Bonjour à tous,
Un extrait de l’ouvrage du CV A. Thomazi, Les marins à terre, Payot, 1933 concernant les canonnières fluviales.
LES CANONNIÈRES FLUVIALES
A la demande du commandant en chef des armées, le service des constructions navales prépare au début de 1915 les plans de canonnières à faible tirant d'eau, pour agir sur les rivières et les canaux du Nord et de l'Est. En avril, trois projets sont soumis au département de la Guerre qui en retient deux.
Le premier est une mise au point de plans de l'ingénieur Dislère qui remontent à 1875. Ses caractéristiques sont : longueur 28 m. 50 ; largeur 5 mètres ; tirant d'eau 1 m. 20, déplacement 110 tonnes environ ; armement composé d'un canon de 14 centimètres à l'avant, de deux canons de 47 millimètres contre avions à l'arrière ; deux chaudières, deux machines, vitesse 9 nœuds en eau libre ; blindage de 2 centimètres protégeant contre les balles le canon, les soutes et les appareils moteurs.
Le deuxième type a 180 tonnes de déplacement, avec la même longueur et la même largeur que le précédent, mais 1 m. 85 de tirant d'eau. Il porte un canon de 10 à chaque extrémité, deux canons de 47 contre avions au milieu ; il a un pont blindé, une chaudière et une machine qui lui donnent une vitesse en eau libre de 10 nœuds.
Huit canonnières à canons de 14 sont construites à Brest et Lorient, du 1er mai au 1er juillet ; quatre à canons de 10 sortent des mêmes arsenaux dans les deux mois suivants. Elles sont groupées par batteries de quatre, chaque batterie disposant d'un échelon de trois péniches pour porter le ravitaillement en munitions, charbon et matières diverses. Des lieutenants de vaisseau commandent les batteries, des enseignes les canonnières ; des lieutenants d'artillerie assurent la liaison avec le commandement militaire. Le capitaine de vaisseau Schwerer, ancien commandant de l'Ecole d'application du tir à la mer, prend le commandement supérieur du groupe ; promu contre-amiral en novembre, il sera remplacé dans cette fonction par le capitaine de vaisseau Jehenne.
Les canonnières fluviales en métropole
Re: Les canonnières fluviales en métropole
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Re,
La 1ère batterie composée des canonnières A, B, C et D, et commandée par le lieutenant de vaisseau Ferlicot, arrive à Calais le 10 juin 1915 et, par les canaux, se rend à Furnes où elle exécute son premier tir le 18. Elle séjourne dans la région jusqu'à la fin de l'année, faisant de nombreux tirs sur des cantonnements, des observatoires, et des canons ennemis qui la contrebattent énergiquement.
La 2ème batterie (canonnières E, F, G, H) sous les ordres du lieutenant de vaisseau Gignon, arrive le 27 juillet à son point de stationnement, Vaudemange, sur le canal de l'Aisne à la Marne. Elle y est rejointe le 11 septembre par la 3ème batterie (canonnières K, L, M, 0 à canons de 10) commandée par le lieutenant de vaisseau Lecoq. Toutes deux prennent une part très active à l'offensive de Champagne ; puis elles sont utilisées comme pièces de position.
Les canonnières font du tir indirect. A cet effet, elles s'amarrent en des points de la berge dont les coordonnées ont été déterminées à l'avance, et pointent au niveau et au goniomètre, en se servant de repères dont l'azimut a été déduit soit d'opérations topographiques, soit d'observations astronomiques. La précision de cette méthode, la rapidité de leur tir (3 coups par pièce et par minute) et de leur mise en action, leur champ de tir horizontal illimité, leur portée de 13 km. 5 pour les 10 et de 15 kilomètres pour les 14, leur mobilité qui leur permet de se soustraire à un bombardement trop gênant les rendent particulièrement précieuses pour les tirs sur les arrières et sur les objectifs fugitifs.
La 1ère batterie composée des canonnières A, B, C et D, et commandée par le lieutenant de vaisseau Ferlicot, arrive à Calais le 10 juin 1915 et, par les canaux, se rend à Furnes où elle exécute son premier tir le 18. Elle séjourne dans la région jusqu'à la fin de l'année, faisant de nombreux tirs sur des cantonnements, des observatoires, et des canons ennemis qui la contrebattent énergiquement.
