Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

platuche
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par platuche »

Bonjour Yves, bonjour à tous,

Merci pour ces précisions dont je prends note. J'apporte donc quelques petits corrections au texte.
L'hiver prochain il faudra que j'aille assurer un quart aux archives de Vincennes pour étudier en détail les dossiers des 78 grands voiliers perdus pendant la Grande Guerre...

Cdlt

Olivier
Bonjour, je suis nantais, un rapport de mer du capitaine Bourge se trouve dans la série Douanes aux ADLA à Nantes
voilier Babin Chevaye.
Si vous êtes nantais je souhaite vous rencontrer, est-ce possible ?
Amicalement
Platuche
Rutilius
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


La société en nom collectif Bureau frères et Baillergeau


La société en nom collectif Bureau frères et Baillergeau – distincte de la société d’armement Louis Bureau et fils – fut constituée le 14 septembre 1900 pour une durée de 20 ans. Dotée d’un capital de 300.000 F. lors de sa formation, elle avait pour objet social la « construction de navires » et les « armements maritimes ». Son siège social fut initialement établi à Nantes, au 8, Bonne-Louise (Archives commerciales de France, n° 80, 6 oct. 1900, p. 1.267), puis, à la suite d’une modification statutaire intervenue le 22 avril 1902, fut transféré au 2, rue Olivier-de-Clisson (Archives commerciales de France, n° 37, 22 avr. 1902, p. 592). Les deux principaux associés de la société étaient alors :


I. – BUREAU Léon Jacques, né le 1er novembre 1836 à Nantes (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –) et y décédé, le 9 novembre 1900. Fils de Louis Marcelin BUREAU (Nantes, 13 déc. 1795 ~ Nantes, 20 janv. 1895), négociant et armateur, et de Louise Lucie ROZIER (Nantes, 6 févr. 1810 ~ Nantes, ... 1873), « rentière » ; petit-fils de Louis Aimé BUREAU (Nantes, 25 sept. 1764 ~ Nantes, 15 mars 1852), armateur et planteur à Saint-Domingue, et de Catherine Émilie BONNIER de LA PELLIÈRE (Nantes, 4 nov. 1771 ~ Nantes, 8 janv. 1852).

Frère de :

— Louis Édouard BUREAU, né le 20 mai 1830 à Nantes et décédé le 14 décembre 1918 à Paris (IVe Arr.), professeur de botanique au Muséum d’histoire naturelle de Paris ;

— François Émile BUREAU, né le 16 mars 1832 à Nantes et y décédé, le 10 août 1902, négociant-armateur ;

— Marie Jacques Étienne BUREAU, né le 15 février 1845 à Nantes et y décédé, le 14 avril 1941, négociant-armateur, juge au tribunal de commerce de Nantes ;

— Louis Marcellin BUREAU, né le 18 novembre 1847 à Nantes et y décédé, le 14 décembre 1936, professeur titulaire de la chaire de botanique et de zoologie à l’École de médecine et de pharmacie de Nantes, et directeur-conservateur du Muséum d’histoire naturelle de Nantes.

Marié le 3 juin 1862 à Nantes avec Henriette Louise Marie LALLIÉ (Nantes, 18 juin 1841 ~ ... 1915), fille de Jean Gaspard LALLIÉ (Metz, 20 mai 1797 ~ Nantes, 2 déc. 1848), notaire à Nantes, et d’Anne COSSON (Nantes, 4 juin 1800 ~ Nantes, 9 déc. 1874). Dont quatre enfants :

— Lucie Marie Anna BUREAU (Nantes, 5 avril 1863 ~ Sainte-Pazanne, 10 mai 1942), mariée le 22 avril 1885 avec Camille Marie Benoît GUILLET de LA BROSSE (Nantes, 22 nov. 1860 ~ Nantes, 10 févr. 1911) ;

Henriette Louise Marie BUREAU (Nantes, 3 juin 1864 ~ Nantes, 24 mars 1955), mariée le 18 janvier 1888 avec Jean Marie Camille Emmanuel BABIN-CHEVAYE (Nantes, 3 avr. 1863 ~ Sainte-Anne-sur-Vilaine, 11 sept. 1936), ingénieur de l’École centrale des arts et manufactures, ingénieur à la Société des ateliers et chantiers de la Loire, président du conseil d’administration du Crédit nantais, président du Tribunal de commerce de Nantes (1906~1907), sénateur de la Loire-Inférieure (1920~1936) ;

Marie Magdeleine BUREAU (Nantes, 26 mai 1867 ~ Nantes, 28 déc. 1944), mariée le 18 janvier 1888 avec Maurice BUREAU (Nantes, 31 janv. 1861 ~ Paris, 22 févr. 1944) – son cousin germain, fils de Louis Édouard BUREAU –, chef de clinique à l’École de médecine et de pharmacie de Nantes, médecin suppléant des hôpitaux ;

Paule Émilie Marie BUREAU (Nantes, 10 avr. 1870 ~ Nantes, 15 mai 1962), mariée le ... avec Maurice NAUDIN (... ~ ...), industriel.


