Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

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Rutilius
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Un indice, certes ténu, quant à l'utilisation de cibles à terre – ou, du moins, sur l’eau !

L’Avenir d’Arcachon, n° 3.307, Dimanche 27 août 1916, p. 1, sous le titre « Informations ».

« A Cazaux. — M. Charles Bernard, député de Paris, M. Pierre Dignac, maire de La Teste, M. Veyrier-Montagnères, maire d’Arcachon, ont visité Mercredi l’École de tir aérien de Cazaux. Les hydravions volaient dans le ciel, les rapides canots glissaient sur le lac, les canons tiraient sur de petits ballons rouges servant de but et jamais ne les manquaient. Nos trois personnages officiels semblaient vivement impressionnés par l’originalité de cette cité nouvelle surgie dans ce coin délicieux, si calme il y a moins d’un an et si rapidement transformé en une ruche où règne la plus prodigieuse activité. »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Arrêté du 6 mai 1916 relatif à la création, pour la durée des hostilités,
d’une inspection générale des écoles et dépôts d’aviation.


(J. O. du 7 mai)


Art. 1er. — Il est créé, pour la durée des hostilités, une inspection générale des écoles et dépôts d’aviation, chargée d’assurer à ces établissements et à ces dépôts l’unité de direction.

Art. 2. — L’inspecteur général exerce son action sur toutes les écoles d’aviation (école de pilotage, écoles de tir aérien et écoles de perfectionnement, etc.) et sur tous les dépôts des groupes d’aviation.
Agent direct du ministre, il est investi d’un droit de surveillance sur tout ce qui a trait à la discipline et d’un droit de contrôle, relativement à l’éducation militaire, à l'organisation générale de l'enseignement et à toutes les parties de l’instruction technique.
L’inspecteur général possède, en outre, l’initiative relative à l’organisation matérielle des écoles et des dépôts, au service intérieur, à l’hygiène, à la désignation du personnel, à l’élaboration des programmes d’instruction.
Il adresse au ministre (Direction de l’aéronautique militaire) ses comptes rendus relatifs aux questions visées à l’alinéa 2 et ses propositions relatives aux questions visées à l’alinéa 3 du présent article.
Il annote les propositions faites en faveur du personnel des écoles, y compris le personnel élèves-pilotes et le personnel des détachements d'ouvriers d’aviation des écoles.

Art. 3. — Est abrogé l’article 9 de l’arrêté du 16 avril 1913 (1), relatif à l'organisation de l'aéronautique militaire, modifié le 12 février 1914 (2).

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(1) J.O. du 22 avril 1913, p. 3.503.

(2) J.O. du 14 février 1914, p. 1.425.


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Direction de l'Aéronautique militaire – Cabinet du Directeur. – n° 8.

Instruction du 16 mai 1916 sur la délivrance pendant la durée de la guerre
du brevet de « bombardier-mitrailleur » en avion.


(J.O. du 20 mai ; Bull. off. Min. de la Guerre, n° 25/1916, p. 431)


Art. 1er. — Il est institué, pendant la durée des hostilités, pour les militaires de tous grades, prenant place comme passagers à bord des avions, un brevet de bombardier-mitrailleur en avion.

Art. 2. — Ce brevet comprend deux spécialités :

a) Brevet de bombardier-mitrailleur (spécialité de bombardier) ;
b) Brevet de bombardier-mitrailleur (spécialité de mitrailleur).

Art. 3. — Le brevet de bombardier mitrailleur des deux spécialités est délivré, après un stage sur le front, par le chef du service aéronautique du grand quartier général, sur proposition des chefs hiérarchiques, aux bombardiers-mitrailleurs remplissant déjà cet emploi dans une escadrille et à ceux qui y seront envoyés par les écoles de l’intérieur.
Ces derniers devront avoir fait un stage à l’école de tir aérien et à l’une des écoles de perfectionnement de chasse ou de bombardement, et avoir obtenu le certificat d’aptitude délivré par les commandants de ces écoles.

