attribution d'une unité

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boro
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Re: attribution d'une unité

Message par boro »

:jap: Bien le bonjour à tous
malgré de vaines recherches grâce au moteur,je ne parviens pas à trouver comment étaient déterminés
les critères d'attribution d'une unité par ex :qui était destiné à un RI ,aux Chasseurs, à l'Artillerie ,au Génie etc etc ?
merci d'éclairer ma lanterne :jap:
boro
Boro

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BARBIERI Marc
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Re: attribution d'une unité

Message par BARBIERI Marc »

Bonjour à toutes et à tous,

Ce n'est pas une réponse, mais sachez qu'on est deux à se poser la question ?

A la mobilisation, les unités devaient être composées : telle personne dans telle arme..etc

Par contre, après les hécatombes de 1914 et de 1915, je ne suis pas certain que la qualification d'un tel ou d'un tel prévalait sur le besoin de boucher les trous.

Exception faite des unités très spécialisées : aviation...etc.

Je suis curieux de voir les réponses.

Amicalement

Marc
Les Soldats de Loire Inférieure dans la Grande Guerre
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La Mémoire est un cimetière - Blaise Cendars.
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RIO Jean-Yves
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Re: attribution d'une unité

Message par RIO Jean-Yves »

Bonjour à toutes et à tous
bonjour Boro.

J'avoue pour ma part m'être aussi posé la question puis avoir un peu décroché vue l'illogisme de la chose.

Ainsi 4 exemples différents dans ma famille :
- Pour mon GPp qui faisait son service depuis 1913 au 116e RI, pas de problème, il a "suivi le mouvement" ...
- Pour mon Gpm habitant Vannes, incorporé en Septembre 1915, la logique eut valu qu'il rejoigne un régiment de la 11e Région Militaire ; il a en fait été convoqué à St Brieuc (10e Région) pour ensuite rejoindre au front le 354e RI (régiment de l'Est rapatrié dans les Cotes du Nord) pour selon toutes vraisemblances y "boucher un trou".
- Un GOm , Douanier de profession à Charleville-Mézières, intégra assez logiquement en Aout 1914 le 5e Bataillon des Douaniers avant de passer dans l'infanterie trois mois plus tard, sans raison apparente (dans un régiment rapatrié à Brest)
- Quand au frère cadet de mon GPm, appelé en fin 16-début 17 à 19 ans, son incorporation au 6e Génie - que je qualifierai de corps "spécialisé" - a peut-être (sans doute ?) été dû au fait qu'il travaillait avant chez un architecte de Vannes.

C'est comme le fait de trouver des Finistériens dans les Régiments Morbihannais et des Morbihannais dans les régiments Finistériens. On pourrait dire, à la limite, que c'est assez absurde, à moins que des directives d'avant-guerre n'imposaient ce "brassage" . Et le fait d'habiter dans tel ou tel coin d'un département plus ou moins limitrophe d'un autre n'apparait pas non plus comme avoir été un critère d'affectation.
Au 116e, en 1914, j'ai des soldats qui vont du Finistère nord à la Vendée (somme toute logique , me direz vous, car dépendant tous du 11 C.A.), mais en comptant aussi quelques Parisiens ....
Et après que les Morbihannais qui constituaient la majorité du 116 se soient faits tués, ce sera le mélange allant du Nord au Sud-Ouest en passant par .....

Mettons que tout cela fait partie des bizarreries militaires .....
Cordialement :hello:
Jean-Yves
Recherches sur les régiments vannetais (116e & 316e RI, 28e & 35e RAC) et l'histoire de VANNES
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dum
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Re: attribution d'une unité

Message par dum »

Bonjour à tous

Le "brassage" en Bretagne tenait aussi au fait, semble t-il, de vouloir "imposer" la langue française à l'ensemble de la population...
En effet, la quasi totalité des bretons ne parlaient QUE le breton.
La Bretagne (et là, je ne veux en aucun cas polémiquer..) était à une immense majorité catholique, et se trouvait donc sous la "coupe ?"", le "joug ?") l'"autorité ?"... du clergé.
La grande majorité des bretons était analphabète. (d'après mes recherches généalogiques personnelles dans le Finistère, pratiquement aucunes signatures ne figurent en bas des registres...) Dires confirmés par ma belle-mère, bretonne.
Le clergé cherchait à garder la main-mise sur ses ouailles, et donc à ne pas avoir trop de paroissiens qui se posent des questions...diverses et variées ! ! ...et qu'ils soient le plus "docile" possible.
Ce brassage était donc un bon moyen, pour l'Etat, d'imposer la langue française A TOUS.... et de rendre l'influence du clergé moins fort.

C'est une hypothèse parmi d'autres..
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Bruno Tardy
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Re: attribution d'une unité

Message par Bruno Tardy »

Bonjour,
L'affectation à une arme se faisait en partie en fonction de la constitution physique des hommes (les chasseurs alpins sont de petite taille). Il y a eu un post où un membre donnait les critères, mais je n'arrive pas à le retrouver.
Cordialement
Bruno
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Ar Brav
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Re: attribution d'une unité

Message par Ar Brav »

Bonsoir à tous,
Bonsoir Dum,

La grande majorité des bretons était analphabète.

