OCTOBRE 1915 CHAMPAGNE
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CHAPITRE V
PARTICIPATION A L'OFFENSIVE EN CHAMPAGNE
(Du 5 octobre au 18 novembre 1915)
Après avoir quitté la Tranchée de Calonne, les groupes furent réunis aux Montbairons et dirigés par voie de terre sur la Champagne en faisant étape à Triaucourt, Sivry-sur-Ante et enfin un bivouac au sud de « Cabane et Puits », à mi-distance entre Suippes et Laval.
La 4e division était en réserve de la IIe armée; elle se rassemble le 6 octobre, avant le jour, à « Cabane et Puits », pour pouvoir être employée aussitôt au cas où son intervention serait nécessaire; le soir, chaque unité rentre à son bivouac et le 9 au matin le lieutenant-colonel ALTHOFFER emmène en reconnaissance les commandants de groupe et de batterie en vue de relever le 35e d'artillerle. Il s'agissait d'aller d'abord à la cote 188, au « Bois de la Pie », entre Perthes-lès-Hurlus et Tahure.
Le récit de cette reconnaissance semble avoir perturbé le narrateur qui dresse un tableau peu engageant de l'endroit. Visiblement les officiers d'artillerie ont dû être choqués par le paysage qui s'offrait à leurs yeux.
Le terrain traversé donne l'impression d'une organisation puisante, de nombreuses tranchées reliées par de larges boyaux jalonnent les positions successives, presque tous les bois sont occupés par des camps remplis de troupe, un réseau de voies de 0 m 60 très serré dessert la région et est utilisé en particulier pour apporter l'eau dans des wagons spéciaux ; à mesure qu'on avance, on rencontre des batteries parmi lesquelles celles de gros calibre sont plus nombreuses encore qu'on ne se l'imaginait. Avant Perthes il faut laisser les chevaux, car c'est là que commence la zone dangereuse ; même si les obus ne tombaient pas en ce moment, on n'aurait qu'à regarder autour de soi pour s'en rendre compte ; rien n'est intact, tout est haché, le village existe à peine, on pose les pieds sur des débris d'armes, des branches d'arbre en miettes, de la ferraille, des morceaux de fil de fer, de fil téléphonique ; à chaque instant il faut éviter un gros trou d'obus, une voiture brisée ou un cadavre de cheval, et tout cela est recouvert, plus ou moins suivant son ancienneté, de la fine poussière blanche que donne la craie de Champagne ; les soldats eux-mêmes qui vivent là en sont saupoudrés et sous cette poudre on devine des visages brûlés par le soleil et en général assez noirs, car l'eau est rare dans la région.
Derrière le lieutenant-colonel tous les officiers s'engagent dans le boyau qui longe la route de Perthes à Tahure et qu'il faut suivre pendant 2 kilomètres environ, les obus redoublent, fusants ou percutants, jusqu'à des 210 ; ils tombent à droite et à gauche, c'est évidemment cette ligne de communication qui est visée ; le boyau est plein de fantassins accroupis semblant fatigués mais patients, ils sont étonnants de calme, mais leur présence ne facilite pas la circulation, le soleil ardent empêche, lui aussi, d'accélérer l'allure, pourtant il faut arriver au rendez-vous à l'heure fixée. Au fur et à mesure qu'on avance, on rencontre des parties de boyau détruites par les projectiles, aucun fantassin ne s'y tient car elles ne présentent plus d'abri aux coups, mais les fils téléphoniques qui y sont enchevêtrés entravent encore davantage la marche.
De temps en temps un blessé passe, il faut même enjamber le cadavre d'un fantassin qui vient d'être tué ; enfin, par une chance extraordinaire, tous arrivent sans accident au P. C. de la division, installé dans de solides abris allemands, à trente ou quarante marches sous terre. Les rôles sont rapidement distribués et chacun va voir les batteries qui l'intéressent ; le 1er groupe sera placé à 1.500 mètres environ au nord de Perthes, le 2e groupe, 4e et 6e batteries à 100 mètres du village dans un boyau, 5e batterie au Trou Bricot, le 2e groupe du 29e à 400 mètres au nord du 1er. Le retour de la reconnaissance se fait sans encombres, et le lendemain les officiers vont de nouveau aux positions pour compléter leurs renseignements, cette fois avec plus de facilité.
