Bonsoir à toutes et tous,
Pour info, il y a ce week-end des présentatons sur le rôle des chasseurs forestiers. Je mets le programme dans la rubrique page d'actualité.
Bien cordialement.
Frédéric Steinbach
Les chasseurs forestiers
-
- Messages : 234
- Inscription : mer. déc. 22, 2004 1:00 am
Re: Les chasseurs forestiers
[Bonsoir,
Vous serait-il possible de compléter cette liste à partir de cet annuaire officiel de l'Armée française pour 1914 et me ( nous ) donner les affectations aux compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers. Mon grand-père était à la 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers de Besançon en 1914. Merci sincèrement Cordialement André Butet
Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous la liste d'ancienneté de grade des officiers de Chasseurs forestiers (annuaire officiel de l'Armée française pour 1914).
Si cela intéresse quelqu'un je peux compléter avec les affectations aux compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers.
Bien cordialement,
Joël
[/quotemsg]
Vous serait-il possible de compléter cette liste à partir de cet annuaire officiel de l'Armée française pour 1914 et me ( nous ) donner les affectations aux compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers. Mon grand-père était à la 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers de Besançon en 1914. Merci sincèrement Cordialement André Butet
Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous la liste d'ancienneté de grade des officiers de Chasseurs forestiers (annuaire officiel de l'Armée française pour 1914).
Si cela intéresse quelqu'un je peux compléter avec les affectations aux compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers.
Bien cordialement,
Joël
[/quotemsg]
Re: Les chasseurs forestiers
Bonjour
J’ai longuement cherché des renseignements sur les chasseurs forestiers, avec peu de résultats, mis à part le décret de création de ce corps. Finalement je suis tombé sur les Pages 14-18, et vos échanges. Je me suis inscrit après avoir lu les différents messages. Le summum étant votre synthèse, Monsieur Mansuy, et la bibliographie.
Il se trouve que mon grand-père a été mobilisé le 2-8-1914 comme garde domanial des Eaux & Forêts à la 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers de Besançon. Il était garde domanial des Eaux & Forêts, en poste à Cize (01).Je n’arrive pas à trouver de documents sur ce corps et les Archives Départementales 25 ne possède rien.
J’ai consulté les différents JMO des Compagnies de Chasseurs Forestiers en ligne sur le site du SHD de Vincennes. La 12° Compagnie est citée plusieurs fois dans le JMO de la 18° Compagnie, mais sans rien m’apprendre. Peut-être un membre de cette page possède-t-il quelques renseignements sur cette 12° Compagnie. Monsieur Weiss parle dans un message d’un annuaire des Eaux et Forêts de 1914 qui donne les affectations de tous les cadres forestiers en cas de mobilisation. Les simples gardes y figurent-ils ? J’aimerai retrouver sur la liste des chasseurs de la 12° Compagnie avec le nom de mon grand père, Butet Claudius Honoré, et son implication.
Ou puis-je trouver la carte de répartition des différentes Conservations des Eaux & Forêts en 1914. Merci sincèrement à vous de prendre la peine de lire ce long message. Merci par avance de vos réponses et conseils. Cordialement André Butet
]Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous une synthèse sur les chasseurs forestiers, provenant du centre de documentation de l'ENGREF de Nancy (Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts).
Tout complément d'informations sera le bienvenu !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Les chasseurs forestiers (1875) :
Les leçons de la guerre de 1870 ne tardèrent pas à porter leurs fruits. Il semble d’ailleurs que ce soit les forestiers eux-mêmes qui aient poussé à leur incorporation dans l’armée.
En effet, ayant fait la guerre de 1870 dans les compagnies de guides-forestiers pour une partie d’entre eux, et souffert de l’inorganisation, voire de la pagaille qui les avaient profondément marqués, ils souhaitaient éviter le renouvellement de pareilles situations et garantir l’utilité des sacrifices dont ils n’étaient pas avares mais qu’ils répugnaient à consentir à nouveau en pure perte. Ils firent donc pression pour obtenir un véritable « statut militaire ».
Le décret du 2 avril 1875 incorpora le personnel forestier dans la composition des forces militaires du pays en créant les « compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers ». L’instruction militaire fit ainsi son entrée à l’école forestière de Nancy d’où les élèves sortaient avec le grade de sous-lieutenant, directement affectés dans une unité de chasseurs forestiers.
