Bonjour,
La photographie ancienne postée par Etienne semble bien correspondre à la casemate de la batterie de rupture de la Pointe des Espagnols dont voici une photographie datant de 1986, "agrémentée" d'apports variés, "teutonesques" en béton armé et "artistiques" de la part d'autonomistes bretons:

Batterie de rupture de la Pointe de Espagnols, état de 1986.
L'embrasure étant différente de la photographie de Michel nous force donc à chercher ailleurs.
L'état actuel de la batterie de Pourjoint, bétonnée par les allemands, empêche toute comparaison.
Il existe une autre batterie de rupture armée de 32 cm modèle 1870-84 qui pourrait correspondre, la batterie basse de Robert, dont voici une photographie prise depuis la mer en 1987:

Batterie basse de rupture de Robert, état de 1987.
Enfin, pour la beauté du site, voici les embrasures de la batterie de rupture de l'îlot des Capucins. Le désarmement des pièces de 32 cm de cette batterie a nécessité des efforts inouïs et des manœuvres de force nombreuses et variées (comme pour sa construction d'ailleurs!). La photo date de la veille de la tornade d'octobre 1987, la mer est déjà formée, la photo a été cadrée au jugé!

Batterie de rupture de l'îlot des Capucins, état de 1987.
Enfin pour Etienne qui semble s'étonner de la présence d'un télémètre à la batterie casematée de la Pointe Espagnole, il s'agit de l'emplacement du télémètre Deport (l'inventeur du "75"!) car la conduite de tir des batteries de rupture casematées est très complexe (j'ai un livre de 200 pages là-dessus!) car il faut calculer rapidement:
-la distance de la cible.
-la vitesse de la cible et ses écarts de trajectoire éventuels.
-déterminer en moins d'une minute quand le coup de canon de la batterie casematée pourra faire œuvre utile pour frapper au bon endroit, en fonction de ses dimensions, la cible navale qui tente de forcer le goulet de Brest.
-transmettre toutes ces données rapidement jusqu'à la casemate éloignée du poste de conduite de tir (téléphone, etc...).
Bref, un exercice passionnant à faire avec les moyens de l'époque!
Pour revenir à l'identification de la dernière photo de Michel, l'hypothèse devient donc batterie de Pourjoint ou batterie basse de Robert?
Un dernier point: les beaux plans de ces batteries proviennent des Atlas de Côte dressés par le Génie dont une collection existe au Service Historique du Génie à Vincennes (SHD).
Cordialement,
Guy François.