Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Sur les traces des combats et de combattants
Ingouf
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par Ingouf »

Bonjour Rémi,
Bonjour à tous,

Témoignage britannique sur la violence des combats devant Aveluy, en complément aux publications précédentes sur les tranchées du bois d'Aveluy ("Aveluy Wood"). J'ai bien noté l'explication de Michel ci-dessus sur le terme "assembly trenches" ; on retrouve aussi souvent ce bois associé avec la dénomination de "Lancashire dump", "dépôt du Lancashire".
Cinq extraits des mémoires de guerre de George Coppard précisément à cet endroit au début de la bataille de la Somme, le 1er juillet 1916. Extraits de "With a Machine Gun to Cambrai", éditions du Imperial War Museum, Londres, 1980.
Pour situer le "Crucifix Corner" cité dans le premier extrait, se reporter à la carte sur le site de la National Library of Scotland.

https://maps.nls.uk/view/101723168



With a Machine Gun to Cambrai, par George Coppard. Éditions Imperial War Museum, Londres.
With a Machine Gun to Cambrai, par George Coppard. Éditions Imperial War Museum, Londres.
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Extrait N°1, page 79. Traduction :

Il y avait une foule énorme de troupes et de véhicules à Crucifix Corner. La route se divisait à cet endroit, et à l'angle, dominant l'approche, se dressait un immense crucifix. Le visage douloureux du Christ regardait avec tristesse le tumulte en contrebas. Je me souviens avoir jeté un coup d'œil à Son visage (juste un regard rapide), car il n'y avait pas de temps pour plus. Beaucoup d'hommes, qui étaient passés par là en route vers le front quelques heures plus tôt, étaient maintenant morts ; et beaucoup d'autres allaient les suivre. La bifurcation de gauche menait à Thiepval, la Boisselle et Ovillers. Celle de droite menait à Fricourt et Contalmaison. Nous avons pris la bifurcation de gauche, heureux de quitter l'embouteillage. Le tonnerre des canons et le sifflement des obus passant tout près au-dessus de nous mettaient les nerfs à rude épreuve. Nous étions également exposés aux explosions prématurées des pièces d'artillerie tout près derrière nous, et il n'était pas nécessaire de nous inciter à accélérer le pas. Cela devait être une torture pour les chevaux et les mules de rester immobiles pendant que des masses de provisions et de munitions étaient déchargées. Toutes les deux ou trois minutes, une salve d'obus s'écrasait dans la zone, semant mort et destruction à grande échelle.



Royal Garrison Artillery, près du bois d'Aveluy, septembre 1916. Photo Ernest Brooks, IWM Q 1339.
Royal Garrison Artillery, près du bois d'Aveluy, septembre 1916. Photo Ernest Brooks, IWM Q 1339.
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Extrait N°2, pages 81 et 82.

Nous progressâmes sur un terrain en pente avec les Vickers et l’équipement, reconnaissants de ne plus avoir à porter un fusil et 120 cartouches. En gravissant les marches de Coniston, taillées dans une berge escarpée, nous entrâmes dans le bois d’Aveluy. Les Boches bombardaient intensément cet endroit avec des obus à shrapnel noirs et sales, surnommés "Woolly Bears", ayant correctement deviné que le bois était rempli de troupes. L’explosion puissante de ces obus, éclatant au niveau des cimes des arbres, était terrifiante.

Pour rendre les choses encore plus désagréables, des obus lacrymogènes inondaient littéralement le bois. Ils nous prirent par surprise, piquant douloureusement les yeux ; des larmes coulaient sur nos visages tandis que nous titubions comme des aveugles. Il était trop tard pour enfiler les masques à gaz. Nous essayâmes, mais ils n’avaient aucun effet. Le liquide nocif stagnait, et ce n’est qu’une fois sortis du bois que nous trouvâmes un peu de répit. L’odeur épaisse de fumée, mélange d’explosifs et de gaz lacrymogène, s’accrochait au feuillage comme des émanations d’un chaudron infernal, occultant presque le ciel lumineux au-dessus de nous.

Un sentier sinueux traversait le bois, et de nombreux blessés et mourants gisaient de chaque côté, mais nous ne pouvions pas nous arrêter pour les aider. Un flot continu de blessés marchant péniblement descendait vers les marches de Coniston ("Coniston Steps"), cherchant à s’éloigner de cet enfer. J’enviais ceux qui ne semblaient pas gravement touchés. Il était presque insupportable de penser à l’agonie des blessés graves, abandonnés sans soins.

