tranchées rémoises

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Achache
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Re: tranchées rémoises

Message par Achache »

Bonsoir,

Oui, Armand, ce doit être ça: Libergier ce devait être l'Ecole pro., devenu Lycée technique ensuite; donc le Lycée de Filles bien à "Jean Jau" actuel; de toute façon , comme tout Reims était à portée des canons de Berru, il était difficile de trouver un coin tranquille même pour les EM... -Il faut que je révise mon Histoire de Reims... Et merci, Armand :hello: , de parler de moutons juste avant de me répondre: Champenois toi même avec 99 autres bébêtes à laine... :lol:

Gilles, pas de soucis en effet: personne ne zappe personne; tout le monde est bienvenu dans la joyeuse bande de creuse-craie devant Reims ;)

Bien à vous,

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Achache
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armand
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Re: tranchées rémoises

Message par armand »


Sur Gallica: il y a, en plus de Libergier, une école professionnelle et ménagere (pour Jeunes filles) au 10 rue des Boucheries
...
Sur Delcampe une école professionnelle et ménagere rue de l'Université

Cdt
Armand
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pouldhu
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Re: tranchées rémoises

Message par pouldhu »

Salut à tous, si cela peut aider, j'ai un assez bon jeu de cartes du secteur de Reims-Betheny-Corcy-Neuvillette en 14, 15, 16 et 17 + des croquis du Génie, tout cela provenant des JMO.
Cordialement,
Gilles.
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christophe lagrange
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Re: tranchées rémoises

Message par christophe lagrange »

Bonjour,

Mes plus plates excuses à Amaury pour l'effet zapping bien involontaire. Emporté par mon élan, et voilà le résultat...
Toute contribution est la bienvenue bien sûr.
Gilles les cartes du secteur Reims-Bétheny (le plus proche du Linguet et de Cernay sauf erreur) sont les bienvenues surtout en 14-15 (pour le moment).

Donc le Lycée de jeunes filles avec terrasse, serait l'actuel lycée Jean Jaurès ?

Et j'en oublie la politesse et la signature :pt1cable:
Cordialement,
Christophe
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pouldhu
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Re: tranchées rémoises

Message par pouldhu »

Voici donc quelques petites choses du nord-est de Reims, juste pour le plaisir des yeux.

403RI 7-3-17
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3G1B4C novembre 14
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7G15B2C novembre 15
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Cordialement,
Gilles.
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armand
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Re: tranchées rémoises

Message par armand »

Donc le Lycée de jeunes filles avec terrasse, serait l'actuel lycée Jean Jaurès ? Christophe
Bonjour Christophe
Bonjour à tous

Ce n'est pas encore parfaitement établit. Pourquoi pas un des écoles ménagéres, rue des Boucheris ou rue de l'Université.
Il faudrait pouvoir mettre la main sur un histo de "Jean-Jo", comme on a celui de Libergier mais je ne l'ai pas encore trouvé

Gilles
Merci pour ces superbes documents

Cdt
Armand
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pouldhu
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Re: tranchées rémoises

Message par pouldhu »

Encore le 403RI mars, avril, mai 17, un peu plus au sud, un peu plus au nord.

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Cordialement,
Gilles.
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christophe lagrange
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Re: tranchées rémoises

Message par christophe lagrange »

Re,

Merci pour ces nouvelles cartes Gilles : superbe !
Pour le lycée de jeunes filles de Reims, voici ce que j'ai trouvé :

1885 Après bien des polémiques, ouverture du lycée de jeunes filles

Les garçons ont déjà leur lycée, créé en 1804, à l’époque napoléonienne. Les filles, elles, ont attendu longtemps pour avoir aussi leur lycée, que l’on ouvre enfin en 1885, après quelques années de polémiques et d’incertitude. Il est vrai que nous sommes encore à une époque où il est courant de penser que les jeunes filles n’ont droit qu’à un enseignement primaire. Au-delà de 13 ans, il est admis que les unes iront travailler comme ouvrières ou comme domestiques, tandis que les autres, plus favorisées, se prépareront, en attendant leur mariage, à leur rôle futur d’épouse et de mère de famille. On leur consent quelques formations considérées comme mineures : des arts d’agrément, la musique et la danse, les travaux d’aiguille, l’économie domestique.

