Il faudrait donc faire des recherches aux AD du lieu de décès ?
Pour mon AGP c'est donc les Vosges.
Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Cédric LANGLET
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Sur les traces de mon arrière grand-père... dont je n'ai même pas une photo...
A la recherche de l'histoire des :5e RD / 22e RCC / 2e RCA
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Sur les traces de mon arrière grand-père... dont je n'ai même pas une photo...
A la recherche de l'histoire des :5e RD / 22e RCC / 2e RCA
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Bonjour Cédric,
A partir du numéro de l'Ambulance, voyez soit au Val de Grâce, soit au SHD. Je crois pouvoir vous dire que vous ne trouverez rien aux AD des Vosges à ce sujet.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
A partir du numéro de l'Ambulance, voyez soit au Val de Grâce, soit au SHD. Je crois pouvoir vous dire que vous ne trouverez rien aux AD des Vosges à ce sujet.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Frederic RADET
- Messages : 903
- Inscription : jeu. mars 30, 2006 2:00 am
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Bonsoir à toutes et à tous,
l'identification des corps pendant et aprés la guerre s'est faite de façon générale, relativement bien.
Au vue de la tâche (titanesque) il est difficile de blâmer les autorités.
Cependant, les erreurs ont été trés nombreuses, et les cas de soldats non identifiés trés courants.
Les fosses communes des cimetières communaux et militaires en attestent.
Selon les secteurs et les périodes, la reléve des corps lorsqu'elle etait possible, ne veut pas dire forcément identification ( Marc et Evelyne peuvent en témoigner ).
Au début du conflit, on enterrait les soldats individuellement et le plus souvent à l'endroit où ils étaient tombés,
avec une simple croix surmontée d'un képi, le nom sur la croix ou dans une bouteille dans le meilleur des cas.
N'oublions pas non plus les soldats laissés entre les lignes, ou bien ceux qui dormaient de leur dernier sommeil dans un cimetière militaire ou civil, et que les obus ont été recherchés quand même...
Même lorsque des registres étaient tenus, beaucoup d'entre eux qui se trouvait alors au P.S, à l'ambulance, ou bien à l'hôpital, ont été détruits lors de bombardements. Il est difficile dans ces conditions de posseder des documents.
Cordialement,
Frédéric.
P.S: En ce qui concerne l'AGP de Véronique, le 23 fevrièr est une journée terrible pour les troupes des 51e et 72e DI, l'avance allemande, le bombardement particulièrement intense, ne laisse pas beaucoup de liberté pour évacuer les morts ou les blessés. Les allemands l'ont peut-être inhumé à la hâte,et les bombardements ultérieurs
ont fini par le faire disparaitre ( le secteur de l'Herbebois restera allemand jusqu'a l'automne 1918).
Ce sort, malheureusement, est trés courant à Verdun.
l'identification des corps pendant et aprés la guerre s'est faite de façon générale, relativement bien.
Au vue de la tâche (titanesque) il est difficile de blâmer les autorités.
Cependant, les erreurs ont été trés nombreuses, et les cas de soldats non identifiés trés courants.
Les fosses communes des cimetières communaux et militaires en attestent.
Selon les secteurs et les périodes, la reléve des corps lorsqu'elle etait possible, ne veut pas dire forcément identification ( Marc et Evelyne peuvent en témoigner ).
Au début du conflit, on enterrait les soldats individuellement et le plus souvent à l'endroit où ils étaient tombés,
avec une simple croix surmontée d'un képi, le nom sur la croix ou dans une bouteille dans le meilleur des cas.
N'oublions pas non plus les soldats laissés entre les lignes, ou bien ceux qui dormaient de leur dernier sommeil dans un cimetière militaire ou civil, et que les obus ont été recherchés quand même...
Même lorsque des registres étaient tenus, beaucoup d'entre eux qui se trouvait alors au P.S, à l'ambulance, ou bien à l'hôpital, ont été détruits lors de bombardements. Il est difficile dans ces conditions de posseder des documents.
Cordialement,
Frédéric.
P.S: En ce qui concerne l'AGP de Véronique, le 23 fevrièr est une journée terrible pour les troupes des 51e et 72e DI, l'avance allemande, le bombardement particulièrement intense, ne laisse pas beaucoup de liberté pour évacuer les morts ou les blessés. Les allemands l'ont peut-être inhumé à la hâte,et les bombardements ultérieurs
ont fini par le faire disparaitre ( le secteur de l'Herbebois restera allemand jusqu'a l'automne 1918).
Ce sort, malheureusement, est trés courant à Verdun.
- Frederic RADET
- Messages : 903
- Inscription : jeu. mars 30, 2006 2:00 am
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Re bonsoir,
Extrait d'une étude sur le sujet.