Derrière le lieutenant-colonel tous les officiers s'engagent dans le boyau qui longe la route de Perthes à Tahure et qu'il faut suivre pendant 2 kilomètres environ, les obus redoublent, fusants ou percutants, jusqu'à des 210 ; ils tombent à droite et à gauche, c'est évidemment cette ligne de communication qui est visée ; le boyau est plein de fantassins accroupis semblant fatigués mais patients, ils sont étonnants de calme, mais leur présence ne facilite pas la circulation, le soleil ardent empêche, lui aussi, d'accélérer l'allure, pourtant il faut arriver au rendez-vous à l'heure fixée. Au fur et à mesure qu'on avance, on rencontre des parties de boyau détruites par les projectiles, aucun fantassin ne s'y tient car elles ne présentent plus d'abri aux coups, mais les fils téléphoniques qui y sont enchevêtrés entravent encore davantage la marche.
De temps en temps un blessé passe, il faut même enjamber le cadavre d'un fantassin qui vient d'être tué ; enfin, par une chance extraordinaire, tous arrivent sans accident au P. C. de la division, installé dans de solides abris allemands, à trente ou quarante marches sous terre. Les rôles sont rapidement distribués et chacun va voir les batteries qui l'intéressent ; le 1er groupe sera placé à 1.500 mètres environ au nord de Perthes, le 2e groupe, 4e et 6e batteries à 100 mètres du village dans un boyau, 5e batterie au Trou Bricot, le 2e groupe du 29e à 400 mètres au nord du 1er. Le retour de la reconnaissance se fait sans encombres, et le lendemain les officiers vont de nouveau aux positions pour compléter leurs renseignements, cette fois avec plus de facilité.
Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 (page 40)
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La mise en batterie se fit dans la nuit du 11 au 12 (octobre), certains guides qui avaient été prévus manquèrent et rien ne fut plus difficile que de retrouver dans l'obscurité, au milieu d'une région absolument nue, sans point de repère, où toutes les pistes se ressemblaient, les emplacements qui avaient été reconnus de jour par deux fois. Enfin, grâce à ce que l'ennemi était calme, tout se passa bien.
Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 (page 40)
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Le 2e groupe du 29e eut beaucoup à souffrir en Champagne, et les groupes du 42e éprouvèrent aussi des pertes très sensibles : à la 1ère batterie, le maréchal des logis LAMOLlNE, excellent sous-officier, est tué sur la position le 13 octobre ; à la 2e batterie, un obus de 130 tue le brave maréchal des logis FAILLE et blesse cinq hommes pendant le ravitaillement en vivres du 19 ; à la 3e batterie, le 14 octobre, alors qu'on n'avait pas encore eu le temps de consolider les abris, un obus de 210 tue dans l'un d'eux quatre excellents servants : DRALE, FONTENILLE, PATTE et AVRIL, puis, le 24, pendant la préparation de l'attaque sur la Courtine, un canon
éclate et cause la mort des servants PAQUIER et, HIMPENS, deux de
ceux qui avaient le plus d'entrain ; au 2e groupe, les brancardiers DELATTRE, DEFER et MAGNIEZ, de la 6e batterie, sont tués sur la position le 31 octobre, et le même jour le téléphoniste RIGAUT, de la 4e batterie, homme de confiance, chargé d'assurer la liaison avec les premières lignes, est tué dans le Ravin de la Goutte.
Le 18 novembre, les groupes sont relevés par le 35e d'artillerie, ils font étape le 19 à Triaucourt et arrivent au repos le 20 à Longchamps-sur-Aire où ils restent jusqu'au 3 décembre, le 4 ils vont à Osches et Saint-André où le 3e groupe vient les retrouver peu après ; cantonnements assez médiocres, surtout pendant la mauvaise saison.
Le chef d'escadron DE PRÉVAL est nommé au commandement du 1er groupe.
