NIVERNAIS - Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Distinctions honorifiques conférées à la suite de la perte
du paquebot mixte Nivernais, survenue le 18 mai 1918


Témoignage officiel de satisfaction

• Journal officiel du 4 octobre 1918, p. 8.660.

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Nomination au grade de chevalier dans l’Ordre
de la Légion d’honneur

□ Par décret du Président de la République en date du 8 novembre 1923 (J.O. 9 nov. 1923, p. 10.554 et 10.555), l’officier radiotélégraphiste Jean Robert LENIER fut nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d'honneur dans les termes suivants :

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□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 1er ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.654), le troisième mécanicien Louis LÈBRE fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

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Inscriptions à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.658), les marins du commerce dont les noms suivent furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

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[Rutilius]

.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 18 mars 1922, p. 2.952 et 2.956), le matelot canonnier Louis RICA fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

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[markab]

Bonjour,

Visiblement la Marine Nationale avait un problème avec ses listes de personnels car tous les rapports cités ici répercutent la même erreur.

Si vous cherchez sur Mémoire des Hommes un Cesta Auguste "Mort pour la France",vous ne l'y retrouverez pas. Et pour cause, ce marin mort noyé, le 10 Juin 1918 lors du torpillage du Nivernais et cité à l'ordre de la Brigade, s'appellait Auguste Gesta. Il était né en Algérie en 1888.

Sa famille n'a jamais compris pourquoi il avait été ainsi oublié, et donc en quelques sorte, porté disparu deux fois !
Cette erreur a-t-elle perduré à l'issue du naufrage, dans les documents de la Marine Nationale ?

Avec les archives de l'Algérie, la recherche de son acte de décès ne semble pas très simple, ce d'autant que tout ne semble pas avoir été numérisé et qu'une partie n'a pas été rapatriée ou retrouvée . . .

Il est né à Bone et sa fiche matricule (pour le moins très incomplète) le donne résidant à Bougie en 1908. Il s'agissait donc du département de Constantine.



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Auguste Gesta (02).jpg



Bonne suite de recherche
Michel, qui retourne à ses tanks !

PS : Info transmise au SHD et question aussi posée aux Archives Nationales d'Outre-Mer

Bonjour,

Voici quelques éléments complémentaires sur Auguste Gesta de Bougie (Algérie) :

1898 : Remise de prix en fin d'année scolaire - Auguste Gesta sera récompensé tout au long de sa scolarité à Bougie.

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1905 : Acte de courage lors d'un incendie à Bougie

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1909 : Inscription sur les listes électorales de Bougie

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1929 : Inauguration du monument aux morts de Bougie, où le nom d'Auguste Gesta est inscrit.

Gallica

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A bientôt.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

GESTA Auguste

Né le 29 juin 1888 à Bône — aujourd’hui Annaba — (Département de Constantine, Algérie) (Registre des actes de naissance de la ville de Bône, Année 1888, f° 95, acte n° 377), disparu avec le paquebot mixte Nivernais, de la Société générale de transports maritimes à vapeur, de Marseille. Bâtiment torpillé et coulé le 10 juin 1918 par le sous-marin allemand UB-48 (Kapitänleutnant Wolfgang STEINBAUER), à 84 milles au Nord-Ouest du phare de Cap Bengut (Dellys, Algérie), par 38° 10’ N. et 4° 7’ E., alors qu’il al-lait d’Alger à Marseille avec un chargement de moutons, étant escorté par la canonnière Gracieuse (Lieutenant de vaisseau Jean Pierre Émile Marie VALLÉE, commandant) et le patrouilleur Fier.

Chauffeur. Inscrit définitif le 22 octobre 1908 au quartier de Philippeville, n° 737. Classe 1908, n° 1.265 au recrutement de Constantine.

• Fils de Pierre Victor Jules GESTA, né le 19 janvier 1857 à Aïn-Beïda (Département de Constantine, Algérie), pâtissier [Commerçant (1882)] et de Julie LAMBERT, née le 18 juin 1860 à Barral (– d° –), sans profession [Commerçante (1882)]. Époux ayant contracté mariage à Aïn-Beïda, le 10 mai 1882 (Registre des actes de mariage de la commune d’Aïn-Beïda, Année 1882, f° 3, acte n° 32).

• Petit-fils de :

— Louis Jean GESTA, né le 24 août 1821 à Lourdes (Hautes-Pyrénées), tailleur de pierre, et de Marie Rosalie BUISSON, née le 15 avril 1834 à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise — aujourd’hui Hauts-de-Seine), sans profession. Époux ayant contracté mariage à Constantine, le 26 mai 1853 (Registre des actes de mariage de la ville de Constantine, Année 1853, f° 20, acte n° 24).