Carrière de Léon Jacques BUREAU


— Études secondaires au collège Saint-Stanislas de Nantes.

— En 1852, s’embarque à bord du trois-mâts Rama transportant 80 mules et diverses marchandises à destination de l’ile Bourbon, de l’île Maurice et de l’Inde. Au cours de ce voyage, qui durera six années, s’initie au tamil, à l’hindoustani, au birman et au cinghalais.

— De retour en France, est admis à la Société asiatique de Paris et publie de nombreux articles sur la langue et la littérature hindoues, mais refuse une chaire de linguistique au Collège de France.

— Revenu à Nantes, s’inscrit à l’École d’hydrographie de Nantes et devient capitaine au long-cours.

— Travaille d’abord avec ses frères Émile et Étienne au sein de la société d’armement Louis Bureau et fils.

— Le 14 septembre 1900, avec Étienne BAILLERGEAU, créé la société d’armement Bureau frères et Baillergeau.

— Outre ses activités maritimes, s’intéresse à l’économie locale, plaidant notamment pour l’amélioration de la navigation en Loire, tout en poursuivant des recherches ethnographiques et linguistiques, spécialement sur le breton parlé dans la presqu’île guérandaise.


II. – BAILLERGEAU Étienne Marie, né le 26 décembre 1864 à Nantes (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –) et décédé le ... septembre 1924 à Nantes [ou à Basse-Goulaine]. Fils de Joseph Pierre Louis BAILLERGEAU, banquier, et d’Émilie TALVANDE, son épouse. Armateur et assureur maritime ; président du Tribunal de commerce de Nantes (Févr. 1914) ; maire de Basse-Goulaine.

Par décret en date du 15 janvier 1920 pris au titre du Ministère de la Justice (J.O., 16 janv. 1920, p. 790), nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Reçu dans l’Ordre le 26 février 1920 par Eugène PERGELINE, alors président de l’Union des armateurs français.

__________________________________________________________________________________


Sources


— Yves ROCHECONGAR : « Capitaines d’industrie à Nantes au XIXe siècle », préface de Jean-Pierre Machelon, éd. MeMo, avec l’association E + PI, Mai 2003, 336 p. – spécialement p. 144 à 146. [source principale].

— Hubert CHÉMÉREAU : « Léon Bureau, armateur nantais aux sources du breton de Guérande » —> https://docs.google.com/viewer?url=http ... u_PB-1.pdf

— Notice généalogique de Léon Jacques BUREAU —> http://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&m ... =BUREAU&v=

Base Léonore.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

Le nom de Léon Bureau a été donné à un trois-mâts carré construit par les chantiers Dubigeon et baptisé en 1902 par Lucie, la fille ainée de Léon Bureau.

Ce navire a connu de très nombreux événements de mer.

21 septembre 1902. De graves avaries et des blessés à bord dont le capitaine dans un ouragan dans l'Atlantique et obligeant à escaler pour débarquer le commandant blessé aux Iles du cap Vert.
4 mai 1904, rupture de la mèche du gouvernail, relâche à Valparaiso.
28 janvier 1905, relâche à Dunkerque pour avaries de chaudières.
3 avril 1905, rupture de l'appareil à gouverner, relâche à Montevideo
10 octobre 1906, incendie dans la cale au sud du cap Horn. relâche à Pembroke (Port Stanley, Ile Falkland) et sabordement du navire pour éteindre le feu. Repart le 19 janvier 1907
septembre 1908, abordé à Liverpool, remorqué à Saint-Nazaire pour réparations
31 mars 1909, coup de mer au cours duquel un homme est tué et plusieurs blessés.
19 juin 1909, par brume, touche une roche et s'échoue volontairement à Penzance, remorqué à Cardiff. Réparé et vendu à la Société des Armateurs nantais.
En 1913, vendu à C. Krabbenhöft & Bock d'Hambourg qui devaient l'équiper de mâts rotors.
Sous le nom de John, est interné à Valparaiso pendant la durée de la guerre.
Le 11 juillet 1919, casse son mouillage dans une tempête et s'échoue.
tranformé en schooner à trois-mâts par S.A.C Braun & Blanchard de Valparaiso et enregistré à Punta Arenas, comme Bruhimarie puis Quellon. Démoli à Valparaiso en 1936.

Sources : Louis Lacroix, Les derniers grands voiliers , Peyronnet, Paris, 1937.
Alan Villiers & Henri Picard, the bounty ship of France, PSL, 1972.
Jürgen Meyer, Hamburg segelschiffe, 1795-1945, Verlag Egon Heinemann, 1971.


