LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes (1913~1917).

Rutilius
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LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes (1913~1917).

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Bonjour à tous,

La Pérouse — Trois -mâts carré en acier — Société générale d’armement (1913~1917).

Lancé le 18 juin 1901 à Nantes par la Société anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire [Siège social : Paris, 11 bis, boulevard Haussmann (IXe Arr.)], pour le compte de la Compagnie maritime française. En 1913, après absorption de la Compagnie maritime française par la Société générale d’armement, incor-poré dans la flotte de cette dernière.

Navires du même type — Type E. des Ateliers et Chantiers de la Loire — : Charlemagne (30 avril 1901), Hoche (4 mai 1901), Général-Faidherbe (18 mai 1901), Duquesne (15 juin 1901).

Se succédèrent au commandement du trois-mâts carré La Pérouse MM. Sauvignon, Corvé, Ledru et Ducos. Navigue sans incidents notables jusqu’au jour de sa perte.

Le 27 mai 1917, alors qu'il allait de Buenos-Aires à Bordeaux avec un chargement de blé destiné au ravi-taillement, s’échoue par vent d’Ouest à grains et forte mer en face du phare de Hourtin sur une grève de sable où la mer roulait en forts brisants, la plupart des hommes qui en constituaient l’équipage ayant néanmoins pu être sauvés dans des conditions très difficiles. Ayant résisté de longues semaines aux assauts de la mer, devient perte totale, sa remise à flot, un temps envisagée, ayant été finalement abandonnée, faute de moyens matériels disponibles en raison de la guerre.

Caractéristiques générales. — Jauge : 2.526 tx jb et 1.725 tx jn. Port en lourd : 3.080 t. Dimensions : 79,57 x 12,26 m x 7,29 m. Tirant d’eau : 6,20 m. Voilure : 2.807 m², avec perruche simple et cacatois de perruche. Navire à coffre avec deux roofs sur le pont et passerelles.

_________________________________________________________________________________________

Sources

Louis LACROIX : « Les derniers grands voiliers », éd. J. Peyronnet & Cie, Paris, 1937, p. 239 et 412.

Frédéric GRELLIER : « Trésors cap-horniers », Vol. II., O Larges Éditions, Nov. 2012, p. 66 et 67.
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Bonjour à tous,

Société centrale de sauvetage des naufragésAnnales du sauvetage maritime, 1917, 3e et 4e trim., Rapport transmis par M. Colmant, Directeur des Douanes à Bordeaux , p. 170 à 173.

« LES GENÊTS (Gironde)

27 mai 1917

Sauvetage de l’équipage du trois-mâts "Lapérouse"