Au début de la guerre, le règlement sur le service de santé en campagne prévoit que l'inhumation des soldats morts sera effectuée par les troupes d'étapes sous le contrôle d'officiers sanitaires après la progression des armées. La retraite bouleverse tous ces plans : les soldats français sont ensevelis par les Allemands tantôt dans des fosses communes, tantôt dans des tombes dispersées sur le terrain ou encore dans des cimetières, le plus souvent sans prendre les précautions nécessaires pour permettre les identifications. Après la bataille de la Marne, les opérations d'« assainissement » reprennent, mais les officiers sanitaires retenus dans leurs ambulances par les soins des nombreux blessés ne peuvent veiller à leur bon ordre, ce qui explique le grand nombre de fosses communes et de tombes d'inconnus de cette époque. Avec la stabilisation du front, les champs de bataille cessent d'être évacués par les reculs et les avancées des troupes, et donc les éléments d'étapes n'interviennent plus dans les inhumations. On prend l'habitude d'enterrer les morts sur place, dans le voisinage des postes de secours des bataillons ou des régiments, à côté des tranchées, dans les trous d'obus, etc. Toutes les unités combattantes participent à ces opérations, mais dans beaucoup de secteurs on confie cette mission aux groupes de brancardiers. Malgré tous les efforts pour inhumer les corps en tombes individuelles groupées dans des petits cimetières, les fosses communes et les sépultures éparses sur le terrain demeurent les plus nombreuses.
En prévision des opérations offensives de l'automne 1915, le Grand Quartier général prescrit, le 19 juillet, d'organiser dans chaque armée appelée à participer à des actions importantes, un service dit de l'état civil du champ de bataille. L'instruction recommande de « renoncer aux fosses communes, de grouper les corps de manière à éviter les sépultures éparses, d'enterrer soit en tombes individuelles, soit en tranchées de 10 (les corps étant placés côte à côte et non superposés) », etc. Elle rend obligatoire l'emploi du « carnet de champ de bataille » pour noter exactement l'emplacement des sépultures au fur et à mesure de leur création, et prescrit de fixer à tous les corps inhumés une plaque de plomb portant un numéro reproduit sur le carnet afin de permettre l'identification des corps en cas d'exhumation. Si l'on fait exception des grands cimetières de Mourmelon et de Suippes, ces instructions sont restées dans l'ensemble lettre morte. En 1916, à la demande du Service général des pensions, un service de l'état civil aux armées est constitué avec pour missions essentielles de : surveiller la tenue des actes d'état civil, diriger la liquidation des successions des militaires décédés, repérer les tombes existantes et en assurer l'entretien. Toutes ces opérations ont été bien menées quand l'offensive allemande du printemps 1918 remet tout en cause : « La ruée ennemie, jointe à la dévastation qu'entraîne le feu des artilleries modernes, a complètement bouleversé la zone dans laquelle l'armée allemande s'est avancée. Par ailleurs, des terrains que l'ennemi n'a point foulés ont été labourés par les projectiles des canons à longue portée et, dans cette période, des tombes isolées, des cimetières entiers ont disparu sans qu'il soit possible d'en retrouver trace » (ibid.). Une nouvelle fois, les Allemands enterrent dans la hâte de leur avance les morts de la bataille. Par la suite, avec l'offensive alliée, le service de l'état civil se trouve totalement débordé. Il doit simultanément liquider un nombre considérable de successions, recommencer dans la Somme, l'Oise, l'Aisne et la Marne, la totalité des repérages, et suivre l'avance des armées.
Des corps perdus, des sépultures détruites par cimetières entiers, cette guerre ne fait pas que tuer, elle invente la destruction des morts. A plusieurs reprises, elle revient à la charge, déterre, mutile une nouvelle fois ceux qu'elle avait déjà brisés. « Alors qu'un million de Français environ sont inhumés dans la zone des opérations, alors que pour deux cent mille sépultures isolées au moins éparses sur le terrain, le nombre des tombes identifiées n'est pas présentement du quart de ce chiffre.
Cordialement,
Extrait d'une étude sur le sujet.
Au début de la guerre, le règlement sur le service de santé en campagne prévoit que l'inhumation des soldats morts sera effectuée par les troupes d'étapes sous le contrôle d'officiers sanitaires après la progression des armées. La retraite bouleverse tous ces plans : les soldats français sont ensevelis par les Allemands tantôt dans des fosses communes, tantôt dans des tombes dispersées sur le terrain ou encore dans des cimetières, le plus souvent sans prendre les précautions nécessaires pour permettre les identifications. Après la bataille de la Marne, les opérations d'« assainissement » reprennent, mais les officiers sanitaires retenus dans leurs ambulances par les soins des nombreux blessés ne peuvent veiller à leur bon ordre, ce qui explique le grand nombre de fosses communes et de tombes d'inconnus de cette époque. Avec la stabilisation du front, les champs de bataille cessent d'être évacués par les reculs et les avancées des troupes, et donc les éléments d'étapes n'interviennent plus dans les inhumations. On prend l'habitude d'enterrer les morts sur place, dans le voisinage des postes de secours des bataillons ou des régiments, à côté des tranchées, dans les trous d'obus, etc. Toutes les unités combattantes participent à ces opérations, mais dans beaucoup de secteurs on confie cette mission aux groupes de brancardiers. Malgré tous les efforts pour inhumer les corps en tombes individuelles groupées dans des petits cimetières, les fosses communes et les sépultures éparses sur le terrain demeurent les plus nombreuses.