La 2ème batterie (canonnières E, F, G, H) sous les ordres du lieutenant de vaisseau Gignon, arrive le 27 juillet à son point de stationnement, Vaudemange, sur le canal de l'Aisne à la Marne. Elle y est rejointe le 11 septembre par la 3ème batterie (canonnières K, L, M, 0 à canons de 10) commandée par le lieutenant de vaisseau Lecoq. Toutes deux prennent une part très active à l'offensive de Champagne ; puis elles sont utilisées comme pièces de position.
Les canonnières font du tir indirect. A cet effet, elles s'amarrent en des points de la berge dont les coordonnées ont été déterminées à l'avance, et pointent au niveau et au goniomètre, en se servant de repères dont l'azimut a été déduit soit d'opérations topographiques, soit d'observations astronomiques. La précision de cette méthode, la rapidité de leur tir (3 coups par pièce et par minute) et de leur mise en action, leur champ de tir horizontal illimité, leur portée de 13 km. 5 pour les 10 et de 15 kilomètres pour les 14, leur mobilité qui leur permet de se soustraire à un bombardement trop gênant les rendent particulièrement précieuses pour les tirs sur les arrières et sur les objectifs fugitifs.
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Re,
En 1916, la 1ère batterie est envoyée sur la Somme où, pendant la durée de l'offensive, elle ne tire pas moins de 11 000 coups, malgré les ripostes violentes de l'ennemi. Le 16 juillet, un obus de 13 centimètres atteint la canonnière C, met son canon hors de service, tue le premier maître canonnier Donia, blesse le lieutenant de vaisseau d'Harcourt et huit hommes, et détermine une forte voie d'eau ; le 24, les avaries sont réparées par les seuls moyens du groupe, le canon remplacé, et la canonnière revient à son poste de tir. Ce sera la seule qui soit momentanément mise hors de combat, bien que les canonnières aient été soumises une centaine de fois à des tirs d'efficacité bien réglés : dans tous les autres cas, un déplacement opportun leur a permis d'échapper aux effets du bombardement.
Les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées en février 1916, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
Le capitaine de vaisseau Jehenne ayant pris au mois de mars 1916 le commandement supérieur des canonniers marins, le capitaine de frégate Gignon lui est adjoint en septembre comme commandant des canonnières ; le lieutenant de vaisseau Olive prend le commandement de la 2ème batterie, le lieutenant de vaisseau d'Harcourt remplace à la tête de la 1ère le lieutenant de vaisseau Ferlicot promu capitaine de frégate.
La 1ère batterie descend la Somme au début de 1917 et prenant la mer à Saint-Valéry, remonte ensuite la Seine puis l'Oise pour rejoindre à Compiègne la 2ème batterie en vue de l'offensive projetée dans cette région. Mais les postes de tir préparés pour elle sont à peine utilisés, l'ennemi ayant déjoué l'attaque par son repli. Les canonnières s'efforcent alors de le poursuivre. La 1ère batterie remonte l'Oise, mais doit bientôt s'arrêter, les écluses étant détruites, et est envoyée en Champagne. La 2ème trouve l'Aisne engagée par des péniches coulées, barrée par des pilotis ; le personnel dégage rapidement un chenal praticable, et la batterie remonte jusqu'à Soissons ; elle prend part à l'offensive du 16 avril sur le Chemin des Dames.
En 1916, la 1ère batterie est envoyée sur la Somme où, pendant la durée de l'offensive, elle ne tire pas moins de 11 000 coups, malgré les ripostes violentes de l'ennemi. Le 16 juillet, un obus de 13 centimètres atteint la canonnière C, met son canon hors de service, tue le premier maître canonnier Donia, blesse le lieutenant de vaisseau d'Harcourt et huit hommes, et détermine une forte voie d'eau ; le 24, les avaries sont réparées par les seuls moyens du groupe, le canon remplacé, et la canonnière revient à son poste de tir. Ce sera la seule qui soit momentanément mise hors de combat, bien que les canonnières aient été soumises une centaine de fois à des tirs d'efficacité bien réglés : dans tous les autres cas, un déplacement opportun leur a permis d'échapper aux effets du bombardement.
Les 2ème et 3ème batteries sont réorganisées en février 1916, et constituées chacune par deux canonnières de 14 et deux de 10. La 2ème opère sur l'Oise et l'Aisne, la 3ème reste sur le canal de l'Aisne à la Marne et participe aux diverses opérations de détail entreprises dans son secteur.
