Bonsoir à tous,
Je viens d'acquérir un gros bouquin (Lavauzelle) sur les officiers français de recrutement interne.
Dans ce livre nous trouvons beaucoup d'informations sur les créations des écoles d'applications avant 1914.
Je me tiens à votre dispo pour vous renseigner. Attention ce livre ne comporte aucun nom des élèves des diverses promotions
Bien cordialement
Gérard
les officiers français de recrutement interne
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- Jean RIOTTE
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Re: les officiers français de recrutement interne
Bonjour Gérard,
Y a-t-il qqch à propos de Saint-Maixent et en particulier les conditions d'intégration?
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Y a-t-il qqch à propos de Saint-Maixent et en particulier les conditions d'intégration?
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- mounette_girl
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Re: les officiers français de recrutement interne
Bonjour à toutes et tous, bonjour Gérard.Je viens d'acquérir un gros bouquin (Lavauzelle) sur les officiers français de recrutement interne.
Dans ce livre nous trouvons beaucoup d'informations sur les créations des écoles d'applications avant 1914.
Oui, mais si ce livre ne dit rien des recrutements internes après 1914, c'est-à-dire en pleine guerre, comment savoir quelles étaient les modalités précises adoptées à l’époque …pour pouvoir sélectionner de futurs officiers parmi les combattants (déjà tous sous-officiers sans doute) ?
Par mon grand-père, je sais qu’il y avait l’organisation d’un examen. Mon G.P. l’a passé (en même temps qu’un professeur de la Sorbonne, également candidat) et l’a réussi.
(Il s’agissait de : DUCLOUX Désiré, dit Gaston, rédacteur-journaliste dans le civil, à Nancy, et Sergent de la 12° Compagnie du 146° Régiment d'Infanterie, classe 1904, Mle 015262)
Donc, seuls les candidats préalablement autorisés par leur hiérarchie, pouvaient s’y présenter, semble-t-il. Etait-ce une sorte de pré-sélection ?..
Le malheureux sort de mon grand-père, tombé au front comme tant d’autres, fait qu’il est mort en qualité de sergent, alors qu’il avait réussi son examen sept mois plus tôt !..
Croyez-vous qu’il soit possible de retrouver trace de cet examen militaire ? et où ?
J’ai déjà posé cette question par le passé, mais personne n’a pu vraiment éclairer ma lanterne. Quelqu’un le peut-il maintenant ?
Ci-dessous, des extraits de ce qu’il écrivait à ma grand-mère à ce sujet :
Amitiés.« Villemoustaussou, 25 février 1915
…Je réponds tout de suite à ta demande concernant les officiers de réserve. La coupure du « Petit Parisien » concerne les jeunes soldats de la classe 1916. Il faut d'abord que ceux-ci s'instruisent et que les plus intelligents se préparent à suivre des cours pour passer officiers.
Quant à moi, c'est plus simple. J'ai passé au dépôt un examen qui habituellement a lieu quinze jours avant la libération dans l'active, ou dans les périodes de réserve. Je n'avais pas jusqu'ici voulu le passer, car j'estimais ne pas avoir le temps ni les moyens de devenir officier de réserve en temps de paix.
Au feu d'ailleurs, j'étais chef de section. Réglementairement, ce doit être un adjudant ou un sous-lieutenant.
Comme un jury avait été constitué à Villemoustaussou pour un professeur de la Sorbonne, j'ai demandé avec plusieurs camarades à passer cet examen que mon instruction militaire et générale me permettait de subir.
J'ai réussi, et maintenant je suis à la disposition du ministre de la guerre. Il en est qui le sont depuis le mois d'août et qui attendent depuis cette date au dépôt leur nomination. Je puis donc attendre quelque temps encore, suivant les besoins.
…On peut envisager la question pécuniaire : 1200 f. d'entrée en campagne, 250 f. d'appointements mensuels, une délégation de solde de moitié pour la femme et, en cas de malheur, qu'il ne faut pas envisager, une pension assez forte pour la femme et les enfants. Te voilà donc renseignée ; et maintenant, attendons !
