Bonjour à tous,
SILVERLIP
Pétrolier anglais construit en 1914 sous le nom de SAN ISIDORO au chantier Armstrong, Whithworth & Co de Low Walker.
9718 t. Longueur 161,6 m Largeur 20,3 m. 1 hélice 11 nœuds
1914 SAN ISIDORO Eagle Oil Tpt Co Ltd Londres
1914 DORDOGNE Marine française
1915 SILVERLIP Anglo-Saxon Petroleum Co Ltd Londres
1919 DORDOGNE Marine française
Voici ce pétrolier sous le nom de SILVERLIP
Puis sous le nom de DORDOGNE
Sabordé aux approches de Brest le 18 Juin 1940 (Voir le lien suivant)
viewtopic.php?f=29&t=46161&p=511953&hil ... r+dordogne
Attaque par un sous-marin le 21 Octobre 1917
Le navire a quitté Norfolk pour Invergordon, via Scapa Flow.
Capitaine John HILL
Armé d’un canon de 6 pouces
Canonniers : John MORRISON, A.V. WILSON, Alex PATTERSON.
64 hommes d’équipage dont 48 Chinois.
Rapport du capitaine
Le 21 Octobre à 09h30 le navire se trouve par 59°03 N et 10°21 W (nota : au large des Hébrides, vers Rosemary Bank) faisant route au N80W à 10,5 nœuds. Vent frais d’Ouest et mer forte. Sur tribord il y avait un vapeur et deux destroyers escorteurs.
Le sillage d’une torpille est aperçu à 1 mille. Monté à l’allure maximum, à 11,5 nœuds et la barre est mise à droite toute. La torpille passe à 10 pieds sur l’arrière, puis elle coule. Les boites à fumées n’ont pas été utilisées. Le navire n’est pas abandonné.
Seul le périscope du sous-marin a été aperçu.
Note de l’officier enquêteur (rapport fait à Newcastle)
Le capitaine a bien agi en augmentant la vitesse et en balançant la barre sur la droite. Action rapide. De plus, il a mis le cap sur le sous-marin et a heurté un objet immergé qui était peut-être ce sous-marin.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
Toutefois, il y avait peu de sous-marins dans cette zone et ce jour-là on pourrait penser à l’U 104 du Kptlt Kurt BERNIS qui 5 jours plus tard torpillera le SAPELE par 55°56 N et 11°00 W.
Complément
Bien que ceci ne concerne plus la Grande Guerre, notons qu’il y avait eu un autre pétrolier du nom de SILVERLIP, bâtiment un peu plus petit, de 7492 t, lancé au même chantier que le second, en 1902, pour la Shell.
Ce pétrolier avait explosé et brûlé par 46°00 N et 07°00 W, lors d’une traversée Balikpapan-Singapour- Angleterre avec un chargement de benzine. Il y avait eu 5 disparus, dont le chef mécanicien, et 48 rescapés.
Voir ce lien https://fr.qwerty.wiki/wiki/SS_Silverlip_(1902)
Voici ce SILVERLIP, premier du nom.
Cdlt
SILVERLIP Pétrolier anglais
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SILVERLIP Pétrolier anglais
olivier
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Re: SILVERLIP Pétrolier anglais
Bonjour,
A la déclaration de guerre en août 1914, la Marine ne compte que trois pétrolier :
- Rhône ex Radiolène acheté le 23/12/1910 auprès de la Société Pétrole Transit, une filiale de la Compagnie Mixte (seul navire de cette compagnie livré par Penhoët Grand Quevilly le 22/05/1910 suivant le principe one company, one ship pour limiter les risques financiers en cas d'accident. Principe repris à grande échelle dans les années 1960 - 1970 par feu Onassis).
- Dordogne ex San Isidoro acheté le 05/08/1914 à la Eagle Oïl Transport Ltd et lancé le 17/12/1913.
- Garonne ex Lucellum acheté le 21/07/1913 auprès =de la Lucellum Steamship co Ltd et lancé le 24/10/1912.
Les trois ont été achetés pour faire face au passage progressif du charbon au mazout pour la chauffe dans les années à venir.
A contrario, la Royal Navy est plus en avance dans ce processus de changement de combustible et a des besoins en importation hydrocarbures plus importants que celui de la Marine Nationale.
Pour y pallier en partie, elle affrète par l'intermédiaire de l'Anglo-Saxon Petroleum Co Ltd la Dordogne du 15/06/1915 au 12/02/1919 qui va naviguer sous le nom de Siverlip (j'ai aussi vu l'orthographe en Silver Lip).
