Quelques articles de presse sur l'IMMACULEE CONCEPTION de Cancale durant la Grande Guerre (Gallica) :
1914 :
Armateur M. Delisle - Cancale
Capitaine M. Porée - Cancale
1916 :
Armateur M. Delisle - Cancale
A bientôt.
Rutilius a écrit : ↑jeu. janv. 16, 2014 11:28 pm Bonsoir à tous,
— F. YDIER, Secrétaire-trésorier de la Société Olona, Instituteur public : « A la gloire des Marins Sablais et Chaumois. Épisodes de la lutte sous-marine en 1917 ~ 1918 », monographie de 16 p., s.l.n.d.
« IV. — Sauvetage de naufragés.
[...]
L’Alma-Jeanne, des Sables-d’Olonne.
La Guerre suscite le dévouement entre les Combattants et nous savons tous quelles amitiés profondes naquirent chez ceux qui vécurent en commun des heures tragiques.
Si le fantassin ramène à l’abri le camarade blessé, le marin, lui, empêche son voisin de couler ou le ramène au port, sans songer que tout retard qu’il s’impose peut lui être funeste.
Tel fut l'humble rôle que joua l’Alma-Jeanne du port des Sables-d’Olonne.
Le 17 décembre 1916, à 8 h. 30, le trois-mâts Immaculée-Conception de Cancale quittait le mouillage du Verdon, faisant route au N.-W. ¼ N., à une vitesse de 6 à 7 milles environ, de concert avec le Saint-Yves, à bâbord.
A 14 heures 30, l’Immaculée recevait 2 coups de canon qui lui criblaient son hunier : à 1 mille, entre les deux navires, émergeait un sous-marin ennemi.
Or, à cette époque, nul bateau de commerce n’était armé. Devant une résistance impossible, le capi-taine fit embarquer son équipage dans trois doris, en sauvant les papiers du bord et le sextant. Té-moins impuissants, ils virent couler un vapeur de nationalité inconnue (n° 38 de la carte des épaves), le Saint-Yves et enfin, à 15 h. 25, leur propre navire s’enfonça dans les flots par 45° 49' N. de latitude et 1° 34’ 3’’ de longitude W. de Greenwich.
Lorsque le sous-marin, satisfait de son œuvre destructrice, quitta la scène pour attaquer un vapeur qui sortait de la Gironde, les trois doris songèrent à leur propre sauvegarde et, apercevant au loin quel-ques barques, se dirigèrent sur elles.
Le premier doris atteignit l’Alma-Jeanne à 3 milles au Nord. Le patron, sans se soucier du danger, recueillit les naufragés, alluma un fanal pour signaler sa présence et permettre aux retardataires de le rejoindre dans la nuit sombre ; il s’immobilisa ainsi dans cette zone dangereuse jusqu’à 18 heures. A ce moment, tous ayant rallié, l’Alma mit le cap vers les Sables-d’Olonne. »
(op. cit., p. 8 et 9)