Une fois enfin sortis du bois, nous nous réfugiâmes dans une tranchée et, avant la tombée de la nuit, nous montâmes les Vickers. Cette partie du front portait le nom de La Boisselle, un village situé juste derrière les lignes allemandes. D’après ce que nous avions compris, l’attaque avait débuté ce matin-là à 7h30 depuis la tranchée où nous nous trouvions. La nuit tomba avant que nous puissions évaluer la situation dans le No Man's Land, mais le nombre de nos morts devant la position des mitrailleuses était un indice sinistre.

Notre tâche principale était la défense, mais nous avons effectué de longues salves de tirs indirects tout au long de la nuit, harcelant les zones de soutien situées immédiatement derrière les tranchées ennemies. Nos tirs étaient mal accueillis et ont attiré une batterie boche de canons légers ("whizz-bang") qui nous cherchait continuellement. Nous avons ramené plusieurs hommes blessés qui étaient tombés près de notre tranchée et leur avons fait des pansements. Ils nous ont raconté comment l'ennemi abattait les blessés alors qu'ils gisaient dans des trous d'obus sous le soleil brûlant. Comme nous étions sous le regard des Allemands, toute opération de sauvetage correctement organisée était impossible, et les blessés devaient en grande partie s'entraider. Avec un nombre de pertes britanniques s'élevant à 60 000 dès le premier jour du combat, il était humainement impossible d'apporter de l'aide sauf à quelques-uns. Beaucoup se trouvaient là, devant nous, et leurs appels à l'aide ont continué pendant des jours. Ceux qui pouvaient ramper survivaient grâce à l'eau et aux rations qu'ils trouvaient sur leurs camarades morts. Pendant la journée, sous un soleil de plomb, ils devaient rester immobiles dans des trous d'obus et des dépressions, de peur d'être achevés. La nuit, des patrouilles allemandes étaient en maraude, et des affrontements avaient lieu avec des patrouilles britanniques tentant des opérations de sauvetage. Seul un blessé ayant passé des jours dans un tel piège pourrait vraiment décrire ce que c'était. Je remercie la Providence de ne pas avoir été l'un d'eux.


Blessés britanniques au bois d'Aveluy, 13 novembre 1916. IWM Q 4510.
Blessés britanniques au bois d'Aveluy, 13 novembre 1916. IWM Q 4510.
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Extrait N°3, page 83.

D'après la manière dont les corps (des assaillants britanniques) étaient répartis de manière uniforme, qu'ils soient suspendus sur le fil barbelé ou étendus devant celui-ci, il était évident qu'il n'y avait aucune brèche dans la ligne ennemie au moment de l'attaque. Le feu concentré des mitrailleuses, suffisamment nombreuses pour couvrir chaque centimètre du fil barbelé, avait accompli son terrible ouvrage. Les Allemands avaient dû renforcer leurs barbelés pendant des mois. Ils étaient si denses qu’on pouvait à peine voir la lumière du jour à travers. Aux jumelles, cela ressemblait presque à un mur solide. La foi des Allemands dans leurs barbelés en masse avait porté ses fruits.

Comment nos planificateurs avaient-ils pu imaginer que les Tommies, après avoir survécu à tous les autres dangers (et ils étaient nombreux lors de la traversée du No Man's Land), parviendraient à franchir les barbelés allemands ? Avaient-ils observé la densité noire de ces barbelés avec leurs puissantes jumelles ? Qu'est-ce qui leur faisait penser que les tirs d'artillerie réduiraient ces barbelés en morceaux ? N'importe quel Tommy aurait pu leur dire que les obus soulèvent les barbelés pour les faire retomber, souvent dans un enchevêtrement encore pire qu'auparavant. Une immense quantité de nos tirs d'artillerie a été dirigée contre les barbelés ennemis avant le 1er juillet, mais avec le grand pourcentage de ratés, cela s’est avéré en grande partie un effort vain. Des hommes courageux des Royal Engineers sont sortis la nuit avant l'assaut pour faire exploser des torpilles sous les barbelés, mais ils retombaient en place.