Cordialement.
Memgam
Rutilius
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


Le trois-mâts carré Léon-Bureau (sans lieu ni date)


Image

National Library of Australia – Trove
State Library of Western Australia

.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

La date de la photo de Léon Bureau sous remorque est le 18 juin 1909, vers 17 h 15, après qu'il eut heurté les rochers de Crims Rock, dans l'ouest des îles Scilly.
Le lieu est l'entrée du port de Falmouth, près de la jetée le long de laquelle le voilier va être échoué pour éviter qu'il ne coule. On voit au premier plan l'amarre déjà passée à terre depuis l'avant.

N.B. On retrouve cette photo, cadrée sur le seul voilier, dans Henri Picard, La fin des cap-horniers, page 107, ainsi que celle de John, échoué à Valparaiso en 1919.

Source : Richard Larn, Cornish shipwrecks, volume three : the isles of Scilly, David & Charles, 1971. photo page 36 et texte pages 53-54.

Cordialement

Image

"Le 11 juillet 1919, le trois-mâts carré John était au mouillage, affourché sur deux ancres à l'avant et tenu par une ancre à l'arrière. Dans la nuit, une forte tempête de nord-ouest se leva. Peu après minuit, le navire chassa sur ses ancres. A proximité, le trois-mâts carré Pinnas se trouva dans la même situation. Vers trois heures quinze, les deux navires entrèrent en collision une première fois. Ce choc l'un contre l'autre se renouvela plusieurs fois dans les instants qui suivirent. Le John perdit d'abord son beaupré, l'étrave et la proue furent endommagés, le mât de misaine et le grand mât furent ébranlés, des vergues tombèrent par dessus bord ou furent brisées. Le navire continuait à être poussé par le vent, il perdit alors son ancre arrière et dériva sur les rochers d'El Baron. Il se trouva alors travers à la lame dans le ressac. Avec beaucoup de peines et de difficultés, l'équipage parvint à gagner la terre en passant par l'épave d'un schooner précédemment échoué."

Source : Jürgen Meyer, Hambourg segelschiffe 1795-1945, Verlag Egon Heinemann, 1971, page 210.
Memgam
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