Mais de ce fait, mis à part les « agents » qui avaient combattu en 1870, aucun officier de ces unités n’avait l’expérience d’un commandement réel dans l’armée !
On imagine facilement l’efficacité réduite des unités ainsi encadrées. Très rapidement les insuffisances du nouveau système apparurent aux yeux des forestiers « réalistes ». C’est ainsi qu’une excellente analyse en fut faite en 1878 par le vosgien Félix Grandidier (24ème promotion de 1848) alors qu’il était inspecteur à Poligny. Elle parut dans le numéro de juin de la Revue des Eaux et Forêts.
Il y dénonce notamment l’absence totale de « doctrine d’emploi » des chasseurs forestiers : « Il ne suffit pas de décider de la formation d’une troupe... il faut encore nettement définir son rôle, il faut que tous se préparent en temps de paix à le remplir en temps de guerre. »
Il fit des propositions judicieuses pour optimiser l’emploi des forestiers dans la défense nationale. Avec hélas peu de succès !...
Le décret de 1875 fut modifié et complété en 1882, en 1883 et surtout par celui du 18 novembre 1890.
Celui-ci est très bien analysé dans l’article de L. Breton (63ème promotion de 1889) alors garde général à St-Marcellin (Isère). Cet article est paru dans la Revue des Eaux et Forêts d’octobre 1894 sous le titre « organisation militaire des chasseurs forestiers ».
Lui aussi souligne le manque de doctrine d’emploi du corps qui conduit à « risquer de ne pas demander aux chasseurs forestiers tout ce qu’ils sont capables de donner, ou bien, au contraire de trop présumer de leurs forces et de leur demander plus qu’ils ne peuvent donner ».
Il souligne aussi l’insuffisance de l’instruction militaire des préposés forestiers qui constituent la troupe, faute de séances d’instruction assez fréquentes et de participation active aux manœuvres de l’armée. Problèmes de crédits, déjà !...
En application du décret de 1890 le corps des chasseurs forestiers comprenait 6500 hommes (6000 en métropole et 500 en Algérie) et 280 officiers (260 en métropole et 20 en Algérie).
L’armement était identique à celui de l’Infanterie. Il était fourni par l’armée ainsi que les équipements (sacs, cartouchières, guêtres, chaussures) et les matériels de campement. L’uniforme était celui de l’Administration Forestière. Les chasseurs forestiers étant classés parmi les « troupes d’élite » en portaient les signes distinctifs.
Ils se répartissaient en France en 48 compagnies (dont 2 de forteresse), 36 sections (dont 18 de forteresse) et 15 détachements. En Algérie étaient organisés trois escadrons d’infanterie montée à raison d’un par conservation.
Mais cette organisation présentait, elle aussi, bien des défauts que le commandement réalisa tardivement.
Le ministre de la guerre la modifia par lettre du 23 mai 1914 qui précisait qu’à la mobilisation seuls sont appelés à former les unités de chasseurs forestiers actives les préposés de moins de 48 ans. Ces unités sont alors affectées à de grandes unités de 1ère ligne de l’armée. »
Les autres préposés sont maintenus à leur poste du temps de paix pour permettre la continuité du service forestier, éviter le pillage des forêts et remplir les missions d’information et de guide que l’autorité militaire leur confierait localement.
Un projet de doctrine d’emploi des chasseurs forestiers cohérent est enfin défini. Il est exposé dans le cours d’instruction militaire de l’Ecole forestière paru en juin 1914. C’était bien tard et la tourmente d’août 1914 empêcha sa mise en application. D’autre part, à partir de 1890, les élèves de l’Ecole forestière durent signer un engagement de trois ans en entrant à l’Ecole : deux ans d’école durant lesquels leur était donnée une instruction militaire de base et une troisième année comme sous-lieutenant dans une unité d’infanterie.
Cette mesure permettait d’augmenter la capacité opérationnelle des futurs cadres des unités de chasseurs forestiers et de préparer des officiers de réserve pour l’infanterie où étaient affectés, pour la mobilisation, ceux qui ne trouvaient pas place dans les chasseurs forestiers (50 % environ).
