Paul Lubliner en charge de la restauration de la réplique du Nieuport 11 du San Diego Air & Space Museum recherche une copie très haute résolution de l'autochrome de Chaput devant son Nieuport à Verdun.
Cet autochrome viendrait complétet leur présentation.
Qui saurait où se trouve cet autochrome Lumière?
Par ailleurs toute remarque sur la peiture de l'exemplaire choisi (Nieuport de Lufbery en mai 1916) serait bienvenue.
Cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
L'autochrome a été pris par Jean Camille Duprat (1881-1944) et est donc désormais dans le domaine public. Il y a deux versions de la photo :
- L'une à la Bibliothèque municipale de Lyon (30 boulevard Vivier-Merle 69431 Lyon Cedex 03) et est la version qui circule sur Internet.
- L'autre est au musée de l'air et de l'espace du Bourget. Sur cette version, Chaput a les jambes croisées et il y a quelques petites taches vertes, assez courantes sur les autochromes.
Concernant la réplique, le camouflage m'a l'air parfait, tant en se basant sur l'autochrome que sur les toiles de Farré. Le seul truc c'est qu'il ne faut pas oublier le mettre le N sur la dérive mais pour le côté gauche seulement.
Sur l'autochrome de Chaput, on peut voir 3 couleurs. Un marron bois tout devant, un vert olive puis un marron chocolat.
Sur une toile de Farré (peintre d'époque, je précise pour ceusses qui connaissent pas), c'est un camouflage 2 tons (chocolat / olive).
Pour arbitrer, on a l'autochrome de Gervais-Courtellemont qui représente le Sopwith de Robert-de-Beauchamp, en 1916. Il est de mauvaise qualité, mais on voit 2 tons. Or, il y a un autre autochrome du même sur le Sopwith "Y'en a bon" de Daucourt, équipier de Robert-de-Beauchamp. 3 tons ! Marron, beige, olive.
Pour Bernard Klaeylé, c'est 2 tons. Ils pensent qu'ils devaient faire simple.
Sur des photos en noir et blanc, on voit 3 tons sur des camouflages...
Ma conclusion est fort simple. Elle tient en deux mots : démerdez-vous.
De toute façon, plus personne ne viendra vous contredire, maintenant.
Merci pour cette localisation que je vais transmettre à Paul Lubliner.
En tout cas c'est comme ça qu'il signe.
Pour le N c'est bon.
Bien cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
Lorsque j'écrivais mon livre, j'avais effectivement découvert cet autochrome à la bibliothèque muncipale de Lyon, en même temps que la photo du Caudron G4.
Je dispose d'une copie fidèle de cet autochrome, sous la forme d'une diapositive 24 x36 (le numérique n'était pas encore très développé, il y a 15 ans...)
Je peux éventuellement la scanner (je dispose d'un scanner à diapos performant, qui n'est pas sorti de sa boite depuis longtemps, et qui fonctionne sous 16 bits, mais je peux essayer...)
Voilà ce que j'avais écrit à l'époque sur le procédé autochrome, après avoir fait pas mal de recherches sur le sujet:
Le procédé autochrome des Frères LUMIERE :
L’autochrome LUMIERE est une image positive sur plaque de verre qui ne dévoile ses couleurs que par transparence. C’est donc en quelque sorte l’ancêtre de la diapositive.
1) Principe :
Né à Lyon en 1903, le procédé autochrome est basé sur la synthèse additive des couleurs, selon laquelle le mélange en proportions adéquates de 3 couleurs complémentaires (vert, violet et orangé) permet de reproduire l’infinie variété des tonalités présentes dans la nature. L’autochrome est constitué d’une mosaïque de grains de fécule de pomme de terre broyés et colorés dans les 3 couleurs précitées, interposée entre une plaque de verre et une émulsion panchromatique, chaque grain de fécule se comporte comme un filtre qui ne laisse passer que la couleur qui lui est dédiée, permettant ainsi une exposition sélective de la couche sensible panchromatique. Chaque millimètre carré de la plaque comporte ainsi deux à trois mille petits filtres élémentaires, ce qui permet un « mélange » trichrome d’une grande finesse. Grâce à la densité et à l’harmonieuse répartition de ce fin réseau, un œil humain, lorsqu’il regarde la plaque par transparence, fera automatiquement la fusion de ces grains de couleurs élémentaires, et aura l’impression visuelle de l’infinie variété des tonalités spectrales.
2) Mise en œuvre :
Elle est simple pour l’utilisateur. Le matériel utilisé est un matériel photographique standard. Seul le manque de sensibilité de la pellicule contraint le photographe à opter pour des sujets statiques. La photographie d’action, prise sur le vif, est donc impossible avec un tel procédé. Le développement du film est facile et reproductible, guère plus complexe que celui d’une plaque ordinaire.
3) Résultats :
Ils sont étonnants de réalisme. Il s’agit véritablement d’un procédé révolutionnaire pour l’époque. La plaque autochrome saisit parfaitement toutes les variations de la lumière. Le rendu des valeurs et des couleurs est considéré comme particulièrement fidèle et harmonieux. La gamme des nuances est remarquablement étendue, permettant de reproduire tous les tonalités de la palette et des textures aussi délicates que les reflets métalliques, la porcelaine ou le cristal. Seule la granulation, visible à l’œil nu, des grains de fécule, apparaît comme une limite à la qualité générale du procédé, en lui conférant toutefois un charme artistique unique.
4) Conservation, vieillissement :
Les plaques autochromes sont sensibles à la lumière et à l’humidité ; elles doivent donc être conservées dans un lieu sec et à l’abri de la lumière.
5) Conclusion :
La plaque autochrome représentant le Nieuport de Jean CHAPUT a été réalisée par un professionnel, maîtrisant parfaitement cette technique photographique et à une époque (1916) où le procédé était parfaitement au point. Cette image, dont les couleurs sont encore très fraîches, faisait partie de la collection de l’ex Fondation Nationale de la Photographie, ce qui garantit, en principe, de bonnes conditions de conservation. On peut donc considérer que le document que nous a laissé Jean Camille DUPRAT est tout à fait représentatif des couleurs portées par les Nieuport. Aucun échantillon de toile n’ayant été conservé de cette première période des camouflages français, cette photo doit donc être considérée comme un document particulièrement précieux.
J'ajoute également que les couleurs de la reproduction publiée dans mon livre sont, en principe, fidèles. J'avais été moi même chez l'imprimeur contrôler qu'il n'y ai pas de dérive, au moment de l'impression du cahier couleurs.
(Je ne cherche pas à faire de pub, car le tirage est épuisé).
le camouflage des Nieuport en 1916 ... et le débat des schémas de couleurs... 