Le vétérinaire-major CADORÉ, du 3e groupe, est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Le capitaine LE JOINDRE est affecté à l'Artillerie du 2e C. A. comme chef d'état-major. Il est remplacé à la 3e batterie par le capitaine GALAMEZ.
Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 (page 43)
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VEILLET Emile Henri
Mort pour la France le 7 octobre 1915 à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu de Lyon (Rhône) des suites de blessures de guerre.
Né le 23 mai 1892 à Jujurieux (Ain)
1er canonnier servant au 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1912 - Bureau de recrutement de Belley (Ain) : Matricule au recrutement ; 1109
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Jujurieux (Ain)
AVRIL André Louis
Mort pour la France le 13 octobre 1915 à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 17 juin 1892 à Hirson (Aisne)
2e canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1912 - Bureau de recrutement de Saint-Quentin (Aisne) - Matricule au Rt : 1372
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Hirson (Aisne)
Incorporé au 42e régiment d'artillerie de La Fère à compter du 8 octobre 1913 et 2e canonnier servant le dit jour - n° matricule au corps : 2709
"Mort pour la France" - Tué à l'ennemi le 13 octobre 1915 à Perthes-les-Hurlus.
Un secours de 150 francs a été payé aujourd'hui 1 janvier 1919 à M. AVRIL (père)
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 13 octobre 1915.
Sources : archives départementales de l'Aisne - registres matricules cote 1R2_0555
Avril André Louis - 1912 - Matricule n° 1372 - Activité : Ajusteur
DRALE Henri Octave
Mort pour la France le 13 octobre 1915 au combat de Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 24 juin 1888 à Laon (Aisne)
1er canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1908 : Bureau de recrutement de Laon (Aisne) - Matricule au recrutement : 233
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Paris 10e arrondissement le 28 décembre 1916
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 au 42e régiment d'artillerie comme 1er canonnier servant. Arrivé au corps deux jours plus tard (3 août) n° matricule au corps : 0473.
"Mort pour la France" - mort au champ d'honneur, tué à l'ennemi le 13 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
Sources : archives départementales de l'Aisne - registres matricules cote 1R2_0195
Drale Henri Octave - classe 1908 : Matricule n° 233 - Activité : Tailleur de limes
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
DRALE (Henri-Octave), matricule 0473, deuxième canonnier servant : très bon soldat consciencieux et dévoué. Frappé mortellement à son poste de combat, le 13 août 1915, à Perthes-les-Hurlus. Croix de guerre avec étoile de bronze.
FONTENILLE Jules
Mort pour la France le 13 octobre 1915 au combat de Perthes-lès-Hurlus (Marne)
Né le 11 mars 1893 à Paris 4e arrondissement
2e canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1913 - Bureau de recrutement de la Seine 4e bureau (75) - Matricule au Rt : 4715
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Neuilly-sur-Seine
Département de transcription du décès (Hauts-de-Seine) (ex Seine et Seine-et-Oise) le 3 octobre 1916.
LAMOLINE André
Mort pour la France le 13 octobre 1915 à Perthes-les-Hurlus - Tué à l'ennemi
né le 14 janvier 1893 à Sedan (Ardennes)
maréchal des logis à la 1ère Batterie du 42e régiment d'artillerie
n° matricule au corps : 03072
Classe 1910 (?) - Bureau de recrutement de Mézières - Matricule au recrutement : 1363
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Sedan (Ardennes) le 30 avril 1919
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
LAMOLINE (André-Benjamin-Lucien), matricule 03072, maréchal des logis : excellent chef de pièce, très dévoué dans le service et très brave sous le feu. A été tué à son poste de combat devant Tahure, le 13 octobre 1915. A été cité.
PATTE Pierre Adrien Gualbert
Mort pour la France le 13 octobre 1915 au combat de Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 27 mai 1885 à Autheux (Somme)
2e canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1905 - Bureau de recrutement d'Abbeville d'Abbeville (Somme) - Matricule au recrutement : 1226
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Candas (Somme) le 24 juin 1917
Cultivateur à Candas (Somme), Pierre PATTE, est appelé pour son service à la 2e Compagnie d'artificiers entre octobre 1906 et septembre 1918. Libéré, il se retire à Bernaville. Il est rappelé par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrive à la 2e compagnie d'artificiers au Bouchet deux jours plus tard (3 août). Il est classé dans le service armé par décision de la commission de réforme de Pontivy du 6 octobre 1914. Il est déjà passé au 42e régiment d'artillerie (stationné en temps normal à la Fère et replié alors à Pontivy), numéros matricules au corps 13944 et 013057.
