Bonjour,
Voici donc, en complément au sujet sur les prises d'armes à Champlieu en 1917,
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l'histoire de la décoration du Brigadier Louis Saget et des circonstances ayant amené le Général Estienne à le décorer.
Pour la prise d'Armes du 14 Juillet 1917 à Champlieu, le Général Estienne avait choisi de décorer un cas particulièrement représentatif; le Brigadier Louis Henri ALexandre Saget, mécanicien du char Schneider M1 n° 61191, commandé par le S/Lt Faugas.
Ce char, le 4ième de la 2ième Batterie du Groupe AS 5, appartenait au Groupement Bossut et se trouve être un de ceux qui pénétrèrent, le 16 Avril 1917, au plus loin dans les lignes allemandes, au delà de la 3ième ligne (la tranchée de Wurtzburg) et jusqu'à la voie ferrée de Guignicourt.
La citation accordée au Brigadier Saget, lui attribuant Médaille militaire et Croix de guerre avec Palme, en donne assez clairement les motifs, même si le rédacteur a alors oublié (ou pas su) qu'il était déjà Brigadier depuis 5 mois et plus du tout simple canonnier.
Louis Saget est donné dans sa fiche comme "Conducteur automobile /Chef de vente carburateur". Il était visiblement bien armé pour devenir mécanicien de char. Né en Décembre 1888, il avait effectué son service militaire en 1909/1911 et fut mobilisé le 1er Août 1914.
Sa fiche est pour le moins mal remplie, sa date d'arrivée au Camp AS de Marly-le-Roy n'est pas même indiquée. Nommé Brigadier le 1er Janvier 1917, il est certainement affecté fin 1916 dans l'Artillerie Spéciale et muté au Groupe AS 5 dès sa création, le 16 Janvier 1917 au Fort du Trou d'Enfer. Avec ce Groupe, venant du Camp de Cercottes, il arrive à Champlieu le 28 Janvier 1917 et prend donc part, le 16 Avril 1917 à l'engagement du Groupement Bossut vers Juvincourt et le Bois Claquedent.
Nommé Maréchal des Logis le 10 Août 1918, il participe avec son Groupe aux combats sur Cantigny du 28 Mai 1918 (avec la 1er DI US), puis à ceux du secteur de Vierzy (du 18 au 23 Juillet 1918) pendant lesquels il sera blessé (et non évacué).
A la dissolution du Groupement AS n° 1, en Décembre 1918, les personnels du Groupe AS 5 sont affecté à l'AS 381 (27° BCL du 509° RAS) et rejoignent Sprenlingen (en Allemagne occupée) le 27 Avril 1919. Le MdL Saget est démobilisé le 21 Juillet 1919.
La photo dela Spa prise par Paul Queste permet de voir que la tenue de notre brigadier était pour le moins non réglementaire :
- L'insigne de manche gauche est un AS de pique dans un rond (et non pas l'insigne brodé de l'Artillerie Spéciale)
- Il ne semble porter ses galons et les pattes de col 81° RALT.
Artillerie Spéciale - Champlieu. La remise de décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienne, le 14 Juillet 1917
Artillerie Spéciale - Champlieu. La remise de décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienne, le 14 Juillet 1917
Dernière modification par Tanker le lun. oct. 28, 2024 12:43 pm, modifié 4 fois.
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
C'est par le rapport du Cne Dubois, commandant du Groupe AS 5, lors des combats du 16 Avril 1917 (en remplacement du Cne Noscereaux, évacué sur blessure par E.O.), que Louis Saget a pu être identifié.
Il est, par chance, cité dans ce rapport de 2 pages (SHD - carton 16N2161), rapport aussi reproduit dans le JMO de l'AS 5 (SHD - JMO n° 26N1244-8 pages . . . . .)