Seuls les gardes généraux et les inspecteurs adjoints encadraient les chasseurs forestiers. Les inspecteurs et conservateurs étaient affectés dans les états-majors. Ceci explique bien les pertes très importantes que subirent les officiers forestiers subalternes pendant la Grande guerre durant laquelle ils combattirent en première ligne dans l’infanterie.
On relève en effet sur le monument aux morts de l’Ecole les noms de 96 anciens élèves de l’Ecole forestière de Nancy qui furent tués de 1914 à 1918.
Il faut aussi ne pas oublier les nombreux blessés et invalides dont l’efficacité ultérieure pour le service forestier fut plus ou moins réduite, voire nulle pour certains grands invalides.
Le corps forestier mettra longtemps à se remettre de cette « saignée » qui concerna essentiellement les jeunes classes d’âge qui reçurent en première ligne le choc des combats très meurtriers du début de la guerre.
Les responsables réalisèrent les effets immédiats et futurs de cette hécatombe et en 1916 retirèrent des premières lignes les forestiers (ainsi que beaucoup d’ingénieurs et spécialistes indispensables à la poursuite de l’effort de guerre industriel).
Cela évita « l’éradication totale » de la classe d’âge 25/40 ans, mais les vides creusés ne purent être comblés après la guerre que vers 1930.
La gestion forestière souffrit pendant 15 ans (et même au-delà) de cette pénurie, accentuée par les besoins accrus en ingénieurs que réclamait la reprise en main de la gestion en Alsace-Lorraine et son intensification en Algérie et dans les colonies ainsi que la reconstitution des forêts dévastées par la guerre sur la ligne de front.
Retirés des tranchées (où restèrent leurs camarades, affectés à des unités d’infanterie ordinaires), les chasseurs forestiers furent affectés à l’approvisionnement en bois des armées dans les zones de front (service forestier des armées) ou à la garde d’états-majors comme celui du général Joffre. Ceci permit de mettre fin aux coupes anarchiques effectuées pendant les deux premières années par les militaires dans les zones de front et de sauver la vie de bien des forestiers.
Si au cours de cette guerre un grand nombre de forestiers furent tués ou blessés, un nombre aussi très important fut décoré (ce fut d’ailleurs très souvent les mêmes). L’Ecole forestière de Nancy qui les avait formés reçut la Légion d’honneur et la Croix de guerre.
Un drapeau avait été remis aux chasseurs forestiers le 14 juillet 1880. Il défila sur les Champs-Elysées le 14 juillet 1919 pour le défilé de la victoire et fut remis à la garde de l’Ecole forestière de Nancy le 3 juin 1939 (les chasseurs forestiers ayant cessé d’exister).
Le privilège est remarquable car ce drapeau aurait dû être déposé aux Invalides avec tous ceux des unités dissoutes.
[/quotemsg]
J’ai longuement cherché des renseignements sur les chasseurs forestiers, avec peu de résultats, mis à part le décret de création de ce corps. Finalement je suis tombé sur les Pages 14-18, et vos échanges. Je me suis inscrit après avoir lu les différents messages. Le summum étant votre synthèse, Monsieur Mansuy, et la bibliographie.
Il se trouve que mon grand-père a été mobilisé le 2-8-1914 comme garde domanial des Eaux & Forêts à la 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers de Besançon. Il était garde domanial des Eaux & Forêts, en poste à Cize (01).Je n’arrive pas à trouver de documents sur ce corps et les Archives Départementales 25 ne possède rien.
J’ai consulté les différents JMO des Compagnies de Chasseurs Forestiers en ligne sur le site du SHD de Vincennes. La 12° Compagnie est citée plusieurs fois dans le JMO de la 18° Compagnie, mais sans rien m’apprendre. Peut-être un membre de cette page possède-t-il quelques renseignements sur cette 12° Compagnie. Monsieur Weiss parle dans un message d’un annuaire des Eaux et Forêts de 1914 qui donne les affectations de tous les cadres forestiers en cas de mobilisation. Les simples gardes y figurent-ils ? J’aimerai retrouver sur la liste des chasseurs de la 12° Compagnie avec le nom de mon grand père, Butet Claudius Honoré, et son implication.
Ou puis-je trouver la carte de répartition des différentes Conservations des Eaux & Forêts en 1914. Merci sincèrement à vous de prendre la peine de lire ce long message. Merci par avance de vos réponses et conseils. Cordialement André Butet
]Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous une synthèse sur les chasseurs forestiers, provenant du centre de documentation de l'ENGREF de Nancy (Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts).
