BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

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markab
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

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Bonsoir

Extrait de la liste de JP Clochon

25/04 BAIGORRY VAPEUR 2161 17 milles SSE Belle-Ile, cargo coulé au canon par un sous-marin, équipage sauvé, Plisson et Cie,

et un lien

http://www.archeosousmarine.net/baigorry.html

A bientot :hello:
Cordialement / Best regards
Marc.

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markab
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

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Bonsoir

Un autre lien

http://www.wreck.fr/baigorry.htm

A bientot
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markab
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

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Bonsoir

Un extrait tiré du site "http://belleisleenmer.free.fr/PageNaufrages.htm"

1917
" Baigorry ": voir: http://www.wreck.fr/baigorry.htm

Vapeur Français, affrété par la compagnie " Plisson Steam Nav and Co ", ce cargo avait un tonnage de 2161 tonneaux pour une longueur d'environ 85 mètres.
La " Plisson Steam Nav end Co " possédait durant la première guerre mondiale plusieurs bateaux qui subirent de lourdes pertes ; parmi les navires de cette compagnie on peut noter le " Olio ", cargo de 8718 tonneaux, coulé le 24 Septembre 1916, le " Capbreton ", cargo de 1463 tonneaux coulé le 01 Novembre 1916, le " Europe ", cargo de 2148 tonneaux coulé le 24 Septembre 1917, " le Ciboure ", trois mâts de 2358 tonneaux, coulé le 13 Décembre 1917, et le " Bayonnaise " cargo de 2424 tonneaux coulé le 20 Janvier 1918.

La compagnie de navigation Plisson sera rachetée en 1919 par la " Compagnie Générale Transatlantique en même temps que la " Compagnie d'Orbigny ", la " Société des Vapeurs de Charge " et la Société Marseillaise d'Armement Fritsche et Ciel ".
Le 22 avril 1917, Etienne Annestoy, qui commande le " Baigorry " quitte le port de Bayonne à destination de Cardiff, avec un chargement de 2200 poteaux de mines ; il navigue en convoi, mais très rapidement à cause de sa lenteur, il perd le contact ; dans la journée du 24 avril, il se trouve dans le sud de Belle Ile, quand sa route croise celle du sous-marin allemand " UC 21 ". Les allemands sont dérangés pendant la pose des bombes et achèvent le " Baygorry " par 14 coups de canon; le canot du capitaine atterrit à l'Ile d'Yeu, l'autre à Noirmoutier, ceux de Noirmoutier sont conduits à Saint Nazaire par l'Arraisonneur " Crozon " ; le sous marin de 50 mètres portait le numéro 73 et portait un canon de 88 entre le Blockhauss et le gaillard d'avant.
Aujourd'hui l'épave du cargo gît par 55m de profondeur à 15,23 miles dans le Sud/Est de la pointe du Skeul à Belle Ile, à la position ( E50 ) 47°03'678N et 02°53'963W. Cette épave est répertoriée par le SHOM sous le n° 14572-118.


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markab
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

Message par markab »

Bonsoir

La fiche Miramar

Single Ship Report for "1095540"IDNo: 1095540 Year: 1889
Name: FOYLE Keel:
Type: Cargo ship Launch Date: 16.3.89
Flag: GBR Date of completion: 4.89

--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 2177 Link: 1517
DWT: Yard No: 185
Length overall: Ship Design:
LPP: 85.3 Country of build: GBR
Beam: 11.7 Builder: W.Doxford & Sons
Material of build: Location of yard: Pallion
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-

--------------------------------------------------------------------------------
Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1917

--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:
00 SAHEL - 16 BAIGORRY

Disposal Data:
sm/gf 15nm SSE Belle Ile 25.4.17


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Rutilius
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Le rapatriement à Saint-Nazaire d’une partie de l'équipage du Baïgorry par l’arraisonneur-dragueur Le Crozon (26 avril 1917).


● Arraisonneur-dragueur Le Crozon – alors commandé par l’enseigne de vaisseau auxiliaire Marcel Courtecuisse – Journal de bord n° - / 1917 – 7 avr. ~ 27 juill. 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 321, p. num. 85.


« Service du Jeudi 26 avril 1917.


8 h. 00 à 11 h. 00 – Peint la coque bâbord du bateau ; installé le flotteur de la drague pour y appliquer une remorque dessus.

