Bonsoir à toutes et à tous,
Pour l'insigne de la 32, vous avez raison, d'abord une mouette dans une bouée avec le marquage MF 32
puis mouette sur bande oblique bleue avec liserés colorés variant selon le pilote.
Extrait des
mémoires du lieutenant observateur Jacques Gobilliard :
<< Car un beau jour, le 25 février 1918, profitant d'une éclaircie, Sourdillon ramena une demi-douzaine de Salmson. Leur arrivée fit sensation, tout le personnel tournait autour des nouveaux zincs, regardant tout, inspectant tout. Et naturellement ceux qui venaient de les convoyer expliquaient le coup largement.
Et en mars, le reste arrive et parmi ceux-là, le nôtre amené par
de Bernis. Quelle affaire ! Sans attendre, nous nous occupons d'y peindre nos couleurs ; mais les nouveaux appareils étaient peints en « camouflé » avec des raies, des taches, des zébrures vertes, jaunes et brunes et il n'était donc plus question de les peindre en entier. On se contente maintenant d'y peindre en travers du fuselage et en oblique, une sorte de chevron en bandes de couleur, particulières à chaque équipage.
Les nôtres étaient jaune d'or et bleu pâle, coupées comme pour tout le monde par l'insigne de l'escadrille. Là encore, un changement : la bouée avait été supprimée ; ronde et se détachant en blanc sur le fuselage plus foncé, elle formait une sorte de cible qui risquait de faciliter le tir des chasseurs ennemis. Il ne restait donc plus que la mouette aux ailes étendues peinte en travers des bandes de
couleur et, tout compte fait, cet ensemble sobre réalisait un effet très satisfaisant. >>
L'ensemble des mémoires est passionnant, le lieutenant Gobilliard ne pratique pas la langue de bois...
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau