MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonsoir à tous,
Marie-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île ; bâtiment de 25,05 tx construit en 1898 au Palais (Belle-Île) (Pierre Guillou : « Pilotes de Loire. Belle-Île – Saint-Nazaire – Nantes », Geste éditions, La Crèche (Deux-Sèvres), 2008, p. 358 ― Remarquable ouvrage, clair, précis, et, de surcroît, écrit dans une très belle langue).
Coulé le 24 janvier 1917 au moyen d’une bombe à 1 mille dans le S.W. du sémaphore du Talud (Belle-Île) [J.-P. C. : Liste chronologique des pertes de la Marine marchande (1914-1918)] par l’UC-21 (Oberleutnant zur See Reinhold Saltzwedel) (uboat.net).
« ... un autre " adversaire " des bateaux-pilotes sera un sous-marin (on pense qu’il s’agit d’un seul, qui a envoyé par le fond deux cotres-pilotes au cours de la même nuit de janvier 1917. D’abord le n° 3 de Belle- Île, La Marie. " Le 24 janvier 1917 vers 18 h, au large du sémaphore du Talus, par temps maniable. Rien en vue. Amarré la barre légèrement au vent puis descendu pour dîner. Soudain, on entend un bruit de moteur très proche, un sous marin en surface le long du bord. À la voie, il ordonne à tous d’embarquer dans le canot et de venir le long de son bord ; une équipe de prise change de bateau et dispose des charges explosives au pied du mât. " Le canot portant cinq rescapés regagne Port-Quérel à Belle- Île au petit jour.
Au cours de la même nuit, le n° 3 de Saint-Nazaire, Le Cygne, subira le même sort dans le S.-E. de Kerdonis. Compte tenu des risques potentiels présentés par les U-Boote, l’Amirauté imposera aux cotres-pilotes de rester dans les coureaux de Belle- Île dans l’attente des navires à destination de Saint-Nazaire.
Ces deux bateaux seront remplacés aussitôt sous le même numéro par des cotres havrais d’occasion, respectivement l’Yvonne (1) et la Marguerite-Augustine. (2) » (Pierre Guillou, op. cit., p. 239).
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(1) Cotre-pilote de 29,97 tx construit en 1907 à Kerity ; accidenté en 1928 et retiré en 1929 (Pierre Guillou, op. cit., p. 358).
(2) Sloop-pilote construit en 1912 au Havre ; retiré en 1927. Aurait été le Loire n° 1 de 1908 à 1915 (Pierre Guillou, op. cit., p. 361).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour à tous,
LOIRE n° 3
Cotre à voile français de 27 tx appartenant aux pilotes de Saint Nazaire
Ex LE CYGNE
Patron LE MORREDEC, inscrit à Saint Nazaire n° 89
Deux matelots à l’équipage
Rapport de l’aspirant pilote LE MORREDEC, patron du LOIRE 3
Le 24 Janvier 1917 à 16h30, LOIRE 32 se trouve à 3 milles dans le sud de la pointe d’Arzic, sous voile, faisant route au SEqS avec vent d’ESE, mer très belle, légère brume et mauvaise visibilité (on ne voyait pas la terre à 3 milles).
Aperçu un sous-marin dans le SW à 2 milles, faisant route au NE et courant sur nous. Il n’a pas de pavillon, porte une petite voile et ne fait aucun signal. Arrivé à portée de voix, le commandant crie au porte-voix, en français : « Débarquez immédiatement et abandonnez votre vaisseau ! »
A 16h40, le sous-marin ouvre le feu au canon, tirant 3 obus à très courte distance (30 m), sur LOIRE 3 qui coule aussitôt. L’équipage n’a eu que le temps de sauter dans le canot. Le patrouilleur SAUTERELLE, qui était à 3 milles de la pointe de Kerdonis, est accouru aussitôt au premier coup de canon. Le sous-marin a plongé en 30 secondes après s’être assuré que LOIRE 3 avait coulé.
LOIRE 3 n’avait ni TSF, ni documents secrets. Il n’y avait que le patron Le Morredec et ses deux matelots. Ils ont été recueillis par le patrouilleur SAUTERELLE qui les a débarqués le soir à Saint-Nazaire.