Les Archives de l'Artillerie Spéciale ont aussi conservé un certain nombre des cahiers d'enregistrement "Courriers départ" et "courriers arrivée" (malheureusement pas tous) et là aussi, si notre "Brigadier" était encore bien cité, l'administration militaire est restée constante quant a son incapacité à lui attribuer son grade.
Le rapport du Cne Dubois est intéressant car il détaille bien l'envoie de 3 Schneider du Groupe, chargés de vérifier les abords de la VF de Guignicourt et du bois Claquedent et, concernant Louis Saget, il permet de découvrir que le Schneider du S-Lt Faugas, tombé en panne, a été laissé au main du Brigadier Saget.
Le S-Lt Faugas, sans doute avec les autres membres de l'équipage, est parti à pied rendre compte de sa reconnaissance au Capitaine Dubois, à environ 500 m de là, au Sud du bois des Lyonnais, point de départ de la reconnaissance de ces 3 Schneider.
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
Sur un fonds de plan directeur édité avec la nouvelle première allemande, de l'été 1917, les chars schneider, en panne ou mis hors de combat dans l'engagement du 16 Avril 1917 sont parfois positionnés avec quelques différences sur les différentes car présentées ici.
Ces cartes permettent de retrouver tous les points côté cités dans le rapport du Cne Dubois.
Les Groupes les plus avancés du Grpt Bossut (AS 2 - AS 5 et AS 9) ont progressé de 7 Km depuis la ferme du Choléra.
Ces cartes permettent de retrouver tous les points côté cités dans le rapport du Cne Dubois.
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
Comme pour Louis Saget, c'est la citation de la fiche matricule du canonnier Brémond qui a permis de le relier aux combats du 16 Avril 1917, et à l'équipage du char Schneider M1 n° 61191.
Joseph Brémont est cité dans les pertes du Groupe AS 5, pour les combats du secteur de Missy-aux-Bois de Juillet 1918. (JMO du Groupe page 23 ).
Avec ces citations (de Saget, Brémond et Faugas) qui ne se complètent pas exactement. Le récit du retour du Schneider 61191 est pour le moins difficile à bien cerner car, au final, rien n'indique vraiment si ce char Schneider a été dépanné rapidement et a rejoint le Groupe AS 5 au Bois des Lyonnais, pour rentrer avec les autres chars (et tout son équipage) ou, si le dépannage ayant été plus long, le char n'a pu rejoindre les lignes françaises que seul et bien plus tard, restant donc très isolé dans une zone abandonnée par les allemands, mais sujette à un retour offensif, et surtout, complétement abandonné par son chef de char le S-Lt Faugas.
La fiche Matricule du Canonnier Joseph Brémond, le donne cité à l'ordre de l'Armée, avec une citation qui le relie aussi au char du Brigadier Saget. Un problème cependant, sa citation à l'ordre de l'Armée n'existe par au Journal officiel, et sa fiche matricule en contient deux à des dates différentes (170506 et 170526).
Par ailleurs, elle contient une troisième citation quasiment identique mais, simplement à l'ordre de l'Artillerie Spéciale et datant du 170615 . . .
Sur la base de la citation du Canonnier Brémond, le char n'aurait pas repasser la ferme du Choléra, mais serait tombé en panne avant d'y arriver.
Les citations du Brigadier Saget et du Canonnier Brémond, les donnent présent 17 heures dans les lignes ennemi.
Le Groupe AS 5 a passé, la première ligne allemande à 9h 20, au niveau de la ferme du Choléra, et a quitté le Bois des Lyonnais à 17h45. Il avait donc déjà passé 8h 30 dans les lignes ennemies. Il restait donc encore 8h 30 et plus de 6 km à faire au char de notre Brigadier (du bois du Sifflet à la ferme du Choléra) pour rejoindre les lignes françaises.
Ce total de 17 h fixe donc le retour du char à plus de 2h du matin le 17 Avril.