"Ce fut un vétéran des long-courriers à voile, le capitaine Dejoie (…Auguste, commanda également Dugesclin et Saint Rogatien…) qui prit le navire sur les chantiers en sa qualité de plus ancien capitaine de la maison Bureau.
Il quitta Nantes le 17 juin 1902 à destination de New York où il devait prendre un chargement de pétrole en caisses et des barils d'huile pour l'Australie.
Le 21 septembre, il se trouvait par 31° de latitude nord et 52° de longitude ouest, à la cape, avec un véritable ouragan de sud-est. Le vent et la mer atteignirent une force telle que le navire resta plusieurs heures couché sur le côté bâbord, à demi-submergé. Sur le pont et la dunette, tout fut balayé, écrasé ou enlevé. Le capitaine et plusieurs hommes furent gravement blessés. Continuer le voyage dans ces circonstances était impossible. Monsieur Dejoie se résigna à relâcher à Saint Vincent du cap Vert où il dut débarquer le 8 octobre 1902 pour rentrer en France se faire soigner.
Vingt deux jours après son entrée en relâche, Monsieur Richard, second du navire qui avait pris le commandement, (reprenait le voyage de New York pour charger du kérosène en caisse) et repartait pour Adélaïde (arrivée le 22 janvier 1903) et Melbourne où il arriva sans incident le 15 février 1903, (repartant le 13 mars pour Newcastle). Il fit alors ce que l'on nommait un voyage intermédiaire ; traversant le détroit de Bass, il prit du charbon à Newcastle (escale du 18 mars au 3 mai, chargeant 2695 tonnes), pour San Francisco et revint de nouveau à port Adélaïde avec du bois. Il arrviat dans ce port le 10 janvier 1904. Sa traversée d'aller avait été de quatre vingt trois jours, celle de retour de quatre vingt deux jours.
La saison des blés avait été bonne et Léon bureau trouva à Adélaïde du blé à charger pour le Royaume Uni à ordres (23 765 sacs de blé, départ le 16 mars 1904). La traversée commencée avec du gros temps fut sans incidents jusqu'au 4 mai 1904. A ce moment les vents alors portants, passèrent au sud-est. Le navire dut prendre la cape avec une mer excessivement creuse. La position estimée était de 53 ° de latitude sud et 93° de longitude ouest. Dans un violent coup de tangage la mèche du gouvernail cassa au ras de l'aiguillot supérieur du cadre. Après nombre de péripéties et essai de plusieurs gouvernails de fortune, Léon Bureau gouvernant avec ses chaînes de sauvegarde (N.B. une chaîne de chaque bord accrochée au safran du gouvernail et évitant de le perdre en cas de rupture de mèche ou de ferrures) arriva à Valparaiso le 4 juin 1904. Il y avait un mois qu'il était désemparé. Ses malheurs n'étaient pas finis. Le navire gouvernait mal, le pilote voulut le mouiller en dehors des autres navires par grands fonds. La chaîne cassa et le navire perdit une ancre avec deux maillons de chaîne (N.B. 60 mètres) qu'on dut remplacer aussitôt. Il fallut près de deux mois pour réparer le gouvernail. Monsieur Richard quitta Valparaiso pour Queenstown à ordres, qu'il atteignit 110 jours après, puis il alla décharger à Leith. Ce premier voyage malheureux avait duré trente mois.
Le capitaine Louis ayant pris le navire à Leith chargea du coke, fer et fonte pour la Californie à Noth Shields et quitta ce port le 26 janvier 1905. Sa chaudière auxiliaire en avarie à l'appareillage, l'obligea à relâcher à Dunkerque le 28. Il en repartit le vendredi 3 février à la treizième heure. Un vieux long-courrier qui faisait partie de l'équipage observa attentivement le pilote quand il embarqua, et le voyant poser le pied gauche sur la lisse en conclut que le navire ferait un mauvais voyage. Les anciens marins superstitieux assuraient en effet fermement que partir un 13 ou un vendredi à la treizième heure portait malheur et que la chose était immanquable si le pilote embarquait du pied gauche. Quoiqu'il en soit le navire fit une belle traversée de vint et un jours de la Manche à la Ligne (l'Equateur). Le 26 mars 1905, il éprouva un violent pampero aux approches de la Plata mais s'entira indemne. Huit jours après, il se trouvait dans les parages des grosses brise d'ouest par 49° de latitude sud et 69° 50' de longitude ouest, en cape par un violent coup de vent du sud, quand les prisonniers en acier des têtes de bielle de l'appareil à gouverner cassèrent. Jusqu'au 7 avril, on essaya par des moyens de fortune de saisir le gouvernail qui menaçait de démolir l'arrière. Ce jour-là, ce fut la barre franche elle-même qui vint à casser. Tant bien que mal, avec les chaînes de sauvegarde le capitaine put réussir à faire gouverner et relâcha à Montevideo le 2 mai 1905. La réparation dura deux mois puis il continua sa route. Il chargea du bois à Euréka, près de San Francisco où il avait déchargé sa cargaison et reparti pour la Manche à ordres le 22 novembre 1905. Les glaces du Horn lui créèrent de gros ennuis, il arriva cependant sans autres incidents à Queenstown le 2 mai 1905, ayant seize mois de campagne".

A suivre…

Sources : Le texte est de Louis Lacroix. Les mentions entre parenthèses ( ) sont de Patrick Ahern, celles (.../..) de Philippe Ouvrard et les (N.B.) sont de Memgam.

Cordialement
Memgam
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

…Suite et fin.

