Bonsoir à tous,
Bonsoir Bernard,
Bah, des renseignements sur les Compagnies de forestiers sur le front de la VIIe Armée, allez, je prends aussi, au cas où...
Quant à nos cimentiers, si Bernard veut mettre en ligne les deux photos que j'ai sous la main... (une des fameux cimentiers au travail, près de Mortzwiller ; et le marquage d'une de leurs "oeuvres")... je peux te les expédier en privé.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Bonsoir à Tous, et plus principalement à Eric et Bernard,
je vous remercie grandement pour vos indications et de m'avoir répondu, elles me sont précieuses. Je fait mes recherches à Vincennes, mais est ce possible qu'une partie des archives concernant le génie puissent être stockées également ailleurs ? Je pose la question car d'autres chercheurs me l'ont laissé entendre.
Serait il possible que bernard m'affine la direction dans les références concernant les état-majors de la VIIe Armée qui m'intéresse tout particulièrement (sans abuser de sa gentillesse).
Concernant les photos , je serais également preneur.
J'ai visité les abris réalisés à Moetzwiller, en connaissez vous plus au sud?
Je vais à nouveau consulter les index verts et je reviendrait peut-être avec de nouvelles questions. Bonne soirée à tous et encore merci
emmanuel
Bonjour à tous,
Bonjour Emmanuel,
Oui, il existe d'autres abris au Sud de ceux de Mortzwiller, je vous les indiquerai en privé. Et j'expédie dès demain les deux photos promises à Bernard, qui aura sans doute l'expertise nécessaire pour les mettre en ligne !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Bonjour à tous,
Bonjour Rolando,
Difficile de trouver de la documentation en effet. Le revue du Génie est triste à en mourir, et dans les archives, rien. En fait, ces Cies sont souvent (pour ne pas dire "toujours") des Cies de Territoriaux "recyclées", quand ce n'est pas un congloméra d'entreprises de maçons... En conséquence, ni JMO ni Historique.
Tout juste trouve t-on ici ou là, un croquis donnant quelques dimensions, mais plus pour normaliser les métrés qu'imposer une construction type.
Pour finir, je pense que ces Cies résultent des "Travaux 17". En effet, en 1914, les Cies de Place ayant en charge l'aménagement des défenses complémentaires des Places n'avaient pas de ciment dans les dotations initiales.Certaines s'en plaignent amèrement.
En complément d'un autre fil, (pour Eric Mansuy), j'ai du mal avec ces Cies. Comme pour les Cies de Forestiers, je trouve de tout dans ces travaux. Y compris des Cies de Combat qui exploitent des coupes de bois pendant que la D.I est au repos...telle autre qui construit les baraques du Camp ou encore une autre qui passe son temps, en deuxième ligne, à réaliser les coffrages de mine...
Comme quoi, le Génie, ça mène à tout...
Amitiés à tous,
Bernard.
Merci pour ces précisions. Si j'ai bien compris, les cimentiers sont des "créations ponctuelles et éphèmères", dont le travail n'a en quelque sorte pas "mérité" de figurer dans les archives ou si peu... Cependant il faisait de la "prévention" pour une meilleure protection des hommes et du matériel. Ce sont des travailleurs de l'ombre comme les forestiers, ceux qui montent les baraques, etc. Et bien d'autres qui sont des soldats mais pas des combattants. Il me semble que la devise "Toujours construire, parfois détruire, toujours servir" s'applique bien à ces hommes.
Bonjour à tous,
"Tout vient à point à qui sait attendre", paraît-il... Voici donc les éléments que je viens enfin de trouver sur les compagnies de cimentiers, leur constitution et leur emploi. J'espère que cela nous permettra d'explorer de nouvelles pistes !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
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« Composition d’une compagnie de cimentiers
Un capitaine
Trois lieutenants ou sous-lieutenants
Un adjudant
Un sergent-major
Un fourrier
Seize sergents
Un caporal-fourrier
Seize caporaux
Cent dix cimentiers de profession
Quarante soldats de professions diverses (cuisine, plantons, liaison, corvées, ordonnances, garde-magasins, bureaux, etc.)
Vingt-quatre charpentiers (ou menuisiers charpentiers)
Douze forgerons
Quatre fourgons
Douze tombereaux, huit tonneaux à eau, attelés avec leurs conducteurs pour les transports locaux, que ne pourront assurer les camions ou la voie ferrée.