Cette vision de la jeunesse commence à changer lorsqu’est votée, en 1880, une loi instituant l’enseignement secondaire des jeunes filles. Une loi que les édiles rémois mettront bien du temps à appliquer... Non parce qu’ils se désintéressent des problèmes d’enseignement. Ils sont occupés à appliquer en priorité les décrets de Jules Ferry sur la laïcisation des écoles primaires. Le maire Victor Diancourt a expulsé les Frères de leurs cinq écoles, où ils ont été remplacés par des instituteurs laïques. On se contente d’organiser pour les filles des cours d’enseignement ménager. «Le travail des femmes en dehors du logis, déclare le maire au cours de l’inauguration d’une école ménagère, doit être une exception. Sa place est au foyer domestique. La véritable profession de la femme mariée, c’est d’être une épouse honorable, une bonne mère de famille.» Le docteur Octave Doyen, élu maire en 1881, développera la même idée : «Il faut préparer les jeunes filles à devenir les compagnes éclairées du chef de famille, les gardiennes économes et laborieuses du foyer domestique.» Il ne reste alors aux filles souhaitant une éducation plus complète qu’à s’inscrire dans des pensionnats religieux.

Une curieuse polémique, opposant deux sectarismes, s’instaure lorsque l’on apprend l’ouverture du premier lycée de jeunes filles à Montpellier. Dans des articles violemment anticléricaux, le journal L’Indépendant rémois dénonce la «tutelle occulte» des cléricaux auxquels sont soumis les pensionnats. «Arracher à l’influence cléricale la moitié de la France serait le plus grand bienfait dont pourrait s’enorgueillir la République.»

Le journaliste s’en prend aussi aux jésuites, qui encouragent «cette éducation désastreuse, mélange de savoir insuffisant et de religion fanatique.» Pour lui, il n’y a qu’un seul remède : la création d’un lycée de jeunes filles.

De son côté, le journal conservateur Courrier de la Champagne prévoit l’échec d’un lycée de jeunes filles. Il ironise : «Lorsque nous aurons l’honneur et le bonheur de posséder à Reims un de ces admirables établissements, la première chose que feront nos édiles républicains, leurs amis,et les amis de leurs amis, ce sera d’envoyer leurs filles dans les pensionnats plus ou moins “cléricaux” de la ville et de la banlieue.» Le journal s’élève contre le gaspillage qui va être fait de «l’argent des contribuables» et affirme que l’on va dans ce lycée «travailler énergiquement à former des filles sans religion, sans aucun de ces principes supérieurs qui créent l’esprit de sacrifice et de dévouement, des femmes et des mères de famille sans Dieu».

Pauvre lycée, dont la naissance se prépare dans ce climat empoisonné de diatribes et d’intolérance! Finalement, le conseil municipal souhaite malgré tout la création d’un lycée de jeunes filles. La principale raison de cette décision est une question de «prestige municipal», estime Gilberte Ronnet dans son Histoire du lycée de jeunes filles de Reims : «Le conseil supérieur de l’Instruction publique a autorisé la création de lycées au Havre, à Rouen, Besançon, Nantes et Lyon. Dans la Marne même, Vitry-le-François demande à créer un collège. La ville “la plus importante de l’Est” resterait-elle en arrière ?...»

La création se fera encore attendre. Les discussions, les polémiques, les retards continuent pendant deux ans, jusqu’à l’annonce officielle par décret du 19 mai 1884 : «Le ministre de l’Instruction publique vient d’autoriser la création d’un lycée de jeunes filles à Reims. Cet établissement recevra des externes et des demi-pensionnaires. Il sera ouvert lorsque la Ville aura terminé la construction et l’aménagement des bâtiments.»