12 h. 00 – Reçu des ordres pour appareiller, pour aller au Bois de la Chaise (Île de Noirmoutier) chercher un équipage de naufragés français ; élongé les feux ; monté la pression.

12 h. 30 – Sorti de Port-Arthur.

12 h. 45 – Sassé.

13 h. 25 – Sorti du port ; fait route pour le Bois de la Chaise, Noirmoutier.

12 h. 45 – Hissé notre numéro officiel ; le sémaphore de la Pointe de Saint-Gildas hisse son aperçu.

15 h. 15 – Mouillé en rade du Bois de la Chaise ; mis les deux baleinières à l’eau pour aller chercher les naufragés à terre.

17 h. 40 – Les deux baleinières arrivent à bord avec les naufragés du vapeur français Baygorry
[sic] de Bayonne.

17 h. 42 – Embarqué et saisi les baleinières à leur poste.

17 h. 45 – Appareillé ; fait route pour Saint-Nazaire.

19 h. 20 – Le Fort de l’Ève nous attaque à bras et nous demande la nationalité de l’équipage et du vapeur naufragé.

19 h. 25 – Le Crozon attaque le Fort de l’Ève et signale à bras
: " Vapeur naufragé nationalité française."

19 h. 35 – Rentré par la vielle entrée ; amarré le long du Porteur 6 des Ponts-et-chaussées.

20 h. 10 – Sassé.

20 h. 20 – Rentré et amarré à Port-Arthur le long d’une gabarre, quai Sud.
»
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: BAIGORRY - Vapeur de la Compagnie Plisson

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

BAIGORRY

Rapport du capitaine

Je soussigné AMESTOY Etienne, capitaine du vapeur BAIGORRY de Bayonne, jaugeant 1841 tx, armé par 25 hommes d’équipage, appartenant à MMr. Plisson et Cie, rue de Mogador à Paris, déclare avoir quitté le port de Bayonne le 22 Avril 1917 à 17h15 avec un chargement de poteaux de mine dont une pontée, à destination de Barry Dock, Angleterre. Navire en état de navigabilité, panneaux soigneusement condamnés. Mouillé à Saint Jean de Luz à 18h30 et appareillé le 23 Avril à 11h00, aux ordres de convoyeurs et ayant à bord Mr. Parenthoen, pilote de la flotte, n° 1 du convoi.
Le 24 Avril à 14h20, par 45°48 N et 04°16 W Paris, un vapeur anglais se trouvant sur notre avant tribord est frappé par une torpille et coule en 30 secondes. Manœuvré et forcé de vitesse pour nous éloigner du lieu de l’incident. Le reste du convoi s’éloigne de nous. En forçant de vitesse, réussissons à nous rapprocher du convoi. A 21h30, les navires armés qui nous convoyaient nous quittent pour faire route sur La Pallice. Nous sommes le dernier du convoi, éloignés des autres navires et des convoyeurs qui sont en tête. A 04h00 du matin, nous apercevons le feu de poupe d’un navire du convoi et marchons à toute allure pour le rattraper.

A 05h00 du matin nous sommes par 47°05 N et 05°14 W Paris et apercevons le feu de Kerdonis (Belle Ile). Le second capitaine Mr. Esnault Claude, qui était de quart, me prévient qu’un sous-marin placé a tiré sur nous et que l’obus est tombé très près de l’avant. J’étais dans la chambre de veille avec le pilote de la flotte, à pointer sur la carte. Je monte sur la passerelle et donne l’ordre au chef mécanicien de lancer la machine à toute puissance pour nous échapper, ordre exécuté sans retard. Ne voyant pas le sous-marin, ni la direction d’où venait l’obus, mis le cap sur la terre. Fait le branle-bas général et mis tous les hommes aux postes de sauvetage. Ordres exécutés rapidement et dans un ordre parfait. Deux minutes plus tard, un obus frappe le navire, selon le lieutenant Arzul sur l’arrière par le travers du salon. J’aperçois alors le sous-marin sur tribord arrière à 300 m et, craignant qu’il ne lance une torpille, vient sur bâbord pour lui présenter l’arrière. Je suis dans l’impossibilité absolue de lui échapper, ma vitesse maximum étant 7 nœuds, étant encore à 17 milles de terre et dépourvu de tout moyen de défense. Le sous-marin vient à nous toucher et continue à tirer. Aucun bâtiment n’est en vue pour nous secourir. Je stoppe, fais embarquer tous les hommes dans les canots et vais chercher les papiers du bord. Mais mon embarcation menace de se fracasser le long du bord. Le lieutenant me crie d’embarquer rapidement et je suis contraint d’abandonner les papiers et d’embarquer par un palan de la baleinière. Alors que je glisse le long du palan, un obus passe très près de moi.