Deux side-cars (ou deux voiturettes) pour la surveillance et les liaisons
Il y aurait le plus grand intérêt, en attendant la décision du G.Q.G. donnant vie légale, de commencer dès maintenant à constituer deux groupements, avec les officiers, sous-officiers, gradés et hommes qu’on pourra trouver. Il sera toujours possible de commencer une mise en train à l’aide des moyens supplémentaires locaux.
Général Dehoey, commandant le Génie de la VIIe Armée, le 10 juillet 1917. »
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« Remarques sur la constitution et l’organisation des compagnies de cimentiers
A. Travaux à exécuter
Autant que possible, les abris sont exécutés en galerie de mine ; cette façon de procéder permet en effet, avec le minimum de matériaux, de couvrir le maximum de personnel. Mais il arrive souvent que la nature du terrain (terrain humide) ou les nécessités tactiques, imposent pour l’abri l’emploi de fouilles découvertes. Ce genre d’abris, qui s’applique également aux P.C. – P.S. – casemates de mitrailleurs de flanquement – etc. nécessite un tonnage de matériaux très élevé et une main d’œuvre exercée. Le commandement a donc été amené à créer des unités de spécialistes (compagnies de cimentiers).
B. Cimentiers d’Armée
Vers la fin juillet 1917, des unités de cimentiers furent créées à la VIIe Armée. Une de ces unités, la 2e Compagnie de Cimentiers, fut détachée pour les travaux de bétonnage du secteur occupé d’abord par le 18e C.A., puis par le 33e C.A.
C. Emploi actuel de la 2e Compagnie de Cimentiers
La constitution organique en matériel et en personnel de cette compagnie ne lui permettant pas avec ses propres moyens la conduite normale des multiples travaux d’un chantier de bétonnage (travaux indiqués plus bas), cette unité fut scindée en deux, et un peloton fut affecté à chaque D.I. qui eut ainsi à assurer le matériel, les moyens de transport et le personnel supplémentaire nécessaire.
D. Emploi rationnel des cimentiers
L’expérience a montré que la conduite normale d’un chantier de bétonnage nécessitait plusieurs ateliers distincts (principes de la division du travail). 1er atelier : reconnaissance – débroussaillement – sondage du terrain par un puits devant fournir ultérieurement de l’eau pour le lavage des matériaux. 2e atelier : fouille – installation des voies de chantier 0,60 ou 0,40. 3e atelier : construction du radier – montage du coffrage – préparation des fers. 4e atelier : coulage des murs et de la dalle. 5e atelier : travaux de parachèvement.
Les cimentiers spécialistes ne devant être employés que pour les travaux de bétonnage proprement dits, cette organisation nécessite un grand nombre d’auxiliaires (400 environ par compagnie de cimentiers), ainsi que des moyens de transport nombreux.
Chaque abri de ½ section emploie 150 tonnes de matériaux divers (sable, gravier, fer, ciment) et chaque casemate de mitrailleuse double, avec l’abri pour le personnel, 600 tonnes de matériaux.
De plus, il paraît utile de grouper plusieurs unités de cimentiers (3 ou 4 par exemple) sous un même commandement technique, disposant d’une réserve de moyens de transport en camions autos ; cette réserve pouvant être mise, le cas échéant, à la disposition des chantiers mal desservis par les voies ferrées du secteur.
Conclusion
Chaque groupement de cimentiers de 4 compagnies ayant à sa disposition 400 auxiliaires (Bton Malgache, Annamites, Sénégalais) et 10 tombereaux ou grands chariots par compagnie, plus 10 camions autos pour l’ensemble du groupement, pourrait normalement (sauf mauvais temps ou gelée nécessitant l’interruption des travaux) permettre la livraison de 8 abris de ½ section, ou P.C., ou casemates de mitrailleuse par mois et par compagnie, soit : 30 ouvrages bétonnés pour le groupement.
Ce groupement de cimentiers, analogue en tout point au Bataillon M.D., relèverait directement de l’Armée au point de vue technique, et pourrait être muni d’engins mécaniques spéciaux, bétonnières, moto-pompes, etc. qui permettraient d’accélérer encore la marche des travaux.
Capitaine Boppe, commandant provisoirement le Génie de la 70e DI, 22 novembre 1917. »
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Bonjour à tous,
bonjour Eric,
Mille merci pour ces renseignements. Question bête...dans quel carton ?
Cela vient du SID ou des AD des Vosges qui semblent mériter une large attention ?
Les directions indiquées par CCA_ESAG étaient-elles judicieuses ?
A bientôt de vous lire,
Je souhaite à tous une bonne soirée.
Cordialement,
Louis.
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