailleuse à l'aviation du Camp Retranché de Paris dans les derniers jours d'août 1914 pour armer des avions.
Concernant la mitrailleuse légère ou fusil-mitrailleur Madsen, il y en avait exactement 381 en service dans l'Armée française en janvier 1918.Il existe d'ailleurs des manuels d'emploi de ce F.M datant de la guerre, imprimés en anglais avec traduction française dactylographiée incorporée.
Le F.M Madsen fut ensuite essayé "en grand" et employé au combat dans plusieurs bataillons au Maroc et au Levant dans les années d'après-guerre.
Cordialement,
Guy François.