Je n'ai pas de photo de canons détruits à vous montrer, par contre, voici le restant d'une plaque de blindage en tole rivetée de 10 mm d'épaisseur. trouvée à même le sol, au Nord de Saint-Hilaire-le-Grand. D'un char ? D'un canon ? Ceux qui étaient protégés par cette épaisse tole ont certainement du en mourir, pour qu'elle soit ainsi détruite !
Bonjour,
Existait-il une procédure « règlementaire » pour le sabordage de chacun des types de canons ?
Dans certains témoignages les artilleurs écrivent qu’ils emportent ou tel ou tel pièce avant d’abandonner le canon.
Cdlt,
Cyrille
Oui, il y a des procédures pour saborder les pièces d'artillerie. Elles peuvent varier en fonction de la situation, essentiellement du temps disponible pour détruire ou rendre inopérables les matériels. Si on garde l'espoir de pouvoir récupérer la pièce rapidement, on se contente de la rendre momentanément inopérable.
Les méthodes les plus courantes:
-pour le 75 de campagne, "déclaveter" la pièce, la clavette est une petite pièce mécanique, visible sur un sujet ancien du Forum. Le canon ne peut être employé en l'absence de cette pièce.
-pour la destruction complète, il faut employer des cartouches d'explosifs ou, mieux, des cartouches de thermite.
Pour les pièces légères, jusqu'au 75, on peut enlever la culasse, si on ne peut pas l'emporter, on l'enterre et (ou) on mate les filetages avec tout outil utile (pioche, etc...).
On peut aussi renverser et coincer un obus explosif à la bouche du tube, charger la pièce et faire partir un coup d'obus explosif. Il est prudent d'employer un long cordon tire-feu et de se mettre à l'abri!
Cordialement,
Guy François.
"Ces premiers champs de mines ont été efficaces puisque lors de l'offensive du 15 juillet 1918, au moins un char allemand de prise a été détruit par ce moyen à l'Epine de Vedegrange.