Salut
voilà la site en question (très complet) sur les hôpitaux belges en France (entre autres)
http://www.1914-1918.be/histoire_hopitaux.php
Cordialement
Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Re: Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Une autre indication
Je vous disais donc que l’institut belge de, rééducation s’était installé dans la propriété Baeyens, un industriel qui possédait une très vaste propriété près du hameau de Notre-Dame-de-la-Mer, sur le plateau de Madrie sur la commune de Port-Villez, un tout petit village d’une centaine d’habitants en 1914, dans la Seine-et-Oise (aujourd’hui département des Yvelines), touchant la commune de Vernon, dans l’Eure.
Dès le début de la guerre le baron Baeyens avait mis sa propriété au service de son pays en accueillant des réfugiés et des blessés. Plus tard, de 1915 à 1919, sa propriété accueille l’institut de rééducation qui compte quelque 3 000 personnes aussi bien pensionnaires mutilés, civils ou militaires d’encadrement. Il faut construire une véritable petite ville, un puits artésien est creusé au bord de la route nationale Paris-Rouen qui passe au pied de la colline. Le bâtiment du puits artésien est toujours là envahi par la végétation et abandonné. Les Belges louèrent dans les environs de grosses fermes pour nourrir tout leur monde.
Un atelier est même ouvert à Vernon (à moins de 4 kilomètres) pour fabriquer rue Saint-Louis des objets en bois, des baraques, des caillebotis… Il existe aux archives municipales de Vernon quelques informations là-dessus. La rue des Cascades est débaptisée et devient la rue des Belges.
Sur certaines cartes postales de l’époque on voit des soldats belges valides descendre la côte pour venir à Vernon.
Des Belges travailleront dans des carrières pour extraire des matériaux pour empierrer les routes. Ces carrières souterraines existent toujours.
Surtout la présence des Belges dans la région laissera de magnifiques verrières dans l’église de Bennecourt dans les Yvelines. Un industriel belge Louis Piret, avait créé la Société métallurgique de Saint-Éloi, à Thy-le-Château, près de Charleroi. Il vient fonder à Bonnières près de la Seine un laminoir qui entre 1916 et 1918 employa quelque deux-cents Belges venant de l’institut de Port-Villez distant de quelques kilomètres. Les bâtiments de cette usine existent toujours et sont utilisés aujourd’hui par une pépinière d’entreprises après la fermeture de l’usine Singer installée depuis 1934 dans l’ancienne usine Piret. Une authentique vie communautaire belge s’installa dans Bonnières et ses environs. Après l’armistice, monsieur et madame Piret offrirent de magnifiques verrières faites en Belgique très probablement, pour décorer l’église de Bennecourt distante d’un kilomètre de l’usine, de l’autre côté de la Seine. Ces vitraux créés au début des années 20 annoncent l’art Déco des années 1925. On y voit entre autre des soldats belges qui rentrent au pays, on y voit la famille royale belge, saint Michel patron de Bruxelles et saint Jeanne d’Arc ensembles symbolisant l’amitié franco-belge.
Cet accueil assez exceptionnel de nos amis explique aussi peut-être pourquoi tant de Belges vinrent s’installer comme ouvriers agricoles dans la région pour remplacer les paysans français tués à la guerre. Les descendants de ces gros travailleurs sont devenus aujourd’hui les propriétaires de grosses fermes, voire le PDG de grandes surfaces.
Cordialement
Je vous disais donc que l’institut belge de, rééducation s’était installé dans la propriété Baeyens, un industriel qui possédait une très vaste propriété près du hameau de Notre-Dame-de-la-Mer, sur le plateau de Madrie sur la commune de Port-Villez, un tout petit village d’une centaine d’habitants en 1914, dans la Seine-et-Oise (aujourd’hui département des Yvelines), touchant la commune de Vernon, dans l’Eure.