Bin voyons. Et vous ne savez pas quoi ? Nous le sommes toujours ! :lol:

Bien cordialement, [:nico56:2]
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Gilles ROLAND
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Re: attribution d'une unité

Message par Gilles ROLAND »

Bonsoir,

Allons Franck!

Signature bretonne

X

Je connais la sortie :gun:

Cordialement

Gilles [:gilles roland]

PS personne est parfait, je ne suis pas Breton
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
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Guilhem LAURENT
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Re: attribution d'une unité

Message par Guilhem LAURENT »

Bonsoir à toutes et à tous,

Avant guerre.

Voici, ce que j'ai trouvé dans "le recrutement de l'armée - commentaire de la loi du 21 mars 1905" par Charles Rabany (Paris, Nancy, Berger-Levrault et Cie, éditeurs, 1906) à la pge 430.

Par manque de temps, je vous transcris les quelques lignes sur la taille, et plus précisement sur l'infanterie. En lisant cela je comprends mieux pourquoi beaucoup de cévenols se sont retrouvés à la mobilisation dans les bataillons de chasseurs alpins.

Pendant la guerre on comble les trous non ? A part pour les engagés volontaires qui avaient le choix de l'arme.


"Pour répartir le contingent, le ministre adresse chaque année des instructions aux commandants de corps d'armée quelques semaines avant l'incorporation.

[...]

La taille minima à exiger, sauf exception pour les hommes exerçant des professions ou ayant des aptitudes spéciales est la suivante :

Cavalerie

Cuirassiers : 1m 70
Dragons : 1m 64
Chasseurs d'Afrique : 1m 59
Chasseurs de France et hussards : 1m 59

Artillerie

Régiments d'artillerie

dans la proportion des 5/10 du contingent : 1m 66
dans la proportion des 3/10 du contingent : 1m 64
dans la proportion des 2/10 du contingent : 1m 60

Bataillons d'artillerie de forteresse : 1m 66

Génie : 1m 66

Equipages militaires (ETEM)

dans la proportion des 5/10 du contingent : 1m 65
dans la proportion des 3/10 du contingent : 1m 63
dans la proportion des 2/10 du contingent : 1m 60

[...]

Il convient de constituer fortement les contingents affectés aux corps d'infanterie. L'aptitude à cette arme, doit être caractérisée par la vigueur musculaire, la poitrine large et bombée, l'apparence vivace et intelligente, la souplesse des membres, et par des pieds parfaitement sains.

Tout en formant les contingents des armes spéciales parmi les hommes ayant les tailles indiquées, les commandants des bureaux de recrutement devront plus particulièrement réserver pour l'infanterie les hommes réunissant l'ensemble des conditions qui viennent d'être énumérées, en tenant le plus grand compte des désignations faites en séance par le membre militaire du conseil de révision. Ils ne perdront pas de vue que la vigueur de la constitution et l'aptitude à la marche sont les conditions indispensables pour faire des fantassins utiles.

Les jeunes soldats à affecte aux bataillons de chasseurs alpins seront choisis de préférence, même s'ils sont d'une taille élevée, parmi les hommes d'une forte constitution et habitués à la marche en montagne."

[...]

etc...

Amicalement

Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
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Arnaud Carobbi
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Re: attribution d'une unité

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour à tous,

Les mots sont un peu forts, effectivement.

En 1834, 75% des recrues de certains départements bretons sont effectivement analphabètes. Mais c'était en 1834 et ils ne sont pas les seuls. Source : A. D'Angeville, Essai sur la statistique de la population française, 1834.
Image
Je n'ai pas hélas de documents plus récents pour connaître la situation en 1914, mais j'ai du mal à croire que ce pourcentage soit resté à ce niveau d'autant plus que des efforts furent réalisés dans le seconde moitié du XIXe siècle.
Les explications sur le site l'histoire par l'image complèteront mon propos : http://www.histoire-image.org/site/oeuv ... rech=Ecole

Désolé pour le hors sujet.

Bonne lecture,
Bien cordialement,
Arnaud

Edition du message pour ajouter la barre pour donner XIXe siècle pour les efforts d'alphabétisation...
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dum
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Re: attribution d'une unité

Message par dum »

Je ne voulais ni insulter les bretons (mon épouse est bretonne... ni offusquer qui que ce soir...
mais....
Suite au dépouillement des registres d'état civil que j'ai fait personnellement sur les communes de PLOZEVET, MAHALON, et de la quasi totalité des communes limitrophes, il m'est apparu surprenant que pratiquement AUCUNE SIGNATURE n'apparraisse au bas des registres...... (à première vue, je dirais pas plus de 10 à 15% de signatures.... avant les années 1910....
A titre d'indication, je possède l'intégralité des signatures de la branche parternelle de ma famille depuis l'année 1585 (canton de SEMUR EN AUXOIS et LA ROCHE EN BRENIL, Côte d'Or)
Dans les 2 cas, les familles n'étaient que de simple laboureurs ou manouvriers.....
C'est une simple indication........qui vaut ce qu'elle vaut...
Je ne suis pas le seul à avancer ces arguments et ne tiens pas, JE ME REPETE, à offusquer quiconque.
Le document d'Arnaud CARROBI semble confirmer..
Amitiés à tous
Dominique

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