Tout complément d'informations sera le bienvenu !

Bien cordialement,
Eric Mansuy
Les chasseurs forestiers (1875) :
Les leçons de la guerre de 1870 ne tardèrent pas à porter leurs fruits. Il semble d’ailleurs que ce soit les forestiers eux-mêmes qui aient poussé à leur incorporation dans l’armée.
En effet, ayant fait la guerre de 1870 dans les compagnies de guides-forestiers pour une partie d’entre eux, et souffert de l’inorganisation, voire de la pagaille qui les avaient profondément marqués, ils souhaitaient éviter le renouvellement de pareilles situations et garantir l’utilité des sacrifices dont ils n’étaient pas avares mais qu’ils répugnaient à consentir à nouveau en pure perte. Ils firent donc pression pour obtenir un véritable « statut militaire ».
Le décret du 2 avril 1875 incorpora le personnel forestier dans la composition des forces militaires du pays en créant les « compagnies, sections et détachements de chasseurs forestiers ». L’instruction militaire fit ainsi son entrée à l’école forestière de Nancy d’où les élèves sortaient avec le grade de sous-lieutenant, directement affectés dans une unité de chasseurs forestiers.
Mais de ce fait, mis à part les « agents » qui avaient combattu en 1870, aucun officier de ces unités n’avait l’expérience d’un commandement réel dans l’armée !
On imagine facilement l’efficacité réduite des unités ainsi encadrées. Très rapidement les insuffisances du nouveau système apparurent aux yeux des forestiers « réalistes ». C’est ainsi qu’une excellente analyse en fut faite en 1878 par le vosgien Félix Grandidier (24ème promotion de 1848) alors qu’il était inspecteur à Poligny. Elle parut dans le numéro de juin de la Revue des Eaux et Forêts.
Il y dénonce notamment l’absence totale de « doctrine d’emploi » des chasseurs forestiers : « Il ne suffit pas de décider de la formation d’une troupe... il faut encore nettement définir son rôle, il faut que tous se préparent en temps de paix à le remplir en temps de guerre. »
Il fit des propositions judicieuses pour optimiser l’emploi des forestiers dans la défense nationale. Avec hélas peu de succès !...
Le décret de 1875 fut modifié et complété en 1882, en 1883 et surtout par celui du 18 novembre 1890.
Celui-ci est très bien analysé dans l’article de L. Breton (63ème promotion de 1889) alors garde général à St-Marcellin (Isère). Cet article est paru dans la Revue des Eaux et Forêts d’octobre 1894 sous le titre « organisation militaire des chasseurs forestiers ».
Lui aussi souligne le manque de doctrine d’emploi du corps qui conduit à « risquer de ne pas demander aux chasseurs forestiers tout ce qu’ils sont capables de donner, ou bien, au contraire de trop présumer de leurs forces et de leur demander plus qu’ils ne peuvent donner ».
Il souligne aussi l’insuffisance de l’instruction militaire des préposés forestiers qui constituent la troupe, faute de séances d’instruction assez fréquentes et de participation active aux manœuvres de l’armée. Problèmes de crédits, déjà !...
En application du décret de 1890 le corps des chasseurs forestiers comprenait 6500 hommes (6000 en métropole et 500 en Algérie) et 280 officiers (260 en métropole et 20 en Algérie).
L’armement était identique à celui de l’Infanterie. Il était fourni par l’armée ainsi que les équipements (sacs, cartouchières, guêtres, chaussures) et les matériels de campement. L’uniforme était celui de l’Administration Forestière. Les chasseurs forestiers étant classés parmi les « troupes d’élite » en portaient les signes distinctifs.
Ils se répartissaient en France en 48 compagnies (dont 2 de forteresse), 36 sections (dont 18 de forteresse) et 15 détachements. En Algérie étaient organisés trois escadrons d’infanterie montée à raison d’un par conservation.
Mais cette organisation présentait, elle aussi, bien des défauts que le commandement réalisa tardivement.
Le ministre de la guerre la modifia par lettre du 23 mai 1914 qui précisait qu’à la mobilisation seuls sont appelés à former les unités de chasseurs forestiers actives les préposés de moins de 48 ans. Ces unités sont alors affectées à de grandes unités de 1ère ligne de l’armée. »
Les autres préposés sont maintenus à leur poste du temps de paix pour permettre la continuité du service forestier, éviter le pillage des forêts et remplir les missions d’information et de guide que l’autorité militaire leur confierait localement.