Elle récidive le 18/03/1916 en affrétant par le biais de Lane & Mac Anrew Ltd la Garonne qui va naviguer sous le nom de Fleur de Lys jusqu'à sa restitution en juillet 1919.
@+
Alain
A la déclaration de guerre en août 1914, la Marine ne compte que trois pétrolier :
- Rhône ex Radiolène acheté le 23/12/1910 auprès de la Société Pétrole Transit, une filiale de la Compagnie Mixte (seul navire de cette compagnie livré par Penhoët Grand Quevilly le 22/05/1910 suivant le principe one company, one ship pour limiter les risques financiers en cas d'accident. Principe repris à grande échelle dans les années 1960 - 1970 par feu Onassis).
- Dordogne ex San Isidoro acheté le 05/08/1914 à la Eagle Oïl Transport Ltd et lancé le 17/12/1913.
- Garonne ex Lucellum acheté le 21/07/1913 auprès =de la Lucellum Steamship co Ltd et lancé le 24/10/1912.
Les trois ont été achetés pour faire face au passage progressif du charbon au mazout pour la chauffe dans les années à venir.
A contrario, la Royal Navy est plus en avance dans ce processus de changement de combustible et a des besoins en importation hydrocarbures plus importants que celui de la Marine Nationale.
Pour y pallier en partie, elle affrète par l'intermédiaire de l'Anglo-Saxon Petroleum Co Ltd la Dordogne du 15/06/1915 au 12/02/1919 qui va naviguer sous le nom de Siverlip (j'ai aussi vu l'orthographe en Silver Lip).
Elle récidive le 18/03/1916 en affrétant par le biais de Lane & Mac Anrew Ltd la Garonne qui va naviguer sous le nom de Fleur de Lys jusqu'à sa restitution en juillet 1919.
@+
Alain
Re: SILVERLIP Pétrolier anglais
Bonsoir,
Merci pour vos informations très intéressantes.
Je suis étonné de découvrir que notre Marine a cédé temporairement deux pétroliers. Avions-nous assez de pétroliers pour nous permettre ceci et nous priver de deux pétroliers ? Avez-vous connaissance du nombre de pétroliers que la Marine Nationale possédait durant la Grande Guerre ?
Cordialement,
Nicolas
Merci pour vos informations très intéressantes.
Je suis étonné de découvrir que notre Marine a cédé temporairement deux pétroliers. Avions-nous assez de pétroliers pour nous permettre ceci et nous priver de deux pétroliers ? Avez-vous connaissance du nombre de pétroliers que la Marine Nationale possédait durant la Grande Guerre ?
Cordialement,
Nicolas
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Re: SILVERLIP Pétrolier anglais
Bonsoir Nicolas,
Au trois pétroliers cités ci-dessus, on peut ajouter :
- Meuse, commandé par la Marine à Penhoët Grand Quevilly le 11 avril 1914 et livré le 02/10/1916 (la mobilisation a désorganisé la construction navale en vidant les divers chantiers des ouvriers qualifiés)
Tsar Nicolas II ex Czar Nicolas II, pétrolier allemand saisi à Bizerte le 05/08/1914. Sera rebaptisé Var après la guerre.
et c'est tout !
Bon, notre flotte est composée dans sa quasi totalité de navires marchant au charbon.
Nos sept dreadnoughts n'embarque que 300 à 310 tonnes de mazout contre 2700 tonnes de charbon. Les cuirassés anciens sont tous des charbonniers comme tous les croiseurs. Pour les bâtiments légers, seuls les vingt contre-torpilleurs de 800 tonnes (classe Bouclier, Bisson et Enseigne Roux) marchent au mazout tandis que les quatre argentins sont mixtes (72 tonnes de mazout et 230 tonnes de charbon).
Quant aux sous-marins, la majorité navigue à la vapeur et chacun embarque moins de 28.000 litres de pétrole.
La Marine va réquisitionner deux pétroliers civils, le Jules Henry et le Radiolène II, ce qui fait qu'avec cinq bâtiments, l'EMG estime que ce groupe sera suffisant.
Il faut mentionner aussi une pratique courante à l'époque en France comme à l'étranger le transport d'essence ou de pétrole en caisses à bord de cargos classiques. Ce qui peut être un appoint ponctuel pour ses besoins.
