Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

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Rutilius
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Arrêté du 25 novembre 1915 portant règlement sur l’organisation des écoles d’aviation militaire et de l’école de tir aérien.

(J.O. du 2 déc. 1915)


Art. Ier. — Définition des écoles.

Les écoles militaires d’aviation et l’école de tir aérien constituent des établissements spéciaux, relevant directement du sous-secrétaire d’État de l’aéronautique militaire, au point de vue du personnel, de l’instruction militaire et technique et de l’administration.
Les généraux gouverneurs militaires ou commandants de corps d’armée, sur le territoire desquels sont situées les écoles, exercent, sur ces établissements, une surveillance permanente, dans les conditions déterminées par l'article 9 de l’instruction sur le service courant.

Art. II. — But des écoles.

Les écoles ont pour but de former des pilotes aviateurs ou des spécialistes possédant à la fois une instruction aéronautique et une instruction militaire générale leur permettant d’assurer le service dans les formations de l’aviation.

Art. III. — Enseignement.

Les programmes et matières d’enseignement, ainsi que les exercices pratiques, sont fixés par le sous-secrétaire d’État de l’aéronautique militaire dans une instruction spéciale.

Art. IV. — Personnel des écoles.

Le personnel des écoles comprend :

a) Le cadre constitutif de l’école ;
b) Une section d'ouvriers d’aviation ou un détachement des troupes d’aviation ;
c) Les élèves-pilotes.

Art. V. — Personnel du cadre constitutif.

Le cadre constitutif d’une école est composé comme il suit :

a) Un officier commandant l’école ;
b) Un officier adjoint ;
c) Des officiers et des hommes de troupe chefs pilotes et pilotes moniteurs ;
d) Des officiers chargés des ateliers (officiers techniciens ou officiers d'administration contrôleurs de matériel) ;
e) Un officier d’administration pour la comptabilité-finances, et un officier d’administration pour la comptabilité-matières ;
f) Un médecin militaire ;
g) Des ouvriers d’État et des sous-officiers mécaniciens ;
h) Des adjudants d’administration ou gardiens de batteries, ou, à défaut, des sous-officiers en faisant fonctions, employés aux travaux d’écriture, ou garde-magasins ;
i) S'il y a lieu, des agents de maîtrise employés de bureau et ouvriers civils.

Le personnel militaire du cadre constitutif est administré par la section ou le détachement d’ouvriers d’aviation, à l’exception des officiers d’administration et des employés militaires, qui sont administrés par le sous-intendant militaire dans la circonscription duquel est stationnée l’école, conformément aux règles édictées par l’instruction du 10 janvier 1912, notamment parles articles 17 à 41 et suivants.

Art. VI. — Personnel de la section ou du détachement d’ouvriers d’aviation.

La section d’ouvriers d’aviation ou le détachement des troupes d’aviation, qui est commandé par un officier, relève du commandant du groupe d’aviation auquel elle est rattachée, pour tout ce qui concerne l’administration.
Elle est mise, pour le service de l’école, à la disposition du commandant de l’école, qui a, vis à-vis d’elle, en ce qui concerne la discipline, les attributions d’un chef de corps.

Art. VII. — Personnel élèves-pilotes.

Les élèves-pilotes (officiers, sous-officiers et hommes de troupe) sont placés, pour la discipline et l’instruction, sous les ordres du commandant de l’école, qui a, vis-à-vis d’eux, les attributions d’un chef de corps.
Les officiels élèves-pilotes sont administrés, pour la solde et les accessoires de solde, par la section d’ouvriers d’aviation ou le détachement des troupes d’aviation, qui a également l’administration des chevaux.
Les hommes de troupe, élèves-pilotes, à solde mensuelle ou à solde journalière (sous-officiers, caporaux ou brigadiers et soldats), sont placés en subsistance à la section d’ouvriers d’aviation ou au détachement des troupes d’aviation.

Art. VIII. — Nomination aux divers emplois.

Les emplois du personnel militaire du cadre constitutif des écoles sont remplis par des officiers, sous-officiers et employés militaires. Les désignations à ces emplois sont faites par le sous-secrétaire d’État de l’aéronautique militaire.

Art. IX. — Attributions.