Nous débordons du navire et le sous-marin s’approche. Le commandant, revolver au poing, oblige le second capitaine qui commandait la baleinière de bâbord à accoster son sous-marin, la prend en remorque et s’approche du BAIGORRY. En même temps, il nous fait signe de nous éloigner vers le Sud en nous menaçant de son revolver. A une certaine distance, nous attendons pour ne pas quitter le navire, ni la baleinière du second. La forte brise de NNE et la mer très clapoteuse nous obligent à laisser porter pour ne pas chavirer et nous nous éloignons de plus en plus. Il devient matériellement impossible de rallier le navire. Entraînés sous le vent, à 06h30 nous apercevons encore la baleinière du second accostée contre le BAIGORRY et le sous-marin qui navigue autour. A 08h00, nous perdons de vue le navire qui flotte toujours, et avec beaucoup de difficultés nous dirigeons vers l’île d’Yeu que nous apercevons vers midi et atteignons à la rame vers 17h00.

Selon les déclarations de Mr. Esnault Claude, second capitaine, et des hommes de son embarcation, le commandant a pris 8 hommes dont le second en otages sur son sous-marin, a fait embarquer dans le canots des marins armés de revolvers et de 8 bombes. Ils sont allés à bord du BAIGORRY qu’ils ont dévalisé, ont placé leurs bombes et sont revenus au bout de 45 minutes. Après avoir embarqué les provisions, ils ont remis les hommes dans le canot et leur ont dit de s’éloigner. Les bombes, placées le long du vapeur n’ont pas eu l’effet escompté. Le sous-marin l’a alors canonné de très près. Atteint dans ses œuvres vives, le vapeur a disparu vers 08h30 le 25 Avril 1917.
Après avoir nagé toute la journée, le second et ses hommes ont atterri à Noirmoutier le soir même à 23h00.

Je décline toute responsabilité dans la perte du BAIGORRY et de son chargement car il n’y a nullement de ma faute ni de celle de mon équipage.

Rapport de l’officier enquêteur


L’officier reprend point par point les déclarations du capitaine et précise qu’il a quitté le bord le dernier.
Il précise que les naufragés de Noirmoutier ont été amenés à Saint Nazaire par l’arraisonneur CROZON et que ceux de l’île d’Yeu sont arrivés à Saint Nazaire le 28 Avril au matin.
Il conclut que sans moyen de défense et sans TSF, étant à 17 milles de la terre la plus proche et sans vitesse le capitaine était à la merci de l’ennemi et ne pouvait faire autrement qu’abandonner son navire. Il est toutefois coupable de n’avoir pas sauvé les papiers du bord. Il transmet, sans avis, les éloges du capitaine, du second et des officiers en faveur du second maître pilote Paranthoen. Il propose pour le capitaine une sanction correspondant à sa faute, mais avec circonstances atténuantes.

Enfin il signale que la Cie des Messageries de l’Ouest a interdit jusqu’à nouvel ordre toute navigation du bateau postal des îles car on a découvert six mines sur le passage qu’emprunte ce bateau. Le nettoyage est en cours.

Description du sous-marin


Petit modèle d’environ 50 m
Etrave très élevée avec une sorte de gaillard
Tubes lance torpille de chaque bord de l’étrave
1 seul canon de 88 mm entre le gaillard et le kiosque
Filières le long du bord
Ni mât, ni projecteur, ni embarcation
Peinture pas fraîche mais en bon état
Le commandant parlait français et anglais
Les officiers et les hommes étaient vêtus de noir
Un marin qui parlait anglais a dit que c’était ce sous-marin qui avait coulé la veille à 14h20 le vapeur anglais BARNSTONE (nota : en réalité BARNTON) qui faisait partie de notre convoi.

Voici la silhouette du sous-marin

Image

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UC 21 de l’Oblt z/s Rheinhold Saltzwedel. Il avait effectivement torpillé la veille le BARNTON qui transportait du minerai de fer et était parti au fond comme un plomb de sonde. Le naufrage avait fait 14 victimes.
Il est probable qu’il avait suivi toute la nuit le BAIGORRY pour l’attaquer au petit matin.

Cdlt
olivier
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