À mon avis, les troupes allemandes n’étaient en aucun cas supérieures aux Britanniques. Ce qui était indéniablement supérieur, c'était le système de tranchées ennemi, construit à la manière rigoureuse des Allemands, selon des normes adéquates de solidité et d'efficacité, et défendu par de nombreuses mitrailleuses. C’était la force de ce système qui avait été gravement sous-estimée. Le moral des troupes allemandes derrière de telles défenses ne pouvait qu’être élevé, car elles avaient toutes les chances de repousser une attaque. Toute allusion à un manque d'expérience de nos troupes est une cruelle calomnie. Même si chacun de nos gars avait été un soldat d'élite parfaitement entraîné, il n’aurait pas pu faire plus que d’atteindre les barbelés (s’il y arrivait) pour ensuite mourir. La manière même de leur mort prouve que nos troupes d'assaut, lors de ces premiers jours terribles, n'avaient aucune chance. Ce que j’ai vu le matin du 2 juillet m’a convaincu que nos gars avaient été totalement incapables d’atteindre les Boches ("... unable to get to grips with Jerry"). La raison en était assez simple. Quelqu’un s’était trompé à propos des barbelés. Tout élément d’initiative ou de surprise avait déjà été gâché par le long bombardement des tranchées ennemies, qui avait commencé dès le 2 juin. Les Boches avaient donc largement le temps de réparer et de renforcer leurs défenses, tout en se terrant dans de profonds abris, en attendant notre arrivée.






Extrait N°4, pages 84 et 85.

Le 3 juillet, les Queen's et les Royal West Kents ont attaqué les lignes allemandes depuis notre secteur. Traversant le No Man's Land jonché de cadavres en direction des fils barbelés ennemis noirs, parsemés de soldats britanniques morts, ils ont rencontré un feu nourri de mitrailleuses et ont été complètement repoussés. De nombreux blessés légers qui avaient réussi à revenir tant bien que mal se sont dirigés vers notre tranchée en direction du bois d'Aveluy. Je me souviens d'un jeune homme qui m'a demandé de le panser. Son poignet droit avait été lacéré par un gros éclat d'obus, et sa main ne tenait plus que par quelques tendons. Le choc initial devait avoir étouffé la douleur, car il était presque jovial. "J'ai enfin mon billet retour pour l'Angleterre", a-t-il dit. Comme nous tous, son désir de sortir de cet enfer était si fort que la perte de sa main lui semblait secondaire.

J'ai pansé un autre camarade dont le bras, lorsqu'il était en position horizontale, avait été touché par une balle qui avait pulvérisé tout l'avant-bras du poignet au coude. La chair pendait littéralement en lambeaux. Mon intervention de premiers secours n'a malheureusement pas été plus qu'un emballage sommaire des morceaux. La terrible blessure causée par cette seule balle nous a fait nous demander si les Allemands utilisaient des balles dum-dum. Plus tard, nous avons trouvé plusieurs chargeurs de balles allemandes à tête molle, et, quand l'occasion se présentait, nous éprouvions une sombre satisfaction à les leur renvoyer avec des fusils Mauser. Une telle action était probablement contraire aux conventions internationales, mais nous n'en savions rien. Nous savions que les Allemands utilisaient des baïonnettes dentelées, des lance-flammes et du gaz toxique quand ça leur convenait. Ce n'était que justice de leur renvoyer ce qu'ils avaient utilisé contre nous.

La nouvelle s'est répandue que Contalmaison, un village à environ cinq kilomètres au sud, avait été capturé. Aucun de nous ne s'est enthousiasmé pour cette information, car la 12e division n'avait pas encore percé la ligne ennemie. Tout I'honneur revient aux troupes qui ont pris le village, mais qu'est-ce qu'un village en zone de combat ? Un tas de briques et de gravats, avec une odeur de mort épouvantable ; pas grand-chose de glorieux vu le terrible prix payé.

Le temps restait très chaud. En fait, c'était un été radieux cette année-là. L'eau était sévèrement rationnée. Aussi macabre et déplaisant que cela puisse paraître, nous avons complété nos réserves en fouillant les morts. Avec le recul, cela semble assez ignoble de piller les affaires des morts, mais il le fallait, et nous avons vite surmonté ce sentiment de culpabilité. Une boîte de corned-beef dans le sac d'un mort ne pouvait plus lui servir, pas plus qu'un paquet de cigarettes. Nous avons souvent eu droit à une bonne cigarette de cette manière. Malgré nos peurs et nos privations, la vie demeurait douce, du moment que nous pouvions fumer.

