Bonsoir,
Tout d'abord, une correction s'impose dans les deux sujets "Charles Martel" et "Masséna": 77e R.A.L.G.P signifie "77e Régiment d'Artillerie Lourde à Grande Puissance" et non pas "à Grande Portée" comme on le lit trop souvent un peu partout.
Les deux canons de 305 mm modèle 1887 du "Charles Martel" ont été raccourcis et réalésés pour construire deux obusiers de 370 mm modèle 1915.
Ces deux obusiers armaient les affûts-trucks immatriculés P 5009 "Ginette" et P 5010 "Suzette".
Ces obusiers, en fonction des réorganisations successives de l'A.L.G.P, ont appartenu aux batteries suivantes, sans changement notable de personnels:
-71e batterie du 3e R.A.P du 21 février 1916 au 31 juillet 1917.
-31e batterie du 78e R.A.L.G.P du 1er août 1917 au 30 avril 1918.
-25e batterie du 76e R.A.L.G.P du 1er mai 1918 à la fin de la guerre.
Cordialement,
Guy François.
CHARLES MARTEL - Cuirassé
CHARLES MARTEL ― Cuirassé d’escadre (1897~1919).
Bonjour à tous,
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• La Dépêche de Brest, n° 2.400, Mercredi 30 août 1893, p. 2.
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Re: CHARLES MARTEL - Cuirassé
Il y a une erreur d'îdentification sur la 3ém photo de ce jour c'est le cuirassé Massena identifié à tort comme le Charles Martel.
Cordialement
Alain
Alain
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Re: CHARLES MARTEL - Cuirassé
Bonjour,
Effectivement, le bâtiment représenté sur la 3ème photo est bien le Masséna. Quand un éditeur de cartes postales avait une commande pour un bâtiment particulier et que son stock était à zéro, suivant l'urgence de la commande, il prenait un lot de CP d'un autre bâtiment ressemblant ou pas à celui demandé, imprimait la légende et expédiait sa commande. Cette pratique, très généralisée, était facilité par le fait qu'un tirage se faisait en deux temps : 1et temps le tirage de la photo - 2ème temps le tirage de la légende et du nom du photographe/éditeur.
A propose du Masséna, l'opinion de l'amiral Daveluy qui y avait été embarqué en 1900.
"Le Masséna qui portait le pavillon du vice-amiral Ménard était ce que 1'on appelle un "loup" ; c'est-à-dire qu'il était loupé.
Il avait non pas un éperon, comme ses confrères, mais un nez.
Et quand on forçait la vitesse, ce nez pénétrait dans l'eau et faisait soc de charrue. En sorte que, à partir de 17 nœuds, on pouvait augmenter la puissance de la machine : le bâtiment refusait d'aller plus vite. C'était la conséquence d'un déséquilibre dans les lignes d'eau. Ce déséquilibre engendrait un autre défaut. Le centre d'application des résistances étant sur l'avant du centre de carène, le navire n'avait aucune stabilité de route. Lorsqu'on mettait 5° de barre, il aurait fait le tour de l'horizon si l'on n'avait pas contrarié l'abattée en "rencontrant" aussitôt de 20°. C'était donc un bâtiment fort difficile à manœuvrer".
Au cours de l’été 1900, lors d’un mouillage nocturne en baie de Morgat. "Cette nuit-là, le Masséna roulait aussi copieusement; ses amplitudes atteignaient 15°. Je m'étais couché de bonne heure et je dormais du sommeil du juste lorsque, vers 22 heures, des camarades vinrent me réveiller et me sommèrent de me lever pour voir un spectacle qui en valait la peine. Je m'exécutai de mauvaise grâce, mais je dus avouer qu'on avait eu raison de me tirer de mon lit. Le faux-pont cuirassé était rempli d'eau, et celle-ci passant en trombe d'un bord à l'autre à chaque coup de roulis, venait battre les cloisons des chambres, menaçant de les enfoncer.
On s'efforçait d'épuiser l'eau. Mais on ne disposait d'aucun moyen mécanique et il fallait se servir de fauberts en guise d'éponges. Le résultat était fort médiocre parce que le procédé était d'un rendement insignifiant. Toute cette eau dont on n'arrivait pas à se débarrasser était entrée d`une façon fort banale. Le hublot de la salle de bains des officiers était resté ouvert ; et comme ce n'est généralement pas dans la soirée qu'on utilise les baignoires, personne n'avait songé à le fermer lorsque le bâtiment s'était mis à rouler bord sur bord. Avec l'amplitude qu'atteignait le roulis, le hublot entrait dans l'eau et embarquait de l'eau. La salle de bain s'était ainsi remplie, puis la porte en fer avait cédé sous la pression et comme tout le monde était couché, le faux-pont avait emmagasiné une quantité d'au considérable avant que l'éveil n'ait été donné. Et si on ne parvenait pas à se débarrasser de cette eau fort gênante, c'était simplement que l'auteur des plans avait complètement oublié de percer le faux-pont de dalots communiquant avec le grand drain. En sorte que si l'eau, au lieu de pénétrer à bord par un hublot qu'on avait oublié de fermer, était entrée par les brèches occasionnées par des obus, le bâtiment eut été en danger, car on sait que l'eau constitue un lest excessivement dangereux. A la suite de cet incident, on décida de remédier d'urgence à cette situation".
