RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

Rutilius
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RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Ravitailleur ― Cargo charbonnier de 2.813 t., lancé le 12 décembre 1900 sous le nom de Gradac par le chantier A. Rodger & C° de Port-Glasgow (Royaume-Uni), pour le compte de la société d’armement Naviga-zione A Vapore Napried, établie à Raguse, alors port austro-hongrois de l'Adriatique ― aujourd’hui Dubrov-nik (Croatie).

Alors qu’il se allait de Malte à Chypre avec un chargement de charbon, torpillé le 17 septembre 1915 à 145 milles dans le S. 38 E. du cap Matapan par l’U-35 (Korvettenkapitän Waldemar KOPHAMEL), par 34° 28’ N. et 25° 50’ E.

L’Ouest-Éclair, ― éd. de Caen ―, n° 5.966, Lundi 18 octobre 1915,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


« Le Yarra ramène de nombreux rescapés

MARSEILLE, 17 octobre. ― A bord du paquebot Yarra, des Messageries maritimes, arrivé à Marseille, se trouvaient le capitaine Le Calvez, quatre officiers, et une partie de l’équipage du vapeur français Sainte-Marguerite ; le capitaine, les officiers et l’équipage du navire Ravitailleur ; le capitaine, les officiers et l’équipage du navire anglais Haydn ; le capitaine, les officiers et l’équipage du navire anglais Silkiash [Lire : Silverash] et le capitaine, les officiers et l’équipage du navire anglais Seawly [Lire : Scawby].

Dès leur débarquement, les officiers et marins des trois navires anglais torpillés se sont rendus au consulat de Grande-Bretagne. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Un petit complément sur RAVITAILLEUR

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Lettre du capitaine CHAUVELON à l’agent consulaire de France à Candie. Envoyée de Pyrgos le 22 Septembre 1915.

Monsieur l’Agent consulaire.

…Nous retournons ce matin à Tris Eulisis et partirons ensuite pour Candie.

Le torpillage de mon malheureux bâtiment s’est effectué le 17 Septembre à 14h00
A 11h45, nous avions entendu un coup de canon et vu un sous-marin émerger. L’obus est tombé près de l’avant du navire. Le sous-marin était à environ 3 milles par le travers tribord. Nous avancions à 5 nœuds avec la machine à toute puissance, la coque du navire étant très sale. Un deuxième coup de canon a été tiré presque aussitôt et l’obus est passé par-dessus la passerelle. Un 3e obus est passé au dessus de la baleinière. Le sous-marin se rapprochant, on ne pouvait prétendre lui échapper.

Nous avons stoppé, hissé le pavillon, et l’équipage a embarqué dans les canots, le navire s’évitant cap à l’est. Nous avons encore reçu 4 obus dont l’un est tombé à 15 m de la baleinière bâbord.
Montant sur la passerelle, j’ai aperçu le signal « AB » (abandonnez le bâtiment immédiatement). Toute résistance étant inutile, j’ai appelé le lieutenant qui a hissé l’aperçu.
Tout l’équipage ayant embarqué, j’ai quitté mon bâtiment.

Le sous-marin est aussitôt venu nous accoster et a fait monter tout le monde à son bord, sauf le lieutenant et 4 hommes.
Le second du sous-marin parlait français. Devant son regard menaçant, je lui ai donné les papiers du bord, mais j’avais détruit les instructions secrètes. Quatre hommes du sous-marin et le second, armés de revolvers, se sont rendus sur la RAVITAILLEUR avec le lieutenant. Ils ont tout pillé : pommes de terre, haricots, œufs, café, sucre, conserves, jambon, huile d’olive, pain, moulin à café et quelques ustensiles de cuisine. Les poules ont été tuées à coups de coins de panneaux et mises dans un sac. Tous les objets de valeur ont été enlevés.
Le lieutenant voulait prendre une carte de l’île dans la chambre de veille (nota : la Crète) mais le second ne l’a pas laissé approcher. Il lui a demandé si l’on avait du pétrole.

Des bombes ont alors été placées dans la soute à charbon. La baleinière est revenue chargée de victuailles qui ont été embarquées dans le sous-marin.

Je suis alors monté sur le kiosque et on m’a remis mes papiers personnels. Le second savait tout ce qu’on trouve sur un navire français.

