Pourquoi les douaniers ne défilent-ils pas le 14 juillet ?
Pourtant, il faut savoir que de 1914 à 1919, les bataillons de douaniers sont mobilisés et participent tout d'abord aux opérations de couverture des frontières et de défense des places-fortes.
Le 02 août 1914, le préposé Laibe de la brigade de Suarce est le premier blessé du conflit. La brigade de Reppe revendique la capture du premier prisonnier allemand à la même date. Le 26 août, la compagnie de forteresse des douanes de Longwy, commandée par le capitaine des douanes Gennesseaux, toute résistance rendue vaine par l'incessant pilonnage de la place forte par l'artillerie allemande, force le siège de la citadelle et entraîne à sa suite 150 fantassins qui refusent eux-aussi de tomber aux mains de l'ennemi. La colonne parvient non sans mal à rejoindre Verdun.
Après l'enlisement dans la guerre des tranchées, la majorité des effectifs douaniers est versée dans des corps de troupes combattants traditionnels fin 1915.
Seuls un bataillon constitué et six compagnies indépendantes subsistent, affectés notamment à la surveillance de la frontière franco-suisse.
Cependant pendant toute la durée du conflit, des volontaires du corps des douanes effectueront des missions spéciales derrière les lignes allemandes.
Cinq de ces « missionnaires » seront arrêtés et fusillés par l'ennemi pour espionnage.
Des centaines d'agents des douanes ont fait leur devoir de citoyen et sont « morts pour la France » sous l'uniforme douanier et dans les troupes combattantes à partir de 1915 (cf. livre d'or du Corps des Douanes 1914-1918).
Les 1ère et 2ème compagnies de forteresse du bataillon de douaniers de Belfort et la compagnie de douaniers de forteresse de Longwy ont été citées à titre collectif.
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Le 14 juillet 1919, le drapeau des bataillons des douanes prend part au « défilé triomphal de l'Armée Française et des Armées Alliées sur les Champs Elysées ».
Le 13 mai 1920, le Ministre de la Guerre cite la garnison de Longwy à l'ordre de l'Armée.
Cette citation valant attribution de la Croix de Guerre avec Palme, l'emblème du Corps Militaire des Douanes se voit remettre cette décoration le 15 janvier 1921 à Strasbourg par le Général de Corps d'Armée Georges L. Humbert, Gouverneur Militaire de la place.
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En septembre 1939, les bataillons sont à nouveau mobilisés et participent à la « drôle de guerre » toujours dans le cadre des opérations de couverture des frontières.
Certains agents sont affectés comme guides dans les groupes de reconnaissance qui procèdent à des incursions en territoire allemand.
Ainsi le 5 janvier 1940, lors d'une de ces opérations, Alphonse Marchal, préposé à Riedseltz, soldat au 8ème bataillon (Strasbourg), est tué par l'ennemi. C'est le premier douanier « mort pour la France » au cours du second conflit mondial ; cité à l'ordre de l'Armée, il obtient la Médaille Militaire à titre posthume.
