Bonjour
Concernant les décorations "posthumes", ce sujet avait été évoqué sur le forum. Mais les grosses quantités de ces décorations qui font l'objet d'un encart spécial à la fin du JO, laisse penser à un certain systématisme dans l'attribution de ces décorations. La date limite pour l'attribution ayant même été repoussée 2 fois vu la quantité de dossiers à traiter : en 1921, il restait 800 000 cas à étudier. Il est certain que les personnes chargées de l'attribution de ces décorations n'ont jamais connu le passé de ce soldat et n'ont jamais lu son dossier.
Du dossier de CDG, on voit que le contexte de l'affaire est bien documenté, plusieurs témoins font le récit des événements. A cette époque, il faut rappeler que les
circonstances atténuantes n'existent pas, le conseil de révision au front non plus, le recours en grâce auprès du président de la république doit rester
exceptionnel conformément au texte de loi.
Sur le fond du dossier, on trouve des punitions mais pas d'antécédents judiciaires en CdG (c'est ce que mentionne le CdG qui ne possède pas les antécédents de l'inculpé). Dans son interrogatoire, son chef d'escouade mentionne : la compagnie était commandée pour monter sur les tranchées allemandes, c'est au retour des tranchées en faisant l'appel qu'on s'est aperçu
sans surprise de sa disparition, le soldat a été retrouvé à l'arrière des lignes. Lors de son interrogatoire, le soldat indique
qu'il a refusé de monter parce que le Commandant du bataillon n'avait pas donné l'ordre d'attaquer.....
Le soldat évoque une visite à l'ambulance pour soigner une blessure pendant sa "disparition", ni le médecin, ni l'infirmier ne s'en souviennent. Qui plus est, le médecin parle d'une égratignure très bénigne et l’infirmier d'un pansement fait par une personne qui n'est pas du personnel médical.
Les récits des témoins ne plaident pas en faveur du soldat, dans le contexte de juin 1915, son sort était malheureusement tracé. Reste à connaître le secteur de l'unité (secteur calme ou pas ), l'état de fatigue et d'usure du régiment ce que je n’ai pas fait.
Serge a écrit :
en effet c'est assez étrange car il n'y a pas eu de procès en réhabilitation, comme vous pouvez le constater sur la fiche de la base des fusillés. Il n'y rien d’étrange, les procès en révision ne sont pas très nombreux. Pour la cour spéciale de justice militaire composée pour moitié de juges de la cour de cassation et pour moitié d'ancien combattants, cette cour a étudié 94 cas ( de mémoire) et en a acquitté ( je dis bien acquitté et non pas réhabilité) 21 dont 17 fusillés. Chaque cas est d'abord étudié sur la forme ( recevabilité par rapport au texte de loi ) qui donne lieu à un premier arrêt de la cour puis sur le fond.
Les fiches de présentation des fusillés de MDH comportent des erreurs que nous avons déjà listé en partie ( pour rester courtois) dans un article du Prisme, de nombreux assassins y sont présentés comme des victimes civiles !!! .
http://prisme1418.blogspot.fr/2015/03/r ... e-des.html
Cordialement
yves
http://prisme1418.blogspot.fr/