Le capitaine de vaisseau Jehenne ayant pris au mois de mars 1916 le commandement supérieur des canonniers marins, le capitaine de frégate Gignon lui est adjoint en septembre comme commandant des canonnières ; le lieutenant de vaisseau Olive prend le commandement de la 2ème batterie, le lieutenant de vaisseau d'Harcourt remplace à la tête de la 1ère le lieutenant de vaisseau Ferlicot promu capitaine de frégate.
La 1ère batterie descend la Somme au début de 1917 et prenant la mer à Saint-Valéry, remonte ensuite la Seine puis l'Oise pour rejoindre à Compiègne la 2ème batterie en vue de l'offensive projetée dans cette région. Mais les postes de tir préparés pour elle sont à peine utilisés, l'ennemi ayant déjoué l'attaque par son repli. Les canonnières s'efforcent alors de le poursuivre. La 1ère batterie remonte l'Oise, mais doit bientôt s'arrêter, les écluses étant détruites, et est envoyée en Champagne. La 2ème trouve l'Aisne engagée par des péniches coulées, barrée par des pilotis ; le personnel dégage rapidement un chenal praticable, et la batterie remonte jusqu'à Soissons ; elle prend part à l'offensive du 16 avril sur le Chemin des Dames.
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Re,
Les 1ère et 2ème batteries sont ensuite envoyées dans les Flandres pour l'offensive de juillet ; quatre canonnières agissent sur le canal de Nieuport avec l'armée anglaise et sous ses ordres
directs ; les quatre autres vont sur le canal de Loo aux ordres de la 1ère armée française, effectuant de nombreux tirs de concentration avec les canonniers marins, et, suivant l'avance des troupes, occupent des postes sur l'Yser jusqu'au delà de Rheninge.
La 3ème batterie reste en Champagne jusqu'en septembre, puis sur l'Aisne, dans la région de Soissons, pour l'offensive de la Malmaison.
En décembre 1917, la marine ayant besoin de son personnel, les batteries de canonnières sont supprimées et le matériel renvoyé dans les ports. Quatre canonnières de 14 seront cependant réarmées en novembre 1918 pour la police du Rhin.
Cordialement,
Franck
Les 1ère et 2ème batteries sont ensuite envoyées dans les Flandres pour l'offensive de juillet ; quatre canonnières agissent sur le canal de Nieuport avec l'armée anglaise et sous ses ordres
directs ; les quatre autres vont sur le canal de Loo aux ordres de la 1ère armée française, effectuant de nombreux tirs de concentration avec les canonniers marins, et, suivant l'avance des troupes, occupent des postes sur l'Yser jusqu'au delà de Rheninge.
La 3ème batterie reste en Champagne jusqu'en septembre, puis sur l'Aisne, dans la région de Soissons, pour l'offensive de la Malmaison.
En décembre 1917, la marine ayant besoin de son personnel, les batteries de canonnières sont supprimées et le matériel renvoyé dans les ports. Quatre canonnières de 14 seront cependant réarmées en novembre 1918 pour la police du Rhin.
Cordialement,
Franck
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour à tous,
Voir également les liens qui suivent :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _103_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _538_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _986_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _987_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _988_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _989_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _990_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _991_1.htm
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _992_1.htm
pages1418/forum-pages-histoire/canonnie ... 7686_1.htm
Consulter également ce sujet : NOMS DES OUVRAGES DES CANONNIERS MARINS ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1467_1.htm
Et bien entendu, les hommes dans ce sujet : BASE DES CANONNIERS MARINS - Les personnels, ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1657_1.htm
Cordialement,
Franck
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Et bien entendu, les hommes dans ce sujet : BASE DES CANONNIERS MARINS - Les personnels, ici :
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Cordialement,
Franck
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour à tous,
Deux canonnières amarrées, sur un canal quelque part près du front :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
Deux canonnières amarrées, sur un canal quelque part près du front :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour à tous,
Une vue d'une canonnière du premier type, armée d'un canon de 140, ou plus exactement de 138,6 mm, amarrée, sur une berge de l'Aisne :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
Une vue d'une canonnière du premier type, armée d'un canon de 140, ou plus exactement de 138,6 mm, amarrée, sur une berge de l'Aisne :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
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Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour à tous,
Une vue d'une canonnière du second type, équipée d'une pièce de 100 mm :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
Une vue d'une canonnière du second type, équipée d'une pièce de 100 mm :

Sources :
French Warships of World War I, de Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Cordialement,
Franck
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Les canonnières fluviales en métropole.