Dès le début de la guerre le baron Baeyens avait mis sa propriété au service de son pays en accueillant des réfugiés et des blessés. Plus tard, de 1915 à 1919, sa propriété accueille l’institut de rééducation qui compte quelque 3 000 personnes aussi bien pensionnaires mutilés, civils ou militaires d’encadrement. Il faut construire une véritable petite ville, un puits artésien est creusé au bord de la route nationale Paris-Rouen qui passe au pied de la colline. Le bâtiment du puits artésien est toujours là envahi par la végétation et abandonné. Les Belges louèrent dans les environs de grosses fermes pour nourrir tout leur monde.
Un atelier est même ouvert à Vernon (à moins de 4 kilomètres) pour fabriquer rue Saint-Louis des objets en bois, des baraques, des caillebotis… Il existe aux archives municipales de Vernon quelques informations là-dessus. La rue des Cascades est débaptisée et devient la rue des Belges.
Sur certaines cartes postales de l’époque on voit des soldats belges valides descendre la côte pour venir à Vernon.
Des Belges travailleront dans des carrières pour extraire des matériaux pour empierrer les routes. Ces carrières souterraines existent toujours.
Surtout la présence des Belges dans la région laissera de magnifiques verrières dans l’église de Bennecourt dans les Yvelines. Un industriel belge Louis Piret, avait créé la Société métallurgique de Saint-Éloi, à Thy-le-Château, près de Charleroi. Il vient fonder à Bonnières près de la Seine un laminoir qui entre 1916 et 1918 employa quelque deux-cents Belges venant de l’institut de Port-Villez distant de quelques kilomètres. Les bâtiments de cette usine existent toujours et sont utilisés aujourd’hui par une pépinière d’entreprises après la fermeture de l’usine Singer installée depuis 1934 dans l’ancienne usine Piret. Une authentique vie communautaire belge s’installa dans Bonnières et ses environs. Après l’armistice, monsieur et madame Piret offrirent de magnifiques verrières faites en Belgique très probablement, pour décorer l’église de Bennecourt distante d’un kilomètre de l’usine, de l’autre côté de la Seine. Ces vitraux créés au début des années 20 annoncent l’art Déco des années 1925. On y voit entre autre des soldats belges qui rentrent au pays, on y voit la famille royale belge, saint Michel patron de Bruxelles et saint Jeanne d’Arc ensembles symbolisant l’amitié franco-belge.
Cet accueil assez exceptionnel de nos amis explique aussi peut-être pourquoi tant de Belges vinrent s’installer comme ouvriers agricoles dans la région pour remplacer les paysans français tués à la guerre. Les descendants de ces gros travailleurs sont devenus aujourd’hui les propriétaires de grosses fermes, voire le PDG de grandes surfaces.
Cordialement
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Bonjour Jean,
Merci infiniment pour ce lien et ce rappel des excellentes relations franco-belges dans la région de Vernon.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Merci infiniment pour ce lien et ce rappel des excellentes relations franco-belges dans la région de Vernon.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- laurent provost
- Messages : 1043
- Inscription : lun. juin 11, 2007 2:00 am
Re: Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Bonsoir à toutes et à tous
Je remonte ce sujet pour en faire l'épilogue, en effet dans le rapport Moral de l'année 1918 j'ai extrait le chapitre concernant cet hôpital il aura donc fonctionné du mois de décembre 1914 au Mois de juillet 1919.
Je remonte ce sujet pour en faire l'épilogue, en effet dans le rapport Moral de l'année 1918 j'ai extrait le chapitre concernant cet hôpital il aura donc fonctionné du mois de décembre 1914 au Mois de juillet 1919.