Le 9 juillet, nous avons été relevés. Une fois que nous avons quitté le bois d'Aveluy et descendu les Coniston Steps, notre moral est remonté. Épuisés, crasseux et couverts de poux, nous avons marché à travers Albert et au-delà jusqu'à un village appelé Warloy.



Dans une tranchée allemande conquise à Ovillers-la-Boisselle, une sentinelle anglaise monte la garde pendant que ses camarades dorment. Juillet 1916.<br />Photo John Warwick Brook, référence IWM Q 3990.
Dans une tranchée allemande conquise à Ovillers-la-Boisselle, une sentinelle anglaise monte la garde pendant que ses camarades dorment. Juillet 1916.
Photo John Warwick Brook, référence IWM Q 3990.
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Extrait N°5, page 86.

Le 25 juillet, nous avons occupé des tranchées près d'Ovillers, qui venaient d'être prises par les Australiens. Nous avons installé les Vickers dans l'ancienne ligne de front allemande du 1er juillet, exactement dans le secteur que nous avions en face de notre position devant le bois d’Aveluy. Nos morts étaient encore accrochés aux barbelés, mais ils furent rapidement retirés et enterrés.

C’était stupéfiant de voir le haut niveau des tranchées utilisées par les troupes de première ligne allemandes. Nous enviions l’habileté et l’industrie employées pour construire de telles défenses à la fois confortables et puissantes. Certaines des casemates descendaient jusqu'à neuf mètres de profondeur, avec jusqu'à seize couchettes, ainsi que des sonnettes, des réservoirs d'eau avec robinets, des placards et des miroirs.

Au-delà du confort personnel dont les Allemands jouissaient, ces abris profonds avaient résisté à tout ce que notre artillerie lourde avait pu leur lancer. Lorsque nous nous étions enthousiasmés à l'idée que le bombardement de ces tranchées serait dévastateur, imaginant que les Allemands étaient réduits en miettes, l’ennemi jouait probablement aux cartes ou festoyait. Dans l’abri que nous avons occupé, nous avons trouvé plusieurs jeux de cartes, et chaque coin était rempli de bouteilles de vin et de bière vides.

En mettant de côté des aspects comme le courage et l’endurance personnelle, nous avions l’impression d’être une bande d’amateurs comparés au professionnalisme méthodique des Allemands. Ce n’était certainement pas la faute du Tommy britannique s’il ne disposait pas d’abris décents. S’il avait eu les matériaux et les instructions appropriés, il aurait non seulement bénéficié d’un plus grand confort, mais des milliers de vies auraient également été épargnées.

Toute la conduite de notre guerre de tranchées semblait reposer sur le concept selon lequel nous, les Britanniques, n'étions pas censés rester longtemps dans les tranchées, mais faisions simplement une halte sur le chemin de Berlin, et qu’on allait bientôt pourchasser les Allemands à travers champs. Le résultat, à long terme, était que nous menions une existence misérable et précaire dans de sordides trous de fortune infestés de poux.



Le mitrailleur George Coppard devient début août leader / chef de pièce. Sa mitrailleuse Vickers renforce ensuite les Australiens à Thiepval. Il est blessé le 22 novembre 1917 aux environs de Cambrai et rapatrié en Angleterre. Il rédige ses mémoires, basés sur le journal qu'il tenait dans les tranchées, à sa retraite. George Coppard s'était engagé dans le Queen's Royal West Surrey Regiment en 1914 comme simple soldat, se prétendant âgé de 19 ans. Il en avait 16.

Bien cordialement.
Eric
Dernière modification par Ingouf le sam. déc. 14, 2024 5:15 pm, modifié 16 fois.
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alain51
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par alain51 »

Ingouf a écrit : jeu. déc. 12, 2024 9:29 am

... Il y avait une foule énorme de troupes et de véhicules à Crucifix Corner. La route se divisait à cet endroit, et à l'angle, dominant l'approche, se dressait un immense crucifix. [....] La bifurcation de gauche menait à Thiepval, la Boisselle et Ovillers. Celle de droite menait à Fricourt et Contalmaison.
...