— Frédéric François LAMBERT, né le 26 février 1822 à Cornoulles (Var), boulanger, et de Françoise Émilie MAILLE, née le 1er octobre 1825 à Barjols (– d° –), tailleuse. Époux ayant contracté mariage à Marseille, le 12 septembre 1843 (Registre des actes de mariage de la ville de Marseille, Année 1943, Registre 4, f° 77, acte n° 151).

Distinction honorifique

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.658), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire. Inscription emportant con-cession de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

[Tanker]

Bonjour Daniel,

Belles recherches qui n'explique finalement pas pourquoi il ne semble pas avoir été déclaré Mort pour la France et se trouve donc absent sur Mémoire des Hommes.

Le monument aux morts de Bougies, sur lequel est inscrit Auguste Gesta, est maintenant à Bordeaux, dans le cimetière de la Chartreuse.

Michel

[Rutilius]

Bonsoir Michel,

« Belles recherches qui n'explique finalement pas pourquoi il ne semble pas avoir été déclaré Mort pour la France et se trouve donc absent sur Mémoire des Hommes. »

Explication fort simple : Auguste GESTA était un marin du commerce et non un marin de l’État. Or, ne figurent dans la base « Mémoire des hommes » que les seuls marins de l’État, tel le matelot canonnier Louis RICA précédemment évoqué.

Les marins du commerce déclarés « Morts pour la France » le furent judiciairement, c’est-à-dire par une mention expresse du jugement déclaratif de décès prononcé par le Tribunal civil de 1re instance du dernier port d’armement du bâtiment sur lequel ils se trouvaient embarqués lors de leur disparition.

Au cas d’espèce, le décès des membres d’équipage et des convoyeurs militaires disparus le 10 juin 1918 avec le paquebot mixte Nivernais fut déclaré constant par un jugement déclaratif de décès Tribunal civil de 1re instance de Marseille en date du 5 mars 1919, transcrit le 9 mai 1919 sur le registre des ac-tes de décès de la ville. Cette décision comporte nécessairement la mention collective « Morts pour la France », mais, pour l’heure, et sauf à consulter sur place le registre de l'année considérée, il est im-possible de s'en assurer : en effet, ledit registre n’a toujours pas été mis en ligne par le service des Ar-chives départementales des Bouches-du-Rhône ! Ce qui ne l’honore aucunement.

[loloastre]

Bonjour,

Au cas d’espèce, le décès des membres d’équipage et des convoyeurs militaires disparus le 10 juin 1918 avec le paquebot mixte Nivernais fut déclaré constant par un jugement déclaratif de décès Tribunal civil de 1re instance de Marseille en date du 5 mars 1919, transcrit le 9 mai 1919 sur le registre des ac-tes de décès de la ville.

J'ai regardé du côté des archives municipales de la ville de Marseille.
J'ai trouvé la mention d'Auguste Gesta dans la table décennale des décès 1913-1922 (cote 3 E 135, vue 487) :

GESTA_Auguste_deces_T240319_TD_ArchMarseille.JPG (18.48 Kio) Consulté 886 fois

La transcription de l'acte de son décès daterait donc du 24 mars 1919 ?

Par contre, je ne l'ai pas trouvé dans la base nominative, peut-être parce que cette transcription figure dans un registre dédié aux transcriptions de jugements (mention "2" entre 24.3.19 et T) ?

Cordialement,
loloastre

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Convoyeurs militaires de moutons disparus le 10 juin 1918
avec le paquebot mixte Nivernais

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Marseille, 5 mars 1919, transcrit le ... 1919 à Marseille]

― FREDJ Salomon, né le 15 janvier 1879 à Médéa (Département d’Alger, Algérie). Boulanger (1903). Do-micilié en dernier lieu à Alger, au 11, rue Bernachère.

Soldat de 2e classe, ayant embarqué en qualité de convoyeur d’animaux, 19e Section de commis et ouvriers militaires d’administration (Alger), matricule n° 325 au corps, classe 1899, n° 451 au recru-tement d’Alger.

• Fils de Youssef FREDJ, présumé né à Médéa en 1847 et y décédé le 25 mars 1880, commerçant, et de Kamir CHERQUI, présumée née en 1850 à Médéa, sans profession. Époux ayant contracté mariage dans ladite commune, le 21 juin 1871 (Registre des actes de mariage de la commune de Médéa, Année 1871, f° 8, acte n° 7).

• Époux de Bellara DOUKHAN, née le 4 janvier 1879 à Constantine (Département de Constantine, Algérie) (Registre des actes de naissance de la ville de Constantine, Année 1879, f° 3, acte n° 11), dé-cédée en Avril 1943 à Alger (La Dépêche Algérienne, n° 20.777, Mardi 27 avril 1943, p. 2), sans profes-sion, avec laquelle il avait contracté mariage à Alger, le 8 avril 1903 (Registre des actes de mariage de la ville d’Alger, Année 1903, f° 156, acte n° 156).