@+
Alain
Au trois pétroliers cités ci-dessus, on peut ajouter :
- Meuse, commandé par la Marine à Penhoët Grand Quevilly le 11 avril 1914 et livré le 02/10/1916 (la mobilisation a désorganisé la construction navale en vidant les divers chantiers des ouvriers qualifiés)
Tsar Nicolas II ex Czar Nicolas II, pétrolier allemand saisi à Bizerte le 05/08/1914. Sera rebaptisé Var après la guerre.
et c'est tout !
Bon, notre flotte est composée dans sa quasi totalité de navires marchant au charbon.
Nos sept dreadnoughts n'embarque que 300 à 310 tonnes de mazout contre 2700 tonnes de charbon. Les cuirassés anciens sont tous des charbonniers comme tous les croiseurs. Pour les bâtiments légers, seuls les vingt contre-torpilleurs de 800 tonnes (classe Bouclier, Bisson et Enseigne Roux) marchent au mazout tandis que les quatre argentins sont mixtes (72 tonnes de mazout et 230 tonnes de charbon).
Quant aux sous-marins, la majorité navigue à la vapeur et chacun embarque moins de 28.000 litres de pétrole.
La Marine va réquisitionner deux pétroliers civils, le Jules Henry et le Radiolène II, ce qui fait qu'avec cinq bâtiments, l'EMG estime que ce groupe sera suffisant.
Il faut mentionner aussi une pratique courante à l'époque en France comme à l'étranger le transport d'essence ou de pétrole en caisses à bord de cargos classiques. Ce qui peut être un appoint ponctuel pour ses besoins.
@+
Alain
Re: SILVERLIP Pétrolier anglais
Bonsoir Alain,
Merci beaucoup pour vos informations très détaillées. Je pensais que nous avions majoritairement des navires fonctionnant au mazout. J'étais loin de penser que du carburant conditionné était embarqué à bord.
Je découvre également que les sous-marins avaient une motorisation à vapeur. Il fallait faire preuve de beaucoup d'abnégation pour être sous-marinier à cette époque...
Merci encore pour vos informations.
Bien cordialement,
Nicolas
Merci beaucoup pour vos informations très détaillées. Je pensais que nous avions majoritairement des navires fonctionnant au mazout. J'étais loin de penser que du carburant conditionné était embarqué à bord.
Je découvre également que les sous-marins avaient une motorisation à vapeur. Il fallait faire preuve de beaucoup d'abnégation pour être sous-marinier à cette époque...
Merci encore pour vos informations.
Bien cordialement,
Nicolas
SILVERLIP — Pétrolier anglais.
Bonjour Alain,
Bonjour à tous,
Affiche d’Henri Boulanger (1858 ~1924), dit Henri Gray ; imprimerie E. Bougard, Paris ; 119,5 x 160 cm
V. ici —> https://forum.pages14-18.com/pa ... _871_1.htm
□ RADIOLÉINE-II ― Transport pétrolier — Société de Pétroles-Transports, Marseille (1912~1925).
V. ici —> viewtopic.php?f=29&t=43724
Bonjour à tous,
capu rossu a écrit : ↑jeu. sept. 26, 2019 1:49 pm
« Rhône, ex-Radiolène, acheté le 23/12/1910 auprès de la Société Pétrole Transit, une filiale de la Compagnie Mixte [...] . »
capu rossu a écrit : ↑jeu. sept. 26, 2019 9:52 pm
« La Marine va réquisitionner deux pétroliers civils, le Jules-Henry et le Radiolène-II, [...]. »
Lire « Radioléine »
Affiche d’Henri Boulanger (1858 ~1924), dit Henri Gray ; imprimerie E. Bougard, Paris ; 119,5 x 160 cm
**********
□ RHÔNE — Transport pétrolier — État-français (1910~1940) [ex-RADIOLÉINE — Société de Pétroles-Transports, Marseille (1910).].
V. ici —> https://forum.pages14-18.com/pa ... _871_1.htm
□ RADIOLÉINE-II ― Transport pétrolier — Société de Pétroles-Transports, Marseille (1912~1925).
V. ici —> viewtopic.php?f=29&t=43724
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
SILVERLIP — Pétrolier anglais.
Bonjour à tous,
□ DORDOGNE, ex-SAN-ISIDORO — Transport pétrolier de la Marine (1914~1940).
V. également ici —> viewtopic.php?f=29&t=46161&p=359234#p359234
□ DORDOGNE, ex-SAN-ISIDORO — Transport pétrolier de la Marine (1914~1940).
V. également ici —> viewtopic.php?f=29&t=46161&p=359234#p359234
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.