
Mon grand-oncle dans son uniforme du 70ème BCA, photographié [strike](à priori, si j'en crois les indications au dos de la photo)[/strike] en août 1918.
Un petit résumé de sa carrière militaire. Les informations (militaires) sont issues de sa fiche matricule et du JMO du 70ème BCA.
Jean-Baptiste LARRETGERE, classe de mobilisation 1906 est né à Saint-Geours-de-Maremnnes dans les Landes en 1886. Il fait son service de 1907 à 1909 dans le 133ème RI. Soldat de 2ème classe, il passe caporal en 1908 et reçoit son certificat de bonne conduite à sa démobilisation. Il mesure 1,74 m, ses cheveux et ses yeux sont châtains.
Il se marie en 1910 et à une fille en 1912, Marie Larretgère.
Il fait une période au 49e RI a eu lieu du 18 avril au 10 mai 1911.
En août 1914, mobilisation générale ! Il arrive dans son corps le 4 août 1914, le 249ème RI le 04 août. Il fait partie du 18ème Corps d'Armée (Bordeaux), 35ème Division d'Infanterie (Bordeaux), 69ème brigade ; il est affecté (quand ?) à la première compagnie de mitrailleuses. Il est nommé sergent le 13 février 1915 puis adjudant le 9 mai 1917.
Citation à l’ordre de la division :
Jean-Baptiste Larretgère ; grade sergent mitrailleur numéro matricule 158. « Le 12 mai 1915 a fait preuve d’un grand courage et d’une ténacité exemplaire en dégageant par trois fois son matériel enterré par les obus et, au moment de l’attaque des Allemands, a pu ainsi agir avec ses mitrailleuses sur les assaillants ».
Citation à l’ordre du régiment :
Jean Baptiste Larretgère ; grade adjudant. « Chef de section accompli, de grand sang-froid et d’un esprit très élevé. Possède une haute valeur militaire et un ascendant absolu sur ses hommes. A, le 25 avril 19177, brisé à quelques mètres de la tranchée, la progression de l’ennemi, par ses feux de mitrailleuses ».
Citation à l’ordre de la division :
Jean-Baptiste Larretgère ; grade adjudant. « Chef de section de mitrailleuses de premier ordre. Le 5 mai 1917 s’est porté en avant pour appuyer une contre-attaque et, en mettant en batterie sous un feu d’une rare violence, a arrêté net toutes les tentatives de l’ennemi ».
Sur la photo :
Les chevrons sur son bras sont des brisques de présence au front : la 1ère correspond à une année et les suivantes à une période de 6 mois chacune. Donc plus de 42 mois en août 1918, date de la photo. En dessous, il porte l’insigne des mitrailleurs. Il porte le galon d’adjudant à la manche.
Il porte la croix de guerre avec 2 étoiles d’argent et 1 étoile de bronze ce qui correspond aux 3 citations reçues quand il était au 249e RI (voir plus haut ; citation de division = étoile d’argent ; citation de la division = étoile de bronze). Le ruban à côté est celui des fatiche di guerra italien.
Il passe au 70ème bataillon de chasseurs alpins le 1er novembre 1917.
Il obtient la croix de guerre étoile d'argent pour l'action suivante : "A la tête d'une section de mitrailleuse a participé brillamment aux combats livrés du 15 au 21 août suivant au plus près la compagnie à laquelle il était affecté, lui a fourni toujours une aide prompte et efficace notamment le 20 août 1918 grâce au choix judicieux de l'emplacement de ses pièces ; a contribué à tenir en échec trois contre-attaques ennemis". Ce fait est corroboré par le JMO que j'ai consulté.
Il est promu sous lieutenant en septembre 1918.
Lors d"un "combat aux boyaux" le 6 octobre, les pertes sont élevés en raison d'une résistance et d'une forte réaction des troupes allemandes (mitrailleuses, obus à gaz, contre-attaques). Mon grand-oncle est blessée à la cuisse.
Il a été démobilisé le 26 juin 1919.
Il touche une pension pour sa blessure, est fait chevalier de la légion d'honneur en 1920. Sur l'acte de naissance de sa fille unique (née en 1912 donc), j'ai trouvé l'indication suivante : "L'enfant Adoptée par la Nation suivant le jugement du TC de Mont de Marsan en date du 15/5/1930".
Mon grand-oncle décède dans son hôtel-restaurant de Saint-Geours-de-Maremnes le 10 avril 1941 à 54 ans. Je ne connais pas la cause de son décès.