BIARRITZ — Cargo — Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Rutilius
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BIARRITZ — Cargo — Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

BiarritzCargo ― Compagnie des Chargeurs français (Plisson & Cie), Bayonne.

Récompenses accordées à l’équipage du cargo Biarritz
après le torpillage de ce bâtiment

L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.470, Mardi 24 juillet 1917,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».

Image
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Ar Brav
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

BIARRITZ Cargo (1914-1917)

Chantier :

R. Thompson & Sons, Southwick, Grande-Bretagne.
Commencé : 1913 ?
Mis à flot : 26.02.1914
Terminé : 03.1914
En service : 1914 (MM)
Retiré : 1917 (MM)
Caractéristiques : 2 452 tjb ; 91,3 x 13,9 m (299,4 x 44,5 x 19,9 pieds) ; 256 nhp ; 1 machine alternative à triple expansion ; 10 nœuds.
Armement : N. C.

Observations :

Cargo français à vapeur lancé en Grande Bretagne sous le nom de Biarritz pour le compte de la Compagnie des Chargeurs Français Plisson de Bayonne. Chantier numéro 283
Ne semble pas avoir été réquisitionné par la Marine.
07.1915 : figure à l’effectif des bâtiments affectés au service du corps expéditionnaire français aux Dardanelles, groupe des transports de charbon composé de :
Algérie
Bayonnaise
Berthe
Biarritz
Breton
Constance
Jeanne-Marie
Provincia
Saint-Simon
Socoa

24.05.1917 : dans le SE à 50 milles de Malte, torpillé (?) et coulé par le sous-marin allemand U-32 (KL Kurt Albrecht). L’U-32 sera perdu le 8 mai 1918.

Tout renseignement est le bienvenu, merci par avance.

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Yves D
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
Il a bien été torpillé.
Source Starke-Schell 1914
BIARRITZ FR 1T (11*)
2,452 Cie. des Chargeurs Français (Plisson & Cie.), Bayonne 299.4 x 44.5
C R. Thompson & Sons, Ltd., Sunderland (3) #283
Torp. and sunk by U 32, 24 May 1917, 50 miles SE of Malta

Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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Terraillon Marc
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir,

22 avril 1917 : En route au large de La Valette (Point T) en convoi (Biarritz et Carol 1er) - cargos charbonniers - escorte : Moqueuse et Surveillante (relevée et ralliement sur Bizerte) - Destination : Salonique via Milo.

Référence : SHDMV MV SS Y 360 (Moqueuse)

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
olivier 12
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

BIARRITZ

Liste d’équipage

Image

Le canonnier breveté s’appelle Louis PERRIN.
Dans son rapport il déclare que le canon de l’arrière était un canon de 95 mm dont le chef de pièce était LOSQ.

Rapport du capitaine et rapport d’enquête

Quitté Bizerte le 23Mai 1917 avec un chargement de 4500 tonnes de charbon pour Salonique, en convoi avec le MONT CERVIN, escortés par les chalutiers SUZE MARIE (EV1 G. x.... – nom illisible-) et WALKYRIE (Maître timonier Eugène HERVRON).
Le MONT CERVIN, capitaine Germain SAGOLE, de Port Vendres, est équipé de deux canons de 90 mm, modèle 77 et 81.

Le 24 Mai, les deux navires sont en ligne de front avec un intervalle de 500 m. WALKYRIE est à 2 milles sur l’avant. SUZE MARIE à 200 m derrière.
Vitesse 8 nœuds. Beau temps avec faible brise d’WNW. Mer houleuse. Ciel couvert. Bonne visibilité.

17h50
Position 35°12 N 15°15 W. BIARRITZ est frappé à tribord, par le travers de la cale 2, par une torpille, à une profondeur inconnue. Cloison et pont du roof central défoncés sur 15 m. La cale 2 se remplit aussitôt tandis que la cale 1 reste franche. Le navire prend une légère gite sans s’enfoncer sensiblement et vient en grand sur bâbord.
MONT CERVIN, qui a vu l’explosion, met le cap à 90° de la route pour s’éloigner du sous-marin.
SUZE MARIE vient sur tribord et met le cap sur la position supposée du sous-marin, ouvre aussitôt le feu et lance plusieurs grenades.
WALKYRIE vire de bord et rallie à toute vitesse SUZE MARIE, et ouvre le feu. Il recueille, au cours de cette manoeuvre, des hommes qui se trouvent dans une embarcation du BIARRITZ.

Image

Tout en mettant le cap sur Malte, BIARRITZ règle son tir sur le point de chute des projectiles des chalutiers, mais sans voir le sous-marin. Deux coups sont tirés avec le canon arrière et 5 avec le canon avant avec une hausse de 1400 m.

Un signal de 4 pavillons est hissé par WALKYRIE mais ne peut être interprété par BIARRITZ.

Au moment du torpillage, les documents secrets (clés et instructions pour les capitaines des bâtiments de commerce) étaient dans un sac plombé dans la cabine du capitaine. Celui-ci a donné l’ordre au lieutenant d’aller les chercher et de les lui monter à la passerelle. Pour une raison qu’il n’explique pas, le lieutenant les a fait porter par le mousse dans la baleinière n° 1. Le capitaine a réclamé les documents au lieutenant qui lui a répondu : “Ils sont dans a baleinière”. Il lui a aussitôt rétorqué : “Allez les chercher”, ce à quoi le lieutenant a répondu :”La baleinière est partie”.
Le capitaine déclare que cinq hommes sont partis avec cette baleinière et qu’il n’en a aucune nouvelle.

La chaudière tribord peut être maintenue en pression.

20h00
SUZE MARIE prend BIARRITZ en remorque

20h30
La remorque en filin casse. BIARRITZ envoie un fil d’acier. A peine raidi, celui-ci arrache la bitte d’amarrage bâbord du chalutier. Le câble est tourné à tribord et le convoi remet en route.

Minuit
Le fil d’acier casse

01h00 le 25 Mai
Elongé une grosse aussière , fort grelin de coco de 430 mm de diamètre qui résiste bien.

02h00
Remis en route à 5 nœuds BIARRITZ ayant réussi à remettre en fonction son servo-moteur de barre et pouvant s’aider de sa machine pour soulager la tension.

05h00
Le navire s’alourdit et le chef mécanicien avise le commandant que l’eau gagne rapidement dans la chaufferie.

07h00
L’eau est si haute que la machine doit être stoppée.

07h15
Le bâtiment est évacué en bon ordre. Le capitaine quitte le navire en dernier. Il va s’enfoncer dans la mer à 08h00.

SUZE MARIE, qui a recueilli tout l’équipage va le débarquer à Malte. Les marins seront rapatriés à Marseille par le LIAMONE le 28 Mai.

Le capitaine ARNEAU a maintenu son navire à flot douze heures de suite et s’est rapproché de Malte de 30 milles. Avec un temps plus favorable, il aurait sans doute pu le sauver.
Il a été admirablement secondé par le 2e capitaine, le chef mécanicien, le matelot COSIMO, le second maître MORIN, les quartiers-maîtres ELIES et LOSQ et les matelots MAYARD, EMERY, ROBERT et MALGORN. Mention spéciale pour l’initiative et le dévouement dont a fait preuve le QM TSF GOUNOD, réparant en quelques minutes son poste ravagé par l’explosion de la torpille.

Toutefois, le second maître MORIN a commis une erreur grave en déposant par inadvertance le sac lesté des documents secrets dans la baleinière, au lieu d’exécuter l’ordre du capitaine. Le sort de cette embarcation n’est pas connu et on peut craindre que le sac ne soit tombé aux mains de l’ennemi avec l’embarcation et les cinq hommes nommés ci-dessous.

On ne peut stigmatiser trop sévèrement la défaillance coupable du Sd maître GUILLEMET, du QM MOREL et des matelots LEGER, BEN GRANDI et TILLENON qui se sont emparés sans ordres de la baleinière 1 et ont lâchement abandonné leur poste de combat et leur bâtiment. Il est possible qu’ils soient morts, victimes de leur défaillance coupable, ou soient tombés aux mains de l’ennemi avec le sac lesté des documents decrets.
S’ils viennent à reparaître, ils tomberont sous le coup des sanctions prévues par le code de Justice Maritime.

Les cinq marins de la baleinière 1

Il semblerait que, dans un premier temps, les transmissions n’aient pas bien fonctionné et que la Commission d’enquête, et même le capitaine, aient longtemps ignoré ce qu’étaient devenus ces hommes. En fait, ils avaient été presque aussitôt récupérés par WALKYRIE qui, continuant à escorter le MONT CERVIN, les déposa à Milo et ne s’en préoccupa plus. Ils se réfugièrent dans cette île, cherchant sans doute à se faire oublier.

Mais la Division des patrouilles de Méditerranée orientale continua son enquête et le 5 Septembre 1917 fut lancé l’ordre suivant

“Le lieutenant de vaisseau ALIJEZ, commandant l’HELENE, procèdera en tant qu’officier de police judiciaire à l’enquête concernant
GUILLEMET Albert, Sd maître mécanicien
MOREL Charles, QM mécanicien
LEGER Auguste, matelot maître d’hôtel
BEN GRANDI Mohamed, Matelot
TILLENON Laurent, aide canonnier

1) ont sans ordre abandonné leur bâtiment, s’emparant de la principale embarcation de sauvetage
2) avaient entre les mains les documents confidentiels du navire

alors que le capitaine et le reste de l’équipage du BIARRITZ ont encore assuré pendant douze heures le remorquage du navire. Ces 5 hommes auraient été recueillis par WALKYRIE. Avis est transmis aux autorités pour effectuer recherches. Paris, Provence, Bizerte prévenus.

Les cinq hommes seront finalement retrouvés et leurs interrogatoires, longs et détaillés figurent aux archives , ainsi que celui de commandant de WALKYRIE.

En résumé, chacun déclare qu’après l’explosion il y a eu un peu de panique et quelqu’un a crié “Aux embarcations”! Le navire prenant de la gite, ils ont préféré aller aux postes d’évacuation plutôt qu’aux postes de combat. Ils pensaient que le navire allait couler. L'embarcation n° 1 avait été arrachée de son bossoir et était dans l’eau, trainée par la bosse avant. Bien qu’elle ne fut pas, pour certain d’entre eux, leur canot de sauvetage, les cinq hommes y ont embarqué. C’est alors que le mousse est venu donner les papiers du bord, mais il n’est pas monté dans le canot. L’embarcation se remplissait d’eau et la bosse a fini par casser. Ils sont partis à la dérive sur l’arrière du BIARRITZ. Ils disent que si la bosse n’avait pas cassé, peut-être d’autres hommes auraient aussi embarqué. Le second maître Guillemet a pris le commandement du canot et a fait écoper. Puis le WALKYRIE les a recueillis.
Les cinq hommes, voyant que le navire continuait sa route, ont demandé au commandant de WALKYRIE de les ramener à bord, mais celui-ci avait d’autres ordres et il a refusé.
Ils ont été déposés dans l’île de Milo.

Les archives ne comportent aucun renseignement sur la suite donnée à l’affaire.

Récompenses et punitions


Citation à l’Ordre de l’Armée

ARNEAU Marcel Commandant. Capitaine au Long Cours inscrit à Nantes

Attitude remarquable lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi. Avec autant de sang froid que d’énergie a maintenu son bâtiment à flot pendant douze heures et l’a fait remorquer vers un port qu’il eût probablement atteint avec un temps plus favorable.

Citation à l’Ordre de la Division

CHAILLOU Stanislas 2e capitaine Capitaine au Long Cours inscrit à Cancale

Attitude personnelle remarquable lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi. A secondé son commandant avec autant de sang froid que d’énergie dans la tentative de sauvetage du bâtiment

Citation à l’Ordre de la Brigade

GONTHIER Alain Chef mécanicien Officier mécanicien de 1ère classe inscrit à Bordeaux

Excellente attitude personnelle lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi. A admirablement secondé son commandant dans la tentative de sauvetage de son bâtiment.

GOUNOT Léon QM TSF 2e dépôt

Attitude personnelle remarquable lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi. A fait preuve d’autant d’intelligence que de décision en effectuant en quelques minutes les réparations qui ont permis d’utiliser le poste de TSF.

COSIMO François Matelot inscrit à Bastia

Attitude personnelle excellente lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin ennemi. A secondé son commandant avec un dévouement digne des plus grands éloges dans la tentative de sauvetage du bâtiment.

Témoignage officiel de satisfaction du Ministre


ELIES Pierre
QM Fusilier
LOSQ Thomas QM Canonnier
MAYARD Jules Matelot
EMERY Joseph Matelot
ROBERT René Matelot
MALGORN Paul Soutier

Très bonne attitude lors du torpillage de leur bâtiment par un sous-marin ennemi. Se sont fait remarquer parleur dévouement.

Blâme du Ministre + 8 jours de prison

GAUBERT François
TERTIAN Marius


Manque de sang froid lors du torpillage de leur navire. Abandon complet de bonne volonté et de dévouement lors de la tentative de sauvetage du bâtiment.

Le sous-marin attaquant


C’était L’ U 32 du KL Kurt HARTWIG.
Kurt Hartwig est décédé le 16 Octobre 1972.

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olivier
Rutilius
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olivier 12
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

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Bonjour à tous,

Rencontre avec un sous-marin le 24 Avril 1917

Rapport du capitaine

Je soussigné Arneau Marcel, capitaine du vapeur BIARRITZ, 1735 tx, 28 hommes d’équipage, déclare :
Quitté Toulon le 17 Avril 1917 à 05h00 avec une cargaison entière de charbon pour Salonique, via Bizerte. Tempête de NW. Mer très grosse.
Le 18 Avril étant en fuite, la mer brise sur l’arrière et brise une partie de la plate-forme en bois du canon. Le vapeur est couvert par la mer et fatigue dans toutes ses parties.
Le 19 Avril coup de vent d’W à NW. A 02h00, le clavetage du pignon de transmission de la barre dans la timonerie se désembraye. Gouverné au servo-moteur pendant la réparation. Nouveau désembrayage à 23h45.
Le 20 Avril, pris le pilote aux jetées de Bizerte à 07h45 et mouillé en baie de Sibra. Appareillé le 21 à 04h30. Fait route sur Salonique avec de nouvelles instructions.
Le 24 Avril à 02h15, aperçu le sillage d’une torpille paraissant venir du Sud qui passe à 20m de l’arrière. Position 36°09 N et 21°32 E. Pris les dispositions de combat et exercé une veille attentive.
Le 25 Avril, franchi le barrage de Milo et mouillé sur rade à 13h30. Appareillé le même jour à 19h00 en convoi.
Le 27 Avril, de minuit à 05h00, pluie torrentielle. Par ordre du convoyeur, diminué la vitesse. Franchi le barrage de Salonique à 11h45 et mouillé à 13h00 sur rade.

(Voir aussi rapport du CAROL 1er sur cette traversée)

Rapport d’enquête fait à Salonique le 2 Mai 1917

BIARRITZ 2729 tx JB Cie des Chargeurs Français (Plisson) de Paris
Affréteur Gouvernement français
Traversée Toulon-Bizerte-Milo-Salonique
Capitaine ARNEAU Marcel Hippolyte Inscrit à Nantes n° 425


Le 24 Avril 1917 à 14h15, BIARRITZ se trouve par 36°09 N 21°32 E (nota : au large de la baie de Kalamata dans le SW du Péloponnèse) route au S70E à 8 nœuds. Très beau temps, mer très belle, faible brise de NW, grande visibilité.
Il aperçoit le sillage d’une torpille qui lui était destinée. Il était en convoi avec le vapeur français CAROL 1er, en ligne de front à 200m l’un de l’autre. Le convoyeur MALICIEUSE était à 3 milles sur l’avant du groupe. Dès la vue de la torpille, il a hissé le signal conventionnel et sifflé 4 coups.
Il possédait la TSF mais n’en a pas fait usage. Il était équipé d’une pièce conventionnelle de 95 mm modèle 1888, modifié 1913.

BIARRITZ a vu le sillage de la torpille sur tribord arrière à 20 m du navire, puis l’a perdu ensuite. La torpille a été aperçue par l’officier de quart et par le quartier-maître canonnier de veille sur la passerelle et par le canonnier de veille à la pièce arrière. Prévenu, le commandant est immédiatement monté à la passerelle et a parfaitement vu le sillage. A bord du CAROL 1er, le commandant et l’officier de quart sur la passerelle, ainsi que l’homme de vigie dans la hune avant ont vu la torpille passer sur l’arrière du BIARRITZ. Le sillage de l’engin faisait un angle de 50 à 60° avec la route des bâtiments.

Le commandant de BIARRITZ n’a pas cru devoir lancer de message d’alerte parce qu’il n’était pas chef de convoi. Observation lui a été faite d’avoir à se conformer exactement, en pareilles circonstances, aux instructions pour les capitaines des bâtiments de commerce sans se préoccuper de questions hiérarchiques d’aucune sorte.

Schéma de l’attaque du BIARRITZ

Image

Le sous-marin attaquant

N’est pas identifié.
On pourrait toutefois penser à l’UC 27 du Kplt z/s Gerhard SHULZ qui venait de l’Atlantique, sans doute affecté à la flottille de l’Adriatique, et pouvait se trouver dans les parages à cette époque…

Cdlt
olivier
Rutilius
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BIARRITZ — Cargo — Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

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Bonjour à tous,

Le dernier capitaine du cargo Biarritz


— ARNEAU Marcel Hyppolyte, né le 16 novembre 1873 à Rezé (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-At-lantique), décédé le ... Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Nantes, n° 425 [Nommé par brevet le 10 février 1899].

• Fils de Constant Hippolyte ARNEAU, né le 12 mars 1847 à Montaigu (Vendée), boulanger, et de Marie Anne Clémence FRUNEAU, née le 14 novembre 1843 à Rezé, sans profession ; époux ayant contracté ma-riage dans cette commune, le 12 août 1868 (Registre des actes de mariage de la commune de Rezé, Année 1868, acte n° 20 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Rezé, Année 1873, acte n° 149).

• Époux de Germaine Thérèse ROUSSEAU, née le 30 mars 1882 à Rezé, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 14 mai 1901 (Registre des actes de mariage de la commune de Rezé, An-née 1901, f° 12, acte n° 21).

Fille de Jean Marie ROUSSEAU, né le 23 janvier 1844 à Bouguenais (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), capitaine au long-cours, disparu en mer en Août 1892, et de Victoria Clémentine FRUNEAU, née le 27 novembre 1854 à Rezé, quartier de Trentemoult, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 3 février 1876 (Registre des actes de mariage de la commune de Rezé, Année 1876, f° 4, acte n° 6)].

Principaux commandements

— Capitaine du trois-mâts Duchesse-Anne, de la société en nom collectif Louis Bureau et Fils, de Nantes [13 juin 1899 ~ 21 avr. 1901 : Le Havre ~ Cardiff ~ Majunga, avec un chargement de briquettes ; Majunga ~ Ragoon ; Rangoon ~ Rio-de-Janeiro, avec un chargement de riz (traversée de 160 jours) ; Rio-de-Janeiro ~ Taltal ~ Iquique ; Iquique ~ Falmouth ~ Londres ~ Nantes (démâtage au large des Bermudes, le 8 février 1902, et poursuite de la traversée dans les pires conditions sous une voilure de fortune)].

— Capitaine du trois-mâts Saint-Rogatien, du même armement [Premier voyage de ce bâtiment (26 sept. 1901 ~ 29 oct. 1902) : Europe ~ San-Francisco et retour].

[Le 9 septembre 1902, à 19 h.30, dans la traversée de San-Francisco à Falmouth, disparut en mer, par 49° 57’ 46’’ N. et 10° 59’ 36’’ W., le lieutenant Jean-Baptiste ERTAUD, né le 19 septembre 1882 à Nantes (Loire-Infé-rieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), tombé du petit hunier volant. Inscrit au quartier de Nantes, n° 16.367.]

— Capitaine du cargo Sarthe, de la Société A. d’Orbigny et E. Faustin, de La Rochelle, devenue en 1909 la Compagnie maritime d’Orbigny [16 juill. 1909 ~ 15 avr. 1912 — auparavant, second capitaine dudit bâtiment (16 déc. 1907 ~ 5 juill. 1909)].

— Capitaine du cargo Biarritz, de la Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie), de Bayonne (20 mars 1914 ~ 25 mai 1917).

— Capitaine du cargo Urrugne, appartenant à la même compagnie (20 juin ~ 26 juill. 1917) — ex-Ville-de-Constantine, acquis en 1916 de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord.

— Capitaine du cargo Hendaye, appartenant à la même compagnie (3 nov. 1917 ~ 18 janv. 1922).

(Source partielle : Archives départementales de Loire-Atlantique — Registres de matricules des gens de mer — Quartier de Nantes — Capitaines — Matricules de 1883 (1893~1928), Cote 7 R 4 / 1113*, p. num. 18).

Distinctions honorifiques

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État de la Marine marchande en date du 24 août 1915 (J.O. 28 août 1915, p. 6.047), honoré de la Médaille de sauvetage de 2e classe en argent dans les termes suivants : « Escadre des Dardanelles. — Arneau (Marcel-Hippolyte), capitaine au long-cours, inscrit à Nantes, n° 425, commandant du vapeur Biarritz, médaille en argent de 2e classe : s’est jeté à la mer, après s’être fait amarrer une corde autour du corps entre son navire et le transport de troupes Pélion, et a réussi, au risque de se faire écraser, à sauver un militaire tombé entre les deux bâtiments, à Moudros (île de Lem-nos), le 23 mars 1915 (sauvetages antérieurs). »

□ Par décision ministérielle du 20 juillet 1917, cité à l’ordre du corps d’armée dans les termes suivants :
« A fait preuve d’une énergie remarquable lors du torpillage de son bâtiment, le Biarritz, qu’il a maintenu à flot pendant douze heures et qu’il n’a abandonné qu’à la dernière extrémité. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Arneau (Marcel-Hippolyte), Nantes n° 425 : brillante conduite comme commandant du Biarritz, torpillé le 25 mai 1917 : a tout fait pour sauver son bâtiment. Déjà cité à l’ordre de l’armée. »

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 2 janvier 1926 (J.O. 8 janv. 1926, p. 348), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777) au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation. Alors domicilié à Trentemoult.

Récompense

Annales du sauvetage maritime, 1er et 2e trim. 1916, Discours de M. le vice-amiral
de Jonquières sur les principaux sauvetages récompensés de l’année, p. 27.

A.S.M. 1916 - 27 - .jpg
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Daniel.
olivier 12
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Re: BIARRITZ – Cargo – Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

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Bonjour à tous,

Rapport de l’EV1 Gaston ESNOUF commandant le SUZE-MARIE sur le torpillage du BIARRITZ

Le 24 Mai 1917 à 19h00 le convoi BIARRITZ – MONT CERVIN escorté par SUZE-MARIE et WALKYRIE se trouvait par 35°12 N et 15°15 E route au S54E à 6 nœuds. Houle forte de NE. BIARRITZ et MONT CERVIN en ligne de front à 500 m, WALKYRIE en éclairage à 4000 m, SUZE-MARIE en position d’attaque à la grenade.
A ce moment, BIARRITZ fut torpillé à tribord dans la cale 2. MONT CERVIN vient de 90° sur la gauche et s’éloigne à toute vitesse.
Venu à toute vitesse sur le point qui paraît être à l’origine du sillage de la torpille et lancé 4 grenades à intervalle de 20 secondes, dont 3 font explosion. Je n’ai pas de raisons de supposer que le sous-marin ait été atteint. BIARRITZ reste à flot et s’éloigne à toute vitesse en tirant à obus sur un périscope vu ou supposé. Je croise sur les lieux du torpillage et l’homme de vigie ayant cru apercevoir le sillage d’un périscope à plusieurs reprises, je fais ouvrir le feu. BIARRITZ continue à tirer et les hommes de vigie des deux bâtiments s’accordent pour avoir vu un obus tomber et exploser à très faible distance du périscope. WALKYRIE rallie et ouvre le feu. Cette canonnade, qui n’a probablement pas atteint le sous-marin, a au moins eu pour résultat de l’obliger à rester en plongée et de l’empêcher de renouveler son attaque. Quoi qu’il en soit, il n’a pas reparu et et voyant que BIARRITZ continuait à flotter tout en s’enfonçant un peu de l’avant, je donne l’ordre à WALKYRIE de rallier MONT CERVIN et de continuer l’escorte de ce bâtiment

BIARRITZ me demande une remorque pour l’amener à Marsa Scirocco. Je ne suis pas sans inquiétude sur le sort d’une telle tentative. Il est 20h15 et il ne reste qu’une heure de jour. Je crains que le sous-marin ne profite de l’immobilisation pour attaquer de nouveau. Mais le commandant de BIARRITZ met tant de chaleur et d’insistance dans sa demande que je décide d’essayer. Passé à côté de BIARRITZ et pris une remorque en filin qui, étant trop faible casse presque aussitôt. Revenu élonger BIARRITZ et passé une remorque en fil d’acier de 30 mm. Après quelque temps de remorquage, la bitte de bâbord où la remorque est tournée casse dans un coup de tangage. Une troisième tentative aboutit à la rupture de la bitte de tribord. Elongé alors une remorque jusqu’au rouleau de retour de l’appareil de pêche et ce point résiste. Mais c’est la remorque qui casse sur l’étrave du BIARRITZ.
Le commandant de BIARRITZ fait alors élonger un très fort grelin de 430 mm et je reviens l’accoster pour prendre cette remorque. Elle résiste et je remets en avant toute.

La grosse difficulté du remorquage réside dans l’absence de point de tournage au centre de SUZE-MARIE. La remorque passe dans le chaumard arrière, bride l’arrière et empêche de gouverner. Le servo-moteur de BIARRITZ étant indisponible par manque de pression aux chaudières, il doit se servir de sa barre à bras et ne peut gouverner sur mon arrière comme je le lui demande. Nous passons notre temps à faire des embardées et à décrire des circonférences sans pouvoir se tenir en route.

A 01h00 du matin, le commandant du BIARRITZ réussit à faire remettre en pression une chaudière ce qui permet d’utiliser le servo-moteur et même de mettre la machine doucement en avant. Nous obtenons alors une stabilité de route convenable et la vitesse atteint 5 nœuds. La houle a un peu diminué.
Mais vers 05h00 se lève une brise de jour de NE et le clapotis devient fort. BIARRITZ s’alourdit sensiblement car une cloison de soute a cédé et l’eau monte dans la chaufferie. La vitesse diminue, et aussi l’espoir de l’amener à Marsa Scirocco. Continué le remorquage jusqu’à 07h00, à 80 milles seulement de ce port. Nous avions parcouru 25 milles depuis le torpillage. Nous sommes contraints de stopper la machine et BIARRITZ prend une bande de 25° sur bâbord. Nos efforts sont vains et il est temps de l’abandonner. Le commandant s’y résout et l’équipage (sauf 5 hommes qui avaient abandonné le bord dans une embarcation au moment du torpillage) embarque dans les canots et vient à mon bord. Nous restons sur les lieux jusqu’à la disparition du bâtiment qui se produit peu avant 08h00, soit 13 heures après le torpillage. Nous l’avons remorqué pendant 10 heures et seul le clapotis du matin nous a empêchés d’atteindre Marsa Scirocco où nous aurions pu l’échouer et le sauver.

Je rends hommage à la ténacité et à l’acharnement que le commandant du BIARRITZ a mis pour sauver son navire. Il a fait preuve dans ces circonstances d’un sang froid, d’une énergie, d’un esprit de décision et d’un courage admirable. Il a été très bien secondé par ses officiers et la majeure partie de son équipage. Il y a malheureusement exception pour les cinq hommes qui ont abandonné le bord sans ordre au moment du torpillage et ont ainsi fait preuve de l’oubli le plus complet de leur devoir militaire.
De mon côté, je n’ai qu’à me louer de l’entrain apporté par mon équipage, en particulier par les seconds maîtres Courseaux et Duparc, aux manœuvres délicates et fatigantes nécessitées par ces cinq tentatives de remorquage par mer assez creuse, et les dernières de nuit. Nous n’avons qu’un regret : c’est de n’avoir pu les mener à bonne fin.

Signé ESNOUF
28 MAI 1917
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Rutilius
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BIARRITZ — Cargo — Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Les derniers jours du cargo Biarritz


• Patrouilleur auxiliaire Walkyrie, Journal de navigation n° – /1917 — 28 janv.~24 juin 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 648, p. num. 658 à 660.

« Journée du 22 mai 1917.

Temps couvert à grains ; jolie brise.

Ravitaillement port de Sidi-Abdallah.

A 10 h. 00 — Appareillé du port pour venir mouiller en rade près du Biarritz.
Mouillé en rade de Sidi-Abdallah.
Service de nuit à la mer.

Journée du 23 mai 1917.

Temps couvert et brumeux ; jolie brise d’O. N.-O. ; petite houle.

2 h. 30 — Appareillé avec Biarritz de la rade de Sidi-Abdallah.

3 h. 30 — Mouillé avec Biarritz dans la baie Ponty à 400 mètres de Suze-Marie.

4 h. 10 — Suze-Marie nous donne ordre d’appareiller et de suivre le Biarritz. Fait route dans le chenal de Bizerte.
De Bizerte à Milo escortant vapeurs Biarritz et Mont-Cervin.

A 5 h. 25 — Sorti du chenal de Bizerte en ligne de file derrière Biarritz et suivi du Mont-Cervin et de Suze-Marie.
Pris chenal de sécurité à 6 h. 00 Suze-Marie nous donne ordre de prendre poste devant le convoi. Route au Nord.

7 h. 00 — Biarritz à tous
: " Nord 72 Est, compas étalon." Mis le loch à la mer.

8 h. 00 — Croisé chalutier Marguerite.

10 h. 00 — Route au Sud 45 Est et loch 28 milles. Chalutier Afrique-II prend poste sur l’avant du convoi pour escorte.

15 h. 00 — Route Sud 61 Est. Communiqué à bras avec Afrique-II et Suze-Marie.

[En marge : « Point à 18 h. 00 : 37° 05’ latitude ~ 11° 45’ longitude. »]

A 20 h. 00 — Afrique-II quitte l’escorte et fait route à l’Ouest. Pris formation de nuit en ligne de file devant le convoi à 1.500 mètres environ. Suze-Marie en ligne de file derrière le convoi.

20 h. 45 — Mis le loch à zéro. Route au S.-E. ½ E, S. 8 Est vrai.

Journée du 24 mai 1917.

Beau temps ; petite brise d’O. N.-O. ; petite houle.

5 h. 00 — Pris formation de jour à 2 milles environ sur l’avant du convoi.

8 h. 45 — Alerte. Signalé sous-marin par tribord à 80 mètres. Tiré 4 obus de 47 mm. Manœuvré autour du point signalé et après 5 minutes de manœuvre, reconnu que c’était une épave (embarcation verte et chavirée). Communiqué avec Suze-Marie.

9 h. 00 — Reçu ordre de la Suze-Marie de reprendre notre poste sur l’avant du convoi.

10 h. 30 — Aperçu la terre par bâbord (Malte). Autour de nous, une quantité d’épaves s’en vont à la dérive venant de l’Est.

De midi à 16 h. 00 — A 3 ou 4 milles à l’avant du convoi en faisant des S. de 35 à 40 degrés de chaque bord.
[Suite directement rédigée par le commandant de la Walkyrie]

De 16 h. à 20 h.

Beau temps, mer belle, petite brise du N.-E.

16 h. 00 — Walkyrie en avant du convoi à 4.000 m environ faisant de petites embardées.

17 h. 00 — Diminué d’allure pour nous rapprocher du convoi et recevoir les instructions pour la nuit.

18 h. 00 — A 2.000 m environ sur l’avant du convoi, ligne directe, Suze-Marie faisant de petites em-bardées sur l’arrière des deux cargos.

18 h. 50 — Le vapeur Biarritz est torpillé par tribord dans la cale 2. Au bruit et au choc de l’explosion, nous virons de bord, la machine à toute allure pour nous rapprocher du convoi. L’équipage au poste de combat, les bouées capelées, youyou dessaisi.

18 h. 55 — Repéré un point sur lequel tire la Suze-Marie ; ouvert le feu, 1.500 m.

19 h. 00 — Le Biarritz ouvre le feu ; changé d’objectif pour ce dernier. La Suze-Marie mouille des mines. Le Biarritz s’enfonce lentement de l’avant ; le navire reste bien droit ; une baleinière quitte le bord avec quelques hommes.

19 h. 20 — L’alerte terminée, les hommes toujours aux postes de combat, je fais route sur l’embar-cation du Biarritz en dérive. Les 5 hommes embarqués, je reçois d’un second maître mécanicien
(*) les papiers de bord du Biarritz ; j’abandonne l’embarcation et fait route en petites embardées pour re-joindre la Suze-Marie. Le Biarritz est toujours à flot et ne semble pas sur le point de couler.

19 h. 45 — A 1.000 m environ de la Suze-Marie, je reçois ordre par T.S.F. de rallier Mont-Cervin et de continuer l’escorte.

20 h. 00 — En route à toute allure pour rejoindre Mont-Cervin qui se trouve à l’horizon dans l’E.S.-E.

20 h. 45 — A la nuit, perdu de vue Mont-Cervin. Le Biarritz est toujours à flot. Fait rompre les postes de combat.
»

_________________________________________________________________________________________

(*) Albert Armand GUILLEMET, inscrit au quartier de Royan, n° 701. Promu au grade de second maître mécanicien à compter du 1er juillet 1915 par une décision du Ministre de la Marine en date du 1er juillet 1915 (J.O. 2 juill. 1915, p. 4.470).
Dernière modification par Rutilius le ven. août 19, 2022 2:50 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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