Où placer de lycée? On pense d’abord aux bâtiments du vieux théâtre (après la construction du théâtre actuel) entre la rue de Talleyrand et la rue du Clou-dans-le-Fer. Puis aux locaux de l’ancienne abbaye de Saint-Denis, rue Libergier, occupés par le grand séminaire. Finalement, on choisit le vieil hôtel Sainte-Marthe, occupé par l’administration des hospices, situé rue de la Peirière, à l’angle du cours Anatole France et de la rue Voltaire actuels. La cour de récréation s’étendrait sur une partie de l’actuel terrain de jeux Saint-Symphorien.

L’architecte Ernest Brunette y fait procéder rapidement aux aménagements, et le 1er octobre 1885, le maire Henri Henrot annonce, pour le 6 octobre, l’ouverture officielle du lycée de jeunes filles. La directrice est Mlle Trésaume, agrégée de sciences, originaire de Barbonne, près de Sézanne. Il n’y aura aucune cérémonie d’inauguration, pour éviter toute manifestation en pleine période électorale. On attendait 25 élèves pour cette première rentrée. Dès le premier jour, il y en a 85. Un effectif qui va s’accroître en cours d’année pour atteindre 155, et jusqu’à 257 les années suivantes.

Au cours de la séance du conseil municipal du 6 novembre 1885, le maire a donné la description suivante de l’établissement : «La cour est spacieuse, entourée de trottoirs et d’une galerie vitrée. Elle permet aux élèves de prendre un salutaire exercice. Un préau couvert les abrite quand il pleut. Les classes et les études sont spacieuses. Elles communiquent entre elles par de vastes couloirs. Les laboratoires de physique du 1er étage, de chimie au rez-de-chaussée sont installés dans les meilleures conditions. Enfin les salles de couture et de dessin vont être occupées dans quelques jours. Le réfectoire peut contenir facilement 60 élèves. Toutes les autres installations annexes, comme l’infirmerie, les salles de piano, etc. sont convenablement agencées.»

Voici donc le lycée de jeunes filles bien parti. Il sera transféré en 1910 dans l’école Saint-Joseph, l’ancien collège des Jésuites du faubourg Cérès. Avec plus de 300 élèves, il deviendra alors l’un des plus importants lycée de province. C’est aujourd'hui le lycée mixte Jean-Jaurès.

Source : http://www.editionsfradet.com/fradetrei ... r.htm#1885

D'autre part sur le JMO de la 103è brigade début janvier, il est indiqué que le PC est situé au lycée de jeunes filles du Faubourg Cérès.
Ce serait donc bien sauf erreur l'actuel lycée Jean Jaurès.

Amicalement,
Christophe
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Achache
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Re: tranchées rémoises

Message par Achache »

Bonjour,

Oui, Christophe :hello: , cette fois c'est donc bien l'actuel "Lycée Jean Jau"... -Je retire mes restrictions sur sa position un peu "avancée" vers les zones bombardées.

Armand :hello: , désolé, mais puisque l'intitulé était bien Lycée, ce ne pouvait être l'une des Ecoles ménagères. Les "situations" ont été un peu laborieuses, peut être, mais au moins les dénominations étaient claires ;)

Gilles :hello: , merci pour vos contributions, y compris celle qui a permis de rattraper le petit couac de "distribution" à l'égard d'Amaury.

Amaury :hello: , quand vous aurez fini de nous faire de belles photos des vestiges autour de la Pompelle, poussez jusqu'au Linguet nous en faire quelques unes de l'état actuel des parages ;) ...

Bien à vous,

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Achache
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armand
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Re: tranchées rémoises

Message par armand »

Re

Parfait ce fil, on avance et en plus avec des sources recoupées. Un vrai plaisir. OK, c'est donc Jean Jo.

Cdt
Armand
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