Ces 17 heures ont elles été calculées, par le rédacteur de la citation, avec comme point de retour, la PR du Groupement Bossut à Chaudardes ? Dans cette hypothèse il restait 14 km à faire pour rejoindre Chaudardes depuis le bois du sifflet.
La SRR avait placé un poste de ravitaillement essence, vers le ferme du Choléra, pour permettre le ravitaillement retour des chars.
A titre d'exemple le char du Lt Delacommune (Groupe AS 2) tourna 14 heures ce jour là. Il reste assez probable que ce point ait été, pour tous, le point de référence de sortie de cette zone de combat.
Dans les rapports de récupérations de char du Groupe AS 5, à propos des chars tombés, en panne au retour du Groupe, vers la tranchée du ruisseau, le 61191 n'est pas cité.
Il ne semble finalement pas avoir été récupéré. Soit le char n'a pas tenu assez pour être suffisamment en secteur français, soit il a, entre temps pris des coups le rendant irrécupérable.
Voir en fin de sujet les deux pages de rapport du Cne Dubois
Joseph Brémont est cité dans les pertes du Groupe AS 5, pour les combats du secteur de Missy-aux-Bois de Juillet 1918. (JMO du Groupe page 23 ).
Avec ces citations (de Saget, Brémond et Faugas) qui ne se complètent pas exactement. Le récit du retour du Schneider 61191 est pour le moins difficile à bien cerner car, au final, rien n'indique vraiment si ce char Schneider a été dépanné rapidement et a rejoint le Groupe AS 5 au Bois des Lyonnais, pour rentrer avec les autres chars (et tout son équipage) ou, si le dépannage ayant été plus long, le char n'a pu rejoindre les lignes françaises que seul et bien plus tard, restant donc très isolé dans une zone abandonnée par les allemands, mais sujette à un retour offensif, et surtout, complétement abandonné par son chef de char le S-Lt Faugas.
La fiche Matricule du Canonnier Joseph Brémond, le donne cité à l'ordre de l'Armée, avec une citation qui le relie aussi au char du Brigadier Saget. Un problème cependant, sa citation à l'ordre de l'Armée n'existe par au Journal officiel, et sa fiche matricule en contient deux à des dates différentes (170506 et 170526).
Par ailleurs, elle contient une troisième citation quasiment identique mais, simplement à l'ordre de l'Artillerie Spéciale et datant du 170615 . . .
Sur la base de la citation du Canonnier Brémond, le char n'aurait pas repasser la ferme du Choléra, mais serait tombé en panne avant d'y arriver.
Les citations du Brigadier Saget et du Canonnier Brémond, les donnent présent 17 heures dans les lignes ennemi.
Le Groupe AS 5 a passé, la première ligne allemande à 9h 20, au niveau de la ferme du Choléra, et a quitté le Bois des Lyonnais à 17h45. Il avait donc déjà passé 8h 30 dans les lignes ennemies. Il restait donc encore 8h 30 et plus de 6 km à faire au char de notre Brigadier (du bois du Sifflet à la ferme du Choléra) pour rejoindre les lignes françaises.
Ce total de 17 h fixe donc le retour du char à plus de 2h du matin le 17 Avril.
Ces 17 heures ont elles été calculées, par le rédacteur de la citation, avec comme point de retour, la PR du Groupement Bossut à Chaudardes ? Dans cette hypothèse il restait 14 km à faire pour rejoindre Chaudardes depuis le bois du sifflet.
La SRR avait placé un poste de ravitaillement essence, vers le ferme du Choléra, pour permettre le ravitaillement retour des chars.
A titre d'exemple le char du Lt Delacommune (Groupe AS 2) tourna 14 heures ce jour là. Il reste assez probable que ce point ait été, pour tous, le point de référence de sortie de cette zone de combat.
Dans les rapports de récupérations de char du Groupe AS 5, à propos des chars tombés, en panne au retour du Groupe, vers la tranchée du ruisseau, le 61191 n'est pas cité.