Le 27 mai dernier, le "Lapérouse", trois-mâts de la Société générale d’Armement de Nantes, s’échouait par vent d’Ouest à grains et forte mer à 10 kilomètres du poste des Genêts.
L’échouement serait dû à la confusion qu’on fit à bord des feux de Hourtin et de la Coubre. Le sauve-tage fut mouvementé et très long par suite de l’état de la mer. Il commença à 2 heures du soir le 27 pour finir le 28, à 5 heures du soir.
Une grosse aussière amenée à terre pour servir de va-et-vient par le second du bord débarqué avec quatre matelots dès la première heure de l’échouement ne put servir, étant trop lourde et restant au fond de l’eau. A 1 heure du soir, le va-et-vient fut établi au moyen du hale à bord qui fut porté à bord du navire par le second, monté dans le petit canot et halé par l’équipage ; un second cordage, amarré sur l’arrière de l’embarcation, servant de hale à terre.
Le va-et-vient étant établi, six hommes s’embarquèrent dans le canot que nous halions à terre, lors-qu’il fut chaviré par une grosse lame ; un de ces hommes put être ramené au navire par un de ses ca-marades resté à bord et y fut hissé complètement évanoui.
Munis de ceintures de sauvetage (sauf deux matelots, Canté (Pierre) et Burel (Jean), débarqués le matin et qui n’en avaient pas), le quartier-maître Jouison, de l’aviation de Contaut, et moi, qui n’avais gardé comme vêtement que ma chemise, nous nous mîmes aussitôt à l’eau pour porter secours aux 5 autres. Afin d’avancer plus loin, je m’étais attaché à la corde du bâton plombé que tenait le préposé Castaing qui s’était avancé dans l’eau le plus avant possible. Un des cinq naufragés fut saisi et amené à terre dans un triste état par les marins Conté et Burel et par le quartier-maître Jouison ; il fut aussitôt soigné et réconforté par ma femme, Mme Saugerma.
Je fus moins heureux, car, étant à deux ou trois mètres d’un autre, prêt à le saisir, je fus culbuté et roulé par une lame ; bien que m’étant remis aussitôt, il me fut impossible de saisir le malheureux qui avait disparu ainsi que les trois autres.
Je restai dans les lames plus d’une demi-heure avec les autres sauveteurs mentionnés plus haut mais nous ne pûmes ramener aucun des autres naufragés qui avaient disparu définitivement.
Après avoir passé la nuit derrière la dune littorale, un peu à l’abri du vent du large, en compagnie des hommes cités plus haut, du second-maître Le Cudenec et de quatre matelots du patrouilleur débar-qués, non sans danger vu l’état de la mer, à 5 heures du soir au moyen d’un canot, et qui n’avaient pu rejoindre leur bord, je fouillai en vain la côte avec eux pour retrouver les cadavres des malheureux noyés, puis nous revînmes auprès du navire et prîmes les dispositions pour tenter le sauvetage des hommes restés à bord ; mais, vers 7 heures, un gardien du phare, porteur d’un message téléphoné or-donnant au second-maître et aux quatre matelots de rentrer immédiatement par la voie de terre au Verdon, me priva de cette aide et plus rien ne fut tenté pour le moment.
Vers 9 h. ½ du matin, nous fûmes rejoints par M. l’enseigne de vaisseau Breuil, commandant l’Actif, du front de mer de la Gironde.
A 2 heures du soir, le canot du patrouilleur qui était muni de coffre à air, monté par M. Breuil, muni d’une ceinture de la Société que je lui avais offerte, et les quatre matelots Canté (Pierre), Burel (Jean), Grosmaître (Louis) et Rollier (Louis), munis aussi de ceintures de sauvetage, se dirigea vers le navire échoué. Le préposé Castaing et moi restions à terre dans la lame sur les ordres de l’enseigne de vaisseau pour diriger le va-et-vient halé par une trentaine d’hommes amenés par M. Breuil, et pour re-cevoir les naufragés au moment où le canot toucherait.
Au premier voyage, M. l’Enseigne de vaisseau Breuil reste à bord du navire pour diriger la manœuvre ; l’embarcation retourna à terre, halée par nous et les soldats du génie, ramenant sept hommes dont l’un avait trois doigts de la main gauche complètement écrasés et que je portai à sec sur mes épaules soutenu par le préposé Castaing.
Au deuxième voyage, deux hommes seulement avaient pris place dans le canot ; à quelques mètres du navire, le hale à bord qui, la veille, s’était déjà rompu cinq fois, en cherchant à faire raidir la grosse aussière, se rompit à nouveau ; cependant l’embarcation atterrit sans mal.
Le va-et-vient étant rompu et la mer devenant de plus en plus forte (les lames balayaient le pont du navire depuis l’avant jusqu'à l’arrière), les hommes qui montaient l’embarcation n’osaient plus re-tourner à bord chercher le reste de l’équipage, ce que voyant, j’embarquai aussitôt avec eux laissant la direction du mouvement à terre au préposé Castaing.
Arrivés contre le navire au moyen des avirons, malgré les lames qui avaient à moitié rempli l’embar-cation, nous vidions l’eau en attendant l’embarquement des hommes restés à bord, lorsqu’un fracas terrible se fit entendre au-dessus de notre tête : c’était le grand mât qui venait de s’effondrer, entraî-nant dans sa chute les haubans et autres cordages qui le retenaient.
Les hommes de l’embarcation et moi, à part une forte commotion, n’eûmes aucun mal ; il n’en fut pas de même pour le capitaine qui descendait en ce moment l’escalier de la dunette arrière et qui fut happé par un filin qui le projeta tout meurtri sur le pont. Après les premiers soins indispensables, il fut descendu dans l’embarcation au moyen d’une corde et reçu par nous ; le reste de l’équipage em-barqua aussitôt après ; M. l’Enseigne de vaisseau et le second du navire descendirent les derniers.
A 5 heures du soir le sauvetage était terminé.