L’autorité du commandant d’une école d’aviation militaire et de l’école de tir aérien s’étend sur toutes les parties du service de l’enseignement et de l’administration de ces établissements.
Il est sous les ordres immédiats du sous-secrétaire d’État de l’aéronautique militaire, avec lequel il correspond directement pour toutes les questions d’ordre administratif intéressant l’école considérée comme établissement régi par économie.
Au contraire, en ce qui concerne l’école considérée comme corps de troupe, la surveillance de l’administration est exercée par les généraux commandants de corps d’armée sur les territoires desquels sont situées les écoles ; ces officiers généraux ont d’ailleurs la faculté de déléguer leur pouvoir de surveillance aux sous-intendants militaires chargés de la surveillance des comptes.
Pour tout ce qui concerne l’instruction, les questions techniques et celles qui intéressent la constitution du personnel et du matériel affecté à l’école, le commandant d’une école d’aviation ou le commandant de l’école de tir aérien correspond avec le ministre, par l’intermédiaire de l’officier supérieur, inspecteur des écoles et des dépôts de l’aviation militaire.
Le commandant de l’école est ordonnateur secondaire pour les dépenses de matériel de l’aviation.
L’officier adjoint seconde le commandant de l’école dans toutes ses attributions, et est plus particulièrement chargé des questions relatives à la surveillance de l’administration et la comptabilité de l’école, considérée comme établissement régi par économie.
Il tient les registres du personnel et reçoit les notes de tous les élèves-pilotes.
Des instructions ministérielles détermineront les attributions des autres officiers visés à l’article 5, et règleront le service intérieur des écoles d’aviation militaire et de l’école de tir aérien.

Art. X. — Tenue.

Le personnel du cadre constitutif des écoles porte la tenue et les insignes du personnel des autres établissements de l’aviation.
Les officiers, sous-officiers et hommes de troupes élèves-pilotes conservent la tenue et les insignes de leur corps ou service d’origine.

Rutilius
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Rutilius »



Circulaire du 7 décembre 1915 relative à la situation des hommes de troupe détachés dans l'aviation militaire comme élèves-pilotes ou pilotes.

(J.O. du 10 déc. 1915)


La question s’est posée de savoir si les militaires, hommes de troupe, détachés dans l’aéronautique militaire comme élèves-pilotes aviateurs, devaient être affectés aux troupes de l’aéronautique, ou devaient continuer à appartenir à leur corps d’origine.
Cette question doit être solutionnée comme il suit :

Les hommes de troupe (sous-officiers, caporaux, brigadiers et soldats), désignés comme élèves-pilotes aviateurs, sont seulement détachés dans les troupes de l'aviation, et continuent à figurer sur les contrôles du corps de troupe auquel ils appartenaient au moment de leur désignation.
Ces militaires, lorsqu’ils sont détenteurs du brevet de pilote aviateur militaire, concourent, pour les grades de caporaux, brigadiers ou sous-officiers, dans les conditions déterminées par la circulaire du 11 octobre 1913 (B. O. P. P., p. 1.221).
Toutefois, les nominations aux grades de caporaux et de sous-officiers, du personnel navigant des formations de la zone des armées, sont réservées au général commandant en chef.
En outre, les hommes de troupe visés ci-dessus concourent, pour l’avancement, au grade de sous-lieutenant ou assimilé, dans leur arme ou service d’origine, c’est-à-dire dans l’arme ou le service auxquels ils appartenaient, au moment ou ils ont été désignés comme élèves-pilotes.

________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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CTP
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par CTP »

Bonsoir à tous, bonsoir Daniel

Et merci pour ces textes officielles qui recadrent les situations.
Et posent, en tout cas pour moi, une questions sur le statut des "troupes de l'aéronautique" auxquelles les élève-pilotes auraient pu être rattachés.

Cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol
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ALVF
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par ALVF »

Bonjour,

A propos de l'Ecole de Tir aérien de Cazaux, un lecteur pourrait-il préciser si le mitraillage des troupes au sol par l'aviation faisait l'objet d'une instruction et de tirs particuliers à Cazaux?
Cordialement,
Guy François.
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fredo64
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par fredo64 »

bonsoir,
je crois que c'est sur le site d'Albin que l'on peut trouver le programme d'instruction de l'école de Cazaux.
sinon, il est dispo à Vincennes. ça fait partie de mes recherches planifiées à la rentrée :)
cdlt,
frédo
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Flamel
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Flamel »

A ma connaissance, non. tous les stages étaient avaient pour objectif le perfectionnement du tir contre avion pour les mitrailleurs et pour le pilotes
ALVF
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par ALVF »