Bonjour Franck,
Bonjour à tous,
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bonjour à tous,
Lu dans Ouest-Eclair - éd. de Caen -, n° 6540, du 4 octobre 1917, p. 4 :
" MEDAILLE DE SAUVETAGE. - Le ministre de la Marine a décerné une médaille de sauvetage 1re cl. en argent au maître de man. NAUSSY André, inscrit à Bayonne, n° 1932, des batteries de canonnières fluviales, en récompense du dévouement dont il a fait preuve à Dieu-sur-Meuse, le 18 août 1917 : " S'est jeté tout habillé à l'eau pour se porter au secours d'un militaire en danger de se noyer ; a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid au cours de ce sauvetage, rendu particulièrement difficile et dangereux par suite d'un fort courant et de la présence d'herbes et de roseaux."
La relation indirecte de ce fait divers soulève une question inédite, au regard des indications données par le Capitaine de vaisseau A. THOMAZZI : comment expliquer la présence de canonnières dans le bassin de la Meuse à la mi-août 1917 ?
" MEDAILLE DE SAUVETAGE. - Le ministre de la Marine a décerné une médaille de sauvetage 1re cl. en argent au maître de man. NAUSSY André, inscrit à Bayonne, n° 1932, des batteries de canonnières fluviales, en récompense du dévouement dont il a fait preuve à Dieu-sur-Meuse, le 18 août 1917 : " S'est jeté tout habillé à l'eau pour se porter au secours d'un militaire en danger de se noyer ; a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid au cours de ce sauvetage, rendu particulièrement difficile et dangereux par suite d'un fort courant et de la présence d'herbes et de roseaux."
La relation indirecte de ce fait divers soulève une question inédite, au regard des indications données par le Capitaine de vaisseau A. THOMAZZI : comment expliquer la présence de canonnières dans le bassin de la Meuse à la mi-août 1917 ?
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le mar. janv. 04, 2022 7:53 am, modifié 1 fois.
Re: Les canonnières fluviales en métropole
Bonjour Daniel,Bonjour Franck,
Bonjour à tous,
Lu dans Ouest-Eclair - éd. de Caen -, n° 6540, du 4 octobre 1917, p. 4 :
" MEDAILLE DE SAUVETAGE. - Le ministre de la Marine a décerné une médaille de sauvetage 1re cl. en argent au maître de man. NAUSSY André, inscrit à Bayonne, n° 1932, des batteries de canonnières fluviales, en récompense du dévouement dont il a fait preuve à Dieu-sur-Meuse, le 18 août 1917 :" S'est jeté tout habillé à l'eau pour se porter au secours d'un militaire en danger de se noyer ; a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid au cours de ce sauvetage, rendu particulièrement difficile et dangereux par suite d'un fort courant et de la présence d'herbes et de roseaux."
La relation indirecte de ce fait divers soulève une question inédite, au regard des indications données par le Capitaine de vaisseau A. THOMAZZI : comment expliquer la présence de canonnières dans le bassin de la Meuse à la mi-août 1917 ?
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bonjour à tous,
Les ouvrages du CV Thomazi, bien que précieux (j'y tiens beaucoup), restent néanmoins généralistes. Je pense que nous en sauront davantage lors de la mise en ligne prochaine des JMO et autres Journaux de Bord des unités par le SHD le mois prochain. Il convient également de savoir à quelle batterie nous avons affaire.
En outre, l'article indique qu'André Naussy était affecté aux canonnières fluviales, mais ne précise pas expressément que les dites canonnières étaient sur la même zone à ce moment. Il peut y avoir mille et une raison pour que ce marin soit là sans pour autant être proche de son unité d'appartenance (c'est un peu capillotracté comme vous dites, mais pourquoi pas). Les presses locales fourmillent d'anecdotes indiquant la présence de militaires loin de leur unité (permission, hôpital, etc. Bon, la Meuse en temps de guerre pour aller en perm, ce n'est pas l'idéal, ce que je veux souligner, c'est l'étendue des hypothèses).
Amicalement,
Franck
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