Bonjour,
Voici un extrait de carte du champ de bataille (je pense l’avoir déjà décrit dans un autre sujet, mais je ne le retrouve plus…).avec les lignes séparées de quelques dizaines de mètres :
Aujourd’hui, le champ de bataille est redevenu un paisible champ agricole :
Et s’il est possible de retrouver où se situaient les anciennes positions en comptant les pas à partir d’un point de repère, il est aussi possible de retrouver les lignes grâce aux quelques objets émergeants du sols.
En partant des positions françaises, des cartouches de lebel confirment la situation de la tranchée : là se tenait un tireur.
Confirmation aussi par les éclats de projectiles allemands : ici, un caractéristique morceau d’obus de 10,5 cm à balles.
A suivre...
D'une tranchée à l'autre...
Re: D'une tranchée à l'autre...
En avançant de quelques mètres, se retrouvent des débris de barbelés français (on va revenir sur ses spécificités) : on est donc au-delà du parapet, dans le no man’s land.
Encore quelques dizaines de pas, et s’y substituent des barbelés allemands : on est toujours dans le no man’s land, cette fois en face des lignes allemandes.
Ce qui est vite confirmé par des morceaux d’obus français, comme ce reste de fusée IA Mle 1915
L’aplomb de la tranchée allemande est jalonné d’étuis de Mauser percutés. Là aussi s’est tenu un tireur.
La reconnaissance à vue des positions peut se révéler ainsi relativement facilement, même si des décennies de labour ont déplacé les traces.
A suivre...
Encore quelques dizaines de pas, et s’y substituent des barbelés allemands : on est toujours dans le no man’s land, cette fois en face des lignes allemandes.
Ce qui est vite confirmé par des morceaux d’obus français, comme ce reste de fusée IA Mle 1915
L’aplomb de la tranchée allemande est jalonné d’étuis de Mauser percutés. Là aussi s’est tenu un tireur.
La reconnaissance à vue des positions peut se révéler ainsi relativement facilement, même si des décennies de labour ont déplacé les traces.
A suivre...
Re: D'une tranchée à l'autre...
Changeons de secteur pour un partie boisée des Vosges, avec toujours des lignes proches de quelques dizaines de mètres.
Ici, le nettoyage d’après-guerre a regroupé en amas les barbelés du no man’s land, et la lecture du terrain - le départage exact des lignes - s’avère moins aisée.
Partant des lignes françaises, on retrouve ce type de barbelé français, à deux brins ronds, dont une partie de la « ronce » ressort entre les deux brins :
A suivre...
Ici, le nettoyage d’après-guerre a regroupé en amas les barbelés du no man’s land, et la lecture du terrain - le départage exact des lignes - s’avère moins aisée.
Partant des lignes françaises, on retrouve ce type de barbelé français, à deux brins ronds, dont une partie de la « ronce » ressort entre les deux brins :
A suivre...
Re: D'une tranchée à l'autre...
Bonjour
Peut-être içi : viewtopic.php?p=553459&hilit=artefact#p553459
Voir aussi https://lagrandeguerre.1fr1.net/t141005 ... ht=surface
J'ai aussi une vue qui n'émouvra (du verbe émouvoir) personne mais, pour moi, qui m'interpelle et me subjugue :