Il ne semble finalement pas avoir été récupéré. Soit le char n'a pas tenu assez pour être suffisamment en secteur français, soit il a, entre temps pris des coups le rendant irrécupérable.
Voir en fin de sujet les deux pages de rapport du Cne Dubois
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
Quoiqu'il en soit, l'intérêt du Général Estienne pour le Brigadier Saget s'explique parfaitement lorsqu'on lit le commentaire qu'il fit sur la demande de décorations faite, pour l'équipe de récupération des SRR qui, en Août 1917, remis en état et ramena 8 Schneider du Groupement Chaubès, abandonnés le 16 Avril 1917, entre la Tranchée de la Plaine et la Ferme du Temple.
Je note 1° Que le personnel était volontaire 2° Que sur les 12 proposés, 3 ont été sévèrement blessé 3° . . . . . .
4° Que le Groupement Chaubès (Groupes AS 3, 7, 8) a eu, à la suite de l'affaire du 16 Avril, 1 Légion d'honneur, 3 médailles militaires et 38 citations de tout ordre.
Soit 16% de l'effectif engagé et décoré pour n'avoir rien fait (si ce n'est faire preuve de bravoure) et n'avoir pas ramener des chars qu'ils auraient pu et du ramener . . . et que le détachement de sauvetage vient précisement de ramener
5° Que c'est la première sortie du détachement de sauvetage et il faut l'encourager.
Pour en revenir aux décorations de Saget et de Brémond, celle-ci ramènent à l'histoire de ces 3 Schneider, lancés en patrouille par le Capitaine Dubois, vers le bois Claquedent et la VF de Guignicourt, à savoir, celle
- du Lt Pellat (Schneider n° 61113),
- de l'Adjt Molinié (Schneider n° 61111),
- du S/Lt Faugas (Schneider n° 61191).
Les rapports de combat par char, que l'on retrouvera pour les engagements suivants (quand ils auront été conservés), n'existait pas encore (ou bien n'ont pas été conservés) et l'organigramme précis de ces trois équipages laisse à désirer.
Schneider M1 n° 61113 AsT1
Cdt de Batterie et Chef de char : Lt Henri Pellat Sous-Chef de char : MdL Roussel Canonnier : Can. Henri René Couppé (mécanicien) Canonnier : Can. Jean Marie Armand Laporte (blessé) Canonnier Charbonneix (non identifié) Canonnier non identifié
Schneider M1 n° 61111 AsT4
Chef de char : Adjt. François Molinié (témoin du décès de Pierre Herpin) Sous-Chef de char : MdL Pierre Herpin (tué le 16 Avril) Canonnier : Can. Abel Tassel (témoin du décès de Pierre Herpin) Canonnier non identifié Canonnier non identifié Canonnier non identifié
Schneider M1 n° 61191 AsCo4
Chef de char : Lt Faugas Sous-Chef de char : MdL Bellanger (non identifié) Mécanicien : Brigadier Louis Saget (témoin du décès d'Henri Pellat) Mitrailleur : Canonnier Joseph Brémond (témoin du décès d'Henri Pellat) Canonnier non identifié Canonnier non identifié
Au retour de leur mission de reconnaissance, les chars Pellat et Molinié ont été mis hors de combat par l'Artillerie, et le char Faugas est tombé en panne.
C'est à pied que ces équipages sont venus rendre compte de leur mission au Cne Dubois, dont le rapport montre bien qu'il a eu un compte-rendu pour chacun de ces 3 chars.
Dans cette affaire, concernant les chefs de char :
Le S/Lt Faugas (Schneider n° 61191) a reçu une citation à l'ordre de l'Armée, pour la réussite de sa reconnaissance vers la VF de Guignicourt. Cette citation confirme bien qu'il est revenu au bois des Lyonnais pour rendre compte et, elle positionne plutôt son char comme un char "hors de combat", que comme un char "en cours de dépannage" . . .