Le brigadier des Douanes,
Saugerma (Jacques). »
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Re: LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes.

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Bonjour,

Reportage photographique à bord du trois-mâts carré La Pérouse.

Source : Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap Horn, une vie, un mythe, Pascal Galodé éditeurs, 2008.

Cordialement.ImageImageImageImageImageImageImage
Memgam
Rutilius
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LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes (1913~1917).

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Bonsoir à tous,

Récompenses pour actes de sauvetage et de dévouement

Journal officiel du 10 octobre 1917, p. 8.019.

« Par décision du Sous-secrétaire d’État des Transports maritimes et de la Marine marchande, en date du 8 octobre 1917, les récompenses suivantes ont été accordées, pour faits de sauvetage, aux person-nes désignées ci-après : [...]

Direction de l’Inscription maritime de Bordeaux

Cante (Pierre-Michel), matelot, inscrit à Audierne, n° 270 ;
Burel (Jean), matelot, inscrit à Audierne, n° 4.536 ;
Grosmaître (Louis-Marie-Ange), matelot, inscrit à Saint-Brieuc, n° 7.623 ;
Roilier (Louis-Jean-Marie), inscrit à Saint-Brieuc, n° 34.395 ;
Sangerma (Jacques), brigadier des douanes, domicilié aux Genêts-Hourtin ;
Castaing (Pierre), préposé des douanes, domicilié aux Genêts-Hourtin ;


Médailles de bronze ; les 27 et 28 mai 1917, ont fait preuve du plus grand courage et d’un absolu dévouement en se portant, malgré la mer démontée et au péril de leur vie, au secours des naufragés du trois-mâts Lapérouse, échoué en face du phare de Hourtin (Gironde). »

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Nota. — Curieusement, le quartier-maître de manœuvre André Jouison ne fut pas officiellement ré-compensé pour sa contribution au sauvetage de l’équipage du trois-mâts La Pérouse. Mais, deux jours plus tard, lui fut décerné un témoignage officiel de satisfaction pour le sauvetage, le 29 mars 1917, de deux marins du cargo Morild-I, de la société d’armement Bjornstads Rederi , de Christiania — aujour-d'hui Oslo — (Norvège), torpillé le même jour par le sous-marin allemand UC-69 (Kapitänleutnant Erwin Waßner), à 3 milles de Hourtin (Gironde), alors qu’il allait de Porto à Cardiff avec un chargement de poteaux de mine.

Journal officiel du 30 mai 1917, p. 4.240.

« Par décision ministérielle du 26 mai 1917, le ministre de la marine a décerné un témoignage officiel de satisfaction au quartier-maître de manœuvre Jouison (André), Royan n° 606, du Centre aéronau-tique de Rochefort~La Pallice, en récompense du dévouement dont il a fait preuve à Hourtin, le 29 mars 1917 : s’est jeté à la mer, par un froid très vif, pour porter secours à deux marins norvégiens en danger de se noyer. »

• L’Écho rochelais, n° 44, Samedi 2 juin 1917, p. 2.

L'E.R. 2-VI-1917 - JPG.JPG
L'E.R. 2-VI-1917 - JPG.JPG (63.77 Kio) Consulté 540 fois

□ Par une décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des pêches en date du 31 décembre 1923 (J.O. 21 janv. 1924, p. 767 et 771), lui fut cependant conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777).
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LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes (1913~1917).