De la terre à perte de vue. Et au sommet la première ligne ennemie à conquérir :
Dernière modification par alain51 le mar. sept. 16, 2025 5:44 pm, modifié 3 fois.
Re: D'une tranchée à l'autre...
La « ronce » française est l’assemblage de ces deux parties dissymétriques :
Au sol, les traces des combats avec des cartouches des deux camps :
Côté allemand, on retrouve le classique barbelé au câble de section carrée, aux longues pointes :
A suivre...
Au sol, les traces des combats avec des cartouches des deux camps :
Côté allemand, on retrouve le classique barbelé au câble de section carrée, aux longues pointes :
A suivre...
Re: D'une tranchée à l'autre...
Entre les lignes se trouvent tout un assortiment de barbelés que je ne saurai avec certitude attribuer à un camp ou l’autre (quoi qu’observés sur d’autres parties du front plutôt dans les lignes allemandes).
De haut en bas :
1 - La « ronce » est constituée de deux fils torsadés ensembles autour d‘un seul des deux brins du câble, avec des pointes longues. Ce type ressemble en tout point au modèle classique allemand, sauf que le câble de section carrée est remplacé par deux fils ronds.
2 - La « ronce » est réalisée en un seul fil torsadé, avec des pointes longues
3 - La « ronce » réalisée toujours en un seul fil torsadé, cette fois avec des pointes très courtes
Enfin, mêlé aux autres, ce modèle aux pointes faites d’une lame de métal bifide sertie sur un fil rond :
Voilà un rapide "guide du promeneur". Pour ma part, je suis preneur de toute information sur les types de barbelés présentés sur cette dernière page, afin de documenter au mieux mes balades.
Cordialement,
Régis R.
De haut en bas :
1 - La « ronce » est constituée de deux fils torsadés ensembles autour d‘un seul des deux brins du câble, avec des pointes longues. Ce type ressemble en tout point au modèle classique allemand, sauf que le câble de section carrée est remplacé par deux fils ronds.
2 - La « ronce » est réalisée en un seul fil torsadé, avec des pointes longues
3 - La « ronce » réalisée toujours en un seul fil torsadé, cette fois avec des pointes très courtes
Enfin, mêlé aux autres, ce modèle aux pointes faites d’une lame de métal bifide sertie sur un fil rond :
Voilà un rapide "guide du promeneur". Pour ma part, je suis preneur de toute information sur les types de barbelés présentés sur cette dernière page, afin de documenter au mieux mes balades.
Cordialement,
Régis R.
Re: D'une tranchée à l'autre...
Merci Alain pour la prompte remontée des anciens sujets, que je suis bien incapable de retrouver par moi-même...
Bien cordialement,
Régis R.
Bien cordialement,
Régis R.
Re: D'une tranchée à l'autre...
Bonjour air339, sans être un "complimenteur", vous êtes celui qui connait le mieux ce qui s'est passé sur le champ de bataille. Je suis comme vous, mais à un niveau bien inférieur à vous. Et demain, avant le blocage des routes, je serai au nord de Saint-Hilaire le Grand.

Et quand on trouve ce canif et à proximité le reste d'une grenade à manche allemande, on sait qu'à cet endroit c'était un lieu de vie et de mort :


Voir https://lagrandeguerre.1fr1.net/t148513 ... ght=photos

Et quand on trouve ce canif et à proximité le reste d'une grenade à manche allemande, on sait qu'à cet endroit c'était un lieu de vie et de mort :


Voir https://lagrandeguerre.1fr1.net/t148513 ... ght=photos
Re: D'une tranchée à l'autre...
Bonjour,
Je suis reviendu de Saint-Hilaire le Grand et de l'épine de Védegrange. Quand on voit ces immenses champs à perte de vue, on a du mal à croire que ces lieux étaient truffés de tranchées, car il n'en reste rien, ou presque.
Sur ce secteur St-Hilaire-Auberive il ne reste qu'un seul blokauss envahi par la végétation.
Depuis plus d'1 siècle, chaque année la terre est retournée pour les labours. Et quand les betteraves sortent de la terre, elles remontent avec elles les résidus de munition, obus, éclats, piquets, barbelé,ferrailles, douille, balle, etc. Finalement presque tout a été extrait en 110 ans.
Je peux dire qu'aujourd'hui il ne reste quasiment rien à la surface du sol, alors qu'il y a une dizaine d'années, les traces du conflit étaient encore bien présentes à la surface de ces champs. D'ailleurs, la durée de 7 siècles pendant lesquels des résidus de guerre remonteraient à la surface est maintenant annoncée à 3 siècles.
Finalement, c'est bien dans des sous-bois que personne ne fréquente que les traces du conflit sont encore les plus présentes. A l'épine de Védegrange on distingue bien les nouvelles plantations d'arbres. On repère aussi la végétation touffue et sauvage qui existait avant le conflit et où courent des restes de tranchées et de trous d'obus. D'ailleurs, en ce moment même, des centaines d'arbres sont en cours de plantation dans ce secteur, j'ignore pourquoi (peut-être pour faire des pares-vent pour les cultures ?).
Dans ces champs, ce qui reste, c'est tous les petits éclats d'obus, d'une taille grosse comme un ongle à une taille grosse comme la main. Tous les 2 ou 3 mètres on trouve ces éclats souvent boursoufflés par la rouille. Et parfois un autre résidu, tels que ceux cités plus haut.
Hier, en 3 ou 4 heures de marche, mes jambes ne me portaient plus, je n'ai trouvé que 3 objets, un évent d'obus cassé en deux, une ceinture de cuivre d'un obus, et une tige avec un renflement, j'ignore son utilisation. Les agriculteurs regroupaient les obus près d'une borne : Il n'y en a plus. Idem pour les obus qu'on repérait en plein champ: Il n'y en a plus. Tout autour du Moulin de Souain : rien !
Au revoir.
Je suis reviendu de Saint-Hilaire le Grand et de l'épine de Védegrange. Quand on voit ces immenses champs à perte de vue, on a du mal à croire que ces lieux étaient truffés de tranchées, car il n'en reste rien, ou presque.
Sur ce secteur St-Hilaire-Auberive il ne reste qu'un seul blokauss envahi par la végétation.
Depuis plus d'1 siècle, chaque année la terre est retournée pour les labours. Et quand les betteraves sortent de la terre, elles remontent avec elles les résidus de munition, obus, éclats, piquets, barbelé,ferrailles, douille, balle, etc. Finalement presque tout a été extrait en 110 ans.
Je peux dire qu'aujourd'hui il ne reste quasiment rien à la surface du sol, alors qu'il y a une dizaine d'années, les traces du conflit étaient encore bien présentes à la surface de ces champs. D'ailleurs, la durée de 7 siècles pendant lesquels des résidus de guerre remonteraient à la surface est maintenant annoncée à 3 siècles.
Finalement, c'est bien dans des sous-bois que personne ne fréquente que les traces du conflit sont encore les plus présentes. A l'épine de Védegrange on distingue bien les nouvelles plantations d'arbres. On repère aussi la végétation touffue et sauvage qui existait avant le conflit et où courent des restes de tranchées et de trous d'obus. D'ailleurs, en ce moment même, des centaines d'arbres sont en cours de plantation dans ce secteur, j'ignore pourquoi (peut-être pour faire des pares-vent pour les cultures ?).
Dans ces champs, ce qui reste, c'est tous les petits éclats d'obus, d'une taille grosse comme un ongle à une taille grosse comme la main. Tous les 2 ou 3 mètres on trouve ces éclats souvent boursoufflés par la rouille. Et parfois un autre résidu, tels que ceux cités plus haut.
Hier, en 3 ou 4 heures de marche, mes jambes ne me portaient plus, je n'ai trouvé que 3 objets, un évent d'obus cassé en deux, une ceinture de cuivre d'un obus, et une tige avec un renflement, j'ignore son utilisation. Les agriculteurs regroupaient les obus près d'une borne : Il n'y en a plus. Idem pour les obus qu'on repérait en plein champ: Il n'y en a plus. Tout autour du Moulin de Souain : rien !
Au revoir.
- Diable Noir
- Messages : 208
- Inscription : dim. janv. 14, 2024 10:37 am
Re: D'une tranchée à l'autre...
bonjour à tous,
bravo sujet bien présenté, dans la Marne aussi certains secteurs ressemblaient à L’enfer de Verdun, on aurait pu également écrire l'enfer de la Marne.
cordialement
Diable Noir
bravo sujet bien présenté, dans la Marne aussi certains secteurs ressemblaient à L’enfer de Verdun, on aurait pu également écrire l'enfer de la Marne.

cordialement
Diable Noir
La devise du 61éme R.A.C! " 61 en Avant !