"Une troisième campagne (capitaine Louvet) commença le 9 juillet 1906 ; le navire chargé de charbon à Swansea partit pour San Francisco. Le 10 octobre Léon Bureau doublait l'île des Etats quand des gaz fumeux furent aperçus sortant de la cale. Malgré toutes les précautions d'usage prises en pareil cas l'incendie se développa rapidement. Il ventait un coup de vent du sud-ouest et le navire était dans le sud du cap Horn par 57° 27' de latitude sud et 67° 12' de longitude ouest. Le 12 octobre, le capitaine décida de relâcher à Port Stanley (Malouines). Que ceux qui, confortablement installés à l'abri, critiquent des choses qu'ils connaissent mal, lisent ces lignes extraites du rapport de mer du capitaine : "Il vente en tempête, tout espoir est perdu d'éteindre l'incendie. Plusieurs hommes remontés de la cale intoxiqués par les gaz carboniques sont incapables de travailler. Les logements pleins de fumées sont inhabitables. Toute la coque du navire est chaude, les coutures du pont s'ouvrent, les hublots cassent, les boiseries se carbonisent lentement…Sous une température glaciale, mouillés à travers leurs cirés par la pluie et les embruns, les hommes travaillent sur un brasier qui à tout instant peut s'ouvrir sous leurs pieds. Sans repos et presque sans nourriture, il faut tout à la fois lutter contre le feu et forcer de toile pour essayer d'atteindre un point de relâche. Sous l'effet des rafales, des voiles partent en lambeaux. Le gréement cède en plusieurs endroits. Enfin, le 13 octobre l'île Beauchène est en vue. Il est temps. Le charbon flambe dans la cale. L'eau bout dans les caisses à eau. La mer balaie le pont en vagues énormes. On s'attend à sauter à tout instant. Enfin à minuit le capitaine réussit à atteindre le feu de Pembroke. Il y mouille aussitôt par 30 mètres de fond. Le lendemain au jour, on échoue le navire pour le saborder. Le feu est éteint le 18 octobre après cinq jours d'efforts." Le voyage sur San Francisco fut rompu après accord de tous les intéressés et le charbon vendu à Montevideo. Léon Bureau resta trois mois à Port Stanley, en sortit le 17 janvier 1907 et commença à décharger son charbon le 1er février 1907 en Argentine. Il fit à Montevideo les réparations que l'on n'avait pu faire à Port Stanley puis continua sur Newcastle d'Australie (arrivée le 12 juillet, départ le 7 septembre avec 2677 tonnes de charbon pour Pisagua (Chili) ; il est alors en course avec deux quatre-mâts barque de l'armement Bordes, Loire (capitaine Edouard Salaün) et Wulfran Puget (capitaine Joseph Boishardy). il arrive en 47 jours, en même temps que Loire, tandis que Wulfran Puget arrive quatre jours plus tard à Iquique). Il charge du nitrate pour Garston, près de Liverpool. Le vapeur anglais Prince of Wales l'aborda en rentrant à Garston dock et faillit le couler. Les assureurs décidèrent de le faire remorquer sur Saint Nazaire pour le remettre en état. Cette trosième campagne avait duré vingt cinq mois. Les réparations s'y firent du 11 septembre au 16 octobre 1908 et le capitaine Macé (toujours Louvet selon Ahern) prit le navire pour une nouvelle campagne en Australie.(arrivée à port Adélaïde le 16 janvier 1909, départ avec 28 002 sacs de blé). Il était parti le 17 février d'Adélaïde quand le 31 mars par 56°40' sud et 120°54' ouest il eut dans un violent coup de mer plusieurs hommes gravement blessés (le maître d'équipage a eu la jambe fracturée cf Larn) et ensuite un homme tué dans la mâture (le novice Francis Allard cf Larn). Il restait à peine assez de monde pour assurer la manoeuvre. Pour comble de malchance, le navire, à la sortie des alizés de nord-est trouva une zone de calme qui le retint pendant onze jours, du 26 mai au 6 juin. Tout autour de l'horizon on ne voyait que navires encalminés. Léon Bureau en avait près de lui quinze de toutes nationalités. Enfin, le 19 juin, à midi, par brume épaisse, le navire entra en Manche comptant cent vingt et un jours de mer (…120 à 150 en moyenne…). D'après la sonde (99 mètres de fond avec sable gris), le capitaine se situait par 49°43' nord et 8°37' ouest. A 3 h 30 après-midi, le navire passa sans s'arrêter sur une roche nommée Crimrock (N.B. à l'ouest des îles Sorlingues, cf la carte de Richard Larn ci-après). Une voie d'eau se déclara. Malgré tous les efforts, il y eut bientôt deux mètres d'eau en cale. Pour le salut commun du navire, du chargement et de son équipage, le capitaine décida de s'échouer à Penzance. (Léon Bureau a heurté la partie nord des roches, se faisant un large trou à la proue, dérivant dans le brouillard, l'équipage ne réussissant qu'à contenir la voie d'eau avec les pompes. Deux torpilleurs furent aperçus près des Seven Stones, mais ne virent pas les signaux de détresse de Léon Bureau, et ce n'est qu'en entrant dans la baie de Saint Michael Mounts qu'un pilote de la Trinité à Newlyn remarqua l'enfoncement du navire. Même le bateau pilote fut incapable de rallier le navire français avant les Mullion, alors qu'il avait 1,8 m d'eau dans la cale. Des remorqueurs lui portèrent assistance et à 17 h 15, Léon Bureau était échoué contre la jetée est à Falmouth (cf photo présentée par Rutilius) (dans l'opération du mouillage de l'ancre, un homme eut le pied écrasé cf Larn). De là; il fut remorqué à Cardiff où il arriva le 2 juillet 1909 ayant plus de huit mois de voyage. Les experts nommés estimèrent les réparations à plus de 15 francs par tonne de jauge brute. La loi française ne permet pas aux navires français de faire à l'étranger des réparations dépassant 15 francs par tonne de jauge brute sous peine de perdre la nationalité française. Le navire fut donc déclaré innavigable au regard des assureurs. La maison Bureau le vendit à la société des Armateurs nantais. Un accord fut fait au consulat et Léon Bureau réparé à Cardiff garda son nom et sa nationalité.
Pour ses nouveaux armateurs, Léon Bureau fit un voyage de Chili assez rapide et sans avaries en moins de 10 mois avec le capitaine Léon Cloatre. A partir de ce moment, le mauvais sort qui s'acharnait après lui parut conjuré et il navigua normalement. En ce premier voyage qu'il fit à bord, le capitaine Cloatre rapporta avoir essuyé un furieux coup de vent d'ouest, dix jours après avoir doublé le cap Horn. Il s'entira sans dommage mais le lendemain, dans l'embellie, il passa près de nombreux débris et d'un radeau tout nouvellement mis à l'eau et muni de matériel et de provisions. Il supposa qu'un navire avait dû se perdre dans la nuit, mais ne trouva rien d'autre et aucune trace de survivants."
(le capitaine Cloatre repartit pour l'Australie en 1910, arrivant de Dunkerque à Port Victoria en janvier 1911 et repartant pour Falmouth le 18 février avec 32 886 sacs de blé. il repartit ensuit en Australie, partant de Dublin, arrivant à Hobart le 3 novembre 1911 où il resta 6 jours, allant à Newcastle le 17 novembre pour y charge 2660 tonnes de charbon et repartant pour Talcalhuano (Chili) le 23 décembre 1911).