Un projet de doctrine d’emploi des chasseurs forestiers cohérent est enfin défini. Il est exposé dans le cours d’instruction militaire de l’Ecole forestière paru en juin 1914. C’était bien tard et la tourmente d’août 1914 empêcha sa mise en application. D’autre part, à partir de 1890, les élèves de l’Ecole forestière durent signer un engagement de trois ans en entrant à l’Ecole : deux ans d’école durant lesquels leur était donnée une instruction militaire de base et une troisième année comme sous-lieutenant dans une unité d’infanterie.
Cette mesure permettait d’augmenter la capacité opérationnelle des futurs cadres des unités de chasseurs forestiers et de préparer des officiers de réserve pour l’infanterie où étaient affectés, pour la mobilisation, ceux qui ne trouvaient pas place dans les chasseurs forestiers (50 % environ).
Seuls les gardes généraux et les inspecteurs adjoints encadraient les chasseurs forestiers. Les inspecteurs et conservateurs étaient affectés dans les états-majors. Ceci explique bien les pertes très importantes que subirent les officiers forestiers subalternes pendant la Grande guerre durant laquelle ils combattirent en première ligne dans l’infanterie.
On relève en effet sur le monument aux morts de l’Ecole les noms de 96 anciens élèves de l’Ecole forestière de Nancy qui furent tués de 1914 à 1918.
Il faut aussi ne pas oublier les nombreux blessés et invalides dont l’efficacité ultérieure pour le service forestier fut plus ou moins réduite, voire nulle pour certains grands invalides.
Le corps forestier mettra longtemps à se remettre de cette « saignée » qui concerna essentiellement les jeunes classes d’âge qui reçurent en première ligne le choc des combats très meurtriers du début de la guerre.
Les responsables réalisèrent les effets immédiats et futurs de cette hécatombe et en 1916 retirèrent des premières lignes les forestiers (ainsi que beaucoup d’ingénieurs et spécialistes indispensables à la poursuite de l’effort de guerre industriel).
Cela évita « l’éradication totale » de la classe d’âge 25/40 ans, mais les vides creusés ne purent être comblés après la guerre que vers 1930.
La gestion forestière souffrit pendant 15 ans (et même au-delà) de cette pénurie, accentuée par les besoins accrus en ingénieurs que réclamait la reprise en main de la gestion en Alsace-Lorraine et son intensification en Algérie et dans les colonies ainsi que la reconstitution des forêts dévastées par la guerre sur la ligne de front.
Retirés des tranchées (où restèrent leurs camarades, affectés à des unités d’infanterie ordinaires), les chasseurs forestiers furent affectés à l’approvisionnement en bois des armées dans les zones de front (service forestier des armées) ou à la garde d’états-majors comme celui du général Joffre. Ceci permit de mettre fin aux coupes anarchiques effectuées pendant les deux premières années par les militaires dans les zones de front et de sauver la vie de bien des forestiers.
Si au cours de cette guerre un grand nombre de forestiers furent tués ou blessés, un nombre aussi très important fut décoré (ce fut d’ailleurs très souvent les mêmes). L’Ecole forestière de Nancy qui les avait formés reçut la Légion d’honneur et la Croix de guerre.
Un drapeau avait été remis aux chasseurs forestiers le 14 juillet 1880. Il défila sur les Champs-Elysées le 14 juillet 1919 pour le défilé de la victoire et fut remis à la garde de l’Ecole forestière de Nancy le 3 juin 1939 (les chasseurs forestiers ayant cessé d’exister).
Le privilège est remarquable car ce drapeau aurait dû être déposé aux Invalides avec tous ceux des unités dissoutes.
[/quotemsg]
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Les chasseurs forestiers
Bonjour à tous,
Bonjour M. Butet,
Pour répondre à vos questions :
- votre grand-père ayant été en poste dans l’Ain, avez-vous déjà effectué des démarches dans ce département ? Si tel n’est pas le cas, l’un des intervenants du forum travaillant aux AD 01, peut-être pourriez-vous tenter d’en savoir plus grâce à lui ;
- concernant le contenu de l’Annuaire des Eaux et Forêts de 1914, voici ce que l’on y apprend sur la 12e compagnie :
Capitaine commandant : LECHENAUT (A.)