Description du sous-marin
50 à 70 m. Avant surélevé, type U 47
Blockhaus au centre
Ni périscope, ni mâture, ni TSF, ni projecteur, ni embarcation
Seulement une voile gréée sur un mât à rabattement
Canon fixe très court sur l’avant du blockhaus, à le toucher. Fort calibre. Les munitions étaient passées à la main au canonnier, depuis le blockhaus
Peinture gris clair fraîche, sans taches ni éraflures
Vu le canonnier habillé en gris, et les têtes de deux officiers dépassant du blockhaus : un jeune et un d’environ 40 ans, portant une barbe noire. Ce dernier parlait français.
Commentaires de l’officier enquêteur
LOIRE 3 était sous voile, à la merci du sous-marin et ne pouvait se soustraire à l’ordre donné au porte-voix, mise en demeure faite sans discours et sans questions.
Le patrouilleur SAUTERELLE, arrivé aussitôt, n’a pu tirer sur le sous-marin car le cotre du pilote était entre lui et le sous-marin. Quand il a plongé, SAUTERELLE était encore à 1000 m.
Ce sous-marin savait parfaitement qu’il attaquait un bateau pilote car le cotre portait l’ancre et le numéro sur sa voile, et un liséré blanc sur sa coque. ROSSIGNOL avait patrouillé toute la journée dans les parages pour assurer la protection des bateaux de pêche très nombreux, dont aucun n’a été inquiété. C’est sans doute pour se venger de cette surveillance qu’en fin d’après midi le sous-marin a tenu à manifester sa présence par ce coup d’éclat.
Le sous-marin pourrait être du type U 47 modifié, mais c’est difficile à dire car sa silhouette présente peu d’indications en concordance avec les silhouettes officielles.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold Saltzwedel.
(Nota pour Yves : petites corrections à apporter sur uboat.net)
Pour les photos des ces bateaux pilotes de la Loire, voir ce lien : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas
Cdlt
LOIRE n° 3
Cotre à voile français de 27 tx appartenant aux pilotes de Saint Nazaire
Ex LE CYGNE
Patron LE MORREDEC, inscrit à Saint Nazaire n° 89
Deux matelots à l’équipage
Rapport de l’aspirant pilote LE MORREDEC, patron du LOIRE 3
Le 24 Janvier 1917 à 16h30, LOIRE 32 se trouve à 3 milles dans le sud de la pointe d’Arzic, sous voile, faisant route au SEqS avec vent d’ESE, mer très belle, légère brume et mauvaise visibilité (on ne voyait pas la terre à 3 milles).
Aperçu un sous-marin dans le SW à 2 milles, faisant route au NE et courant sur nous. Il n’a pas de pavillon, porte une petite voile et ne fait aucun signal. Arrivé à portée de voix, le commandant crie au porte-voix, en français : « Débarquez immédiatement et abandonnez votre vaisseau ! »
A 16h40, le sous-marin ouvre le feu au canon, tirant 3 obus à très courte distance (30 m), sur LOIRE 3 qui coule aussitôt. L’équipage n’a eu que le temps de sauter dans le canot. Le patrouilleur SAUTERELLE, qui était à 3 milles de la pointe de Kerdonis, est accouru aussitôt au premier coup de canon. Le sous-marin a plongé en 30 secondes après s’être assuré que LOIRE 3 avait coulé.
LOIRE 3 n’avait ni TSF, ni documents secrets. Il n’y avait que le patron Le Morredec et ses deux matelots. Ils ont été recueillis par le patrouilleur SAUTERELLE qui les a débarqués le soir à Saint-Nazaire.
Description du sous-marin
50 à 70 m. Avant surélevé, type U 47
Blockhaus au centre
Ni périscope, ni mâture, ni TSF, ni projecteur, ni embarcation
Seulement une voile gréée sur un mât à rabattement
Canon fixe très court sur l’avant du blockhaus, à le toucher. Fort calibre. Les munitions étaient passées à la main au canonnier, depuis le blockhaus
Peinture gris clair fraîche, sans taches ni éraflures
Vu le canonnier habillé en gris, et les têtes de deux officiers dépassant du blockhaus : un jeune et un d’environ 40 ans, portant une barbe noire. Ce dernier parlait français.