Sources : Louis Lacroix, Les Derniers Grands Voiliers, histoire des Long-Courriers Nantais de 1893 à 1931, Peyronnet 1937, pages 417 à 422.
Alan Villiers & Henri Picard, The Bounty Ships of France, the Story of the French Cape Horn Sailing Ships, Patrick Stephen limited, 1972. page 180-181, photo de John échoué, page 164.
Henri Picard, La fin des Cap-Horniers, les dernières aventures des long-courriers français, Edita-Vilo 1976, photos de Léon Bureau en remorque et John échoué, page 107.
Richard Larn, Cornish shipwrecks, volume three : the isles of Scilly, David & Charles, 1971, pages 53-54, photo de Léon Bureau en remorque page 37.
Philippe Ouvrard, Les cap-horniers nantais, 1889-1921, Université de Nantes, 1980.
Jürgen Meyer, Hamburg segelschiff 1795-1945, Verlag Egon Heinemann, 1971, page 210.
Patrick Ahern, Full sail beyond the three capes, the french bounty ships in Australia 1898-1925, Patrick Ahern, 2008, pages 25 et 72 (course).
Patrick Ahern, French sailing ships at Australian ports, arrivals and departures 1898-1925, Patrick Ahern, 2010.

Cordialement

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Memgam
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


La dernière traversée du trois-mâts Babin-Chevaye


Rapport de mer du capitaine Émile Bourge (23 janvier 1918)