Comme seul commentaire, je dirai : "Fermez le ban !"
@+
Capu
Effectivement, le bâtiment représenté sur la 3ème photo est bien le Masséna. Quand un éditeur de cartes postales avait une commande pour un bâtiment particulier et que son stock était à zéro, suivant l'urgence de la commande, il prenait un lot de CP d'un autre bâtiment ressemblant ou pas à celui demandé, imprimait la légende et expédiait sa commande. Cette pratique, très généralisée, était facilité par le fait qu'un tirage se faisait en deux temps : 1et temps le tirage de la photo - 2ème temps le tirage de la légende et du nom du photographe/éditeur.
A propose du Masséna, l'opinion de l'amiral Daveluy qui y avait été embarqué en 1900.
"Le Masséna qui portait le pavillon du vice-amiral Ménard était ce que 1'on appelle un "loup" ; c'est-à-dire qu'il était loupé.
Il avait non pas un éperon, comme ses confrères, mais un nez.
Et quand on forçait la vitesse, ce nez pénétrait dans l'eau et faisait soc de charrue. En sorte que, à partir de 17 nœuds, on pouvait augmenter la puissance de la machine : le bâtiment refusait d'aller plus vite. C'était la conséquence d'un déséquilibre dans les lignes d'eau. Ce déséquilibre engendrait un autre défaut. Le centre d'application des résistances étant sur l'avant du centre de carène, le navire n'avait aucune stabilité de route. Lorsqu'on mettait 5° de barre, il aurait fait le tour de l'horizon si l'on n'avait pas contrarié l'abattée en "rencontrant" aussitôt de 20°. C'était donc un bâtiment fort difficile à manœuvrer".
Au cours de l’été 1900, lors d’un mouillage nocturne en baie de Morgat. "Cette nuit-là, le Masséna roulait aussi copieusement; ses amplitudes atteignaient 15°. Je m'étais couché de bonne heure et je dormais du sommeil du juste lorsque, vers 22 heures, des camarades vinrent me réveiller et me sommèrent de me lever pour voir un spectacle qui en valait la peine. Je m'exécutai de mauvaise grâce, mais je dus avouer qu'on avait eu raison de me tirer de mon lit. Le faux-pont cuirassé était rempli d'eau, et celle-ci passant en trombe d'un bord à l'autre à chaque coup de roulis, venait battre les cloisons des chambres, menaçant de les enfoncer.
On s'efforçait d'épuiser l'eau. Mais on ne disposait d'aucun moyen mécanique et il fallait se servir de fauberts en guise d'éponges. Le résultat était fort médiocre parce que le procédé était d'un rendement insignifiant. Toute cette eau dont on n'arrivait pas à se débarrasser était entrée d`une façon fort banale. Le hublot de la salle de bains des officiers était resté ouvert ; et comme ce n'est généralement pas dans la soirée qu'on utilise les baignoires, personne n'avait songé à le fermer lorsque le bâtiment s'était mis à rouler bord sur bord. Avec l'amplitude qu'atteignait le roulis, le hublot entrait dans l'eau et embarquait de l'eau. La salle de bain s'était ainsi remplie, puis la porte en fer avait cédé sous la pression et comme tout le monde était couché, le faux-pont avait emmagasiné une quantité d'au considérable avant que l'éveil n'ait été donné. Et si on ne parvenait pas à se débarrasser de cette eau fort gênante, c'était simplement que l'auteur des plans avait complètement oublié de percer le faux-pont de dalots communiquant avec le grand drain. En sorte que si l'eau, au lieu de pénétrer à bord par un hublot qu'on avait oublié de fermer, était entrée par les brèches occasionnées par des obus, le bâtiment eut été en danger, car on sait que l'eau constitue un lest excessivement dangereux. A la suite de cet incident, on décida de remédier d'urgence à cette situation".
Comme seul commentaire, je dirai : "Fermez le ban !"
@+
Capu
CHARLES MARTEL ― Cuirassé d’escadre (1897~1919).
Bonjour à tous,
Photographie supprimée. J'aurais dû être plus vigilant : la silhouette des deux bâtiments étant, à l'évi-dence, significativement différente.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: CHARLES MARTEL ― Cuirassé d’escadre (1897~1919).
Bonjour,
Le profil du navire :
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.