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Bonjour à tous,

L’officier ayant conduit les opérations de sauvetage de l’équipage
du trois-mâts carré La Pérouse

— BREUIL Alexis, né le 16 avril 1862 à Vars (Charente) et décédé le ... à ... (...).

• Fils de Jean BREUIL, « propriétaire-cultivateur », et de Marie CHAMBAUD, sans profession, son épouse.

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Bordeaux, n° 520 ; brevet conféré par une décision minis-térielle du 27 juin 1891 (J.O. 30 juin 1891, p. 3.150). Enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire, puis enseigne de vaisseau de 1re classe de réserve (D. 28 juill. 1917, J.O. 30 juill. 1917, p. 5.939). Par une décision ministérielle du 1er novembre 1919 (J.O. 13 nov. 1919, p. 12.775), rayé des cadres des officiers de réserve.

En 1916 et 1917, exerçait le commandement du dragueur auxiliaire Actif, du Front de mer de la Gironde.

Distinctions honorifiques

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 24 janvier 1919 (J.O. 25 janv. 1919, p. 993 et 994), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 11 juillet 1922 (J.O. 13 juill. 1922, p. 7.318 et 7.322), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce instituée par la loi du 14 décembre 1901 au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777).

□ Par décret du 11 août 1930 (J.O. 15 août 1930, p. 9.482), nommé au grade d’officier dans l’Ordre du Mérite maritime.
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Memgam
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Re: LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes.

Message par Memgam »

Bonjour,

Le capitaine au long cours Georges Ledru a commandé le trois-mâts carré La Pérouse de 1907 à 1910, accomplissant trois voyages en compagnie de sa femme Hortense, née Tricot.
Au premier voyage, au départ de Brest, le 4 septembre 1907, ils sont accompagnés de leur fils René, quatre ans. Pour Hortense, c'est déjà son troisième grand voyage, les précédents ayant eu lieu à bord du trois-mâts barque Buffon, appartenant également à la Compagnie maritime française. C'est un voyage d'Australie, (arrivée à Hobart le 26 novembre) puis d'Amérique (San Francisco le 25 janvier 1908) et retour à Falmouth le 30 juillet.
Un deuxième voyage identique à bord de La Pérouse, a lieu du 20 septembre 1908 au 14 août 1909, le capitaine est toujours accompagné de sa femme.
Même trajet pour le troisième voyage, avec le petit René, du 30 septembre 1909 au 25 juillet 1910, pour la même rotation : Australie, Etats-Unis, Europe.

Hortense Ledru a effectué cinquante mois de navigation en cinq voyages, passant cinq fois le Cap Horn (d'Ouest en Est, vent "dans le cul" cependant).

Source : Etienne Bernet, les cap-hornières, MDV 2008.
Jean-Pierre Ledru, Témoignage, Hortense Ledru, femme de marin, Communication n° 6, mai 2010.

Cordialement.

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Memgam
olivier 12
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Re: LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une autre vue du LA PEROUSE

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Cdlt
olivier
polo31
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Re: LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes.

Message par polo31 »

Bonjour à tous, je viens vous dire un grand merci pour ce sujet, car mon arrière grand-père était le commandant Pierre-Louis Leprado qui eu son premier commandement sur le "La Pérouse".
Je recherche des information sur cet homme et ces navires car malheureusement, les histoires de familles ont faits que presque tout à disparut.
Il me reste une peinture de ce navire, faite par un membre d'équipage puis offerte à mon arrière grand-père.
Il eut également comme navire le "Babin Chevaye" également des chantiers de Nantes.
Encore merci et bravo.
Rutilius
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LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes (1913~1917).

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Bonsoir, et bienvenue,

LE PRADO Pierre Louis

Né le 15 février 1884 à Port-Maria, commune de Quiberon (Morbihan), et décédé le 23 février 1957 à Quiberon. Capitaine au long-cours, inscrit au quartier d'Auray n° 4.461 ; lieutenant de vaisseau auxiliaire.