Mort pour la France le 13 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
Campagne contre l'Allemagne du 3 août 1914 au 13 octobre 1915.
Patte, Pierre Adrien Gualbert, né le 27 mai 1885 à Acheux-en-Amiénois (Somme), classe 1905, matricule n° 1226, Bureau de recrutement d'Abbeville 1R969 Archives de la Somme
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
PATTE (Pierre-Adrien-Gualbert), matricule 13057, deuxième canonnier servant : bon servant, très courageux, plein d'allant. Tué à son poste de combat, le 13 octobre 1915, à Perthes-les-Hurlus. A été cité.
BRUYER Camille Olivier Nicolas
Mort pour la France le 19 octobre 1915 à l'hôpital n° 78 de Montferrand (Puy-de-Dôme) de maladie contractée en service.
Né le 12 janvier 1872 à Guillemont (Somme)
soldat au 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1892 - Bureau de recrutement de Péronne (Somme) - Matricule au recrutement : 815
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Argenteuil (Val-d'Oise) (ex Seine-et-Oise)
Manouvrier à Guillemont, dès 1897 il demeure à Franconville puis Argenteuil, subdivision de Versailles. Venant du Groupe territorial du 17e d'Artillerie, il passe au Groupe territorial du 42e régiment d'artillerie (nouvelle formation) à une date inconnue.
Il est rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914 portant ordre de mobilisation générale. Il arrive au corps le 12 août suivant puis renvoyé provisoirement dans ses foyers le 23 août 1914. Rappelé à nouveau a rejoint le 27 avril 1915. N° matricule au Groupe territorial du 42e régiment d'artillerie : 13014. Décédé à l'Hôpital n° 78 de Montferrand le 19 octobre 1915.
Payé par les membres du 42e d'artillerie à Mme Bruyer Jeanne, veuve, un secours de 150 francs (circulaire ministérielle du 17 février 1915.
Bruyer, Camille Olivier Nicolas, né le 12 janvier 1872 à Guillemont (Somme), classe 1892, matricule n° 815, Bureau de recrutement de Péronne 1R839 Archives de la Somme
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FAILLE (l'historique du régiment donne FAILJE orthographe erronée) Gilbert Philippe Joseph
Mort pour la France le 19 octobre 1915 au combat de Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 19 avril 1891 à Bersée (Nord)
brigadier au 42e régiment d'artillerie (42e RA)
maréchal des logis à la 2e Batterie du 42e R.A.C.
Classe 1911 - Bureau de recrutement de Lille (Nord) - Matricule au recrutement : 1527
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Bersée (Nord) le 9 mai 1919
Ce charron de profession à Bersée, son village natal, le jeune homme mesure 1 mètre 63, a les cheveux châtain moyen, les sourcils drus, les yeux jaune clair et le visage long. Il possède un degré d'instruction de niveau 3.
Il est incorporé, le 8 octobre 1912, au 42e régiment d'artillerie à La Fère sous le matricule 1562 comme canonnier de 2e classe. il gagne ses galons et devient brigadier, le 11 novembre 1913, puis maréchal des logis, le 26 mai 1915.
Il est tué le 19 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
"Mort pour la France"
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 19 octobre 1915.
CITATIONS
citation à l'ordre du régiment N° 47 bis
"Chargé de la pose et de l'entretien du téléphone de la Batterie. A toujours assuré son service avec beaucoup de bonne volonté et d'intelligence malgré les plus violents bombardements."
Croix de guerre étoile de bronze
citation à l'ordre du corps d'armée N° 108 du 10 novembre 1915
"Sous-officier d'une grande bravoure, ayant assuré avec intelligence et entrain pendant plusieurs mois les fonctions d'agent de liaison dans les tranchées de première ligne. A été tué à son poste le 19 octobre 1915."