A 13h55, nous nous sommes éloignés à une petite distance et à 14h00 le canonnage a commencé à une distance de 300 m. Six obus ont été tirés : 2 par le travers du panneau 3, 2 par le travers du panneau 2 et 2 par le travers de la machine. RAVITAILLEUR a pris de la bande sur bâbord et a disparu à 14h00. Nous étions par 34°28 N et 23°32 E Paris (nota : soit environ 25°50 E Greenwich)
Le sous-marin est autrichien, ainsi que son commandant. Il se nomme U 35 et il est armé d’un canon de 100 mm.

A 14h20, le commandant nous a passé une remorque et nous avons fait route au NW à 8 nœuds, par une mer très dure. Les embarcations fatiguaient énormément et faisaient de l’eau. Nous étions trempés par les embruns.
A 19h45, le sous-marin a largué la remorque et a plongé aussitôt. Nous avons alors fait route sur la terre où nous sommes arrivés à 00h40 le 18 Septembre. Nous avons trouvé un petit mouillage où nous avons passé la nuit. A 05h00, ayant longé la côte, nous avons débarqué sur une plage.
Le second, le chef mécanicien, le maître d’équipage, un matelot et moi avons marché pendant deux heures avant de trouver un chevrier qui, à grand peine, nous a fait comprendre que le premier village était à quatre heures de marche. Nous sommes donc partis vers l’est par des sentiers à peine praticables. Nous avons rencontré deux heures plus tard deux vieillards, dont l’un nous a conduit jusqu’à un petit village nommé Panagia. Là, un garde nous a dit qu’il nous conduirait vers un poste le jour suivant. Nous sommes alors revenus harassés à nos canots.

Le lendemain à 05h00, nous avons déhalé nos canots et avons appareillé pour retrouver le village de la veille.
Mais nous ne l’avons pas trouvé et après une journée de nage vers l’ouest, nous avons accosté sur une plage où nous avons rencontré deux hommes. Ils nous ont dit que nous étions à Tris Eleusis (ou Eulisis). Nous nous sommes étendus sur les galets pour y passer la nuit. Mais à 23h45 est arrivé un brigadier de gendarmerie qui parlait un peu français et des gendarmes.
Deux estafettes sont aussitôt parties vers le village de Pyrgos d’où un télégramme vous a été envoyé.

Le lendemain, laissant les deux baleinières à Tris Eleusis, nous nous sommes mis en route. Arrivés au sommet d’une montagne, nous sommes tombés sur les notables et les officiers de Pyrgos qui nous ont très bien reçus. Ils ont mis des chevaux et des ânes à notre disposition. A 18h30, nous sommes arrivés au village de Prinias où nous avons reçu l’accueil le plus chaleureux. Nous avons passé la nuit dans une maison et sommes repartis le 21 Septembre pour Pyrgos.

A Pyrgos comme à Prinias, tout a été mis en œuvre pour bien nous recevoir. Nous repartirons demain pour Candie.

(nota : Prinias et Pyrgos sont deux villages situés à une vingtaine de km l’intérieur des terre, sur la côte sud de Crète, a peu près sur le méridien de Cnossos)

Commentaire

On note que RAVITAILLEUR a été coulé au canon et à la bombe et non torpillé comme le dit improprement le capitaine Chauvelon.
Il transportait 4015 tonnes de charbon.

L’U 35 était bien sûr allemand, ainsi que son commandant, le KL Waldemar Kophamel. On s’aperçoit d’ailleurs que ce sous-marin s’est à plusieurs reprises fait passer pour autrichien, y compris avec son commandant suivant, Lothar von Arnauld de la Perière.
Le second du sous-marin, qui parlait bien français et connaissait tout sur la France était très certainement l’officier alsacien Wolfgang Steinbauer, né à Strasbourg.

On note enfin que la position figurant sur le KTB du sous-marin, 145 milles au SW du cap Matapan (site uboat.net) semble inexacte. Ce serait plutôt au SE, et en l’occurrence plutôt à une vingtaine de milles au sud de Ierapetra. Cette dernière position colle parfaitement avec la route suivie par le sous-marin pendant le remorquage et le point d’atterrissage des canots.

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olivier
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Yves D
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Message par Yves D »

Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
Après cette brillante démonstration, j'ai corrigé la fiche Ravitailleur sur uboat.net. Merci
Je vais regarder exactement ce que dit Kophamel sur son KTB.
Amts
Yves
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Yves D
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Message par Yves D »

Après consultation du KTB, les évènements décrits par le Capt. Chauvelon sont en tous points conformes à ce que dit Kophamel par contre il y a en fin de rapport une remarque intéressante qui fait état de la découverte dans les papiers du Ravitailleur des instructions de navigation de l'Amirauté à l'usage des navires de commerce sur les routes Gibraltar-Lemnos, Gibraltar-Egypte et Egypte-Lemnos ainsi que des consignes pour le secteur du Canal de Bristol, trouvées dans la chambre du Capitaine ! A l'évidence tous les documents secrets n'avaient pas été détruits...
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Re: RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous, bonjour Yves,

Très intéressante la remarque de Kophamel !
J'avais d'ailleurs été un peu étonné de l'insistance avec laquelle la capitaine Chauvelon justifiait la remise des papiers du bord : le second du sous-marin ( sans doute Steinbauer) avait le revolver au poing et un regard menaçant... Mais il assure quand même, in extremis, avoir détruit les instructions secrètes et n'avoir donné que des papiers sans importance. En réalité, ce n'était qu'une demi vérité. Il se sentait un peu gêné aux entournures, sachant bien que, si les papiers donnés étaient effectivement sans importance, les instructions secrètes, elles, étaient restées dans sa chambre...
Il revient d'ailleurs sur le sujet un peu plus loin, disant qu'avant de quitter le sous-marin, il est monté sur le kiosque pour tenter de récupérer ces papiers, mais que le commandant ne lui a remis que ses papiers personnels.
Il ne savait pas que presque un siècle plus tard on découvrirait la réalité des choses. Comme quoi la confrontation des sources est toujours passionnante.

Ajoutons que la connaissance de ces routes secrètes sur des itinéraires fort importants a sans doute contribué aux nombreux succès de l' U 35.

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Yves D
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Re: RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

Message par Yves D »

Bonjour Olivier
Je me faisais la même remarque que toi hier soir en lisant le KTB de Kophamel. Comme quoi, les archives près d'un siècle après livrent encore quelques petits secrets qui s'ils avaient été connus en leur temps auraient sans doute gravement compromis la future carrière du Commandant !
Amts
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Rutilius
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Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

■ Historique (complément).

— 7 août 1914 : A 16 h. 55 à l’entrée de la Manche, arraisonné et capturé comme navire ennemi par le croiseur cuirassé Desaix, alors commandé par le capitaine de vaisseau Henri Charles Roland de MARTEL. Conduit dans la rade-abri de Brest par un détachement de 18 hommes, placé sous le commandement du premier maître de timonerie Yves Marie MEVEL, inscrit au quartier de Morlaix, n° 5.441.

Immédiatement après la capture, furent envoyés à bord « un pavillon français n° 13 et une flamme fran-çaise n° 6 pour être hissés au lieu du pavillon autrichien ».

[Croiseur cuirassé Desaix, Journal de navigation n° 1 / 1914 — 24 juin ~ 8 août 1914 — : Service histo-rique de la Défense, Cote SS Y 148, p. num. 517 ].

Étant juridiquement considéré comme « vapeur retenu », bâtiment incorporé à la flotte de l’État, renommé Ravitailleur puis donné en gérance à la Compagnie française de marine et de commerce, de Cherbourg. Administrativement considéré comme armé en guerre jusqu’au 17 septembre 1915, jour de sa perte.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 761.].
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: RAVITAILLEUR ― Cargo ― Compagnie française de marine et de commerce.

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Bonjour,

Le capitaine au long cours Julien Marie Chauvelon, né le 11 février 1875 à Rézé (Loire-Inférieure, actuellement Loire-Atlantique), inscrit à Nantes n° 427, a été commandant du trois-mâts Belem, du 25 novembre 1900 au 23 février 1914, effectuant avec lui 24 voyages de France aux Antilles. En 1904, sa femme l'a accompagné en voyage de noces et elle était à bord avec ses enfants pour le dernier voyage.

A cette date, le navire a été acquis par le duc de Westminster. Après diverses vicissitudes, le trois-mâts Belem, construit à Nantes en 1896 et racheté en 1979 par la Caisse d'Epargne a été remis en état et navigue toujours sous pavillon français.

Sur la photo, le capitaine est accompagné de son second et le mousse est Amédée Viaud (circa 1900).

Source : Louis Lacroix, Les derniers voiliers antillais et les voyages de forçats à la Guyane, EMOM, 1970, première édition en 1945.
Daniel Hillon, Le Belem, cent ans d'aventures, les éditions de l'Epargne, 1996, photo page 99.
Louis Gosse, Belem, fondation Belem, 1984, photos page 62, 66, 73, 82.

Cordialement.

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Memgam
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Julien Marie CHAUVELON


Né le 11 février 1875 à Trentemoult, commune de Rezé (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1875, f° 4, acte n° 16), et décédé le ... mars 1943 à Paris (... Arr.) (L’Ouest-Éclair — éd. de Nantes —, n° 16.790, Mercredi 3 mars 1943, p. 2).

• Fils de Gilles CHAUVELON, né le 22 octobre 1831 à Trentemoult (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1831, acte n° 108), maître au cabotage, et d’Anne Delphine ERTAUD, née le 26 juillet 1835 à Trentemoult (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1835, acte n° 85), sans profession, son épouse.

• Petit-fils de :

François CHAUVELON, né vers 1897, marin, et de Sophie OLLIVE, son épouse ;

Julien ... ERTAUD, né vers 1808, maître au cabotage, et de Catherine Éléonore BRUNEAU, son épouse.

• Époux de Marie Virginie LANCELOT, née le 13 mai 1878 à Trentemoult et décédée le 26 octobre 1961 à Nantes (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1878, f° 9, acte n° 51), avec laquelle il avait contracté mariage à Rezé, le 19 octobre 1904 (Registre des actes de mariage de la commune de Rezé, Année 1904, acte n° 66).

Fille de Félix Marie LANCELOT, né le 9 avril 1836 à Trentemoult (Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1836, f° 8, acte n° 50), capitaine au long-cours, et de Reine Amanda LANCELOT, née vers 1837, sans profession, son épouse (Ibid.).

Petite-fille de Pacifique LANCELOT, maître au cabotage, et de Marie Virginie BERTRAND.

Carrière maritime

Inscrit provisoire au quartier de Nantes, f° 1.651 et n° 302 au Syndicat de Rezé (Matricules de 1865).

Inscrit définitif au quartier de Nantes le 31 août 1889, f° 4.022 et n° 522 au Syndicat de Rezé (Matricules de 1883).

Obtient le 3 avril 1895 à Nantes le diplôme d’élève de la Marine marchande

Capitaine au long-cours. Brevet conféré par une décision ministérielle du 28 février 1899 à la suite d’une session d’examens tenue à Granville (J.O. 10 mars 1899, p. 1.628). Inscrit au quartier de Nantes, n° 427 (Matricules de 1883).

Par décision ministérielle du 27 février 1917, placé en sursis jusqu’au 1er août 1917 en qualité de capitaine d’armement à la Compagnie française de marine et de commerce, dont le siège social était établi à Paris, au 6, rue de Sèze (IXe Arr.). Sursis prolongé jusqu’au 2 août 1918 par une dépêche ministérielle du 2 août 1917.

Levé pour le service de la flotte le 1er mars 1918 à Lorient en qualité d’enseigne de vaisseau auxiliaire. Affecté à « Marine Saint-Nazaire » du 6 mars 1918 au 8 mars 1919.

... / ...
Principaux embarquements

— Trois-mâts barque Parà (Armement Fernand Crouan, Nantes) : 20 novembre 1893 ~ 9 mars 1894. Lieutenant.

— Trois-mâts barque Reine-Blanche (Société René Guillon et René Fleury, Nantes) : 14 juin ~ 18 décembre 1896. Premier lieutenant.

— Trois-mâts Marguerite-Ambaud (Société en nom collectif Ambaud Frères, du Havre — formée à Marseille le 7 août 1894) : 21 juillet ~ 13 novembre 1897 ; 18 décembre 1897 ~ 30 avril 1898 ; 14 juin ~ .. octobre 1918. Second capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Armement Fernand Crouan, Nantes) : 11 juin ~ .. juillet 1899. Capitaine.

— Trois-mâts barque Claire-Menier (Armement Fernand Crouan, Nantes) : 28 juillet 1899 ~ 17 février 1900 ; 3 mai ~ 21 décembre 1900. Capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Armement Fernand Crouan, Nantes) : 10 janvier ~ 4 juin 1901 ; 22 juin ~ 16 septembre 1901 ; 29 octobre ~ .. février 1902 ; 14 mars ~ 6 août 1902 ; 22 septembre 1902 ~ 17 mars 1903 ; 24 mars ~ 4 avril 1903 ; 24 avril 1903 ~ 3 mai 1904 ; 1er juin ~ 9 septembre 1904 ; 22 décembre 1904 ~ 29 mai 1905. Capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Armement Maurice de Lagotellerie — gendre de Fernand Crouan, décédé le 22 mai 1905 —, Nantes) : 16 juin ~ 21 septembre 1905 ; 6 décembre 1905 ~ 7 mai 1906 ; 30 mai ~ 9 octobre 1906 ; 10 novembre 1906 ~ 19 avril 1907. Capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Armement Demange Frères, Nantes) : 17 juin ~ 13 décembre 1907 ; 16 janvier ~ 22 mai 1908 ; 3 août ~ 26 novembre 1908. Capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Société en commandite Henri Fleuriot et Cie, dite « Société des armateurs coloniaux » — formée à Nantes le 5 février 1909) : 5 avril ~ 9 juillet 1909 ; 29 septembre 1909 ~ 26 mars 1912 (5 voyages) ; 16 octobre 1912 ~ 21 février 1913 ; 25 mars ~ 3 août 1913 ; 6 septembre 1913 ~ 31 janvier 1914. Capitaine.