L'Adjudant Molinié, dont le Schneider n° 61111 a été mis hors de combat au retour, est aussi venu rendre-compte à pied de sa reconnaissance (après avoir enterrer le MdL herpin).
Il a, lui, simplement été cité à l'ordre de l'AS . . .
Le Lieutenant Henri Pellat, polytechnicien de la promotion 1901, est tué au retour de sa mission de reconnaissance.
Aucun détail sur sa mort (et sur d'autres éventuels blessés que le canonnier Laporte).
Il pouvait avoir été blessé ettué à l'extérieur du char, après que celui-ci soit tombé en panne ou ait été mis hors de combat ou bien dans le char impacté par un obus.
A-t-il était enterré par l'équipage près du char (ou plus tard par les Allemands) ?
Leur lieutenant blessé, ont-ils tenté de le rapatrier vers le Bois des Lyonnais . . . ?
Je note 1° Que le personnel était volontaire 2° Que sur les 12 proposés, 3 ont été sévèrement blessé 3° . . . . . .
4° Que le Groupement Chaubès (Groupes AS 3, 7, 8) a eu, à la suite de l'affaire du 16 Avril, 1 Légion d'honneur, 3 médailles militaires et 38 citations de tout ordre.
Soit 16% de l'effectif engagé et décoré pour n'avoir rien fait (si ce n'est faire preuve de bravoure) et n'avoir pas ramener des chars qu'ils auraient pu et du ramener . . . et que le détachement de sauvetage vient précisement de ramener
5° Que c'est la première sortie du détachement de sauvetage et il faut l'encourager.
Pour en revenir aux décorations de Saget et de Brémond, celle-ci ramènent à l'histoire de ces 3 Schneider, lancés en patrouille par le Capitaine Dubois, vers le bois Claquedent et la VF de Guignicourt, à savoir, celle
- du Lt Pellat (Schneider n° 61113),
- de l'Adjt Molinié (Schneider n° 61111),
- du S/Lt Faugas (Schneider n° 61191).
Les rapports de combat par char, que l'on retrouvera pour les engagements suivants (quand ils auront été conservés), n'existait pas encore (ou bien n'ont pas été conservés) et l'organigramme précis de ces trois équipages laisse à désirer.
Schneider M1 n° 61113 AsT1
Cdt de Batterie et Chef de char : Lt Henri Pellat Sous-Chef de char : MdL Roussel Canonnier : Can. Henri René Couppé (mécanicien) Canonnier : Can. Jean Marie Armand Laporte (blessé) Canonnier Charbonneix (non identifié) Canonnier non identifié
Schneider M1 n° 61111 AsT4
Chef de char : Adjt. François Molinié (témoin du décès de Pierre Herpin) Sous-Chef de char : MdL Pierre Herpin (tué le 16 Avril) Canonnier : Can. Abel Tassel (témoin du décès de Pierre Herpin) Canonnier non identifié Canonnier non identifié Canonnier non identifié
Schneider M1 n° 61191 AsCo4
Chef de char : Lt Faugas Sous-Chef de char : MdL Bellanger (non identifié) Mécanicien : Brigadier Louis Saget (témoin du décès d'Henri Pellat) Mitrailleur : Canonnier Joseph Brémond (témoin du décès d'Henri Pellat) Canonnier non identifié Canonnier non identifié
Au retour de leur mission de reconnaissance, les chars Pellat et Molinié ont été mis hors de combat par l'Artillerie, et le char Faugas est tombé en panne.
C'est à pied que ces équipages sont venus rendre compte de leur mission au Cne Dubois, dont le rapport montre bien qu'il a eu un compte-rendu pour chacun de ces 3 chars.
Dans cette affaire, concernant les chefs de char :
Le S/Lt Faugas (Schneider n° 61191) a reçu une citation à l'ordre de l'Armée, pour la réussite de sa reconnaissance vers la VF de Guignicourt. Cette citation confirme bien qu'il est revenu au bois des Lyonnais pour rendre compte et, elle positionne plutôt son char comme un char "hors de combat", que comme un char "en cours de dépannage" . . .