Bonsoir,

Merci de vos réponses!
J'avais, bien entendu, consulté les rubriques du site d'Albin Denis consacrées à Cazaux et Biscarosse sans trouver de réponse à mes interrogations.
En effet, au milieu d'un lot de photographies prises lors d'une visite effectuée en 1918 à Cazaux par Jules-Louis Breton, Directeur des Inventions (auparavant sous-secrétaire d'état aux Inventions jusqu'à la démission du gouvernement Painlevé), il y a deux photographies, simplement légendées "champ de tir de Cazaux" qui montrent ces étonnants mannequins-cibles.
J'estime peut-être à tort que ces mannequins (gonflables?) figurent des soldats en ordre de marche et je ne vois que l'hypothèse de cibles pour mitrailleurs en avions pour justifier pareil aménagement d'un champ de tir?
Des tirs effectués par des mitrailleurs à terre ne nécessitent que des silhouettes sur cibles cartonnées ordinaires.
Voici une de ces photographies:
Image
Champ de tir de Cazaux 1918.

Je serai intéressé par la date exacte de la visite à Cazaux de Jules-Louis Breton, accompagné d'officiers d'artillerie de la Section Technique de l'Artillerie, "en 1918" sans plus de précision.
Cordialement,
Guy François.
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Flamel
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Flamel »

je vous ai envoyé un message privé.
Sinon une piste ...
le libellé "champ de tir de Cazaux" me fait penser à quelque chose. êtes vous sûr de la date ? Car Cazaux après guerre a continué à fonctionner non plus comme école de tir aérien mais plus comme centre d'entrainement au bombardement avec différents champ de tir ... autour de Cazaux: le Courneau, Biscarrosse nord, Biscarrosse Sud...peut être même Captieux.

le terme de champ de tir de Cazaux ne me parait pas apparaitre dans les désignations officielles pendant la période Septembre 1915- été 1919.Aussi il pourrait s'agir d'un cliché pris plus tard... dans les années 20....??? Mais bon ce n'est qu'une supposition.
cordialement
ALVF
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par ALVF »

Bonjour,

Il est certain que cette photographie date bien de 1918, elle a été prise lors d'une visite de Jules-Louis Breton à Cazaux.Sur d'autres clichés, on voit les hydravions de Cazaux, des officiers et d'autres vues qui ne laissent aucun doute sur la datation.
S'agissant des légendes manuscrites, elles sont peut-être postérieures mais dans les centaines de photographies de ces albums, surtout techniques, je n'ai vu aucune erreur flagrante, même dans l'identification de matériels rares d'artillerie, de bombes, d'avions, de chars, de champs de tir, d'expériences, d'usines d'armement, de navires, de mouillage de mines, etc...
Je ne connais pas malheureusement l'auteur de tous ces clichés (albums achetés, il y a bien longtemps chez un marchand professionnel), une certitude, il s'agit au minimum d'un officier de l'entourage immédiat du Secrétaire d'Etat Jules-Louis Breton (ensuite Directeur des Inventions), on voit souvent sur les photographies Jules-Louis Breton, le colonel (et futur général) Challéat, directeur de la Section Technique de l'Artillerie et membre du cabinet de Jules-Louis Breton et le commandant (et futur général) Noguès.Des clichés pris "à titre de souvenir" lors des visites au front, dans les usines, dans les établissements militaires de l'arrière, sur des navires, dans des polygones, s'intercalent au milieu d'une majorité de photographies uniquement techniques.
Ce sont des documents très variés et inédits, même si on rencontre rarement quelques clichés provenant de tirages de la SPA.
J'ai déjà publié certaines photographies de ces albums sur le Forum, d'autres suivront dans des articles de Revue.
J'essaie de bien identifier et dater tous ces clichés, voilà pourquoi je fais appel aux spécialistes "aviation" pour la photographie précédente.
Voici un agrandissement du détail d'un hydravion de Cazaux, l'immatriculation devrait intéresser Albin Denis pour son site:
Image
Cazaux-1918.
Cordialement,
Guy François.
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Flamel
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Re: Organisation des écoles d’aviation et de l'école de tir aérien.

Message par Flamel »

Il s'agit à priori d'un Tellier canon qui était équipé d'un canon de 47 mm et motorisé avec un hispano suiza de 200ch.
Le n° 91 était donc à Cazaux en 1918
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