• Fils de Pierre Marie LE PRADO, boulanger, et de Jeanne Marie GUEHENNEC, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Quiberon, Année 1884, f° 4, acte n° 9).

Distinctions honorifiques

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.410), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « LE PRADO (Pierre-Louis), lieutenant de vaisseau auxiliaire : beaux services de guerre comme comman-dant de navires charbonniers ravitailleurs de l’armée navale. »

□ Par décision du Ministre des Travaux publics en date du 27 mars 1929 (J.O. 4 avr. 1929, p. 3.928), ho-noré de la Médaille de sauvetage de bronze pour les actes de sauvetage et de dévouement suivants :

« Direction de Nantes. — Le Prado (Pierre-Louis), 43 ans, capitaine au long-cours, inscrit à Auray n° 4461 ; Garo (Jean-Louis), 56 ans, patron à la petite pêche, inscrit à Guilvinec n° 2969 H. S. (sauve-tages antérieurs) ; Le Bescond (Jean), 27 ans, patron à la petite pêche, inscrit à Auray n° 1308, mé-dailles de bronze ; Le Nezet (Jean-Louis), 56 ans, matelot, inscrit à Auray n° 1335 ; Le Guennec (Georges), 15 ans, mousse, inscrit à Auray n° 9727 ; Le Fur (Joseph), 36 ans, matelot, inscrit à Auray n° 4715, mentions honorables : le 11 décembre 1928, par mer houleuse, se sont portés, avec leurs em-barcations, au secours de l’équipage du canot à moteur Petit-Jean englouti par une lame de fond dans le voisinage des brisants, au port Maria, à Quiberon ; ont recueilli à leur bord trois des quatre nau-fragés, dont l’un ne put malheureusement être rappelé à la vie. »

_________________________________________________________________________________________

Nota. — Pierre Louis LE PRADO était le frère de Bernard LE PRADO, né le 20 août 1891 à Port-Maria, commune de Quiberon (Morbihan), décédé le 2 mars 1954 à Paris (XVIe Arr.) (Registre des actes de nais-sance de la commune de Quiberon, Année 1891, f° 15, acte n° 54).

Admis le 30 septembre 1910 à l’École navale à la suite du concours ouvert la même année, étant classé 50e sur une liste de 60 élèves (Déc. min. 24 août 1910, J.O. 25 août 1910, p. 7.238). Nommé au grade d’aspirant de marine à compter du 1er octobre 1912, étant classé 55e sur une liste de 57 élèves (Déc. min. 5 août 1912, J.O. 6 août 1912, p. 7.090). Promu au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe à compter du 1er octobre 1913 (D. 30 août 1913, J.O. 1er sept. 1913, p. 7.870). Promu au grade d’en-seigne de vaisseau de 1re classe à compter du 1er octobre 1915 (D. 26 sept. 1915, J.O. 29 sept. 1915, p. 6.950).

En 1924, étant devenu inspecteur des finances, chef de cabinet du Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande.

Distinction honorifique

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 27 juillet 1916 (J.O. 29 juill. 1916, p. 6.735), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Le Prado (Bernard), enseigne de vaisseau de 1re classe des batteries de canonniers marins : n’a cessé depuis vingt mois de faire preuve du plus beau courage et d’un remarquable entrain. A été grièvement blessé à son poste de combat le 23 juin 1916 (Croix de guerre). »
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Daniel.
polo31
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Re: LA PÉROUSE — Trois-mâts carré — Société générale d’armement, Nantes.

Message par polo31 »

Rutillus, je ne sais pas quoi dire à part MERCI.
Je suis très ému de connaitre un peu plus de la vie de mon arrière grand père. C'est "con" mais j'en ai la larme à l'oeil. Cet homme nous à, a tous, donné le virus de la mer et que ce soit mon grand-pere, mon père ou moi, nous naviguons tous, sans qu'aucun n'ai appris aux autres.
Merci infiniment d'avoir donné de ton temps pour trouver ces renseignements.
Amitiés
Paul
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