L'Adjudant Molinié, dont le Schneider n° 61111 a été mis hors de combat au retour, est aussi venu rendre-compte à pied de sa reconnaissance (après avoir enterrer le MdL herpin).
Il a, lui, simplement été cité à l'ordre de l'AS . . .
Le Lieutenant Henri Pellat, polytechnicien de la promotion 1901, est tué au retour de sa mission de reconnaissance.
Aucun détail sur sa mort (et sur d'autres éventuels blessés que le canonnier Laporte).
Il pouvait avoir été blessé ettué à l'extérieur du char, après que celui-ci soit tombé en panne ou ait été mis hors de combat ou bien dans le char impacté par un obus.
A-t-il était enterré par l'équipage près du char (ou plus tard par les Allemands) ?
Leur lieutenant blessé, ont-ils tenté de le rapatrier vers le Bois des Lyonnais . . . ?
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
Sa fiche matricule est pour le moins sommaire et ne comporte pas même de case : Blessures, citations, décorations !
Et ce n'est qu'à titre posthume, qu'Henri Pellat reçoit en 1920 " le pack complet" : Légion d'honneur et croix de guerre avec Palme.
Après l'engagement du 16 Avril 17, notre lieutenant Polytechnicien semble un peu avoir été bien vite oublié et passé "à pertes et profits" par l'AS 5.
Le Capitaine Dubois s'est retrouvé à la tête du Groupe AS 5, suite à la blessure par éclat d'obus du Cne Noscereau, qui est évacué au tout début de l'engagement du Groupe.
Dubois n'était alors que Cdt de la 1ère Batterie de l'AS 5.
Le Cne Noscereau ne reprendra son commandement du Groupe AS 5 qu'au début Août 1917.
Plusieurs documents sont associables à la disparition au combat du Lt Pellat : Le rapport de pertes du Groupes AS rédigé le 5 Mai 1917. (Qui, après l'avoir déclaré blessé, le situe dans les disparus)
Le JMO du Groupe AS 5 (qui l'annonce comme blessé). La demande auprès du CICR du 15 Mai 1917. (Qui ne le reconnait pas comme prisonnier de guerre). La demande auprès du CICR du 27 Juin 1917. (Qui ne le reconnait pas comme prisonnier de guerre). La Fiche Mémoire des Hommes (rédigée après guerre) et attestant de la mort du Lt Pellat. L'acte de décès des archives de la Seine du Lt Pellat.
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
L'acte de décès du Lt Pellat, retranscription de l'acte de décès officiel rédigé par le Groupe AS 5, date du de Juillet 1918 et a été rédigé par le Cne Noscereau.
Cet acte de décès aurait du être signé, en 1917, par le Cne DUBOIS (en l'absence du Cne Noscereau évacué blessé le matin du 16 Avril). Aucun registre réglementaire des actes de décès du Groupe AS 5 ne nous est parvenu. C'est donc par leurs retranscriptions dans les registres de décès des communes concernées, que la trace de ces actes peut aujourd'hui être retrouvée.
Ce registre militaire réglementaire de 1917 a bien existé puisque l'acte de décès du MdL Pierre Herpin, (Sous-chef de char du Schneider M1 AsT4 n° 61111 de l'Adjudant Molinié), a été rédigé le 16 Avril 1917 à 18 heures par le Capitaine Jean Dubois !
Un premier registre officiel du Groupe AS 5 a pu disparaître suite à un quelconque sinistre (A Champlieu, plusieurs baraques Adrian de Groupe ont brulé avec armes et bagages) , ou bien la situation apparemment compliquée du Lt Pellat (Blessé, tué ou Disparu ?) a laissé la rédaction de cette acte en suspend et, ce n'est finalement qu'en Juillet 1918 que cet acte réglementaire a été rédigé par le Cne Noscereau.