Commentaires de l’officier enquêteur
LOIRE 3 était sous voile, à la merci du sous-marin et ne pouvait se soustraire à l’ordre donné au porte-voix, mise en demeure faite sans discours et sans questions.
Le patrouilleur SAUTERELLE, arrivé aussitôt, n’a pu tirer sur le sous-marin car le cotre du pilote était entre lui et le sous-marin. Quand il a plongé, SAUTERELLE était encore à 1000 m.
Ce sous-marin savait parfaitement qu’il attaquait un bateau pilote car le cotre portait l’ancre et le numéro sur sa voile, et un liséré blanc sur sa coque. ROSSIGNOL avait patrouillé toute la journée dans les parages pour assurer la protection des bateaux de pêche très nombreux, dont aucun n’a été inquiété. C’est sans doute pour se venger de cette surveillance qu’en fin d’après midi le sous-marin a tenu à manifester sa présence par ce coup d’éclat.
Le sous-marin pourrait être du type U 47 modifié, mais c’est difficile à dire car sa silhouette présente peu d’indications en concordance avec les silhouettes officielles.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold Saltzwedel.
(Nota pour Yves : petites corrections à apporter sur uboat.net)
Pour les photos des ces bateaux pilotes de la Loire, voir ce lien : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas
Cdlt
olivier
Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour Olivier,
Bonjour à tous,
Le cotre-pilote Loire 3, ou Cygne, fait l'objet de ce sujet distinct :
—> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 3017_1.htm
Je confesse qu'il est bien difficile de s'y retrouver avec ce singulier mode de désignation des bateaux-pilotes de l'estuaire de la Loire, semblable à celui en usage à la Compagnie de remorquage et de sauvetage « Les Abeilles », caractères latins en moins !
V. ici un essai de récapitulatif de ces petits bâtiments —> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 3802_1.htm
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour Daniel,
Effectivement, j'avais zappé la bonne fiche. Je transfère
Cordialement
Effectivement, j'avais zappé la bonne fiche. Je transfère
Cordialement
olivier
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- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour à tous,
MARIE
Cotre pilote n° 3 de Belle Ile
Cotre immatriculé à Belle Ile
Appartient à 4 pilotes
Rapport de l’officier enquêteur. Interrogatoire du patron
Le patron était l’aspirant pilote LOREAL inscrit à Belle Ile n° 70.
A 18h15 le 24 Janvier 1917, le cotre était à la cape à 1 mille au SW du sémaphore du Talut. Nous n’avions reçu aucun signal du sémaphore de toute la journée. Toutefois, à 16h30, nous avions entendu 3 coups de canon vers le large ( Nota : il s’agissait de l’attaque du cotre pilote LOIRE 3, ex CYGNE)
Tout l’équipage était dans la chambre, à manger. Petite brise d’ENE. Mer clapoteuse. Un homme montait toutes les cinq minutes sur le pont pour inspecter l’horizon. Nous faisions peu de veille, n’ayant aucune appréhension.
On a entendu comme un bruit de moteur. Le patron et le novice sont montés sur le pont et ont vu un sous-marin à 20 m de l’arrière. Le cotre était bâbord amures et le sous-marin est passé très doucement, à 2 nœuds, sur son côté bâbord. Puis il a battu en arrière et a stoppé sur notre hanche bâbord et a commencé à nous causer, sans que nous puissions comprendre ses paroles. J’ai pris mon porte-voix et j’ai demandé :
-« Que dites-vous, commandant ? »
Il a alors crié en français :
-« Abandonnez le vaisseau ».
Nous avons embarqué dans le canot en emportant le fanal, le compas et les papiers. Nous avons accosté le sous-marin et avons embarqué dessus. Trois marins allemands ont pris place dans le canot avec le novice NEDELEC. Ils sont montés sur le cotre et y sont resté 5 à10 minutes. Le novice m’a dit qu’ils ont pris des cartes, les vivres qui restaient sur la table (notamment des œufs et du chocolat). Puis ils ont installé une bombe au ras de l’eau, près des haubans tribord et ont allumé la mèche.