« L’an mil neuf cent dix-huit, le vingt-trois janvier, devant Nous, Président du Tribunal de commerce de Nantes, assisté de M. Ouvrard, commis greffier, a comparu le sieur Bourge, capitaine du trois-mâts Babin-Chevaye du port de Nantes, jaugeant 1.930 t. 32 de jauge nette, armateur MM. Bureau frères et Baillergeau, armé au long-cours à Londres en Septembre 1916, de 22 hommes d’équipage, lequel déclare être parti d’Antofagasta (Chili) le 24 août 1917 avec un complet chargement de salpêtre à destination de Nantes, le navire étant en parfait état de navigabilité, le chargement bien arrimé sous ma surveillance. Quitté le remorqueur à 6 milles de la côte et fait route au O. S.-O. sur faible brise du Nord. Passé en vue des îles Saint-Ambroise le 1er septembre puis fait route au S. 15 O. Le vent se maintenant de la partie O.S.-O. me fait passer à 130 milles seulement du cap Pillard. Continué ma route au E.S.-E. et passé en vue du cap Horn. De là je fais route au N.N.-E., mais arrivé en vue de la terre des États, le vent hale le Nord et je prend les amures à bâbord pour faire route à l’Est. Passé à 90 milles dans l’Est des Îles Malouines avec vent de S.-E. et fait route ensuite au N. 12° E. Après avoir quitté la région des grosses brises de l’Atlantique Sud, je fais route difficilement au Nord avec des vents très variables et généralement faibles. A 60 milles dans le S.S.-O. de la Trinité, au moment où je suppose rencontrer les alizés du S.-E., je subis une série de vents variant du N.N.-E. qui, me contraignant à garder les amures à tribord, me conduisent à 100 milles à l’Est de Bahia où le vent halant l’Est (faible) me permet de remonter péniblement le long de la côte du Brésil où je rencontre le quatre-mâts Asie, de la Compagnie Bordes, qui fait route au Sud. Passant en vue de Pernambuco, je continue ma route au Nord, vent d’Est, et j’arrive en vue de l’îlot Das Rocas que je passe en laissant à 2 milles dans l’Est. Sur cette côte du Brésil si fréquentée naguère par les vapeurs, je n’en ai rencontré aucun. A aucun moment non plus je n’ai eu de vent de S.-E. dans la région des alizés. Par contre, j’ai traversé toute la région des alizés de N.-E. avec des faibles brises, variant du S. au S.-E., et ce n’est que le 6 décembre, à 63 milles dans le Sud de l’île Flores (Açores) que le vent hale l’E.N.-E. Le 11 décembre, le vent souffle en tempête du N.-E. ; je me trouve alors à 30 milles dans le Sud de l’île Fayal [Faial] que je me proposais d’atteindre pour communiquer avec la terre. Ce jour, j’aperçois un sous-marin à une distance de 3 milles environ, c’est-à-dire à 25 milles au S. 5 E. de la pointe Ouest de l’île Fayal. Ce sous-marin qui venait d’émerger a fait route à l’E.S.-E. Le vent persistant à souffler du N.-E. et de l’E.N.-E., et voyant que je ne pouvais m’approcher de Fayal, j’ai continué ma route mais en faisant le plus possible à l’Est pour ne pas m’éloigner des îles, croyant toujours rencontrer un navire de guerre pour communiquer ; j’ai passé en vue de Terceira (Açores) le 19 décembre et, de là, j’ai fait route pour mon port de destination. Cette dernière partie de la traversée a été très longue car je n’ai jamais eu une heure de bon vent, toujours des vents variant du S.-E. au N.-E. en forte brise, mer très grosse. Le ..., je rencontre le vapeur français Saint-Louis qui est en panne avec une avarie de machine sans doute. Il me communique à l’aide du code international qu’il y a des sous-marins dans le golfe de Gascogne, à l’Île d’Yeu et à Ouessant. Le 14 janvier, à 6 heures du matin, je fais mettre en dehors les embarcations de sauvetage qui avaient été gardées en dedans à cause du gros temps mais qui étaient toujours pendues sous leurs bossoirs respectifs. A 7 h. 50, le deuxième lieutenant Le Corre me prévient qu’on aperçoit la voile d’un petit pêcheur au S.S.-E. ; à l’aide de ma longue-vue, je vois que c’est un sous-marin qui venait d’émerger à 4 milles de distance. Je le dis aux hommes qui se trouvent de veille sur la dunette. Au même moment, un premier coup de canon nous est tiré et passe entre le grand mât et le mât de misaine sans rien toucher. Je donne alors l’ordre de larguer l’écoute de grand-voile et l’amure pour mettre sur le mât. La canonnade continue et le sous-marin approche rapidement ; je donne l’ordre d’amener les embarcations et d’embarquer et conseille aux hommes de ne pas se précipiter. Les obus continuent à tomber à tribord et à bâbord du navire sans l’atteindre. Ayant largué les bras de l’arrière sous le vent, j’aide le timonier Le Goaziou à mettre la barre à lofer et lui dit d’embarquer dans la baleinière. Ayant constaté que l’équipage de la baleinière bâbord était complet, j’ai embarqué dans la baleinière tribord après avoir demandé si tous les hommes désignés pour cette baleinière sont là. Nous nous éloignons du navire en passant par l’arrière. Le 6e obus passe à ce moment ; un 7e, un 8e et un 9e sont tirés dans la direction des embarcations et l’un tombe entre elles à mi-distance. Le sous-marin est alors tout près de nous. Le commandant demande le capitaine ; lui ayant répondu que c’est moi, il me fait monter à son bord et remorque ma baleinière jusqu’auprès du navire ; là, il me demande la nature du chargement puis, ayant fait monter un de mes hommes à son bord, il me donne l’ordre d’aller à mon bord avec 6 marins français, 2 officiers allemands, 3 matelots allemands armés de revolvers et porteurs d’une bombe. A bord, les officiers font débarquer le youyou pour y mettre leur butin, puis les officiers pénètrent dans ma chambre et se mettent à fouiller les armoires ; ne trouvant pas les papiers qui leur convenaient, ils m’obligent à aller chercher ma valise où je les avais cachés. Un officier me donne l’ordre de partir et je les vois commencer à faire des paquets de vêtements. Quand j’aborde le sous-marin pour y reprendre mes hommes, le commandant me demande si l’officier a les papiers. Je lui réponds affirmativement et il me donne l’ordre de m’éloigner. Nous nous trouvons alors à 70 milles à l’Ouest de la pointe des Poulains (Belle-Île), longitude 7° 18’ O. (Paris), latitude 47° 23’ N. Ayant donné la route au compas E.S.-E. à l’autre embarcation pour atteindre Belle-Île, nous naviguons de conserve dans cette direction. Vers 9 h. 30, nous voyons le navire sauter et couler en moins de 30 secondes. Le sous-marin a plongé quelques minutes après sans que l’on puisse voir la direction qu’il prenait. Jusqu’à 5 heures du soir, le temps s’est maintenu beau, mais, à ce moment, le temps se bouche et la brise fraîchit S.S.-E. A 8 h. du soir, je perds de vue le feu de l’embarcation du second, continuant ma route à l’E.S.-E. ; j’atteins la pointe des Poulains (Belle-Île) à 4 h. du matin. Le vent ne me permettant pas d’atteindre la rade du Palais, je reste à l’abri de la terre jusqu’à 6 h., puis je fais route à l’Est avec temps bouché, forte brise, et j’arrive à 7 h. ½ sur une côte inabordable. Continué à naviguer le long de la côte en cherchant un endroit où la mer ne brise pas pour y aborder car je ne reconnais pas la côte (l’officier allemand m’avait empêché de prendre ma carte). A 1 h. après-midi, j’arrive à Portivy (Quiberon) où les femmes du pays nous donnent des vêtements secs et les meilleurs soins avec une générosité bien touchante. La 2e embarcation trouvée au large de la baie d’Audierne par le torpilleur Tromblon avait, paraît-il, fait route sur le feu de Penmarc’h. Le commandant du Tromblon fit abandonner le canot et ramena l’équipage à Port Haliguen le 16. En foi de quoi j’ai rédigé le présent rapport que je certifie sincère et véritable me réservant de l’amplifier au besoin.

