Bonsoir,
Ayant "exploré" le terrain, il y a déjà une vingtaine d'années, je dois dire que, malgré de bonnes cartes, je n'ai trouvé qu'une molle ondulation de terrain qui puisse correspondre à l'emplacement du "Pariser Kanone" de Beaumont-en-Beine.
Les chemins avaient à cette époque beaucoup changé!
Il ne faut d'ailleurs pas s'étonner, déjà à Crépy-en-Laonnois, seul l'emplacement de la plateforme bétonnée ("
Betonbettung") est bien visible, les deux autres emplacements, pourtant creusés profondément (car ils étaient destinés à une plateforme "
Bettungsschiessgerüst"), sont à peine visibles.
A Beaumont-en-Beine où le matériel "
Eisenbahn und Bettungsschiessgerüst" ne nécessite qu'une plateforme métallique démontable, la fosse circulaire est de petite dimension et peu profonde. Les allemands ayant eu le temps de démonter l'ensemble de la plateforme, il ne restait à peu près rien à leur départ comme le montre la photographie jointe, prise en septembre 1918. L'érosion naturelle a fait le reste, en même temps que le travail des forestiers.
Voici une carte suffisamment précise, permettant de distinguer, les faux emplacements et le site de tir, le plus au sud.
Le "vrai" emplacement a été relevé avec précision par les Sections de Repérage par le Son alors que les aviateurs se sont obstinés de mai à août 1918 à affirmer que l'emplacement réel était le faux emplacement médian.
Ces divergences étaient d'ailleurs de peu d'importance car l'emplacement de Beaumont-en-Beine était hors de portée des pièces d'A.L.V.F depuis le début de juin 1918, les canons de 340 n'ont pu tirer que quelques coups avant de se replier du fait de l'avance des allemands lors de la bataille du Matz. L'emplacement est donc demeuré hors de portée de l'artillerie alliée jusqu'en août 1918, date de son désarmement suite à l'offensive du 8 août 1918 et des menaces d'avance alliée.

Carte de l'emplacement de Beaumont-en-Beine, relevé de septembre 1918.

L'emplacement de la plateforme métallique démontable du "
Pariser Kanone" de Beaumont-en-Beine en septembre 1918.
Cordialement,
Guy François.