Villemoustaussou, 15 avril 1915 :
... Ce matin, une circulaire ministérielle est arrivée demandant un état de proposition au grade de sous lieutenant, pour l'instruction de la classe 16, des sous-officiers pourvus du brevet de chef de section. Je suis le seul proposé.
Villemoustaussou, 9 mai 1915 :
…On n'entend plus rien dire. Le ministère de la guerre aime faire traîner les choses en longueur.
…Si Nancy n'était pas dans la zone des Armées, et si j'étais assuré d'être encore dans le Midi à la Pentecôte, je me ferais une fête d'aller vous revoir. Une chose seule serait possible, si j'étais nommé sous lieutenant : sur ma première prime d'habillement, t'offrir un voyage à Paris et moi t'y retrouver 48 heures. C'est le beau rêve que parfois j'ai caressé, mais ce n'est qu'un rêve et je te le fais partager. Il est trop beau n'est-ce pas.
Au front, juin 1915 :
…J'ai dû te dire que j'étais proposé une troisième fois comme s/lieutenant. J'attends toujours.
Au front, le 23 juin 1915 :
…Nos officiers ont disparu dans la tourmente. Il nous arrive des maréchaux de cavalerie à leur place. Ma proposition court-elle? On ne sait, car mon commandant de compagnie a été évacué, blessé.
Au front, le 26 juin 1915 :
…Ma proposition de sous-lieutenant court toujours.
Mounette.
"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
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Re: les officiers français de recrutement interne
Bonsoir JeanBonjour Gérard,
Y a-t-il qqch à propos de Saint-Maixent et en particulier les conditions d'intégration?
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Je suis un peu short time. Je te réponds pendant le week-end
Amitiés
Gérard
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Re: les officiers français de recrutement interne
Bonsoir Mounette,Bonjour à toutes et tous, bonjour Gérard.Je viens d'acquérir un gros bouquin (Lavauzelle) sur les officiers français de recrutement interne.
Dans ce livre nous trouvons beaucoup d'informations sur les créations des écoles d'applications avant 1914.
Oui, mais si ce livre ne dit rien des recrutements internes après 1914, c'est-à-dire en pleine guerre, comment savoir quelles étaient les modalités précises adoptées à l’époque …pour pouvoir sélectionner de futurs officiers parmi les combattants (déjà tous sous-officiers sans doute) ?
Par mon grand-père, je sais qu’il y avait l’organisation d’un examen. Mon G.P. l’a passé (en même temps qu’un professeur de la Sorbonne, également candidat) et l’a réussi.
(Il s’agissait de : DUCLOUX Désiré, dit Gaston, rédacteur-journaliste dans le civil, à Nancy, et Sergent de la 12° Compagnie du 146° Régiment d'Infanterie, classe 1904, Mle 015262)
Donc, seuls les candidats préalablement autorisés par leur hiérarchie, pouvaient s’y présenter, semble-t-il. Etait-ce une sorte de pré-sélection ?..
Le malheureux sort de mon grand-père, tombé au front comme tant d’autres, fait qu’il est mort en qualité de sergent, alors qu’il avait réussi son examen sept mois plus tôt !..
Croyez-vous qu’il soit possible de retrouver trace de cet examen militaire ? et où ?
J’ai déjà posé cette question par le passé, mais personne n’a pu vraiment éclairer ma lanterne. Quelqu’un le peut-il maintenant ?
Ci-dessous, des extraits de ce qu’il écrivait à ma grand-mère à ce sujet :Amitiés.« Villemoustaussou, 25 février 1915
…Je réponds tout de suite à ta demande concernant les officiers de réserve. La coupure du « Petit Parisien » concerne les jeunes soldats de la classe 1916. Il faut d'abord que ceux-ci s'instruisent et que les plus intelligents se préparent à suivre des cours pour passer officiers.
