merci à tous pour vos commentaires,je ne connaissais pas l'auteur (ni la communion du gamin),auteur qui était apparamment un humoriste bien connu.
je trouve qu'il avait bien du talent cet homme,car au-delà des mécanismes bien rodés pour faire rire,il a dressé un portrait psychologique très fin de ces couples séparés par la guerre:
le changement de caractère,le changement de comportement,les choses vécues séparément du fait de la guerre (et chacun a eu la vie dure),la vision d'autres modes de vie,et surtout le tiraillement vers le passé proche pour lui,vers le futur proche pour elle,tout ceci montre ce fossé creusé entre les 2 époux par quelques années "extra-ordinaires"
madame en a une conscience aiguë et impose des mesures drastiques à monsieur,pour le ramener à elle et à la vie d'avant bien tranquille et ordinaire,
mais,même si l'on pressent que taire les choses sera la solution adoptée par la majorité des couples pour la "paix des ménages",on se dit que la lutte contre les fantômes du passé relève d'une gageure....malheureusement perdue d'avance si la parole est tue.
bonjour Jean,
le distingo que vous citez ne m'étonne pas en ce sens que la perception des infirmières a connu des fluctuations depuis que les Soeurs n'ont plus eu le monopole des soins.
ainsi les premières "laïques" à soigner étaient des prostituées...il en a résulté un parfum de filles faciles sur la réputation des infirmières (pendant très,très,très longtemps...)
ensuite,les soins pouvant faire mal,l'injure est vite là,par ex. de nos jours,il m'arrive de me faire traiter de "sadique" ou de "Dracula" ( c'est encore gentil ça) juste pour une prise de sang...
enfin,il n'est pas rare encore de nos jours d'entendre les mots de sacerdoce,vocation..ou même de "sainte femme"...quand on parle des infirmières.
ceci étant,comme vous,c'est la 1ère fois que j'entends que les soldats donnaient un nom spécifique à l'infirmière selon ses "origines" de formation.
comme quoi,on en apprend tous les jours

amicalement,
Mireille