Capitaine : …
Lieutenants : FORTIER (C.J.C.) ; MARTIN (J.A.H.)
Sous-lieutenant : CORNEFERT (C.A.)
Compagnie de Besançon :
Capitaine : BILLECARD (G.A.)
Lieutenant : MICHAUD (P.A.)
Section de Montbéliard – Lachaux – Montbard – Lomont :
Capitaine commandant : GARNIRON (P.E.)
- j’ai quelque part un tableau de répartition des conservations, inspections, cantonnements, brigades et triages, mais il me faut le retrouver…
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour M. Butet,
Pour répondre à vos questions :
- votre grand-père ayant été en poste dans l’Ain, avez-vous déjà effectué des démarches dans ce département ? Si tel n’est pas le cas, l’un des intervenants du forum travaillant aux AD 01, peut-être pourriez-vous tenter d’en savoir plus grâce à lui ;
- concernant le contenu de l’Annuaire des Eaux et Forêts de 1914, voici ce que l’on y apprend sur la 12e compagnie :
Capitaine commandant : LECHENAUT (A.)
Capitaine : …
Lieutenants : FORTIER (C.J.C.) ; MARTIN (J.A.H.)
Sous-lieutenant : CORNEFERT (C.A.)
Compagnie de Besançon :
Capitaine : BILLECARD (G.A.)
Lieutenant : MICHAUD (P.A.)
Section de Montbéliard – Lachaux – Montbard – Lomont :
Capitaine commandant : GARNIRON (P.E.)
- j’ai quelque part un tableau de répartition des conservations, inspections, cantonnements, brigades et triages, mais il me faut le retrouver…
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Les chasseurs forestiers
Bonjour à tous, Bonjour Mr Mansuy,
Merci sincèrement d’avoir la sympathie de me répondre.
Pour l’instant, je me suis contenté de faire des recherches aux AD 71, recherches qui se sont révélées négatives. En effet, la fiche matricule de mon grand-père, disait que rendu inapte au combat par une blessure, il avait été reversé à la 17° Conservation de la ville de Macon (71).
Je n’ai effectué aucune démarches aux AD 01. Je vais déjà consulter leur fonds d’archives en ligne, avant de leur poser quelques questions. Vous citez un intervenant de ce forum, travaillant aux AD 01. Peut-être, pourrait-il me donner quelques conseils, s’il lit ce mel ?
Merci Mr Mansuy de votre réponse et conseils, merci à tous de lire ce mel
Cordialement André Butet
Merci sincèrement d’avoir la sympathie de me répondre.
Pour l’instant, je me suis contenté de faire des recherches aux AD 71, recherches qui se sont révélées négatives. En effet, la fiche matricule de mon grand-père, disait que rendu inapte au combat par une blessure, il avait été reversé à la 17° Conservation de la ville de Macon (71).
Je n’ai effectué aucune démarches aux AD 01. Je vais déjà consulter leur fonds d’archives en ligne, avant de leur poser quelques questions. Vous citez un intervenant de ce forum, travaillant aux AD 01. Peut-être, pourrait-il me donner quelques conseils, s’il lit ce mel ?
Merci Mr Mansuy de votre réponse et conseils, merci à tous de lire ce mel
Cordialement André Butet
Bonjour à tous,
Bonjour M. Butet,
Pour répondre à vos questions :
- votre grand-père ayant été en poste dans l’Ain, avez-vous déjà effectué des démarches dans ce département ? Si tel n’est pas le cas, l’un des intervenants du forum travaillant aux AD 01, peut-être pourriez-vous tenter d’en savoir plus grâce à lui ;
- concernant le contenu de l’Annuaire des Eaux et Forêts de 1914, voici ce que l’on y apprend sur la 12e compagnie :
Capitaine commandant : LECHENAUT (A.)
Capitaine : …
Lieutenants : FORTIER (C.J.C.) ; MARTIN (J.A.H.)
Sous-lieutenant : CORNEFERT (C.A.)
Compagnie de Besançon :
Capitaine : BILLECARD (G.A.)
Lieutenant : MICHAUD (P.A.)
Section de Montbéliard – Lachaux – Montbard – Lomont :
Capitaine commandant : GARNIRON (P.E.)