— Trois-mâts barque Belem (Hugh Richard Arthur Grosvenor, 2e duc de Westminster — acquéreur du bâtiment le 11 février 1914) : 17 ~ 23 février 1914 (Cabotage international. De Nantes à Southampton. Convoyage du bâtiment aux fins de livraison.). Capitaine.

— Cargo Loire (Compagnie nantaise de navigation à vapeur, Nantes) : 29 juin ~ 10 août 1914. Premier lieutenant.

— Cargo charbonnier Ravitailleur, ex-cargo austro-hongrois Gradac (État français. Donné en gérance à la Compagnie française de marine et de commerce, port de Cherbourg) : 6 avril ~ 17 septembre 1915, date de la perte du bâtiment. Capitaine.

— Cargo charbonnier Transporteur, ex-cargo allemand Porto (État français. Donné en gérance à la Compagnie française de marine et de commerce, port de Cherbourg) : 20 novembre 1915 ~ 30 avril 1916. Capitaine.

— Cargo charbonnier Péronne (Compagnie française de marine et de commerce, port de Cherbourg) : 1er mai ~ 20 juillet 1916. Capitaine.

— Trois-mâts barque Bon-Premier, ex-allemand Frieda-Mahn (Compagnie française de marine et de commerce) : embarqué à Gibraltar le 12 novembre 1916 et débarqué à Cadix le 19 janvier 1917. Lieutenant.

— ... / ...
Distinction honorifique

□ Par décision du Ministre des Travaux publics en date du 22 juillet 1928 (J.O. 27 juill. 1928, p. 8.341 et 8.345), lui fut décernée la Médaille d’honneur des marins du commerce.

____________________________________________________________________________________________

Sources partielles

Archives départementales de la Loire-Atlantique, Quartier de Nantes, Syndicat de Rezé, Matricule des inscrits définitifs, Matricules de 1883, Cote 7 R 4 / 1258*, p. num. 74.

Archives départementales de la Loire-Atlantique, Quartier de Nantes, Syndicat de Nantes, Capitaines, Matricule de 1883 des capitaines de la marine marchande, Cote 7 R 4 / 1113*, p. num. 19 et 22.
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Daniel.
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Bonjour à tous,


Le lieutenant du cargo charbonnier Ravitailleur
lors de la perte de ce bâtiment

— GRANDSART Maurice Alfred, né le 3 novembre 1888 à Veules-les-Roses (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et décédé le 12 septembre 1959 à Longueville (Manche) (Registre des actes d’état civil de la commune de Veules-les-Roses, Année 1888, f° 26, acte n° 49).

• Fils d’Alfred Louis GRANDSART, né le 14 avril 1832 à Lille (Nord), commissionnaire expéditeur, et de Blanche Augustine MARÉCHAL, née le 23 février 1851 à Blosseville-Bonsecours (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), rentière ; époux ayant contracté mariage à Lille, le 28 octobre 1885 (Registre des actes de mariage de la ville de Lille, Année 1885, Vol. II., f° 634, acte n° 1.223).

• Époux de Marguerite Germaine PIMONT, avec laquelle il avait contracté mariage à Granville, le 1er février 1921.

**********

Classe 1908 ; n° 117 au recrutement de Granville. Inscrit le 14 août 1908 au quartier de Granville, n° 1.852, puis capitaine au cabotage, inscrit au même quartier, n° 262. Placé en sursis d’appel le 8 avril 1915 pour embarquer en qualité de lieutenant sur le cargo charbonnier Ravitailleur, donné en gérance par l'État à la Compagnie française de marine et de commerce.

Commanda par la suite le cargo charbonnier Trégastel, de la Société maritime nationale (S.M.N.), qui repoussa au canon et mit en fuite, le 23 octobre 1917, un sous-marin qui tentait de l’attaquer.

V. également ici —> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1340_1.htm
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