Le capitaine déclare en outre avoir déposé ledit rapport au greffe du tribunal de commerce de Lorient où il s’est trouvé dans l’impossibilité de l’affirmer avec ses hommes, ceux-ci étant partis. Il remplit cette formalité à Nantes où il a retrouvé une partie de l’équipage. Ont aussi comparu les sieurs Le Corre, Herminio, Gallerand faisant partie de l’équipage, lesquels ont juré et affirmé que le présent est sincère et véritable et le capitaine a signé avec les comparants.
[Suivent les signatures]

En conséquence, nous avons reçu le présent sous notre seing et celui du commis greffier après lecture. »

Signé : E. Ouvrard et E. Bégarie.

[Enregistré à Nantes A.J., le 31 janvier 1918, f° 25, C. 1]

(Archives départementales de Loire-Atlantique, Rapports de navigation des capitaines au long-cours et au cabotage enregistrés par le Tribunal de commerce de Nantes, 16 janv. 1916 ~ 16 déc. 1919, Cote 21 U 77, p. num. 182 et 183)


La seconde baleinière était montée par 10 hommes, dont le second, Henri DESBIOTS. Ceux-ci furent recueillis le 15 janvier 1918, à 9 h. 55, par le Tromblon, à environ 3 milles au Sud d’Audierne ; ils furent débarqués le lendemain à 7 h. 30 à Port-Haliguen.

Ayant appareillé le 15 de Roscanvel, le Tromblon était alors chargé d’assurer la protection d’un convoi à destination de Quiberon, constitué de trois navires de commerce, de deux torpilleurs américains et du Sultana. Il était alors commandé par le lieutenant de vaisseau Albert Armand Marius Eugène GUILLAUME, nommé à ce commandement par un décret en date du 7 juin 1916 (J.O. 9 juin 1916, p. 5.061).

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Tromblon :

Journal de bord n° 1 / 1918 – 1er janv. ~ 3 févr. 1918 – Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 603, p. num. 1.001 et 1.002.

Journal de navigation n° 1 / 1918 – 1er janv. ~ 3 févr. 1918 – Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 604, p. num. 1.046.

Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – 19 déc. 1915 ~ 24 oct. 1918 –, Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 605, p. num. 269.
Rutilius
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par Rutilius »



■ Le dernier capitaine du trois-mâts barque Babin-Chevaye.

— BOURGE Émile Joseph Marie, né le 25 décembre 1883 à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) et décédé le 23 septembre 1961 à Saint-Malo (– d° –). Fils de Joseph BOURGE, préposé des Douanes, et de Marie BÉNIE, sans profession, son épouse, alors domiciliés à Saint-Malo (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Suliac, Année 1883, f° 8, acte n° 23).

Capitaine au long-cours, inscrit à Saint-Malo, n° 747. Chevalier du mérite maritime (D. des 24 et 25 févr. 1933, J.O., 4 mars 1933, p. 2.208).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
FANTINE 2
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Re: BABIN CHEVAYE - Trois-mâts barque

Message par FANTINE 2 »

bonsoir a tous

je suis d être tombée sur votre site qui est riche en information sur le 3 mats babin chevaye, je suis aussi une descendante de louis Marcellin bureau; et petite fille de Guy Bureau, je suis en recherche d info sur toute notre "petite" famille pour notre réunion décennale . DES petits détails m'etaient inconnu c'etait pourtant pas faut d écouter mon grand pere des heures durant mille merci!!!!!!
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