Fille de Binhas DOUKHAN, né vers 1837, tailleur, et de Sarah BARKATS, née vers 1837, sans profession. Époux ayant contracté mariage à Constantine en 1858.

― HUSSENOT André, né le 30 novembre 1877 à Rovigo ― aujourd’hui Bougara ― (Département d’Alger, Algérie). Était cultivateur.

Soldat de 1re classe, 19e Section de commis et ouvriers d’administration (Alger), ayant embarqué en qualité de convoyeur de moutons. Matricule n° 3.353 au corps, classe 1897, n° 463 au recrutement d’Al-ger.

• Fils de Félix Michel HUSSENOT, né le 29 octobre 1834 à Faulx (Meurthe-et-Moselle) (Registre des actes de naissance de la commune de Faulx, Année 1834, f° 4, acte n° 20), garde des eaux, et de Marie Léonie RIGAULT, née le 30 janvier 1845 à Vaubécourt (Meuse) (Registre des actes de naissance de la commune de Vaubécourt, Année 1845, f° 2, acte n° 2), décédée le 14 août 1900 à Rovigo, sans profes-sion. Époux ayant contracté mariage dans ladite commune, le 11 décembre 1862.

• Époux de Françoise Pauline STOËTZEL, née le 13 avril 1881 à Rovigo, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans ladite commune, le 23 février 1901 (Registre des actes de mariage de la commune de Rovigo, Année 1901, f° 2, acte n° 1).

Fille de Jacques Charles STOËTZEL, né le 16 mars 1827 à Zellenberg (Haut-Rhin), décédé le 7 juin 1901 à Rovigo (Registre des actes de décès de la commune de Rovigo, Année 1901, f° x, acte n° 62), cultivateur [Cantonnier (1866)], et de Paule COURSSET, née le 21 juin 1846 à Bénaix (Ariège), sans profession. Époux ayant contracté mariage à Sidi-Moussa (Département d’Alger, Algérie), le 20 janvier 1866 (Registre des actes de mariage de la commune de Sidi-Moussa, Année 1866, f° 1, acte n° 1).

[loloastre]

Bonjour,
Les transcriptions à l'état civil de Marseille pour le décès des deux convoyeurs militaires de mouton figurent également dans les tables décennales disponibles sur le site des archives municipales de la ville de Marseille :

FREDJ Salomon, transcription le 9 mai 1919 [cote 3 E 135, vue 336] :

FREDJ_Salomon_deces_T090519_TD_ArchMarseille.JPG (69.38 Kio) Consulté 470 fois

HUSSENOT André, transcription le 9 mai 1919 [cote 3 E 136, vue 20] :

HUSSENOT_Andre_deces_T090519_TD_ArchMarseille.JPG (18.62 Kio) Consulté 470 fois

Pas plus que pour Auguste GESTA je n'ai trouvé les actes via la base nominative.
Ce qui confirmerait que ces actes figurent dans des registres dédiés aux transcriptions. D'après ce que j'ai vu, il y a des registres séparés pour les décès des militaires et pour les autres transcriptions.

Cordialement,
loloastre

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Marin de l’État disparu le 10 juin 1918
avec le paquebot mixte Nivernais

[Jug. Trib. civ. 1re inst. Marseille, 5 mars 1919, transcrit le ... 1919 à Marseille]

― RICA Louis, né le 14 février 1888 à Trégunc (Finistère), village de Kerhallon (Registre des actes de naissance de la commune de Trégunc, Année 1888, f° 6, acte n° 28).

Matelot de ... classe canonnier. Marin-pêcheur inscrit le 31 mars 1906 au quartier de Concarneau, n° 5.457. Classe 1908, n° 129 au recrutement de Quimper.

• Fils de Jean-Marie RICA, né le 5 février 1847 à Trégunc, village de Bembroch (Registre des actes de naissance de la commune de Trégunc, Année 1847, f° 4, acte n° 18), décédé le 2 décembre 1910 dans ladite commune, village de Kerhallon (Registre des actes de décès de la commune de Trégunc, Année 1910, f° 15, acte n° 83), cultivateur. Et de Marie Annette AUTRET, née le 10 février 1852 à Nizon (Fi-nistère), au lieu-dit « Kerbannalen-Bihan », décédée le 19 mai 1924 à Trégunc (Registre des actes de décès de la commune de Trégunc, Année 1924, f° 7, acte n° 33), cultivatrice. Époux ayant contracté mariage dans ladite commune, le 25 janvier 1874 (Registre des actes de mariage de la commune de Trégunc, Année 1874, f° 3, acte n° 5).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 18 mars 1922, p. 2.952 et 2.956), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Rica (Louis), matelot canonnier, Concarneau 5.457 : glorieusement disparu lors de la perte de son bâ-timent, le vapeur Nivernais, coulé le 10 juin 1918. Déjà cité en 1915. Croix de guerre avec étoile d’ar-gent. »