Croix de guerre avec étoile de vermeil.
Sources : archives départementales du Nord
Volume 4 (1501-2000) 1R 3045 (Site Web des Arch. départ. du NORD
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Vers le 20 octobre, le capitaine LEBRETON vint prendre le commandement du 2e groupe.
Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 (page 41)
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LE GUYADER Raoul Alphonse
Décédé le 20 octobre 1915 à Paris 13e arrondissement (ex Seine) décédé à la catastrophe de la rue de Tolbiac.
Né le 1 juin 1879 à Beauvais (Oise)
Maître-Pointeur au 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1899 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) - Matricule au recrutement : 1410
Mention : Non Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Gentilly (Val-de-Marne) (ex Seine et Seine-et-Oise)
Le 20 octobre 1915, une explosion secoue la rue de Tolbiac, à Paris. L’usine de l'armurier Billant est entièrement soufflée, ravageant une grande partie du quartier et faisant 48 morts, victimes indirectes de « l’effort de guerre ».
Voir : Grande Guerre : l’explosion de l’usine de grenades rue de Tolbiac
https://www.retronews.fr/conflits-et-re ... de-tolbiac
&
Le Figaro, 22 octobre 1915 page 3/4
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DOUCHET Alphonse Julien Eugène
Mort pour la France le 22 octobre 1915 à Crépy-en-Laonnois (Aisne) - décédé en captivité, fusillé par les Allemands.
Né le 2 novembre 1882 à Quend (Somme)
2e canonnier conducteur au 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe : 1899 - Bureau de recrutement d'Abbeville (Somme) - Matricule au Rt : 1069
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 27 décembre 1918 par le tribunal de la Seine
Lieu de transcription du décès : Paris 18e arrondissement (ex Seine) le 10 février 1919
Voir transcription de l'Acte de décès
archives de la ville de Paris - Décès 18e arrondissement cote 18D 285bis, 6/2/1919 - 29/4/1919 (page 4/31)
RIGAUT Gaston Ernest
Mort pour la France le 23 octobre 1915 au combat de Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 14 juin 1891 à Puteaux (Hauts-de-Seine) (ex Seine et Seine-et-Oise)
1er canonnier servant au 42e régiment d'artillerie de campagne (42e RAC) - 4e batterie
Classe 1911 - Bureau de recrutement de la Seine 2e bureau (75) - Matricule au Rt : 5131
Matricule au corps : 1876
Mention : Mort pour la France
Cause du décès : tué à l'ennemi
Date de transcription du décès : 30/12/1915
Lieu de transcription du décès : Puteaux (Hauts-de-Seine) (ex Seine et Seine-et-Oise) le 30 décembre 1915
HIMPENS Maurice Georges
Mort pour la France le 24 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 9 mars 1891 à Lille (Nord)
2e canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe : 1911 - Bureau de recrutement à Lille (Nord) - Matricule au recrutement : 4710
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Lille (Nord) le 20 mars 1919
PAQUIER Edouard Aimé
Mort pour la France le 24 octobre 1915 au combat de Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 29 mars 1890 à Éton (Meuse)
2e canonnier servant à la 3e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Charleville-Mézières (Ardennes) - Matricule au recrutement : 276
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Éton (Meuse)
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
PAQUIER (Edmond-Aimé), matricule 03407, deuxième canonnier servant : très bon servant, sur le front depuis le début de la campagne. Tué glorieusement, le 24 octobre 1915, à son poste alors qu'il assurait son service avec le plus grand calme, malgré le bombardement ennemi. A été cité.
DEFER Valentin
Mort pour la France le 31 octobre 1915 au combat de Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 11 août 1893 à Grandvilliers (Oise)
2e canonnier servant à la 6e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe : 1913 - Bureau de recrutement de Beauvais (Oise) : Matricule au recrutement : 409
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Marseille-en-Beauvaisis (Oise) le 20 mai 1917
Mécanicien dans le civil il est appelé sous les drapeaux à compter du 26 novembre 1913 est incorporé au 17e régiment d'artillerie le dit jour comme 2e canonnier servant. Il passe au 42e d'artillerie à compter du 1er janvier 1914 par décision du général commandant l'artillerie du 2e corps d'armée (N° matricule au corps 3985.
