Bonjour à tous,
Je pense qu'il est bon d'avoir remis quelques idées en place car le fil menaçait de partir en vrille sous le coups d'idées politiquement correctes estampillées 21ème siècle pur jus auxquelles sont venues se surajouter des comparaisons disons ... osées (Merci Pierre pour votre intervention fort à propos ... comme toujours

).
En particulier, il y a une idée qui devrait être une constante, à savoir : se remettons bien dans le contexte de l'époque. La plupart du temps, la réponse est sans conteste non et on se retrouve avec des interprétations des plus fantaisistes, en général avec de fortes arrières pensées politiques (Occupation, colonisation/décolonisation ...).
Dans le cas qui nous occupe, n'oublions pas le fort sentiment patriotique qui animait le pays, toutes classes sociales confondues, lequel sentiment allait de pair avec une idée de la solidarité sans commune mesure avec ce que nous connaissons aujourd'hui (qui consiste essentiellement à aller taper dans la poche du voisin). Il n'était pas pensable à cette époque d'oublier des provinces perdues, faut-il le rappeler, par la force et non suite à un référendum par exemple ; je crois avoir rappelé, dans un autre fil, que les députés alsaciens et lorrains ont continué de siéger au parlement durant la législature en cours. De plus, il ne s'est écoulé guère plus d'une génération entre la perte de ces provinces et la guerre de 14; rien à voir avec de vieux conflits récurrents et d'opportunité comme on peut encore en connaître aujourd'hui (Gibraltar, Malouines, Ceuta et Melilla ...).
Donc, pour ma part, je ne crois pas que la perte de l’Alsace et la Lorraine ait, à proprement parler, été un prétexte à l’entrée en guerre, mais disons que leur récupération en a été une conséquence heureuse. Cette guerre était inévitable pour de toutes autres raisons, essentiellement la montée en puissance de l’Allemagne, pays créé sur les cendres de la défaite de 1870.
Bonne après-midi.

Un Homme n'est jamais tout à fait mort tant qu'il y a quelqu'un pour prononcer son nom.