Quant à moi, c'est plus simple. J'ai passé au dépôt un examen qui habituellement a lieu quinze jours avant la libération dans l'active, ou dans les périodes de réserve. Je n'avais pas jusqu'ici voulu le passer, car j'estimais ne pas avoir le temps ni les moyens de devenir officier de réserve en temps de paix.
Au feu d'ailleurs, j'étais chef de section. Réglementairement, ce doit être un adjudant ou un sous-lieutenant.
Comme un jury avait été constitué à Villemoustaussou pour un professeur de la Sorbonne, j'ai demandé avec plusieurs camarades à passer cet examen que mon instruction militaire et générale me permettait de subir.
J'ai réussi, et maintenant je suis à la disposition du ministre de la guerre. Il en est qui le sont depuis le mois d'août et qui attendent depuis cette date au dépôt leur nomination. Je puis donc attendre quelque temps encore, suivant les besoins.
…On peut envisager la question pécuniaire : 1200 f. d'entrée en campagne, 250 f. d'appointements mensuels, une délégation de solde de moitié pour la femme et, en cas de malheur, qu'il ne faut pas envisager, une pension assez forte pour la femme et les enfants. Te voilà donc renseignée ; et maintenant, attendons !
Villemoustaussou, 15 avril 1915 :
... Ce matin, une circulaire ministérielle est arrivée demandant un état de proposition au grade de sous lieutenant, pour l'instruction de la classe 16, des sous-officiers pourvus du brevet de chef de section. Je suis le seul proposé.
Villemoustaussou, 9 mai 1915 :
…On n'entend plus rien dire. Le ministère de la guerre aime faire traîner les choses en longueur.
…Si Nancy n'était pas dans la zone des Armées, et si j'étais assuré d'être encore dans le Midi à la Pentecôte, je me ferais une fête d'aller vous revoir. Une chose seule serait possible, si j'étais nommé sous lieutenant : sur ma première prime d'habillement, t'offrir un voyage à Paris et moi t'y retrouver 48 heures. C'est le beau rêve que parfois j'ai caressé, mais ce n'est qu'un rêve et je te le fais partager. Il est trop beau n'est-ce pas.
Au front, juin 1915 :
…J'ai dû te dire que j'étais proposé une troisième fois comme s/lieutenant. J'attends toujours.
Au front, le 23 juin 1915 :
…Nos officiers ont disparu dans la tourmente. Il nous arrive des maréchaux de cavalerie à leur place. Ma proposition court-elle? On ne sait, car mon commandant de compagnie a été évacué, blessé.
Au front, le 26 juin 1915 :
…Ma proposition de sous-lieutenant court toujours.
Mounette.
Je regarde rapidement et vous répond pendant le week-end.
Amitiés
Gérard
Re: les officiers français de recrutement interne
Bonjour,
dans le livre "il revint immortel de la Grande Bataille" (éditions italiques), René Germain explique comment il est devenu officier (concours d'entrée, sujet d'examen, organisation des journées au centre d'instruction...).
pages1418/annonces-pages-bibliophile/ba ... 3974_1.htm
Amicalement
Jean-François
dans le livre "il revint immortel de la Grande Bataille" (éditions italiques), René Germain explique comment il est devenu officier (concours d'entrée, sujet d'examen, organisation des journées au centre d'instruction...).
pages1418/annonces-pages-bibliophile/ba ... 3974_1.htm
Amicalement
Jean-François
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Re: les officiers français de recrutement interne
Bonsoir Mounette,
Pour revenir au recrutement interne, en relisant votre message, mes grimoires sur les écoles Saint Cyr et Saint Maixent, je voudrai dans un premier temps être sûr d'une chose : votre grand-père parlait bien d'un examen pour devenir officier de réserve ce qui ne rentre pas dans le cas d'une admission à Saint Maixent ou Saint Cyr.