Il est tué à l'ennemi le 31 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
Un secours immédiat de 150 francs payé à M. DEFER (père) le 18 février 1919 (sic !).
Sources : archives départementales de l'Oise - registres matricules
DEFER Valentin né en 1893 - classe 1913 Bureau de Rt de Beauvais N° matricule au Rt 409 cote RP 1008
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
DEFER (Valentin), matricule 3985, deuxième canonnier brancardier : canonnier courageux et plein d'entrain, ayant donné de nombreuses preuves de sa bravoure et de son sang-froid. Mort bravement pour la France, le 31 octobre 1915, devant Perthes-les-Hurlus. Croix de guerre avec étoile de bronze.
DELATTRE Georges Henri
Mort pour la France le 31 octobre 1915 au combat de Perthes-lès-Hurlus (Marne) - Tué à l'ennemi.
Né le 19 février 1892 à Amiens (Somme)
2e canonnier auxiliaire ou servant à la 6e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1912 - Bureau de recrutement d'Amiens (Somme) - Matricule au recrutement : 179
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Amiens (Somme) le 13 juin 1916
Il exerce la profession de coupeur en chaussures et demeure au 11, rue Victor-Debeauvillé à Amiens.
Il est incorporé à compter du 8 octobre 1913 au 17e régiment d'artillerie comme 2e canonnier (n° matricule au corps 4684) puis passe au 42e régiment d'artillerie le 1er janvier 1914 comme 2e canonnier auxiliaire musicien (n° matricule au corps 4008). Atteint d'obésité, il est cependant de nouveau classé service armé par la commission de réforme de Pontivy du 23 octobre 1914 par décision du général commandant l'artillerie du 2e corps d'armée.
Il est tué à l'ennemi le 31 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
"Mort pour la France"
Un secours de 150 francs est alloué à M. DELATTRE Albert (père) le 11 décembre 1915.
Delattre, Georges Henri, né le 19 février 1892 à Amiens (Somme), classe 1912, matricule n° 179, Bureau de recrutement d'Amiens 1R1048 Archives de la Somme
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4304
Attribution de la Médaille militaire
DELATTRE (Georges-Henri), matricule 4008, deuxième canonnier servant : brancardier très dévoué, ayant donné maintes preuves de courage et d'esprit de sacrifice eu allant ramasser les blessés sous le feu. Tué par un obus dans le poste de secours du groupe, à Perthes-les-Hurlus. le 31 octobre 1915. Croix de guerre avec étoile de bronze.
MAGNIER Robert Félix
Mort pour la France le 31 octobre 1915 au combat de Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne)
Né le 11 avril 1891 à Amiens (Somme)
2e canonnier servant à la 6e Batterie du 42e régiment d'artillerie (42e RA)
Classe 1911 - Bureau de recrutement d'Amiens (Somme) - Matricule au recrutement : 207
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Amiens (Somme)
Il demeure chez ses parents au 394, boulevard Beauvillé à Amiens avant d'être appelé sous les drapeaux.
Cet employé de banque dans le civil est incorporé le 8 octobre 1912, date à laquelle il arrive à la Fère au 42e régiment d'artillerie et 2e canonnier conducteur le même jour avec le matricule au corps n° 1532. Nommé 2e canonnier servant le 28 janvier 1913. Tué à l'ennemi
"Mort pour la France" le 31 octobre 1915 au combat de Perthes-les-Hurlus.
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 31 octobre 1915.
Magnier, Robert Félix, né le 11 avril 1891 à Paris 17e Arrondissement (Paris), classe 1911, matricule n° 207, Bureau de recrutement d'Amiens 1R1033 Archives de la Somme
Journal officiel du 16 mars 1920 page 4305
Attribution de la Médaille militaire
MAGNIER (Robert-Félix), matricule 1522, deuxième canonnier servant : infirmier à la batterie de tir pendant tout son séjour au front, ayant toujours fait preuve d'un mépris absolu du danger. Mort bravement pour la France, à Perthes-les-Hurlus, le 31 octobre 1915. Croix de guerre avec étoile de bronze.