L'Hôpital du Roi Albert 1er,
installé dans les locaux de la Maternité de l'Hôtel-Dieu, 2, rue d'Arcole, fut ouvert le 2O décembre 1914 (1) avec 180 lits. Le Conseil municipal, vous vous le rappelez, avait décidé, sur ma proposition de prendre la charge de la Ville de Paris les dépenses de cet hôpital, qui bénéficiait des services généraux de l'Hôtel-Dieu tout en restant .complètement indépendant. . Dès le début, quelques blessés furent hospitalisés et, à la suite d’une circulaire du Ministre de la Guerre du 11 février 1915, un grand nombre de Belges étaient évacué ; le 1er avril 1915, il y avait 80 blessés et 69 malades. Les malades étaient admis par le médecin belge de la caserne de la Nouvelle-France; à leur sortie, les militaires passaient par un dépôt de convalescents, à Courbevoie 49, rue de Colombes. ,
De nombreux dons ont. heureusement permis d'améliorer l'ordinaire, qui était celui de malades de l' Hôtel-Dieu: citons l'Œuvre de la Tasse de Café .M. le sénateur belge Empain, M. Urban, ingénieur belge, ont donné à 1’hôpital Belge, soit en argent, soit en nature, une aide efficace. Les salles comprenaient: au rez-de chaussée, 20 lits de chirurgie; au premier, 51 de médecine et.12 lits et chambres réservés aux officiers; au deuxième étage, 76 lits de chirurgie. Toutes les salles avaient reçu le nom des villes martyres de Belgique.
Diverses œuvres s'occupaient des militaires belges qui bénéficiaient de leçons professionnelles en vue de leur rééducation (2), qui recevaient du Vestiaire belge des pyjamas, des chaussons, un paquet de linge de corps, des chaussures neuves (3). Les dons en nature furent très nombreux, ainsi que les dons en argent, s'élevant a: 21.645francs (4) ; les malades eurent de très nombreuses distractions, grâce aux fêtes qui furent organisées à l'hôpital, en diverses circonstances, aux concerts des musiques militaires des Grenadiers et des Guides, aux fêtes de Noël, aux invitations qui leur furent adressées, soit par des théâtres de Paris, soit dans des hôtels particuliers.
Les quatre grands magasins du soubassement avaient été mis à la disposition de l'État-Major belge pour y installer un magasin d'habillement et un atelier de corionnerie, ainsi que la Coopérative belge.
L'hôpital Belge a ainsi fonctionné jusqu'en juillet 1919, dans des conditions qui ont témoigné une fois de plus de la générosité du Conseil municipal de Paris.
(1) Il fut inauguré à cette date par M. Carton de Wiart, Vice président du Conseil des Ministres de Belgique et par M. Viviani, président du Conseil des Ministres de la France en présence de M. Milthouard, président du Conseil Municipal, M. Delanney, préfet de la Seine, de M, G. Mesureur, directeur de l'Administration générale de l'Assistance Publique de Paris, ainsi que de nombreux membres du Conseil Municipal.
(2) Travaux au Cordonnet (Comtesse de Liedekerke), fleurs en mie de pain (lBaronne de Beyens),
macramé et perles (Melle de Mirmont).
(3) Vingt couturières Belges travaillaient l'après-midi, moyennant 1 fr. 50, sous la direction de la Comtesse de Béarn et de Melle Kinen,
(4 Dont 15.200 fr'. de M. le sénateur Empain, 5.500 fr. de M. Urban,
- laurent provost
- Messages : 1043
- Inscription : lun. juin 11, 2007 2:00 am
Re: Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Bonsoir,
Je viens à a la demande d'un ami Belge de faire une petite synthèse au format PDF de ce sujet concernant l'hôpital
pour les fans ICI
Je viens à a la demande d'un ami Belge de faire une petite synthèse au format PDF de ce sujet concernant l'hôpital
pour les fans ICI

- laurent provost
- Messages : 1043
- Inscription : lun. juin 11, 2007 2:00 am
Re: Un Hôpital Belge sur les bords de la Seine L'Hôpital du Roi Albert 1er
Bonsoir,
Une bréve trouvée dans les rapports Hebdomadaire du directeur de la salpêtrière.
* Directeur du service de Santé du Gouvenement de Paris:/ du camp retranché de paris
Une bréve trouvée dans les rapports Hebdomadaire du directeur de la salpêtrière.
Il y avait donc des soldats belges hospitalisé dans les autres hôpitaux de paris qu' à l'hôpital Albert 2 rue d'arcolele dimanche 9 mai 1915
Le soldats belge Merns a été conduit à la caserne de la nouvelle france par ordre de l'inspecteur général Dziewonski*et pour indiscipline

* Directeur du service de Santé du Gouvenement de Paris:/ du camp retranché de paris