Pendant ce temps, sur le sous-marin, nous étions parqués sur l’arrière du kiosque. Le commandant avait un grand manteau et une casquette noire. Il n’a rien dit. Un officier ou sous-officier nous a demandé en français :
-« Vous êtes pilotes ? »
-« Oui »
-« De la Loire ? »
-« Oui »
-« Est-ce que les bateaux passent par ici ? »
-« Tantôt ils passent ici, tantôt ils passent plus au large »
-« Est-ce que vous avez des charts ? »
Le pilote PHILIPPE m’a dit que cela signifiait « cartes ».
-« Oui, quelques unes à bord »
-« Est-ce que le port de Saint-Nazaire est toujours ouvert ? »
-« Oui ».
Les trois marins allemands sont alors revenus. Ils ont pris les papiers du bord et nous ont fait rembarquer dans le canot. Nous sommes arrivés à l’aviron, sans incident, au port de Goulphar. Nous nous sommes rendus le lendemain matin au Palais pour prévenir la Marine.
Question :
Pourquoi ne pas avoir prévenu dès le 24 Janvier au soir, à 20h00, le garde marine qui habite Goulphar, ou le sémaphore du Talut qui est situé à 1 km ?
Réponse :
Nous n’avons pas pensé au garde marine, et nous avons cru que le sémaphore était fermé à cette heure.
Description du sous-marin
80 m de long.
Avant plus large que l’arrière
Un canon d’environ 100 mm sur l’avant du kiosque
Fils de TSF passant sur deux supports au dessus du kiosque et allant jusqu’à l’extrême arrière
Peinture gris sombre, abimée en certains endroits
La silhouette du U 52, présentée au témoin, lui a paru assez semblable à celle de ce sous-marin
Pont dégagé sans ancre, ni chaines, ni embarcations.
Voici la silhouette du sous-marin

Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold SALTZWEDEL, celui-là même qui avait canonné et coulé LOIRE 3 quelques heures plus tôt.
On notera quelques légères différences avec le récit de Pierre Guillou dans "Pilotes de Loire".
Cdlt
MARIE
Cotre pilote n° 3 de Belle Ile
Cotre immatriculé à Belle Ile
Appartient à 4 pilotes
Rapport de l’officier enquêteur. Interrogatoire du patron
Le patron était l’aspirant pilote LOREAL inscrit à Belle Ile n° 70.
A 18h15 le 24 Janvier 1917, le cotre était à la cape à 1 mille au SW du sémaphore du Talut. Nous n’avions reçu aucun signal du sémaphore de toute la journée. Toutefois, à 16h30, nous avions entendu 3 coups de canon vers le large ( Nota : il s’agissait de l’attaque du cotre pilote LOIRE 3, ex CYGNE)
Tout l’équipage était dans la chambre, à manger. Petite brise d’ENE. Mer clapoteuse. Un homme montait toutes les cinq minutes sur le pont pour inspecter l’horizon. Nous faisions peu de veille, n’ayant aucune appréhension.
On a entendu comme un bruit de moteur. Le patron et le novice sont montés sur le pont et ont vu un sous-marin à 20 m de l’arrière. Le cotre était bâbord amures et le sous-marin est passé très doucement, à 2 nœuds, sur son côté bâbord. Puis il a battu en arrière et a stoppé sur notre hanche bâbord et a commencé à nous causer, sans que nous puissions comprendre ses paroles. J’ai pris mon porte-voix et j’ai demandé :
-« Que dites-vous, commandant ? »
Il a alors crié en français :
-« Abandonnez le vaisseau ».
Nous avons embarqué dans le canot en emportant le fanal, le compas et les papiers. Nous avons accosté le sous-marin et avons embarqué dessus. Trois marins allemands ont pris place dans le canot avec le novice NEDELEC. Ils sont montés sur le cotre et y sont resté 5 à10 minutes. Le novice m’a dit qu’ils ont pris des cartes, les vivres qui restaient sur la table (notamment des œufs et du chocolat). Puis ils ont installé une bombe au ras de l’eau, près des haubans tribord et ont allumé la mèche.