Au final, si à l'époque il n'avait pas disparu, il a finalement tout de même bien totalement disparu maintenant !
Toujours concernant ce registre de décès du Groupe AS 5, l'acte de décès du MdL HERPIN est donné comme rédigé le 16 Avril 1917 à 6 heures du soir. Celà faisait à peine une demi-heure que les chars de l'AS 5 avaient quitté le Bois des Lyonnais ! Cet acte a plus probablement été rédigé à Chaudardes le 17 !
Ce qui est particulier dans l'acte de décès du Lt Pellat, c'est que les deux témoins choisis par le Cne Noscerau ne sont autres que nos deux dépanneurs du Schneider n° 61191 du S/Lt Faugas :
- Louis Saget
- Joseph Frémond
qui n'étaient pas dans le char du Lt Pellat !
Dans cette histoire de nos 3 chars, partis en reconnaissance vers le Bois Claquedent et la Voie ferrée de Glignicourt, 2 membres de ces équipages, sur 18, ont été tués.
Il y avait donc potentiellement suffisamment de personnels dans chacun de ces chars pour témoigner.
Tous les membres de ces 3 équipages ne sont pas identifiés, et certains, font peut-être partie des blessés de cette journée qui, évacués en Hopital , n'ont alors pas pu être choisis comme témoins, pour 1 des trois seuls tués du groupe AS 5, du 16 Avril 1917.
Sans prénom connus, les fiches matricules des blessés de l'AS 5 restent difficiles à retrouver dans la masse des fiches de la Grande Guerre, d'autant plus que, les noms eux-mêmes, sont souvent mal orthographiés.
Même si la place des chars Faugas et Pellat ne sont pas exactement positionnés sur les cartes de référence situant les chars du Groupement Bossut, il reste assez probable que Saget et Brémond, dépannant leurs chars, ont pu être au contact de l'équipage du char du Lt Pellat, rejoignant le Cne Dubois près du Bois des Lyonnais.
Ils avaient le Canonnier Laporte (blessé aux jambes par éclat d'obus) à brancarder et avaient, sans doute, peut-être enterrer près de son char le lieutenant Pellat.
Le rapport du Cne Dubois, parle d'une contre-attaque allemande, venant de la VF de Guignicourt.
L'équipage du Lt Pellat aurait-il été obligé de laisser son corps sans l'enterrer ?
Finalement notre lieutenant est peut être toujours là, comme au Groupe AS 2, les trois membres du Schneider Debruères, enterrés du côté de Juvincourt et le MdL Pierre Herpin près du char détruit de l'Adjt Molinié.
Ne reste plus qu'à organiser une campagne de détection au Lidar pour tenter de le retrouver. . .
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Re: Artillerie Spéciale - Champlieu, le 14 Juillet 1917. La remise décoration au Brigadier Saget, par le Général Estienn
Finalement, notre lieutenant est peut être toujours là, comme au Groupe AS 2, les trois membres du Schneider Debruères, enterrés du côté de Juvincourt et le MdL Pierre Herpin près du char détruit de l'Adjt Molinié.
Ne reste plus qu'à organiser une campagne de détection au Lidar pour tenter de les retrouver. . .
Le sujet qui suit concerne le Schneider M1 du S-Lt Debruères, avec ces 3 autres corps enterrés près du char et probablement aussi toujours là ! Le S/Lt Pierre Debruères, le MdL René Offrion et le Canonnier Henri Lardic.
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A plus, avec vos Lidar perso ! Michel
Ne reste plus qu'à organiser une campagne de détection au Lidar pour tenter de les retrouver. . .
Le sujet qui suit concerne le Schneider M1 du S-Lt Debruères, avec ces 3 autres corps enterrés près du char et probablement aussi toujours là ! Le S/Lt Pierre Debruères, le MdL René Offrion et le Canonnier Henri Lardic.
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