- j’ai quelque part un tableau de répartition des conservations, inspections, cantonnements, brigades et triages, mais il me faut le retrouver…
Bien cordialement,
Eric Mansuy
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Les chasseurs forestiers
Bonjour à tous,
Bonjour monsieur Butet,
Pour ce qui est des AD 01, vous pouvez donc contacter "cavalier jacobin", dont voici l'adresse : [email protected]
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour monsieur Butet,
Pour ce qui est des AD 01, vous pouvez donc contacter "cavalier jacobin", dont voici l'adresse : [email protected]
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Les chasseurs forestiers
Bonjour à tous,
Bonjour monsieur Mansuy,
Merci d’avoir eu la sympathie de me donner cette adresse mel. Cela va me permettre de poursuivre ma quête sur cette 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers et mon grand-père.
Cordialement, André Butet
Bonjour monsieur Mansuy,
Merci d’avoir eu la sympathie de me donner cette adresse mel. Cela va me permettre de poursuivre ma quête sur cette 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers et mon grand-père.
Cordialement, André Butet
Bonjour à tous,
Bonjour monsieur Butet,
Pour ce qui est des AD 01, vous pouvez donc contacter "cavalier jacobin", dont voici l'adresse : [email protected]
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Re: Les chasseurs forestiers
Bonsoir Monsieur,Bonjour
Ou puis-je trouver la carte de répartition des différentes Conservations des Eaux & Forêts en 1914.
Cordialement André Butet
Bonsoir à tous,
je communique l'index alphabétique des départements avec les numéros et les chefs-lieux des conservations dont ils dépendent.
cordialement
CHAUSSE


Re: Les chasseurs forestiers
mesimages/918/listes conservations en 1 ... .jpg1..jpgmesimages/918/listes conservations en 1 ... .jpg1..jpgmesimages/918/listes conservations en 1 ... .jpg1..jpg[/quotemsg]
Bonsoir Mr Chausse, Bonsoir Mr Mansuy, Bonsoir à tous,
Merci sincèrement Mr Chausse d'avoir mis cet index des conservations sur le site, c'est sympathique de votre part.
Je constate que l'organisation de ces conservations n'a pas changé fondamentalement au cours du temps :
En effet mon grand père, forestier dans l'ain dépendait de la 17° Conservation (ain & saône & loire) en 1914. Mon père également forestier a terminé sa carrière en 1980 en saône & loire (17° Région), seul le nom a changé.
Mr Mansuy, j'ai pris contact avec " Cavalier Jacobin ". J'espère bientôt en apprendre plus sur cette 12° Compagnie de Chasseurs Forestiers. Encore merci.
Cordialement André Butet
Re: Les chasseurs forestiers
Bonsoir André, bonsoir à tous,
j'ai enfin retrouvé la 12e Compagnie de Chasseurs forestiers
Rassemblement à Besançon dans le Doubs le 2/8/1914.
Effectif : 5 officiers, 6 sous-officiers, 8 caporaux, 198 chasseurs
Aux ordres :
Commandant de compagnie : Capitaine CHABANNIER 2/8/1914 – 16/8/1916
Commandant en second : Capitaine BEUCLER 2/8/1914 – 28/4/1917
Lieutenant puis capitaine : Félix ROUX 2/8/1914 – 6/6/1919
Lieutenant CHARMOLUE 2/8/1914 – 6/6/1917
Sous lieutenant BERCOT 2/8/1914 – 16/6/1915
Successivement à Champagney (Haute-Saône), Giromagny (Territoire de Belfort), Bourg (Haute Marne), La Chapelle sous Rougemont (Territoire de Belfort), Sentheim (Haut Rhin), Ettuefont Bas (Territoire de Belfort), Neriel (Oise), Aulnay sous Bois (Seine Saint Denis), Villeneuve sous Dammartin (Seine et Marne), Villers Cotterets (Aisne), Soucy (Aisne), où elle arrive le 13/9/1914. En 1915 elle est à Croutoy (Oise), et en forêt de Laigne pour la surveillance des exploitations forestières. Le 13/6/1915 elle est à Rethondes (Oise), le 12/8/1915 à Berneuil sur Aisne (Oise). L’effectif est alors dispersé en forêt de Laigne, d’Halatte et de Compiègne pour la surveillance des exploitations du service forestier du 35e Corps d’Armée. Le 1/10/1915, la compagnie est à Villers Cotterêts et plusieurs détachements sont dispersés, toujours à la disposition du 35e Corps d’Armée à Saint Jean aux Bois, dans la forêt de Compiègne, et dans la forêt d’Halatte et de Retz. Le 1/7/1916 la compagnie est à Pierrefonds (Oise). Son effectif est scindé en plusieurs détachements à la disposition du service forestier de divers Corps d’Armée et de la mission militaire britannique. En octobre 1916, la compagnie est aux ordres du capitaine DE ROCHEBRUNE. Elle est stationnée à Chierry (Aisne), près de Château Thierry, Arcis le Ponsart (Marne), Warmeriville (Marne), près de Bazencourt (Marne).