Quote
Oui, mais si ce livre ne dit rien des recrutements internes après 1914, c'est-à-dire en pleine guerre, comment savoir quelles étaient les modalités précises adoptées à l’époque …pour pouvoir sélectionner de futurs officiers parmi les combattants (déjà tous sous-officiers sans doute) ?
Unquote
Les officiers de réserve ne passaient pas à priori par ces écoles.
Pour mémoire lorsque j'étais sous-officier dans l'armée de l'air les OR quittaient le service à la fin de leur temps légal. Ceux qui désiraient rester devenaient Officier de Réserve en Situation d'Active mais pour un temps limité.
Revenons à la période qui vous concerne. Le cas typique est la 35ème
promotion de Saint Maixent :
...Par ailleurs, dans les formations d'infanterie, il existe 432 sous-officiers admissibles aux épreuves orales du concours de 1914 et brulant de former la 35ème Promotion. Nommés aspirants le 10 août, ils auront à coeur de se montrer digne d'une école dont ils deviennent les disciples à distance. Le 2 novembre 1919, retrouvant sa destination initiale, elle voit revenir les 178 rescapés des admissibles de 1914 : 74 d'entre eux sont capitaines, 66 sont lieutenants.........
Je ne pense pas que votre grand-père soit dans ce cas, d'ailleurs je ne retrouve pas son nom ni à St Maix ni à Saint Cyr.
quote
Donc, seuls les candidats préalablement autorisés par leur hiérarchie, pouvaient s’y présenter, semble-t-il. Etait-ce une sorte de pré-sélection ?.
unquote
Oui je pense.
D'autres membres du forum pourront peut-être vous en dire plus sur cet examen. Essayez de contacter Joël HURET (que je salue au passage)
car il possède une documentation colossale et entre Lorrains....
Je reste à votre disposition
Bien cordialement
Gérard
Pour revenir au recrutement interne, en relisant votre message, mes grimoires sur les écoles Saint Cyr et Saint Maixent, je voudrai dans un premier temps être sûr d'une chose : votre grand-père parlait bien d'un examen pour devenir officier de réserve ce qui ne rentre pas dans le cas d'une admission à Saint Maixent ou Saint Cyr.
Quote
Oui, mais si ce livre ne dit rien des recrutements internes après 1914, c'est-à-dire en pleine guerre, comment savoir quelles étaient les modalités précises adoptées à l’époque …pour pouvoir sélectionner de futurs officiers parmi les combattants (déjà tous sous-officiers sans doute) ?
Unquote
Les officiers de réserve ne passaient pas à priori par ces écoles.
Pour mémoire lorsque j'étais sous-officier dans l'armée de l'air les OR quittaient le service à la fin de leur temps légal. Ceux qui désiraient rester devenaient Officier de Réserve en Situation d'Active mais pour un temps limité.
Revenons à la période qui vous concerne. Le cas typique est la 35ème
promotion de Saint Maixent :
...Par ailleurs, dans les formations d'infanterie, il existe 432 sous-officiers admissibles aux épreuves orales du concours de 1914 et brulant de former la 35ème Promotion. Nommés aspirants le 10 août, ils auront à coeur de se montrer digne d'une école dont ils deviennent les disciples à distance. Le 2 novembre 1919, retrouvant sa destination initiale, elle voit revenir les 178 rescapés des admissibles de 1914 : 74 d'entre eux sont capitaines, 66 sont lieutenants.........
Je ne pense pas que votre grand-père soit dans ce cas, d'ailleurs je ne retrouve pas son nom ni à St Maix ni à Saint Cyr.
quote
Donc, seuls les candidats préalablement autorisés par leur hiérarchie, pouvaient s’y présenter, semble-t-il. Etait-ce une sorte de pré-sélection ?.
unquote
Oui je pense.
D'autres membres du forum pourront peut-être vous en dire plus sur cet examen. Essayez de contacter Joël HURET (que je salue au passage)
car il possède une documentation colossale et entre Lorrains....
Je reste à votre disposition
Bien cordialement
Gérard