Pendant ce temps, sur le sous-marin, nous étions parqués sur l’arrière du kiosque. Le commandant avait un grand manteau et une casquette noire. Il n’a rien dit. Un officier ou sous-officier nous a demandé en français :
-« Vous êtes pilotes ? »
-« Oui »
-« De la Loire ? »
-« Oui »
-« Est-ce que les bateaux passent par ici ? »
-« Tantôt ils passent ici, tantôt ils passent plus au large »
-« Est-ce que vous avez des charts ? »
Le pilote PHILIPPE m’a dit que cela signifiait « cartes ».
-« Oui, quelques unes à bord »
-« Est-ce que le port de Saint-Nazaire est toujours ouvert ? »
-« Oui ».
Les trois marins allemands sont alors revenus. Ils ont pris les papiers du bord et nous ont fait rembarquer dans le canot. Nous sommes arrivés à l’aviron, sans incident, au port de Goulphar. Nous nous sommes rendus le lendemain matin au Palais pour prévenir la Marine.
Question :
Pourquoi ne pas avoir prévenu dès le 24 Janvier au soir, à 20h00, le garde marine qui habite Goulphar, ou le sémaphore du Talut qui est situé à 1 km ?
Réponse :
Nous n’avons pas pensé au garde marine, et nous avons cru que le sémaphore était fermé à cette heure.
Description du sous-marin
80 m de long.
Avant plus large que l’arrière
Un canon d’environ 100 mm sur l’avant du kiosque
Fils de TSF passant sur deux supports au dessus du kiosque et allant jusqu’à l’extrême arrière
Peinture gris sombre, abimée en certains endroits
La silhouette du U 52, présentée au témoin, lui a paru assez semblable à celle de ce sous-marin
Pont dégagé sans ancre, ni chaines, ni embarcations.
Voici la silhouette du sous-marin

Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 21 de l’OL Rheinhold SALTZWEDEL, celui-là même qui avait canonné et coulé LOIRE 3 quelques heures plus tôt.
On notera quelques légères différences avec le récit de Pierre Guillou dans "Pilotes de Loire".
Cdlt
olivier
Re: MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour à tous,
L’aspirant pilote LORÉAL, inscrit à Belle-Île, n° 70, était peut-être parent avec Jean Charles Désiré LORÉAL, pilote, inscrit à Belle-Île, f° et n° 20, honoré de la médaille d’honneur des marins du commerce en Juillet 1907 (J.O., 14 juill. 1907, p. 4.928). Mais il est vrai que « LORÉAL » était un patronyme porté à cette époque par nombre de marins natifs de cette île.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
MARIE-III, ou n° 3 ― Cotre-pilote de Loire basé à Belle-Île.
Bonjour à tous,
Le cotre-pilote n° 3 basé à Belle-Île, qui fut coulé le 24 janvier 1917 par le sous-marin UC-21, était en réalité principalement connu de l’autorité maritime sous le nom de Marie-III et non de Loire-III. Le tableau publié en annexe de l’ouvrage de Pierre Guillou (p. 358) est donc à cet égard sinon inexact du moins ambigu.
[Commission instituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (Décret du 23 septembre 1914) : « Septième rapport. Violations par l’ennemi des conventions internationales dans la conduite de la guerre sur mer », Rapports et procès-verbaux d’enquête, Rapports VI. à XI., Imprimerie nationale, Paris, 1917, p. 9 et s.
Pièce n° 1 : « Liste, communiquée par le Ministère de la Marine, des navires français de la flotte commerciale et de pêche détruits par les sous-marins ennemis, depuis le début des hostilités jusqu’au 31 janvier 1917 » (op. cit., p. 35 et 36)].
[Correction en conséquence de l’intitulé et de l’introduction du présent sujet.]
[Commission instituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (Décret du 23 septembre 1914) : « Septième rapport. Violations par l’ennemi des conventions internationales dans la conduite de la guerre sur mer », Rapports et procès-verbaux d’enquête, Rapports VI. à XI., Imprimerie nationale, Paris, 1917, p. 9 et s.
Pièce n° 1 : « Liste, communiquée par le Ministère de la Marine, des navires français de la flotte commerciale et de pêche détruits par les sous-marins ennemis, depuis le début des hostilités jusqu’au 31 janvier 1917 » (op. cit., p. 35 et 36)].
[Correction en conséquence de l’intitulé et de l’introduction du présent sujet.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.