A compter du 5/12/1918, elle est à Florenville (Belgique), où elle assure le service forestier de la Belgique et du Luxembourg dans la cadre de la Ve Armée.
Le 31/12/1918, la 12e Compagnie comprend 2 officiers les capitaines DE ROCHEBRUNE et DOLE, 5 sous-officiers, et 127 caporaux et chasseurs.
Le 9/2/1919, la Compagnie est à Sedan (Ardennes), puis à Villers Semeuse (Ardennes), et enfin à Amiens (Somme) le 16/2/1919.
Elle sera dissoute le 5 juin 1919 à Belfort
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j'ai enfin retrouvé la 12e Compagnie de Chasseurs forestiers
Rassemblement à Besançon dans le Doubs le 2/8/1914.
Effectif : 5 officiers, 6 sous-officiers, 8 caporaux, 198 chasseurs
Aux ordres :
Commandant de compagnie : Capitaine CHABANNIER 2/8/1914 – 16/8/1916
Commandant en second : Capitaine BEUCLER 2/8/1914 – 28/4/1917
Lieutenant puis capitaine : Félix ROUX 2/8/1914 – 6/6/1919
Lieutenant CHARMOLUE 2/8/1914 – 6/6/1917
Sous lieutenant BERCOT 2/8/1914 – 16/6/1915
Successivement à Champagney (Haute-Saône), Giromagny (Territoire de Belfort), Bourg (Haute Marne), La Chapelle sous Rougemont (Territoire de Belfort), Sentheim (Haut Rhin), Ettuefont Bas (Territoire de Belfort), Neriel (Oise), Aulnay sous Bois (Seine Saint Denis), Villeneuve sous Dammartin (Seine et Marne), Villers Cotterets (Aisne), Soucy (Aisne), où elle arrive le 13/9/1914. En 1915 elle est à Croutoy (Oise), et en forêt de Laigne pour la surveillance des exploitations forestières. Le 13/6/1915 elle est à Rethondes (Oise), le 12/8/1915 à Berneuil sur Aisne (Oise). L’effectif est alors dispersé en forêt de Laigne, d’Halatte et de Compiègne pour la surveillance des exploitations du service forestier du 35e Corps d’Armée. Le 1/10/1915, la compagnie est à Villers Cotterêts et plusieurs détachements sont dispersés, toujours à la disposition du 35e Corps d’Armée à Saint Jean aux Bois, dans la forêt de Compiègne, et dans la forêt d’Halatte et de Retz. Le 1/7/1916 la compagnie est à Pierrefonds (Oise). Son effectif est scindé en plusieurs détachements à la disposition du service forestier de divers Corps d’Armée et de la mission militaire britannique. En octobre 1916, la compagnie est aux ordres du capitaine DE ROCHEBRUNE. Elle est stationnée à Chierry (Aisne), près de Château Thierry, Arcis le Ponsart (Marne), Warmeriville (Marne), près de Bazencourt (Marne).
A compter du 5/12/1918, elle est à Florenville (Belgique), où elle assure le service forestier de la Belgique et du Luxembourg dans la cadre de la Ve Armée.
Le 31/12/1918, la 12e Compagnie comprend 2 officiers les capitaines DE ROCHEBRUNE et DOLE, 5 sous-officiers, et 127 caporaux et chasseurs.
Le 9/2/1919, la Compagnie est à Sedan (Ardennes), puis à Villers Semeuse (Ardennes), et enfin à Amiens (Somme) le 16/2/1919.
Elle sera dissoute le 5 juin 1919 à Belfort
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