Bernard, tu mets le doigt sur les incertitudes de ces combats.Bonsoir Jérôme,
passionnant récit.
La 21è compagnie et les deux batteries furent-elles retrouvées et disparurent-elles, prisonnières ?
Cordialement BB
Quelques soient les sources, il est des phases du combat qui ne sont pas claires.
Le JMO du 290e RI, s'il ne parle pas de la "disparition" de la 21e Cie, n'en aborde pas moins celle des 2 batteries:
"Vers 8h30, l'infanterie allemande sortant de Fère-Champenoise dessine un mouvement vers le sud-ouest, malgré les mitrailleuses, elle est tenue en échec par nos compagnies d'avant-garde déployées vers la cote 130 et la ferme Saint-Georges; vers 9h, le 9e C.A. semble avoir progressé et avoir atteint les fermes d'Hazel et de Saint Sophie.
L'infanterie allemande cherchant à s'infiltrer par le fond très couvert de la vallée de la Vâvre, une compagnie va prolonger l'avant garde à gauche jusqu'à la rivière avec mission de se relier au 9e corps. Deux nouvelles compagnies renforcent l'avant-garde qui s'étend à droite jusqu'à la cote 134.
Un violent combat s'engage sur tout la lisière, notre infanterie arrête l'ennemi par de vigoureuses contre attaques et lui fait subir de grosses pertes, notamment à une batterie de mitrailleuses; elle soutient ainsi pendant près de 4 heures, l'attaque d'un ennemi très supérieur en nombre et vers midi, notre batterie en position vers la cote 130 cesser son feu faute de munitions, les deux autres batteries du groupe qui devaient s'établir au sud de la ferme Saint-Georges ont disparu sans avoir tiré et sans avoir prévenu leur chef de groupe. L'artillerie ennemie n'étant plus contre battue dirige alors sur toute la position un feu d'une violence extrême, plusieurs maisons de la Colombière et Corroy sont incendiées par les obus allemands.
Notre infanterie se retire alors en bon ordre par échelons sous la protection d'une compagnie de la réserve qui a pris position, dans les tranchées à cheval sur la route à hauteur du moulin de Connantré.
Vers midi 30, le Général Cdt la 21e Division donne l'ordre de ne pas défendre les lignes de la Maurienne et de se retirer à la lisière nord des bois situés à 1500 mètres au sud de Corroy, à cheval sur la route de Faux où une position de repli a été organisée.
Le 290e exécute en bon ordre ce mouvement rétrograde bien que ses unités soient traversées par des fractions en désordre d'autres corps refluant de Connantré et des hauteurs nord-ouest d'Oeuvy.
Vers 13h30, le régiment est installée à la lisière des bois, 1500 mètres au sud de Corroy, ayant à sa droite le 65e Régiment et à sa gauche le 93e.
Le quartier général de la 21e Division est à la ferme de Bel-Air
L'ennemi n'a pas poursuivi."
On cherche, on creuse, peut-être trouverons nous une explication.
Cordialement
Jérôme