Art. 4. — Les noms des militaires auxquels le brevet aura été délivré seront portés directement par le chef du service aéronautique du grand quartier général à la connaissance de l’inspecteur général des écoles et dépôts d’aviation, qui fera procéder à l’enregistrement et adressera lesdits brevets, portant mention de la spécialité, aux candidats, sous le couvert de la formation à laquelle ont été affectés ces militaires.
Les commandants de ces formations portent la mention du brevet sur la pièce matricule, ainsi que sur le livret individuel de l’intéressé.
Les brevets sont numérotés, suivant une série unique et inscrits sur des contrôles spéciaux tenus par l’inspecteur général des écoles et dépôts d’aviation.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Lucien Morareau
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Lucien Morareau »

Je confirme l'affectation du Tellier canon (T.C.) n° 91 à Cazaux . J'ai une attestation de présence datée du 19/09/1918.
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amboise37
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par amboise37 »

Bonjour,
j'ai retrouvé, dans mes notes, le passage du lieutenant Malet, à l'école de tir aérien de Cazaux en août 1918. Un document, qui se trouve à Vincennes, intitulé "CIBLE DE MAGUIDE" "Relevé de tir effectué d'un avion sur une silhouette à terre" indique que le lieutenant Malet a tiré 46 cartouches, distance minima 400 (je suppose qu'il s'agit de mètres), altitude minima 150, beau temps. La cible, qui représente un avion biplace, mesure 2,50 m x 9m. Le tireur marque des points lorsqu'il touche la zone quadrillée, 5 points (abattu); dans l'intérieur du cercle, 3 points, (touché); dans la zone hachurée, 2 points (touché); dans la cible, en dehors de l'avion, 1 point (approché). La zone quadrillée correspond à l'avant de l'avion, de l'hélice aux pieds de l'observateur qui tourne le dos au pilote. Le lieutenant Malet a marqué 4 points.
Ce même document indiquait qu'il avait marqué 8 points sur manche K remorquée par un G4, avec une mitrailleuse Lewis, crosse ligne de mire RS (Reille-Soult).
Didier
www.aeroplanedetouraine.fr

"Il y a tout de même une justice sur terre, mais elle devrait bien augmenter la puissance de son moteur" - Maxime Lenoir
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Flamel
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Flamel »

Maguide est un lieu-dit situé entre Petemale et les Hautes Rives. A l'époque, Les dunes plus proches des Hautes rives que de Maguide sont utilisées par l'ETA.
Les cibles d'avion sont posés à flanc de dunes à mi hauteur. Maguide se situe sur la rive occidentale du lac alors que l'ETA est au nord.

le stagiaire, lorsque c'est son tour, profite de l'arrivée d'un hydro sur un des sleep de l'école pour s'avancer, laisse descendre le précédent stagiaire puis monte dans la nacelle devant le Pilote. Il va passer un des examens pratiques après tout un tas d'exercices théoriques et pratiques pendant les jours précédents. Il prends en main la mitrailleuse de bord. L'hydro est un Farman, un FBA ou un autre type...plus ou moins bien connu. Des hommes, souvent Indochinois, aident le pilote à remettre l'hydro dans une position compatible avec le décollage.
L'hydro redécolle après quelques centaines de metres d'hydroplanage.... direction sud ouest pour atteindre les dunes...en quelques minutes. Arrivée à peu de distance du lieu des cibles, le pilote va se rapprocher de la rive et finir le chemin parallèle à celle ci. Il va faire plusieurs passes devant pour que le stagiaire puisse tirer.... Après les passages réglementaires effectués, l'hydro s'éloigne et ramène le stagiaire à l'aérodrome "lacustre" pour un autre exercice avec un autre appareil pour tirer sur ...une cible flottante sur l'eau, une manche tractée, des ballons gonflé à l'helium etc

Pendant ce temps, quelques hommes situés derrière les dunes dans une casemate les protégeant des tirs remplacent la cible par une nouvelle en vue d'un prochain tir... et ainsi de suite jusqu'au passage de tous les stagiaires.
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