Comme des fleurs d'héroïsme - Historique du 253ème RI

[martinez renaud]

Bonsoir à tous,
Ce petit mot pour rassurer celles et ceux qui me joignent depuis deux ou trois jours, n'ayant pas reçu le livre
PAS DE PANIQUE !
Les livres sont partis et beaucoup les ont déjà reçu, les autres ne sauraient tarder
J'espère que vous le lirez comme j'ai voulu que vous le viviez, à travers les pages de ces piou-pious anonymes qui ont servi leur pays avec courage mais également avec souffrance
J'ai un immense regret : je commence un cycle de conférences et j'aurais aimé que vous soyez tous présents afin de partager avec vous le destin de ces hommes
A tous, MERCI !
Amicalement
Renaud

[caveje]

Bonjour à tous
Bonjour, Renaud

Tu commences un cycle de conférences, peut-on en savoir plus... dates lieux... S'il y avait une possibilité sur les Pyrénées Orientales, je ferai bien le voyage avec toi.

Amicalement
Jean-Paul

[caveje]

Perpignan le samedi 8 novembre 2008. Il est 15h20 je suis au pied de l’escalier des anciens remparts de Perpignan, je monte quatre à quatre les marches, l’air est encore doux, le soleil de novembre y ait pour quelque chose. Pas le temps de souffler, je m’engouffre dans l’étroite rue de l’Académie au N°4 j’entre dans ce qui étais les anciennes écuries de la caserne Gallieni. La rénovation des lieux est spectaculaire et l’exposition sur 14-18 tout autant. Je n’y jette cependant qu’un coup d’œil distrait car dans la foule présente je l’aperçois… Un grand manteau noir, le cheveu court, règlementaire, et surtout l’œil déjà pétillant derrière ses lunettes. Nous nous saluons mais déjà on nous invite à passer dans une autre salle, nous prenons place. Après une présentation solennelle, il prend enfin la parole et tout l’auditoire plonge avec lui dans son récit. Il est tour à tour l’historien, le géographe, l’état major mais aussi et surtout profondément humain, au cœur des deux régiments qu’il aime tant et qu’il connaît si bien… Avec lui le sépia de notre imaginaire reprend ses couleurs d’origine, le temps flotte doucement ; 1914 on quitte Perpignan, il fait chaud c’est le mois d’août, on remonte la France vers les Vosges, l’Alsace, la guerre est là avec son triste cortège d’horreurs et il nous explique comment « on s’habitue ». 1915…1916… 1917… 1918… la vie reprend mais quelque chose est brisé à jamais pour ces générations et il termine en expliquant que contrairement à Roland Dorgelès qui a dit : « On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qu'ils aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois ». Il est convaincu que non, ce n’est pas possible, ils ne disparaîtront jamais…

Je le laisse récupérer un peu et répondre aux nombreuses sollicitations, j’en profite pour faire un tour dans cette exposition, le sépia des photos est revenu les mannequins dans leurs uniformes sont figés à jamais, pourtant j’aurai juré que tout à l’heure qu'ils bougeaient et que les photos étaient en couleur… Je reviens le voir, j’ai droit à deux aimables dédicaces, je le félicite, nous échangeons quelques paroles, voilà la réunion est terminée. Dans un de ses messages il aurait bien aimé vous voir tous aussi je me permets de vous raconter cela entre nous, car lui n’oserait pas. Le 53 RI et le 253 RI on beaucoup de chance d’avoir un Officier Tradition comme lui…
Merci Monsieur Renaud Martinez pour votre conférence.
Amicalement
Jean-Paul

[martinez renaud]

Bonjour à tous,
Jean-Paul, c'est avec une réelle émotion que je lis ton message
Merci pour ces phrases qui me vont droit au coeur
En avant, quand même !
Renaud