Bonjour,

Le cimetière "CRUCIFIX CORNER CEMETERY" est situé à Villers-Bretonneux, loin de Thiepval Et loin de Fricourt.

N'y aurait-il pas une confusion dans ce texte, de la part de son auteur ? la scène décrite ne se situerait pas au Crucifix Corner.

Les textes rédigées par des anciens combattants, bien des années après, comportent souvent des confusions de dates, de lieux, etc...

Voir : ===> https://www.ww1cemeteries.com/crucifix- ... etery.html

Les lieux cités ( Thiepval, la Boisselle, Ovillers, Fricourt et Contalmaison) sont tous proches de Albert et donc très éloignés de Villers-Bretoneux et du Crucifix Corner.

...Sauf erreur de ma part. Il existe peut-être un autre lieu qui porte le même nom, les crucifix étant souvent placés aux intersections.

Au revoir.
15 mai 2025 = FIN forum.pages14-18.com
Ma vision de la grande guerre : https://lagrandeguerre.1fr1.net/t148513 ... nde-guerre
Ingouf
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par Ingouf »

Bonjour,

Il faut croire qu'il y a plusieurs "Crucifix Corner" dans la Somme. Celui-ci est à Aveluy.
Il ne s'agit donc pas du Crucifix Corner cemetery, commune de Villers-Bretonneux.
Comme vous le dites, vu le nombre de croix aux intersections dans ce coin de France, il y a fatalement pléthore de "Crucifix Corners" ...
Ce "Crucifix Corner" apparaît également sur Google Maps :

https://maps.app.goo.gl/DuBbyfgPA9rrfrka6


Merci pour votre intérêt pour ce témoignage d'un combattant anglais au bois d'Aveluy en juillet 1916.

Bonne journée.
Bien cordialement.
Eric
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rdmato33
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par rdmato33 »

Bonjour Ingouf,
Bonjour tout le monde,

Merci pour ces précisions. Toujours aussi poignants ces témoignages...

Pour illustrer tout cela, je vous joins ci-dessous l'intégralité de l'acquisition LiDAR (traitée par mes soins) sur le bois d'Aveluy. Vous remarquerez les nombreux réseaux de tranchées/boyaux, cratères, abris. Pour l'interprétation, les objets sombres (noirs) correspondent à des objets creux. Les objets clairs (blancs) à des objets surélevés. Attention ! Il n'y a pas que des vestiges de guerre mais aussi des troncs d'arbres, des résidus végétaux, etc... C'est une image de 2024. Donc il faut bien trier l'information en s'aidant des plans directeurs par exemple.

nord_compressed.jpg
nord_compressed.jpg (484.75 Kio) Consulté 2174 fois
centre_compressed.jpg
centre_compressed.jpg (542.09 Kio) Consulté 2174 fois
sud_compressed.jpg
sud_compressed.jpg (382.87 Kio) Consulté 2174 fois
À ce propos, si vous souhaitez un traitement similaire sur d'autres sites (Somme, Pas-de-Calais, Aisne, Marne, Meuse, etc.), n'hésitez pas à me le dire ;). Je me ferai un plaisir de vous aider. Ca ne prend que quelques minutes.

Encore un exemple ici dans le bois de Mametz :
mametz.jpg
mametz.jpg (277.92 Kio) Consulté 2174 fois
Bonne journée,
rdmato33
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markab
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par markab »

Bonjour,

Je rebondis sur votre proposition : est-il possible d'avoir le Mont Cornillet en cartographie LiDAR ?

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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rdmato33
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par rdmato33 »

Bonjour Markab,

La campagne d’acquisition LiDAR HD est toujours en cours et s’achèvera en 2026. Les dalles sont téléchargeables sur le site l’IGN. Comme vous pouvez le constater sur ce lien (https://geoservices.ign.fr/lidarhd), les données ne sont pas encore disponibles à l’est de Reims. Je le ferai sans problème dès que la dalle sera mise à disposition du grand public.

Bien cordialement,
rdmato33
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markab
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par markab »

Bonjour,

Et merci pour ce retour rapide :)

Je vais patienter.

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Lidariste
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Re: Organisation atypique de réseaux de boyaux/tranchées - LiDAR - Bois d'Aveluy (Somme)

Message par Lidariste »

En tous cas on retrouve ce type de réseau en arête de poisson dans le bois d'Hauthuille juste à côté.
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