En prévision des opérations offensives de l'automne 1915, le Grand Quartier général prescrit, le 19 juillet, d'organiser dans chaque armée appelée à participer à des actions importantes, un service dit de l'état civil du champ de bataille. L'instruction recommande de « renoncer aux fosses communes, de grouper les corps de manière à éviter les sépultures éparses, d'enterrer soit en tombes individuelles, soit en tranchées de 10 (les corps étant placés côte à côte et non superposés) », etc. Elle rend obligatoire l'emploi du « carnet de champ de bataille » pour noter exactement l'emplacement des sépultures au fur et à mesure de leur création, et prescrit de fixer à tous les corps inhumés une plaque de plomb portant un numéro reproduit sur le carnet afin de permettre l'identification des corps en cas d'exhumation. Si l'on fait exception des grands cimetières de Mourmelon et de Suippes, ces instructions sont restées dans l'ensemble lettre morte. En 1916, à la demande du Service général des pensions, un service de l'état civil aux armées est constitué avec pour missions essentielles de : surveiller la tenue des actes d'état civil, diriger la liquidation des successions des militaires décédés, repérer les tombes existantes et en assurer l'entretien. Toutes ces opérations ont été bien menées quand l'offensive allemande du printemps 1918 remet tout en cause : « La ruée ennemie, jointe à la dévastation qu'entraîne le feu des artilleries modernes, a complètement bouleversé la zone dans laquelle l'armée allemande s'est avancée. Par ailleurs, des terrains que l'ennemi n'a point foulés ont été labourés par les projectiles des canons à longue portée et, dans cette période, des tombes isolées, des cimetières entiers ont disparu sans qu'il soit possible d'en retrouver trace » (ibid.). Une nouvelle fois, les Allemands enterrent dans la hâte de leur avance les morts de la bataille. Par la suite, avec l'offensive alliée, le service de l'état civil se trouve totalement débordé. Il doit simultanément liquider un nombre considérable de successions, recommencer dans la Somme, l'Oise, l'Aisne et la Marne, la totalité des repérages, et suivre l'avance des armées.
Des corps perdus, des sépultures détruites par cimetières entiers, cette guerre ne fait pas que tuer, elle invente la destruction des morts. A plusieurs reprises, elle revient à la charge, déterre, mutile une nouvelle fois ceux qu'elle avait déjà brisés. « Alors qu'un million de Français environ sont inhumés dans la zone des opérations, alors que pour deux cent mille sépultures isolées au moins éparses sur le terrain, le nombre des tombes identifiées n'est pas présentement du quart de ce chiffre.
Cordialement,
-
- Messages : 40
- Inscription : jeu. mars 15, 2007 1:00 am
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Merci de toutes ces précisions...
Y a plus qu'à, Grand Yaka, retrouver ce rognjtucrogneu de carnet de champ de bataille du 233ème RI pour espérer comprendre pourquoi, hormis l'acte de décès, l'état-major ne semblait pas avoir de données sur mon aïeul (même la base de Cognac dont il était parti ne semble pas avoir su qu'il était mort...).
Merci
Cordialement
Véro
Y a plus qu'à, Grand Yaka, retrouver ce rognjtucrogneu de carnet de champ de bataille du 233ème RI pour espérer comprendre pourquoi, hormis l'acte de décès, l'état-major ne semblait pas avoir de données sur mon aïeul (même la base de Cognac dont il était parti ne semble pas avoir su qu'il était mort...).
Merci
Cordialement
Véro
-
- Messages : 40
- Inscription : jeu. mars 15, 2007 1:00 am
Re: Pour ORY et Véronique, pour tout le monde
Bonjour à tous,
J'ai discuté avec mon parrain qui faisait partie du service de santé de son régiment en Algérie.
Il m'a avoué que, parfois, ils notaient un peu au hasard quand beaucoup de morts arrivaient en même temps.
Pas les identités, bien sûr...
Mais quand ils n'avaient pas les circonstances, l'heure ou le lieu, ils faisaient par rapprochement avec ceux pour lesquels ils avaient ces renseignements.
Donc, si, par exemple, 10 corps arrivaient en même temps et que seulement un contenait des détails précis, les autres en bénéficiaient avec quelques aménagements, histoire de dire que...
Je suppose que cela a dû être la même chose en 14/18 et d'autant plus vu le nombre de décédés...
Cordialement
Véronique
J'ai discuté avec mon parrain qui faisait partie du service de santé de son régiment en Algérie.
Il m'a avoué que, parfois, ils notaient un peu au hasard quand beaucoup de morts arrivaient en même temps.
Pas les identités, bien sûr...
Mais quand ils n'avaient pas les circonstances, l'heure ou le lieu, ils faisaient par rapprochement avec ceux pour lesquels ils avaient ces renseignements.
Donc, si, par exemple, 10 corps arrivaient en même temps et que seulement un contenait des détails précis, les autres en bénéficiaient avec quelques aménagements, histoire de dire que...
Je suppose que cela a dû être la même chose en 14/18 et d'autant plus vu le nombre de décédés...
Cordialement
Véronique